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Sénatoriales : plusieurs partis en passe de finaliser leurs listes
Publie le jeudi 22 juillet 2004 par Open-PublishingLes partis politiques sont en train de mettre la dernière main à leurs listes de candidats pour les élections sénatoriales du 26 septembre, qui seront la première occasion d’appliquer la réforme du Sénat introduite par la loi du 30 juillet 2003.
Les premières investitures ont été annoncées, donnant lieu aux premières
bisbilles internes.
A gauche, les discussions avaient mal commencé entre socialistes et Verts,
ces derniers jugeant peu satisfaisantes les propositions du PS, mais
finalement les deux partis se sont mis d’accord pour faire certaines listes communes.
Un moyen de permettre aux Verts d’obtenir quatre sièges, contre un seul
aujourd’hui. L’ancien ministre de l’Environnement du gouvernement Jospin,
Dominique Voynet, devrait se présenter en Seine-Saint-Denis.
A droite, l’UMP a fait l’essentiel des investitures et devrait finaliser les
dernières début septembre. Certaines tensions se sont fait sentir, notamment
à Paris où les candidats retenus par la fédération (Roger Romani,
Marie-Thérèse Hermange, Jean-François Legaret, Françoise Forette et Bernard
Plasait) n’ont pas fait l’unanimité. Philippe Goujon, proche de Nicolas Sarkozy, a annoncé son intention de présenter sa propre liste, de même que Michel Bulté et
Philippe Dominati.
Dans l’Essonne, l’investiture UMP de Serge Dassault, l’avioneur et tout
nouveau patron de la Socpresse, a créé quelques remous. Ainsi, l’ex-ministre
de la Coopération Pierre-André Wiltzer, président de l’UMP de l’Essonne, veut
présenter une liste contre celle de M. Dassault.
L’UDF devrait achever la préparation de ses listes le 20 juillet.
Plusieurs personnalités vont se présenter ou se représenter comme Robert
Badinter (PS), 76 ans, dans les Hauts-de-Seine, l’ancienne ministre PS de la
Culture Catherine Tasca, 62 ans, dans les Yvelines ou encore Robert Hue
(PCF) dans le Val d’Oise.
Tirage au sort
L’ancien président du Sénat René Monory, 81 ans, a annoncé en revanche qu’il
ne se représenterait pas et "aimerait bien que M. Raffarin (le) remplace"
dans la Vienne. A cet égard, on prête souvent à M. Raffarin l’intention,
régulièrement démentie à Matignon, de vouloir revenir au Palais du
Luxembourg.
Avec la réforme de 2003, le Sénat connaît quatre évolutions importantes :
l’âge pour être élu sénateur est abaissé de 35 à 30 ans, le mandat est porté
de neuf à six ans, le nombre de sénateurs passe de 321 à 346 et le mode de
scrutin majoritaire est restauré pour les départements désignant jusqu’à trois
sénateurs.
La mise en oeuvre de la réforme va se dérouler en plusieurs étapes, la
première intervenant en septembre.
Ainsi, s’agissant du nombre de sénateurs, il va d’abord être porté de 321 à
331. Ces dix nouveaux sièges sont répartis ainsi : Bas-Rhin (1), Haut-Rhin
(1), Var (1), Vaucluse (1), Seine-et-Marne (2), Yvelines (1), Val d’Oise (1),
Guadeloupe (1) et Mayotte (1).
Pour le mandat de six ans, un tirage au sort a été opéré en octobre 2003
pour décider qui, dans la série C en jeu en septembre 2004 (élue en 1995), va
bénéficier d’un dernier contrat de neuf ans et qui, au contraire, n’aura
plus qu’un mandat de six ans.
Au terme de ce tirage au sort, les 62 sénateurs des départements allant du
Bas-Rhin (67) à l’Yonne (89), sauf la Seine-et-Marne, seront les derniers à
jouir d’un mandat de neuf ans. En revanche, ceux des huit départements de
l’Ile-de-France, ainsi que Saint-Pierre-et-Miquelon, Mayotte, Guadeloupe et
Martinique (61 sièges), seront les premiers à avoir un mandat raccourci à six ans.
Enfin, pour la deuxième fois, les grands électeurs auront à choisir, dans
les départements à scrutin proportionnel, entre des listes comptant autant
d’hommes que de femmes. A l’issue du renouvellement de 2001, le nombre des
femmes s’était sensiblement accru, mais elles ne représentaient encore que 10,5% de l’effectif des sénateurs.