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Sommes-nous condamnés chez nous à regarder les révolutions ailleurs ?

Publie le jeudi 17 février 2011 par Open-Publishing
13 commentaires

Depuis quelques semaines le monde arabo-musulman,avec sa jeunesse en priorité, est en ébullition , il a même réussi à mettre dehors deux dictateurs tunisien et égyptien . D’autres vont sans doute "dégager "bientôt parce qu’ils sont incapables de donner du boulot à leur peuple à cause de la crise du capitalisme permanente et de leur sujétion à l’impérialisme américain .

A travers nos médias ,complices des dictatures, nous regardons cette jeunesse affronter les forces de répression avec courage et imagination de luttes diverses et créatives . Pourtant chez nous les conditions sociales et économiques sont de plus en plus désastreuses et pour l’instant rien ne présage la révolte malgré un sondage de l’huma qui annonce 58% de français qui l’envisage . Sommes-nous moins bon dans le processus révolutionnaire que les masses arabes en effervescence qui affrontent durement au prix de leur propre vie les nervis et la soldatesque répressive ?

Confinés dans un faux débat électoral les citoyens français se lassent des professionnels de la politique qui squattent les médias pour nous faire la leçon . Les noms qui apparaissent au firmament médiatique sont plus nuls les uns que les autres , même au Front de Gauche . Le renversement de la 5ème république exige la mobilisation de la jeunesse et des couches populaires et salariés à moins de 2000 euros par mois . C’est dans ces citoyens en lutte que nous trouverons la relève vertueuse aux "Guignols de l’info" qui se pavanent sur nos écrans. Les forces petites bourgeoises et intellectuelles se rallieront au processus révolutionnaire lorsqu’ils se rendront compte que le rapport de forces a changé comme nous le voyons en Tunisie et en Egypte . Il faut donc enclencher ce mouvement en France le plus tôt possible sans attendre 2012 avec un PS au pouvoir qui fera du Papandréou . De spectateur devenons acteur de notre histoire ...Mais qui va démarrer : La jeunesse étudiante , la classe ouvrière , les enseignants , les soignants , les flics , les magistrats , les paysans , les SDF , les chômeurs ?

Après la longue lutte sur les retraites qui n’a pas abouti pour l’instant , nous sommes engagés dans des discussions programmatiques , des discussions de candidats pendant que le peuple dans sa grande majorité piaffe d’impatience d’en découdre avec le pouvoir en place et les actionnaires des banques et du CAC40. Mélenchon nous parle du salaire maximum de 1 à 20 , ce qui est scandaleux pour un révolutionnaire (1 à 4 suffirait amplement),et il nous entraîne sur des propositions alternatives de compromis avec la bourgeoisie qui ne nous facilitera pas la tâche dans le combat de classe . Il faut dés maintenant ajouter la suppression du salariat et de l’actionnariat au profit d’un revenu calculé vraiment sur le travail de chacun ,du directeur au manoeuvre, avec un plein emploi immédiat et un boulot à un jeune dés qu’il est sorti du circuit scolaire ,cela est un vrai changement révolutionnaire . La mise en cause immédiate du capitalisme dans les grandes entreprises et les banques est aussi une nécessité pour réussir le changement révolutionnaire en désarmant la contre-révolution financière des valets du capital , et bien d’autres mesures que le peuple en mouvement décidera.

Cela étant dit "l’étincelle" qui allumera la poudre n’a pas encore surgi de toutes les luttes sociales qui se déroulent en ce moment , et nous sommes condamnés au spectacle des révolutions méditerranéennes et aux discours audiovisuels de l’UMP-PS sur toutes les ondes . Chaque révolutionnaire ronge son frein dans la militance (tracts-affiches-occupations d’entreprises-grèves diverses et variées-pétitions-réunions et autres cris de révoltes devant son écran ou dans sa salle de bains) en espérant ce feu de poudre de Paris à Marseille , de Brest à Strasbourg , en long - en large - en diagonale ... Le pays de la révolution , des jacqueries , des canuts , des communards , des mineurs ,des prolos regarde les autres faire une révolution assis devant son écran de télé .Cela n’est plus supportable , alors que nous avons une élite corrompue jusqu’au plus haut sommet de l’Etat , un grand patronat rapace , sans foi ni loi qui entraînent notre pays dans la pauvreté , le recul industriel , la soumission à l’impérialisme américain .

Qui va démarrer le "dégage" à l’intérieur de l’hexagone parce qu’ ailleurs ,de l’autre côté de la méditerranée,ils ont déjà commencé sans nous demander la permission , tout en s’inspirant de ce qu’on fait nos anciens au 19ème et 20ème siècle . Les générations d’aujourd’hui doivent affronter l’avenir comme les tunisiens et les égyptiens , mais pour cela il faut "dégager" les potentats , les oligarques , les corrompus , les gros actionnaires , les nomenklaturas assis dans leur fauteuil et bien d’autres mafias qui s’enrichissent sur le dos du peuple . Le peuple de France ne peut rester les bras croisés condamné à regarder les autres peuples en lutte . Notre nation doit rester un exemple malgré la faillite des dirigeants qu’elle subit actuellement . De la profondeur de son peuple doit surgir cette révolution tant attendue depuis la Commune de Paris défaite sanguinairement par la haine bourgeoise. La revanche des communards doit enfin arriver sur la scène mondiale où s’expriment tant de peuples en révolte .

Bernard SARTON , section d’Aubagne

Messages

  • Vous avez complètement raison, ils sont vraiment mieux que nous dans leur esprit révolutionnaire

  • Comme vous le constatez vous même, ça fait 140 ans qu’on attend. Et toutes les révolutions (1789, 1830, 1848, 1871) ont finalement été écrasées dans le sang. Peut-être ne faut-il pas se faire trop d’illusion sur les capacités révolutionnaires des Français ? Ni d’ailleurs sur celles de l’ensemble des peuples de l’Empire Euraméricain, effectivement englués dans des systèmes électoraux qui tendent de plus en plus à décalquer le barnum US.

  • Bonsoir, je vous invite à lancer les hostilités chez les actionnaires : google => forum cac 40 boursorama (tout en haut à gauche pour s’inscrire, mieux vaut utiliser un brouilleur d’ip)

    J’avais commencé par ce texte qui a rapidement été supprimé mais beaucoup lu :

    "Message aux capitalos :

    Bonjour,

    Je poste ce message pour vous dire que nous avons toutes et tous marre des bourses.

    Qui ça nous ?

    Et bien la France d’en bas, pas vous les gros riches qui se goinfrent de bénéfices en restant le cul assis derrière un écran toute la journée. En espérant gagner toujours plus de fric.

    Je vous lis depuis la fameuse chute des bourses de fin 2008, j’espérai qu’enfin le système s’écroule. Ce système inégalitaire, qui produit la délinquance et le crime, qui étouffe les contestations : le bras armé du capitalisme.

    Cependantn le système a survécu, il est sous perfs, ne pas l’oublier. Et croyez moi, nous allons tout faire pour l’enfoncer.

    Regardez bien ce qui se passe au Maghreb, parce que la vague de révolte va s’étendre à l’Europe, sans oublier que les braises sont encore frémissantes en Grèce, en Italie, mais aussi en France (7 millions de personnes au moins qui ont la rage de ne pas avoir été entendu, 70% qui soutenaient le mouvement)... Renseignez vous un peu sur l’Islande car nos chers médias manipulateurs ne laissent rien filtrer. Et bien figurez-vous qu’ici nous ne réclamons pas de démocratie (qui nous a amené l’oligarchie), mais nous réclamons la fin du capitalisme ! Ce capitalisme qui vous fait vivre mais qui nous enfonce vers le bas nous les précaires, les ouvriers, les employés, etc...

    Rien que dans mon secteur ça licencie à tour de bras, personne n’est épargné, les routiers sont liquidés, remplacés par des travailleurs étrangers payés au lance pierre, ceux qui sont gardés voient leurs heures augmenter mais le salaire diminuer drastiquement (ce qui vaut de vives tensions internes avec les bureaucrates), dans les magasins bientôt il n’y aura qu’un seul vendeur qui devra s’occuper de tous les rayons, même en étant ingénieur il est possible d’avoir des mois de travail impayés, au Paul Emploi c’est la queue, etc... Les bénéfices eux sont toujours là et toujours plus pharamineux.

    Avec la réforme des retraites nous avons bien compris le problème, nous faire payer les erreurs des apprentis-sorciers qui jouent avec le fric, les gouvernements s’en tapent de nous, ils servent juste à nous contrôler pour le bien des marchés, ce qu’ils veulent c’est juste les "rassurer" ces marchés, les mesures économiques qu’ils nous pondent ne sont pas pour nous sauver nous comme ils disent, mais plutôt nous faire payer les erreurs qui permetteront aux spéculateurs d’être des "gagnants-gagnants" puisque les erreurs sont payées par les populations. Les agences de notation sont des monstres, pendant qu’un pays se soulève contre une dictature sanglante elle baisse la note histoire d’enfoncer encore plus le pays, donc les agences de notation soutiennent les dictatures (mais ça on le savait déjà pour beaucoup).

    Les bénéfices des grands patrons et revenus des actionnaires ne cessent de s’acrroître, alors que les revenus des ménages s’enfoncent de plus en plus tandis que les prix ne cessent de grimper, bientôt plus de retraites : métro boulot dodo mort. On spécule sur les denrées alimentaires ben voyons !

    La marmite est en ébullition, et lorsque les ingrédients seront réunis ça va péter et comme il faut. Il ne faut pas se le cacher, cela aurait dû déjà être le cas pendant les retraites mais les syndicats ont vite fermé le couvercle avec l’aide des médias.

    Rendormez-vous bien sur vos bénéfices, mais sachez qu’on vous attend au tournant.

    De la part d’un chômeur."

  • Bernard,

    les tensions s’accumulent...

    Après la défaite de l’automne la classe populaire ré-accumule des forces à grande vitesse.

    les exemples tunisiens et égyptiens ont énormément impressionné les "gens", le discours de "il faudrait faire comme ..." se repends, mais ce n’est qu’un discours.

    En fait la subtile grammaire d’une étincelle n’est jamais anticipable , ni qu’elle intervienne ...

    Par contre, ce qu’on peut faire c’est travailler au mieux à créer les conditions qui permettront de jouer notre chance.

    • Justement il faut préparer les militants à l’après "étincelle" pour ne pas "louper "le wagon révolutionnaire d’un peuple en colère et permettre ainsi le renversement du capitalisme pour construire la société socialiste et communiste de nos rêves . Les pesanteurs électoralistes marquent encore les esprits de certains dirigeants dit marxistes mais la crise de la démocratie bourgeoise est telle que beaucoup d’entre nous considère le vote citoyen comme un sondage momentané sur l’état d’esprit politique des gens . On ne peut renverser le pouvoir capitaliste et ses valets que par la mobilisation de masse démarrée par un groupe sociologique majeur comme les étudiants ou la classe ouvrière , ensuite la logique historique déroule ses évènements comme en Tunisie et en Egypte ... Et là les militants révolutionnaires jouent un rôle crucial pour conduire ce tsunami révolutionnaire à la réussite pour une victoire sur les forces du capital s’agrippant à ses privilèges emportés par les vagues d’exploités qui ne veulent plus d’exploiteurs ..

      Bernard SARTON

    • Non Bernard et ce pour deux raisons :

       le processus électoral nous piège,... dans le genre Mai 68,... on gueule, on vote,... et après ;

       imaginons que l’"on prenne le pouvoir",... bon OK, et alors, on met concrètement quoi en place dans les jours qui suivent ?

      René de Toulouse

    • On en appelle au peuple ! Mobilisation générale. On dissout toutes les assemblées élues, on fait occuper et surveiller toutes les entreprises, on bloque les comptes bancaires, on déclare les biens propriété du peuple et de l’Etat.
      On distribue aliments aux démunis, vêtements chauds, on interdit les coupures de gaz et d’électricité. On vire les journalistes. On s’empare de la télé, de la radio, de la presse.

      On prépare les tribunaux et les jurys populaires, on rencontre l’Etat-major, le quai d’Orsay, on dissout les préfets, etc.

      C’est de ça qu’il faudrait parler AVANT. Préparer le peuple.

      Et non pas lui faire croire qu’un pays bascule à 20 heures, entre la poire et le frometon, la zapette à la main et le champ’ au frigo.

    • "Et non pas lui faire croire qu’un pays bascule à 20 heures, entre la poire et le fromage, la zapette à la main et le champ’ au frigo".

      Absolument d’accord, mais essaye un peu d’expliquer au "peuple" qu’il faut faire ça !... Il va te rire au nez ou te faire passer pour fou, intoxiqué à mort qu’il est par le discours lénifiant des partis politiques. C’est donc autrement que par le simple discours qu’il faut avancer.

    • C’est perso ma démarche.

      Effectivement les révolutionnaires doivent aider méthodiquement tous ces segments de la bataille pour l’assaut contre la bourgeoisie par la classe populaire majoritaire.

      Mais le "on" qui fait, ça sera les masses et les formes d’organisation qu’elles se donnent et c’est également un des deux enjeux centraux actuels.

      La crise du mouvement d’émancipation des travailleurs n’est pas que la crise de ses directions, elle est également la crise de ses organisations .

      Les deux aspects doivent être travaillés.

      Le potentiel existe et les tensions s’accumulent

      Je suis resté médusé ces derniers jours de ce qui c’est passédans le Wisconsin aux USA où des dizaines de milliers de travailleurs ont envahit le capitole de l’état, siège de pouvoir symbolique et intouchable habituellement.

      Malgré toutes les impuretés de cette bataille pour les droits des travailleurs, la nouvelle était surprenante même si elle n’intéresse pas les médias capitalistes plus friands de tea partys pas si importants que cela.

      C’était aux USA, montrant ainsi combien les tensions deviennent folles et que des évènements de ce genre passent inaperçus alors qu’ils signalent un affrontement qui monte et qui commence à tourner ses cornes vers les lieux de pouvoir.

      C’est là, on clique

      je pense qu’on a changé de période et que nous sommes là dans des affrontements de plus en plus lourds

      les images de peuples se lançant à l’assaut des polices, ou de lieux de pouvoir, ou de cortèges de jeunes visitant en masse des lieux de pouvoir (Grande Bretagne et Italie), des manifs de masse s’attaquant aux lieux de pouvoir (Albanie) , se battant des fois jusque dans les travées des parlements (Roumanie), ont des effets corrosifs puissants.

      ce qui se fait à un endroit du monde donne des idées à d’autres endroits.

      La méthodologie que peuvent produire des organisations révolutionnaires ouvertes peut aider considérablement les mouvements de masse à progresser et avoir des chances de victoires partielles voir totales.

      La vision internationale de la bataille est donc un point considérable car c’est aussi un effet kiss cool de la mondialisation "médiatique" malgré que pour la France et l’Italie, les gros médias sont plus brejneviens qu’autre chose.

      Il y a donc également une autre tâche importante et exaltante pour les révolutionnaires (ce n’est pas la zapette, mais c’est le clavier), inséparable des autres batailles sur le terrain, c’est la bataille idéologique et la bataille pour diffuser au reste du monde les batailles locales, nationales, régionales, continentales, etc, qui sont de formidables encouragements aux peuples pour soulever les couvercles du capitalisme

    • Mobilisation générale.

      Ben tu vois, Yapadaxan, dans tout ça tu as "oublié" l’essentiel... Ou du moins une bonne partie de celui-ci.

      Premièrement, contrôler ou prendre en main la Police et l’Armée... et pour cette dernière ça va être coton car, (contrairement à la Tunisie ou à l’Egypte), il n’y a plus d’armée de conscription en France mais une armée de mercenaires, sans même compter les "corps" spéciaux comme la Légion.

      Deuxièmement, en faire autant pour les Arsenaux. Sauf que ceux ci sont de plus en plus disséminés et que même les armes faut avoir au moins les avoir vues une fois pour savoir les utiliser à bon escient.

      Troisièmement, contrôler tous les pôles majeurs de production de l’Energie, (Et pas que la distribution), ainsi que toutes les voies et moyens de communication de toutes sortes.

      Quatrièmement "ON" publie illico un PROGRAMME précis et réfléchi qu’on popularise. Là pas de problème, le métier de journaliste c’est pas le plus difficile à mettre en oeuvre. ((- :

      Et t’as raison, c’est de tout ça qu’ON doit parler "avant".

      Or, cinquièmement, et avant tout, il faudrait pouvoir définir qui est "ON".

      Evidemment tu me répondra : "Le Peuple". C’est beau mais pas assez précis.

      Car actuellement ce que veux le Peuple français, si un jour il se bouge un peu, c’est essentiellement pouvoir manger à sa faim, pour un certain nombre, avoir un job correctement payé, pouvoir se loger, pouvoir mettre en application ses compétences professionnelles ou artistiques, etc....

      Mais je ne pense pas que sa "conscience de clase" soit telle qu’il imagine même pouvoir, ou vouloir, virer le Système en place. Surtout s’il doit y laisser sa peau, ou sa liberté, ou les deux à la fois.

      Pour le "premièrement", le Peuple il a même "oublié" qu’il y avait une "police" en France sinon pour s’y soumettre bassement en public et la vilipender en privé. Il a largué l’idée même d’être un citoyen soldat préférant laisser la connaisance des armes aux fachos de tous bords pourvu qu’ils aillent assassiner ailleurs, et je pense pour le "deuxièmement" qu’ils ignorent même à 90% qu’il y a des arsenaux en France et que leur contenu représente pour ceux qui savent le summum du "politiquement incorrect".

      Pour le "trois", la première chose qu’ils feront au nom de l’Ecologie militante, ça sera d’exiger du nouveau pouvoir qu’il "ferme" immédiatement les centrales nucléaires qui sont notre seul moyen indépendant énergétique, et si tu limites les déplacements du wek-end ils te balanceront des pierres comme "assassin" de la "liberté" d’aller ramasser les asperges sauvages ou d’aller voir leur belle-maman à la campagne.

      Pour le "quatrièmement", même si je pense que ça doit pas être extrêmemnt difficile d’élaborer un vrai programme révolutionnaire, même si on en oublie un peu au départ, il reste le problème de savoir qui est, ou sera, "ON".

      Je te le dis d’avance, ça sera pas "moi". Du moins si je ne suis pas en compagnie de quelques milliers de personnes de confiance, qualifiées et bien résolues.

      Et c’est ICI que ça foire, du moins dans l’état actuel des choses.

      Le "ON" c’est à la fois l’outil et le ciment du chantier.

      Et sans "ON" défini tu commences un chantier pharaonique avec mille tonnes de moellons en vrac et pas de ciment ni d’outils pour les monter. Et des maçons, (Le Peuple), qui n’ont jamais vu une truelle, ni monté un parpaing.

      Ni même vu une construction finie ou au pire à l’état de projet.

      Evidemment, avec beaucoup d’optimisme et en croisant les doigts !!!... On peut rêver.

      Mais certainement, dans la possiblité alternative, après quelques jours ou semaines de "chienlit", comme aurait dit Charlot le Grand qui était assez expert sur le sujet, quelques morts et blessés dans des confrontations de rue anarchiques et spontanées, et après la disparition et l’élimination discrète, (Ou le rachat tout aussi discret), des principaux "meneurs", (Comme ça se passe actuellement chez nos amis d’outre-méditerrannée), le Peuple retournera à sa pauvreté avec une bonne peinture de facade du Pouvoir capitalo et quelques emplâtres sur l’inhumanité de son sort précédent.

      C’est vrai je suis "pessimiste" et "démobilisateur".

      Mais je pense que ceux qui parlent de "révolution" devraient commencer par étudier l’Histoire des Résistances et des Révolutions réussies et avortées dans le Monde, y compris en France, avant de lancer quelque mouvement que ça soit et tirer des plans sur la comète.

      Ils y verraient que contrairement à ce que certains imaginent celles qui ont "réussi" on toujours été menées par des gens ou des fractions de masses formées et bien intégrées au buts à atteindre.

      Matériellement mais aussi intellectuellement.

      Désolé.

      Mais comme il y a des "technniques" et des "spécialistes" pour construire un Boeing ou un Gratte-Ciel, y en a aussi pour construire les "changements sociaux" et les perenniser.

      Et ça se met pas en oeuvre d’un coup parce qu’on en a ressenti le besoin pressant.

      G.L.

  • Qu’est ce que ça veut dire " chez nous " dans la bouche d’un révolutionnaire ?