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Sogerma : "500 emplois, c’est la moitié du chemin qui est faite", selon la CGT
Publie le mercredi 24 mai 2006 par Open-Publishing2 commentaires
L’annonce que le groupe EADS va essayer de conserver environ 500 emplois sur le site Sogerma de Mérignac (Gironde) a été favorablement accueillie mercredi après-midi par plusieurs syndicats, qui attendent toutefois d’en savoir plus et disent rester mobilisés.
"La première réaction, c’est que la moitié du chemin est faite. Il reste toujours 500 personnes à recaser sur le site, et donc un grand pas à faire. Mais cela prouve déjà que l’élargissement de la mobilisation est utile", a déclaré à l’Associated Press Philippe Lozano, délégué CGT de la Sogerma,
"Après la manifestation de ce mercredi à Paris, nous allons poursuivre la mobilisation, avec une grande manifestation régionale, interprofessionnelle et interrégionale le 3 juin à Bordeaux", a ajouté M. Lozano.
Le délégué FO Bernard Tachoires estime pour sa part qu’il s’agit d’une "première victoire". Pour lui, "le gouvernement, actionnaire d’EADS, a dû faire une pression assez forte sur le groupe pour un redéploiement industriel".
Le syndicaliste rappelle que le 12 mai, EADS annonçait la fermeture, puis un moratoire le 19, confirmait la fermeture le 22 au soir, puis la conservation de 300 emplois le 23 dans l’après-midi, et enfin de 500 emplois le 24 mai.
"C’est un groupe très étonnant, donc on reste très vigilant. Il faut un projet industriel, car sinon, nous ne sommes pas à l’abri d’une fermeture pourquoi pas dans un an". AP
Messages
1. > Sogerma : "500 emplois, c’est la moitié du chemin qui est faite", selon la CGT, 24 mai 2006, 21:28
sur le site de la CGT, aujourd’hui en première page
Pétition intersyndicale pour le maintien de la Sogerma !
Message de Bernard Thibault adressé aux salariés de la Sogerma
En un mot, comme en cent, les camarades de la Sogerma se battent ! Quel le gouvernement soit obligé de se saisir du "dossier" est déjà une victoire. Cette "victoire" en appelle d’autres.
RESISTANCES !
Patrice Bardet , militant CGT, patrice_bardet@yahoo.fr
2. > Sogerma : "500 emplois, c’est la moitié du chemin qui est faite", selon la CGT, 25 mai 2006, 15:05
Pierre Marcelle, ce matin dans libé :
"Le festival de Mérignac
par Pierre MARCELLE
QUOTIDIEN : jeudi 25 mai 2006
Avec sur le front une mâle assurance et aux lèvres un sourire un peu forcé, Villepin, mardi, marchant sur un tarmac. Pas de tapis rouge, ici, mais un tee-shirt blanc frappé « Sogerma Mérignac vivra » qu’un délégué du personnel préposé au protocole lui cite dans une esquisse de demi-véronique. La soie primo-ministérielle se saisit de l’offrande de coton, la serre comme une relique et bafouille que, promis-juré, il l’honorera samedi de sa sueur lors de son jogging. La trop bien nommée France Télévisions filme. Sur les photos que publiait hier Libération, le plan plus large ne dissimule pas que, à son entour, les collègues du syndicaliste tirent la gueule ; ne doivent pas être dupes de cette pitrerie, mais comment faire autrement ? Figurants, ils figurent. Bien obligés, non ? Leur instrumentalisation est pourtant si grossière qu’on imagine sans peine l’homme des cabinets noirs, organisant lui-même la mise au tapis d’un millier de salariés, à seule fin de se produire et mettre en scène en chevalier gris. Tiens, justement, il semble bien s’agir de cela ! Hier matin, François Chérèque, sur Europe1, ne disait pas autre chose, qui accusait l’Etat, notable actionnaire et client, d’avoir lui-même « organisé la délocalisation » de la Sogerma, et le Premier ministre de « mentir » en prétendant « découvrir le problème ». Ce n’est pas le général Philippe Rondot tiré du lit par des juges insolents qui parle, là... C’est le patron de la CFDT soi-même. Et voici que remontent des remugles qui viennent sur un conflit social plaquer de drôles d’accords... Est-ce parce qu’à Mérignac on est un peu chez EADS qu’ils résonnent étrangement ? Donc, Villepin, qui savait et qui organisa, fait semblant de découvrir le problème... Chérèque devait taquiner, mais il n’aurait su mieux dire que la visite que fit Villepin à Mérignac pointe le réalisateur de Matignon comme un spécialiste du remake ; et que ce bruit de casseroles qui identifie l’orchestration de ses génériques sera désormais, et pour longtemps, sa marque de fabrique."
Tout est dit ! ZERO LICENCIEMENT A MERIGNAC ; DEHORS CES CLOWNS DE PDG ; EMBAUCHE en CDI DE JEUNES PRECAIRES A FORMER A MERIGNAC SOGERMA. OBJECTIF / 4 000 EMPLOIS A LA FIN DE L’ANNEE COMME C ETAIT LE CAS IL Y A QUELQUES ANNES. DES BESOINS TECHNOLOGIQUES IL Y EN A (ne serait-ce que pour assurer la sécurité aérienne des vieux avions et des nouveaux qui seront hyper légers donc potentiellement dangeureux) SOGERMA DOIT ETRE ARMEE POUR Y REPONDRE. DANS LE CADRE D’UNE ENTREPRISE DE SERVICE PUBLIC (la maintenance et la sécurité aérienne) AU SERVICE DE TOUS. Par exemple les compagnies du sud, par des transferts de technologies et des compagnonages de formation adaptés. POUR CELA CE SECTEUR DOIT SORTIR DE LA LOGIQUE FINANCIERE CAPITALISTE MARCHANDE, et des comités d’ouvriers et d’ingénieurs doivent la diriger (ils seront plus capables que les ghommes du marketing et de la finance !).
SEUL UN GOUVERNEMENT BUFFE - BOVE - BESANCENOT pourra conduire un tel programme audacieux. Mais c’est le seul programme viable, si l’on veut conserver une industrie performante en Europe (les financiers sont en train de tout brader aux financiers américains)
ZERO LICENCIEMENTS ; DES EMBAUCHES TOUT DE SUITE A SOGERMA MERIGNAC, comme à MARIGNANE et dans de nombreux autre sites industriels en Europe du Trust EADS.