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Solidarité avec les communautés indigènes du Pérou
Publie le mercredi 10 juin 2009 par Open-Publishing1 commentaire
La Federacion de Asociaciones peruenas en Francia,
l’Asociacion Manos Limpias,
l’Asociación Nuestra America en Marcha,
Unipoma,
l’Asociación LUPUNA,
Radio latinos,
le Padre Cesar Martin Terrones Capellan de la Comunidad Latinoamerica de Paris,
vous invitent à exprimer votre solidarité avec les communautés indigères du Pérou en participant au Rassemblement
Jeudi 11 juin de 10 à 11H "PLANTON FRENTE A LA EMBAJADA PERUANA", 50 avenue Kléber, M°Kléber
Communiqué et appel à signatures sur le site internet de France Amérique Latine
Halte au massacre des communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne
Pour la défense des droits des peuples indigènes et de la biodiversité de l’Amazonie au Pérou, patrimoine de l’humanité.
En réponse à la grève générale pacifique menée depuis 2 mois par les indigènes en Amazonie péruvienne contre onze décrets favorables aux Traités de Libre Commerce et attentatoires à leurs droits et à l’environnement, le gouvernement d’Alan Garcia a lancé vendredi 5 juin à l’aube une attaque d’une violence extrêmement grave sur les manifestants qui occupaient depuis 10 jours la route Belaunde Terri, dans l’endroit nommé la « Curva del Diablo », dans le département d’Amazonas, au nord du pays.
France Amérique Latine condamne fermement ces crimes, et demande que toute la lumière soit faite sur la responsabilité du gouvernement d’Alan Garcia, commanditaire de cette intervention armée.
Dans une démarche unitaire, et encouragée par de nombreuses organisations péruviennes à participer à une mobilisation internationale le 11 juin prochain, France Amérique Latine se joint à l’appel "PLANTON FRENTE A LA EMBAJADA PERUANA" à manifester devant l’Ambassade du Pérou jeudi matin à 10h00, au 50 avenue Kleber, 75016 Paris et vous invite à faire de même.
Organisateurs :
COLECTIVO DE PERUANOS EN FRANCIA
FEDERACION DE ASOCIACIONES PERUANAS EN FRANCIA
ASOCIACION MANOS LIMPIAS
ASOCIACION SEXTO CONTINENTE
ASOCIACION NUESTRA AMERICA EN MARCHA
Vous trouverez également l’appel à signature que nous avons lancé depuis la semaine dernière, complété par les premiers signataires. N’hésitez pas à signer et à diffuser autour de vous !
Pour signer la pétition, cliquez sur le lien suivant : Communiqué et appel à signatures
En version espagnole : Comunicado y petición de firmas
Premiers signataires organisations et personnalités :
France Amérique Latine (FAL), France,
Association Culturelle Lupuna, France.
ATTAC, France
CETRI - Centre tricontinental, Belgique
Le Cercle Bolivarien de Paris.
Colectivo de peruanos en Francia
Comité de Apoyo Internacional - Partido Nacionalista Peruano CAI-PNP-Paris
Comite de solidarité avec l’Amérique Comite Oscar Romero SICSAL
Comité Perú
Association ¿Dónde Están ?
El Consejo Pro-Bolivia Europa
Association franco-chilienne CORDILLERA, France
Europe solidaire sans frontières (ESSF, France)
El Grupo de Derechos Humanos y Sostenibilidad (GIDHS), Espagne
Les Alternatifs, France
Le Parti Humaniste
Manos Limpias Europa
Mémoire des luttes
Mouvement de la paix, France
Nuestra América En Marcha
NPA
PCF
Association SIMON BOLIVAR, France
SODEPAZ
Association "Tierra Y libertad para Arauco” », France
La Union de Asociaciones Latinoamericanas en Francia (UNION)
Daniel BENSAID, philosophe Université Paris 8
Denis BAUPIN, maire adjoint, de la mairie de Paris.
Francine BAVAY, 2ème Vice-Présidente du Conseil régional d’Ile-de-France.
Ronal BARRIENTOS, Comité de Apoyo Partido Nacionalista Peruano, CAI-PNP-Paris, Francia
Jean-François BERNARD, conseiller régional d’Ile-de-France.
Olivier BESANCENOT, Porte Parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA)
Jean Paul BESSET, député au Parlement Européen.
Martine BILLARD, Députée. France.
Marie-Christine BLANDIN, Sénatrice. France.
José BOVE, député au Parlement Européen, ancien porte-parole de Via Campesina, co-fondateur de la Confédération Paysanne.
Jean-Marc BRULE, conseiller régional d’Ile-de-France et maire de la ville de Cesson (77) France.
Houria Bouteldja, Porte-parole du Mouvement des Indigènes de la République (MIR)
Catherine CANDELIER, conseillère régionale d’Ile-de-France.
Pascal CANFIN, député au Parlement Européen.
Bernad CASSEN, Secrétaire Général de l’Association Mémoire des luttes
Daniel COHN-BENDIT, député au Parlement Européen.
Carmelina DEPABLO, conseillère Municipale de Montrouge.
Jean DESESSARD, Sénateur. France.
Jean-Luc DUMESNIL, Conseiller d’arrondissement – Paris 13ème.
Philippe FLOURY, syndicaliste (union syndicale Solidaires Nord-Pas-de-Calais)
Yves FREMION, conseiller régional d’Ile-de-France.
Natalie GANDAIS-RIOLLET, porte-parole des Verts Ile de France,
Raquel GARRIDO, secrétaire nationale et candidate aux élections européennes, Parti de Gauche. France
Franck GAUDICHAUD, politologue Université Grenoble 3
Vincent GAZEILLES, conseiller général Vert des Hauts-de-Seine
Jérôme GLEIZES, responsable Commission Transnationale, Les Verts. France.
Bernadette GUENEE, Conseillère municipale, Bourg-la-Reine (92). France.
Gérard HALIE, Mouvement de la paix, responsable secteur mondialisation solidarité internationale
Bernard HENNION, référent Forêts Anciennes du groupe local de Greenpeace-Lille
Alain KRIVINE, Membre du NPA et ex-député européen
Alain LIPIETZ. Président de la Délegation du Parlament Européen ante la Comunidad Andina de Naciones y Vice-presidente del Parlamento Euro-latinoamericano.
Marc LIPINSKI, Vice-président du Conseil Régional d’Ile-de-France.
Michael LÖWY, sociologue EHESS
Jacques MULLER, Sénateur Vert. France.
Noël MAMERE, Député et maire, France.
Daniel MOSMANT, Maire-adjoint à Montreuil (93)
Vladimir NIEDDU, Syndicaliste membre de l’Union régionale Solidaires 59 62 et Union Régionale SUD santé sociaux Nord Pas de Calais
Joelle PARIS, conseillère municipale, Courbevoie. France
Jean-Vincent PLACE, conseiller régional d’Ile-de-France, et président de NATUREPARIF
Maël RANNOU, co-président de la Fac Verte de Paris, France.
Claude Maryse RICHARD, présidente du Cercle Bolivarien de Paris
Christophe ROSSIGNOL, Conseiller régional du Centre, président de la commission relations internationales
Hélène ROUX, Journaliste
Corinne RUFFET, conseillère régionale d’Ile-de-France.
Victoria SALTARELLI, militante Sud Education Nord France
Jean Luc TOULY, Président de l’Association pour un Contrat Mondial de l’Eau (ACME), et conseiller municipal à Wissous (91) France.
Roseline VACHETTA, Membre du NPA et ex-députée européen
Christian VELOT, enseignant-chercheur en génétique et microbiologie, Université Paris Sud XI.
Christophe VENTURA, président de la commission internationale, Parti de Gauche.
Messages
1. Solidarité avec les communautés indigènes du Pérou, 10 juin 2009, 09:10
Les indigènes montent aux barricades pour l’Amazonie
les indigènes du nord-est du Pérou sont résolus à étouffer des axes du pays "jusqu’à ce que le gouvernement entende" leurs craintes de voir "leur" Amazonie mise en vente. Ce week-end, une bataille rangée avec la police a fait plus de 30 morts.
le 10 juin 2009, 08h27
LeMatin.ch & les agences
Une unique route goudronnée, vitale, relie sur 130 km les gros bourgs de Yurimaguas et Tarapoto, au coeur d’une zone de dense forêt amazonienne de petite montagne, à 900 km de Lima. En quatre points, l’axe est coupé depuis 36 jours par quelque 3.000 indigènes qui se relaient.
Des troncs barrant la route, des tentes sur le bas-côté pour la nuit, un feu sur lequel les femmes font frire yukas, bananes ou de petits poissons. N’étaient-ce quelques longues lances de métal ou bois, des arcs et flèches, on dirait un barrage revendicatif paisible. Mais la tension est là.
Bagua a tout changé. Vendredi et samedi, à 400 km de là, en 24 heures de violences dont le film reste contesté, police et indigènes, Aguarunas surtout, se sont affrontés après la levée d’un blocus similaire à Yurimaguas : 34 morts selon un bilan officiel, bien plus selon les indigènes.
"Qu’on enquête sur les événements de Bagua, qu’on nous dise la vérité sur les centaines de nos frères disparus !", lance Bladimiro Tapayuri, leader des fronts Cocama et Cocaniche, deux des 65 groupes amérindiens du pays. A chaque barrage, des dizaines de voitures, camions, chargés de denrées alimentaires, de matériaux divers, attendent que les Indiens veulent bien les faire passer, au compte-goutte, ou comme mardi pendant deux heures après de longues tractations -un geste exceptionnel, préviennent-ils.
"Nous ne bougerons pas jusqu’à ce que le gouvernement revienne sur les lois qui affectent notre territoire", énonce à l’AFP Hernan Kariaja, un "apu" (chef coutumier) de l’ethnie Candoshi, à la réputation guerrière respectée de la frontière équatorienne au sud-est du Pérou.
En une demi-douzaine de points de l’Amazonie péruvienne (60% du pays), des indigènes bloquent depuis avril ici une route, là un port fluvial, là un petit aérodrome. Rien de spectaculaire, mais un impact clair, comme ici à Yurimaguas, point de transport névralgique sur le fleuve Huallaga et zone de richesse forestière.
La revendication immuable des indigènes est la révocation de six décrets-lois de 2007-2008, qui selon eux ouvrent trop facilement la voie aux nouveaux projets d’exploitation minière, agricole, hydrique du Bassin amazonien, sans réel droit au chapitre pour les autochtones.
Depuis, assure Reyna Isabel Ortiz, leader de l’ethnie Shabi, davantage d’entrepreneurs venus de Lima sont dans la région, lorgnent sur des terrains, "font signer des papiers à des indigènes qui ne savent ni lire ni écrire, leur font mettre leur empreinte digitale, puis les délogent".
"Ils ont commencé à nous virer de nos terres, à pénétrer dans nos communautés et à emporter le bois".
La frustration de sentir l’industrie extractive la bride sur le cou, s’ajoute au sentiment d’ingratitude historique : "On s’est battus (avec l’Etat) contre les Equatoriens dans la guerre frontalière du Cenepa (1995), et aujourd’hui il veut nous voir quitter nos terres !", s’indigne Hernan Kariaja.
Depuis que le Pérou, sonné par les violences de Bagua, a soudain redécouvert sa minorité indigène (plus de 400.000 âmes), plus d’un anthropologue et expert amazonien a mis en garde sur la détermination historique de ces peuples, dont ni Conquistadores, ni Incas ne vinrent à bout.
"On est fatigués, il nous manque de quoi manger, mais on ne fera pas marche arrière, car il s’agit d’une terre pour nos enfants", pose calmement Reyna Isabel Ortiz.