Accueil > Sondage énergies CORDIS Nouvelles Bruxelles Belgique
Sondage énergies CORDIS Nouvelles Bruxelles Belgique
Publie le mercredi 10 janvier 2007 par Open-Publishing1 commentaire
Les Européens favorables à la recherche sur les nouvelles technologies énergétiques
[Date : 2007-01-09]
Les citoyens de l’UE se soucient plus de l’évolution du prix de l’énergie que de la nécessité de réduire la consommation d’énergie et la pollution. Néanmoins, conscients des défis énergétiques qu’il leur faudra relever demain, les Européens se montrent optimistes concernant le potentiel des technologies renouvelables et estiment que la recherche sur les nouvelles technologies énergétiques doit devenir une priorité majeure. Ce sont là quelques-unes des conclusions d’un rapport Eurobaromètre publié le 8 janvier.
Le baromètre « Energy technologies : knowledge, perception, measures » (Technologies de l’énergie : connaissance, perception, mesures) se base sur les avis et opinions recueillis à travers l’Union européenne auprès de 24 000 citoyens, âgés de 15 ans et plus, auxquels il a été demandé de répondre à 16 questions relatives à l’énergie et aux technologies énergétiques.
À première vue, l’énergie n’apparaît pas comme une préoccupation majeure dans le quotidien des Européens. Lorsqu’il leur a été demandé quels étaient, selon elles, les principaux problèmes qui se posent actuellement à leur pays, 64 % des personnes interrogées ont, contrairement à toute attente, cité le chômage comme problème à résoudre en priorité. Pour 14 % seulement des répondants, les questions énergétiques constituent un problème majeur à traiter.
Les réponses aux questions abordant la problématique de l’énergie indiquent toutefois que le sujet préoccupe sérieusement les Européens pour qui énergie est, dans de nombreux cas, synonyme de flambée des prix. Ainsi, 45 % des personnes interrogées considèrent la garantie de bas prix énergétiques aux consommateurs comme une priorité majeure de la politique énergétique de leurs gouvernements respectifs. Si 35 % des Européens ayant participé à l’enquête estiment qu’il est prioritaire de garantir la continuité de l’approvisionnement énergétique, ils sont 29 % à penser que leurs gouvernements devraient concentrer leurs efforts sur la protection de l’environnement.
La nécessité de réduire la consommation énergétique est également une préoccupation pour de nombreux Européens, même si elle arrive derrière celle des prix de l’énergie. Au total, 54 % des répondants estiment qu’il est essentiel de revoir et d’ajuster nos modes de consommation énergétique. Cette affirmation est toutefois en contradiction avec les mesures effectivement prises par le citoyen en vue d’y parvenir. Si 48 % des personnes interrogées affirment avoir réduit l’année dernière leur consommation d’énergie pour ce qui et de l’éclairage et des appareils ménagers, pas moins de 21 % reconnaissent n’avoir rien fait pour économiser de l’énergie, et seuls 13 % affirment avoir utilisé plus régulièrement les transport en commun au cours des 12 derniers mois.
Les Européens se disent familiers des technologies de l’énergie et particulièrement favorables aux énergies renouvelables. Si elles surestiment la part actuelle des énergies renouvelables, les personnes interrogées soutiennent pleinement la poursuite du développement de ces énergies : 80 % sont favorables à l’utilisation de l’énergie solaire, 71 % à l’énergie éolienne, 65 % à l’énergie hydroélectrique, 60 % à l’énergie marine et 55 % à l’énergie biomasse. En relative contradiction avec l’acceptation générale des combustibles fossiles, seuls 42 % des personnes interrogées se disent favorables à l’utilisation du gaz, pourcentage qui chute à 25 % pour le pétrole et le charbon.
En fait, les citoyens européens s’attendent à un effondrement de la production et de la consommation de combustibles fossiles au bénéfice des énergies renouvelables, et notamment des énergies solaire et éolienne. Pour que cette révolution énergétique puisse avoir lieu, il faut faire de la recherche une priorité absolue. Cet avis est partagé par plus de la moitié des Européens, un tiers d’entre eux étant favorables à un financement communautaire de la recherche et développement dans le domaine des nouvelles technologies énergétiques, encore peu répandues - pour ne pas dire à découvrir. Seuls 20 % des répondants citent la recherche comme instrument d’une réduction de la consommation énergétique.
C’est l’énergie nucléaire qui suscite le plus d’opposition de la part des Européens, avec 80 % d’Autrichiens, 73 % de Grecs et 70 % de Chypriotes opposés à cette forme d’énergie. Ces pays ne possèdent pas de centrale nucléaire en activité. Cette opposition était nettement moins marquée dans les pays produisant de l’énergie nucléaire tels que la Suède, la Slovaquie et la Lituanie. En dépit de ces sentiments mitigés, les Européens estiment que l’énergie nucléaire est là pour durer et restera à l’avenir l’une des principales ressources énergétiques.
« Les Européens reconnaissent que les nouvelles technologies pourraient avoir un impact majeur sur le système énergétique de demain et espèrent un renforcement de la coopération au niveau européen en vue de développer ces technologies », a déclaré le commissaire européen en charge de la science et de la recherche, Janez Potocnik. « Au niveau de l’UE, nous allons investir plus de 6 millions d’euros dans la recherche énergétique au cours des sept prochaines années et travailler avec les États membres et l’industrie afin de rentabiliser au maximum ces investissements. »
La Commission a également publié le 8 janvier un rapport scientifique intitulé « WETO-H2 » dans lequel elle présente trois scénarios de consommation énergétique en 2050. Dans le scénario du « statu quo », caractérisé par l’absence de toute action ciblée, la demande énergétique est multipliée par deux et la demande d’électricité par quatre, avec à la clé une augmentation de 80 % des émissions de CO2.
Le scénario « limitation des émissions de carbone » aborde les impacts de politiques du carbone plus ambitieuses se traduisant par une stabilisation des émissions mondiales de CO2 entre 2015 et 2030. Le troisième scénario étudie l’impact d’une série d’avancées technologiques qui permettraient d’accroître de façon sensible le rapport coût-efficacité des technologies de l’hydrogène. Si ce scénario devait s’imposer, l’hydrogène pourrait fournir 13 % de l’énergie consommée d’ici à 2050, et 90 % de cette production seraient affectés aux transports.
Messages
1. Sondage énergies CORDIS Nouvelles Bruxelles Belgique, 11 janvier 2007, 00:24
Et en france cette recherche sur les energies renouvelables est bloquée à cause du lobbye nucléaire.