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Sortie de JOE HILL, les IWW et la création d’une contre-culture ouvrière révolutionnaire (+ video)
Publie le mardi 16 décembre 2008 par Open-Publishing4 commentaires

de ollonois
Immigré, hobo, songwriter, simple militant de base fusillé par l’État de l’Utah en 1915, Joe Hill symbolise le syndicalisme industriel révolutionnaire des Industrial Workers of the World.
Fondé en 1905, sous les auspices de grandes personnalités du radicalisme ouvrier aux États-Unis (Mother Jones, Lucy Parsons ou Eugene Debs, entre autres), l’IWW écrivit les plus belles pages du syndicalisme étasunien : grève Bread and Roses des ouvrières du textile de Lawrence, première grève sur le tas à Schenectady, luttes rassemblant Noirs, Latinos et Blancs dans le Sud ségrégationniste et ailleurs, campagnes pour la liberté d’expression dans le Nord-Ouest... Et, toujours, en chanson et avec humour, malgré les lynchages, les déportations et la prison.
Joe Hill devint l’auteur le plus populaire de ce « syndicat chantant », alimentant le recueil IWW, le Little Red Song Book, de ses parodies de cantiques de l’Armée du salut ou de vieux tubes insignifiants transformés en brûlots révolutionnaires.
Victime d’un coup monté judiciaire, condamné à mort puis exécuté malgré une mobilisation sans précédent, Joe Hill est toujours repris sur les piquets de grève. Comme le chantera un autre Suédois d’origine : « On peut fusiller un chanteur / Personne ne peut tuer des chansons. »
Ce livre détaille chaque aspect de la figure du « barde wobbly » et du syndicat qu’il finit par incarner (fonds théorique, activisme culturel, internationalisme, solidarité antiraciste et antisexiste, sensibilité environnementale…), apportant au passage de nombreuses informations inédites et de précieuses mises au point biographiques. Franklin Rosemont explore ainsi un chapitre épique de l’histoire occultée du mouvement ouvrier étasunien, trop souvent réduit à la caricature des syndicats corporatifs.
Mais ce chapitre n’est pas clos pour autant car, après avoir influencé la plupart des grandes luttes du XXe siècle et nourri clandestinement la culture populaire étasunienne, l’exaltante contre-culture wobbly reste pour Franklin Rosemont « l’inspiration la plus importante et un modèle pour tout nouveau mouvement révolutionnaire », aux États-Unis comme ailleurs.
JOE HILL, les IWW et la création d’une contre-culture ouvrière révolutionnaire, Franklin Rosemont, traduit de l’anglais (États-Unis) par Frédéric Bureau, Éditions CNT-RP, 548 pages, 20 euros. Frais de port : 3,85 euros
Joe Hill (Fred Alpi)
Joe HillLa nuit passée j’ai vu Joe HillVivant comme vous et moiMais Joe ça fait 10 ans qu’t’es mortJe n’serais jamais un mortJamais un mort dit ilIl était auprès de mon litVivant comme vous et moi« Mais ils t’ont condamné à mort »Je n’suis pas mort dit Joe (bis)Les patrons t’ont fait tuer pourtantUn fusil n’suffit pasCe qu’ils n’ont pus tuer dit JoeSera toujours vivant (bis)Joe Hill n’est jamais mort dit ilIl est près des chômeursDans le combat des ouvriersMa place est dans leur cœur (bis)Partout ou l’on combat dit ilOn se souvient de moiNous sommes des millions dit ilNous ne mourrons jamais (bis)
Messages
1. Sortie de JOE HILL, les IWW et la création d’une contre-culture ouvrière révolutionnaire, 16 décembre 2008, 21:57, par nazairien
Pour honorer la mémoire de Joé Hill, un homme simple qui force l’admiration,
j’ai découvert l’histoire de sa vie en 1971, à la sortie du film éponyme du
réalisateur suédois Bo Widerberg
www.dailymotion.com/video/x5h6wl_joe-hill-fred-alpi_music
www.chambre-claire.com/PAROLES/joe-hill.htm
2. Sortie de JOE HILL, les IWW et la création d’une contre-culture ouvrière révolutionnaire, 16 décembre 2008, 22:53
Sûrement un livre super intéressant ! Avant même de l’avoir lu, ça me donne envie ! L’expérience wobbly, la lutte des IWW, reste une des plus grandes pages du mouvement ouvrier nord-américain. Commandez-le !
BAROUX Sébastien, SUD Postaux Paris
3. Sortie de JOE HILL, les IWW et la création d’une contre-culture ouvrière révolutionnaire (+ video), 17 décembre 2008, 11:56, par fcourvoisier
Voilà un article qu’il est bon et bienvenu(en 2 mots aussi).
MERCI !
4. le texte de JOE HILL, de Alfred Hayes en anglais, 18 décembre 2008, 10:13, par Le Rouge-gorge
I dreamed I saw Joe Hill last night,
Alive as you or me
Says I, "But Joe, you’re ten years dead,"
"I never died," says he
"I never died," says he
"In Salt Lake, Joe," says I to him,
Him standing by my bed,
"They framed you on a murder charge,"
Says Joe, "But I ain’t dead,"
Says Joe, "But I ain’t dead."
"The copper bosses killed you, Joe,
They shot you, Joe," says I.
"Takes more than guns to kill a man,"
Says Joe, "I didn’t die,"
Says Joe, "I didn’t die."
And standing there as big as life
And smiling with his eyes
Joe says, "What they forgot to kill
Went on to organize,
Went on to organize."
"Joe Hill ain’t dead," he says to me,
"Joe Hill ain’t never died.
Where working men are out on strike
Joe Hill is at their side,
Joe Hill is at their side."
"From San Diego up to Maine,
In every mine and mill,
Where workers strike and organize,"
Says he, "You’ll find Joe Hill,"
Says he, "You’ll find Joe Hill."
I dreamed I saw Joe Hill last night,
Alive as you or me
Says I, "But Joe, you’re ten years dead,"
"I never died," says he
"I never died," says he