Accueil > Solidarité avec Naïma, militante de l’AGEN (fac Nanterre) menacée d’exclusion

Solidarité avec Naïma, militante de l’AGEN (fac Nanterre) menacée d’exclusion

Publie le dimanche 1er octobre 2006 par Open-Publishing
1 commentaire

Communiqué de la FSE Paris I et IV du 30 septembre 2006

La FSE Paris I et IV apporte tout son soutien à Naïma, militante de l’AGEN
Le Conseil de discipline de Nanterre doit relaxer Naïma

Pour la deuxième fois en quelques mois, Naïma comparaît lundi 2 octobre 2006 devant le conseil de discipline de l’Université de Nanterre :

En juin dernier, le conseil de discipline a condamné Naïma à un an d’interdiction universitaire avec sursis. Suite à une altercation avec une militante de l’UNEF (à laquelle la justice n’a elle-même pas donné suite), la direction de l’université, à la demande de la direction de l’UNEF, avait décidé d’utiliser le conseil de discipline pour s’attaquer à une militante de l’AGEN.

Aujourd’hui, Naïma est poursuivie pour avoir produit un faux document attestant qu’elle était inscrite en 3ème année d’histoire, afin d’éviter son expulsion de la résidence universitaire où elle loge. Naïma est pourtant bien inscrite en 3ème année d’histoire ! Elle n’a donc pas menti sur sa situation.

Après une première condamnation avec sursis, Naïma risque aujourd’hui l’exclusion ferme et l’interdiction définitive de passer des examens.

Le but de la direction de l’université de Nanterre est clair : s’attaquer par tous les moyens aux syndicalistes de lutte, faire des « exemples », pour empêcher toute contestation étudiante.

Le combat pour la relaxe de Naïma est le combat pour la défense des libertés démocratiques élémentaires, face à une direction universitaire sans scrupule. Les élus qui siègent au conseil de discipline, et notamment les élus syndicaux, ne peuvent cautionner l’opération politique de la direction de l’université.

Nous aurons tous lundi 2 octobre 2006 les yeux tournés vers Nanterre. L’exclusion de Naïma serait une déclaration de guerre adressée à toux ceux qui n’ont pas renoncé à lutter contre l’injustice et l’arbitraire. Nous ne laisserons pas piétiner Naïma sans réagir, car nous savons que ce précédent entraînerait une répression en rafale dans les universités.

OXYGENE-FSE (Paris I et IV), section de la Fédération Syndicale Etudiante

http://oxygenefse.free.fr
oxygenefse@free.fr


TRACT DE L’AGEN

REPRESSION PARTOUT, JUSTICE NULLE PART !

NAIMA, MILITANTE DE L’AGEN, NE DOIT PAS ETRE EXCLUE !

Un conseil de discipline sous un prétexte bidon

En octobre, Naïma B., étudiante en Licence d’histoire, comparaît devant le conseil de discipline de notre université. Elle risque plusieurs années d’exclusion avec interdiction définitive de passer des examens : c’est la condamnation la plus grave que peut prononcer cette instance.

Elle est accusée d’avoir produit auprès du CROUS un certificat de scolarité qui serait falsifié. Ce document certifie l’inscription de Naïma en L3 d’histoire à l’université de Nanterre, pourtant, elle est bien inscrite en L3. Son seul crime : avoir voulu régularisé sa situation à la résidence et ainsi évité l’expulsion de son logement étudiant. En Juin, cette militante a déjà été condamnée, sous un prétexte aussi fallacieux, à un an d’exclusion avec sursis.

La direction de l’université : « Nous voulons détruire l’AGEN ! »

Que signifie l’acharnement administratif de l’université à l’encontre de cette étudiante ? Il faut rappeler que Naïma est militante depuis plusieurs années à l’AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre), et que la présidence de l’université n’a jamais caché son hostilité à l’encontre de ce syndicat étudiant. A plusieurs reprises, des responsables de la fac ou du ministère se sont demandés comment faire interdire l’AGEN.
Il est vrai aussi que l’AGEN n’a eu de cesse de dénoncer et de combattre la politique de l’université et de ses choix réactionnaires : refus du droit aux études pour tous, réformes LMD ECTS, politique ultra répressive et antisyndicale...

Nanterre : ce que vous ne pouvez plus ignorer sur la répression

L’AGEN est un syndicat de combat, en première ligne pour l’égalité de droits et contre la fascisation. Pour la présidence et l’institution universitaire notre syndicat est un spectre qui hante leurs cauchemars. Ainsi, depuis 1999 et la lutte victorieuse pour les étudiants sans papiers et contre les milices privées, le pouvoir local utilise toutes les armes à sa portée pour réprimer une expression qui le gêne : calomnies en tous genres, attaques politiques et juridiques (procès politique en 2001), menaces sur les locaux (2003), interventions des vigiles (tous les ans !) , militants placés en garde à vue (2006) . La présidence a même dicté une consigne électorale officielle à notre encontre lors des élections aux conseils centraux.
Au final, O.Audéoud, actuel président, gloussait de plaisir en déclarant au Figaro (janv.2005) « on est en passe de gagner contre l’extrême-gauche ! ». Quels sont les titres de gloire à mettre au crédit de cette déplorable croisade contre ceux qui luttent ? Pêle-mêle, nous pouvons mentionner : la prison ferme pour un étudiant soupçonné d’avoir participé à une action anti-sécuritaire en 2004, l’invitation récente du vendeur d’armes Dassault pour un colloque dessinant l’université du futur, l’appel systématique à la police pour contrer les luttes étudiantes. Rappelons nous aussi de la protection d’un professeur débitant des propos racistes (2003) ou encore de la couverture dont ont bénéficié les éléments qui ont fait appel aux fascistes du Betar/LDJ lors de l’agression de Brahim.B sur notre campus (2002). Bref, les basses œuvres de la fascisation exhibées avec fierté...

Amnistie pour tous les poursuivis et condamnés !

L’AGEN est, aujourd’hui encore, la cible d’une attaque de l’université à travers l’une de ses portes paroles. C’est un moyen politique parmi d’autres pour tenter d’affaiblir une voix gênante sur l’université, celle d’un syndicat rouge, combatif et indépendant, la voix de l’AGEN. Nous sommes donc en présence d’un véritable procès politique. L’université plonge dans une atmosphère aux relents maccarthystes.

Ce procès s’inscrit dans la droite ligne de la politique répressive menée contre la jeunesse populaire qui se soulève et revendique ses droits depuis un an en France. Si les révoltés des quartiers populaires ainsi que les étudiants et lycéens du mouvement du printemps 2006 (contre le CPE et la loi sur l’égalité des chances) ont été condamnés en masse par une justice expéditive, les syndicalistes étudiants combatifs sont quant à eux bannis de la communauté universitaire par des conseils de disciplines fantoches.

L’AGEN ne cédera pas face aux intimidations. Au contraire, notre détermination est renforcée. Les luttes du Syndicalisme de Combat resteront à travers la gorge des réactionnaires de tous poils.

L’AGEN appelle tous ceux qui refusent l’arbitraire et l’injustice à prendre position.

Face à la répression La solidarité est une arme !

Adressez vos lettres de soutien à l’AGEN .
Signez la pétition contre l’exclusion de Naïma.

AGEN Association Générale des Etudiants de Nanterre
Local F307200 avenue de la République
92000 Nanterre
01 40 97 76 72

agenparis10@hotmail.com www.agen-nanterre.net

Messages