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« Si rien ne bouge, le mouvement continuera »
Publie le mercredi 21 novembre 2007 par Open-Publishing2 commentaires
de Frédéric Mouchon
GWENN, 18 ans, lycéenne de Nanterre qui a manifesté hier
« LA MOBILISATION d’hier a été énorme, c’est prometteur... » Keffieh à damiers noir et blanc serré autour du cou, Gwenn, lycéenne à Nanterre, était hier dans les rues de Paris aux côtés des fonctionnaires « pour manifester en soutien aux mouvements sociaux ». Sans attendre le résultat des négociations prévues aujourd’hui et la manifestation étudiante de demain, elle estime ce premier round réussi. « Si rien ne bouge, le mouvement continuera, prédit la jeune militante communiste, encartée aux MJC (Mouvement des jeunes communistes). En tout cas, je ne le vois pas s’éteindre du jour au lendemain. »
« J’ai peur pour mon avenir »
Dans son lycée, situé à deux pas de la fac de Nanterre, plus de la moitié des enseignants étaient hier en grève. Pour « pouvoir ramener le plus de monde possible à la manifestation », Gwenn et ses camarades ont quasiment mené, hier matin à l’aube, une opération commando pour bloquer avec des chaînes de scooter, du scotch et des poubelles les entrées de l’établissement. Sur des banderoles, les élèves ont affiché des slogans hostiles à la loi Pécresse : « Les facs ne sont pas à vendre », « Pas d’éducation poubelle ».
« Si j’ai mon bac l’année prochaine, j’irai en fac, et ce que propose Pécresse ne correspond pas à mes convictions, souligne Gwenn. Si l’université est aux mains des entreprises, j’ai peur pour mon avenir. » « S’il n’y a plus d’université indépendante, on risque de nous faire payer nos livres et l’écart va encore se renforcer entre riches et pauvres », renchérit Christophe, en seconde.
Pour rejoindre les rangs des manifestants à Paris, les lycéens de Joliot-Curie affirment avoir bénéficié du soutien logistique de... la CGT. « Devant la salle des congrès de la mairie de Nanterre, ils ont mis des cars à la disposition de ceux qui souhaitaient aller manifester », affirment deux jeunes lycéennes. « Je viens de passer deux heures dans le métro pour venir suivre une formation à Joliot-Curie et je ne peux pas rentrer, s’énerve Eliane, bloquée à l’extérieur de l’établissement. Vous emmerdez tout le monde ! » Sur le trottoir, le ton monte et les insultes fusent entre la quinquagénaire et un petit groupe d’ados qui finit par... lui cracher au visage. « Les élèves ont raison de se mobiliser, glisse une lycéenne, mais cracher sur les gens, ça ne résout rien. »
Messages
1. « Si rien ne bouge, le mouvement continuera », 21 novembre 2007, 15:01
les lycéen peuvent avoir des réactions inapropriés car imature . Mais la lutte forme la maturité et le mouvement lycéen est une chance pour l’ensemble des acteurs qui revendiquent aujourd’hui de meilleurs conditions de vies dans la societe francaise.Si les facs se soulevent il faut que tout le monde de l’enseignement se mettent en greve.Si le monde de l’enseignement se met en greve et ne recule pas nous aurrons alors toutes les chances d’aboutir a une victoire.
Il faudra aller jusqu’au bout des choses et ne reculer devant rien.
Organisons nous tous ensemble , debrayons le monde du privé , soutenons les actions des cheminots, hasta la victoria siempre camarade
1. « Si rien ne bouge, le mouvement continuera », 21 novembre 2007, 23:05
Les lycéens peuvent être immatures, c’est vrai. Et beaucoup suivent sans réellement comprendre. Mais il n’y a qu’en se mobilisant qu’on se fera entendre. De plus, c’est notre avenir. Si les universités sont entre les mains d’entreprises privées les inégalitésvont augmenter et on finera avec un système à l’américaine où seul les gens ayant les moyens peuvent faire de bonnes études.
Mobilisons-nous ! On a aussi notre mot à dire.