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Solidarité avec l’appo. De Paris à Oaxaca, de lutte à lutte, de coeur à coeur

Publie le mardi 26 décembre 2006 par Open-Publishing
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Pendant deux heures, partant du centre de Paris, une marche de solidarité
avec l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca a réchauffé plusieurs
centaines de manifestants répondant à l’appel de l’EZLN pour cette journée
mondiale qui marquait aussi le neuvième anniversaire du massacre d’Acteal.
En France, ce 22 décembre, des manifestations étaient organisées dans de
nombreuses autres villes : Marseille, Lille, Toulouse, Grenoble, Nantes,
Auch...

Réunis devant le centre Beaubourg, à Paris, des centaines d’hommes et de
femmes solidaires de l’APPO, parmi lesquels de nombreux Mexicains et des
compañeros de toutes origines, pouvaient entendre "Ya se mira el
horizonte" ou "Son de la barricada". Un groupe de sans-papiers prenaient
aussi la parole pour faire connaître leur lutte et affirmer leur
solidarité. Plus tard, une jeune femme de Turquie saluait, au nom de
plusieurs associations de son pays, la commune d’Oaxaca. Le nom d’Ulises
Ruiz, pour tous, était synonyme d’assassin et le pouvoir fédéral mexicain
était lui aussi dénoncé. Le départ de la police et de l’armée d’Oaxaca, la
libération des prisonniers, le retour des disparus étaient demandés au
gouvernement du Mexique. La grande banderole des manifestants n’oubliait
pas celles et ceux d’Atenco. Le Chiapas aussi était présent dans le coeur
de chacun.

Arrivés au consulat du Mexique, Ixchel, enfant d’Oaxaca, faisait reprendre
à tous "Ya cayo, ya cayo, Ulises ya cayo" et les slogans contre le pouvoir
de Calderon reprenaient aussi de plus belle, mais la complicité de la
France, qui vend les armes qui tuent nos compañeros, n’était pas oubliée.
Les sans-papiers qui occupent des locaux dans une université de la région
parisienne nous disaient leur crainte d’une intervention policière cette
nuit même et appelaient à les soutenir.

Les initiatives solidaires vont se poursuivre pendant et après les fêtes
de fin d’année. Un peu partout s’organisent des assemblées et des
rencontres d’information. Dans quelques jours, nous suivrons avec intérêt
ce qui se dira dans le Caracol d’Oventik.

Oaxaca libre ! Zapata vive ! Aqui, alla, la lucha sigue sigue !

Pour le Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte,
le 22 décembre 2006.

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