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Setforge veut supprimer 135 emplois (loire)

Publie le samedi 13 mai 2006 par Open-Publishing
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Setforge veut supprimer 135 emplois

12-05 11:18:07 Le groupe de pièces forgées pour constructeurs automobiles et aéronautiques Setforge veut supprimer 135 emplois sur 728 pour faire face au recul de son activité depuis fin 2005(cf direction).

Un plan de restructuration et un plan de sauvegarde de l’emploi seront présentés aux représentants du personnel à partir du 24 mai, dans ce groupe coté à la bourse de Paris.

Outre 135 suppressions d’emplois, la réorganisation de Setforge prévoit 68 transferts, notamment celui des services centraux et du siège social de Lyon à L’Horme (Loire).

Mardi, le tribunal de commerce de Saint-Etienne a accepté l’ouverture d’une procédure de sauvegarde de six mois et la nomination de deux administrateurs judiciaires pour sa filiale Setforge L’Horme SAS, qui compte 230 salariés. Cette dernière, qui était déficitaire de 2 millions d’euros en 2005, devrait être la plus touchée par la restructuration.

Présent dans la Loire, le Rhône, la Saône-et-Loire, le Puy-de-Dôme et l’Aisne, Setforge a réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de 130,7 millions d’euros (contre 107,8 millions en 2004) et un résultat net à l’équilibre (1,8 million en 2004).

Messages

  • Setforge L’Horme : premier comité d’entreprise, première contre-attaque syndicale

    Un premier comité d’entreprise extraordinaire, après l’annonce début mai d’une restructuration par le groupe Setforge, s’est tenu hier matin à L’Horme. Les délégués syndicaux se sont positionnés en désignant un expert-comptable ainsi qu’un représentant mandaté pour contester en justice le plan de réorganisation.

    Un bruit sourd. Comme surgi des entrailles de la terre. Même les murs, malgré la force de l’habitude, en tremblent un peu. C’est l’un des trois pilons de Setforge L’Horme. Le plus gros. Une machine tout en puissance, qui fait dégringoler 25 tonnes de pression par mètre de lopin de métal chauffé à 1 200 degrés. Le site, l’une des dernières forges de la Loire, produit à chaud des pièces pour l’automobile, les travaux publics, l’armement. Mais aujourd’hui, les murs tremblent peut-être un peu plus sous les coups de boutoir. Car c’est hélas toute une entreprise, centenaire cette année, qui vacille.
    Hier matin à L’Horme se tenait le premier comité d’entreprise faisant suite à l’annonce début mai par le groupe Setforge d’un plan de restructuration justifié par « une baisse des marchés et l’augmentation du coût des matières premières ». Setforge L’Horme, placé sous procédure de sauvegarde le 9 mai par le tribunal de commerce de Saint-Etienne, est le site le plus touché : l’effectif de 220 salariés est menacé par 71 suppressions d’emplois et 35 transferts de postes.
    La réunion d’hier matin a confirmé la position de la direction du groupe, qui poursuit cette semaine la procédure de consultation des comités d’entreprise de ses différentes filiales. Elle a également vu les représentants du comité d’entreprise commencer à abattre leurs cartes. Philippe Reymond (CGT) en livre le détail, à commencer par la nomination d’un expert-comptable. « Celui-ci aura pour mission d’examiner le volet économique de l’opération envisagée ainsi que le plan de sauvegarde de l’emploi ». Conclusions attendues sous 21 jours.

    Des actions en justice ?
    Autre décision, le mandat confié au secrétaire du comité d’entreprise afin d’agir en justice. « Il s’agit autant d’entreprendre la procédure nécessaire à l’annulation du jugement rendu par le tribunal de commerce en l’état de l’absence de convocation préalable des représentants du personnel, que de lancer devant le tribunal de grande instance de Saint-Etienne toute action pour la suspension de la procédure d’information et de consultation ainsi que l’annulation du projet de plan de sauvegarde de l’emploi ». Sont également demandées la mise en place d’un accord de méthode ainsi que l’ouverture d’une procédure, nouvellement créée, de gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences.
    La CGT creuse d’autres sillons. Des actions en commun avec des entreprises de la métallurgie de la Vallée du Gier. « On ferme le Giat, une grosse inquiétude surgit sur Setforge et son avenir.
    C’est tout un environnement qui disparaît ». Une sollicitation des politiques locaux. « Le plan fait, entre autres, référence à une trop forte pression des charges locales. Setforge L’Horme n’avait pas manqué de dénoncer, au sein d’un collectif du Gier, la taxe transports imposée par Saint-Etienne Métropole ».
    A Setforge L’Horme, organisations syndicales et comité d’entreprise sont hébergés dans l’ancienne maison du contremaître, jouxtant le site de production. Ici, on l’appelle la « villa sociale ». Ses occupants n’ont pas l’intention de baisser pavillon.
    MARIE PERRIN