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Stop Castor ! blocages de masse antinuc en Nov. 08 en Allgne
Publie le mercredi 15 octobre 2008 par Open-Publishing1 commentaire
La cinquième saison a déjà commencé dans le Wendland (près de Lüneburg, entre Hambourg, Berlin et Hanovre). Le fil barbelé pousse un peu partout, la police garde la voie ferrée en permanence, des fois qu’elle ne disparaisse. Les militantEs anti-nucléaires préparent des actions pour le jour "j", préparent les camps, les concerts et soirées théâtre anti-castor, organisent des ballades de reconnaissance de jour et de nuit le ling des rails... Pourquoi donc ? Parce que début novembre c’est "Castor Alarm", un train de déchets nucléaires va arriver dans la région et la population n’en veut pas ! Elle se bat depuis plus de trente ans pour que Gorleben ne deviennent pas une poubelle nucléaire ! Voici un résumé d’informations sur les raisons de cette lutte, les activitée prévues autour du 8 novembre, etc. C’est infirmations sont issues d’une lettre d’informations franco-allemande "nucléaire ? Nein Danke !" qui vient d’être lancée et a vocation à paraitre mensuellement, on peut s’y abonner !
Deutsch-sisches Anti-Atom-Newsletter / Newsletter frallemande
une version PDF es disponible ici.
Sommaire :
1) Edito : C’est parti !
2) Gorleben
3) Castor stop : nous nous mettons en travers
4) Tu veux venir manifester en Allemagne ?
5) actualité en bref
6) actualité insolite
7) qui sommes nous ?
1) Edito : C’est parti !
Cette lettre d’informations vit de vos contributions ! N’hésitez pas à transmettre des articles à eichhoernchen(at)ouvaton.org . Notre but est de fournir des informations de fond et des informations en lien avec l’actualité. Ce mois-ci, nous mettons l’accent sur Gorleben et le train de déchets nucléaires Castor contre lequel des milliers de personnes vont manifester dans les semaines qui viennent. Voici des informations de base et des conseils militants, des fois que vous ayez envie de venir en Allemagne pour la « cinquième saison ». Dans deux mois, nous mettrons l’accent sur Asse, entre temps, il y aura une newsletter en allemand.
2) Gorleben
Début novembre, un train de déchets nucléaires en provenance de La Hague et à destination de Gorleben attirera particulièrement l’attention et notre résistance... Plus de 15000 policiers seront affectés à la « protection » de ce transport contre.... la population qui proteste. Mais pourquoi Gorleben ? Pourquoi cette résistance ?
Gorleben, c’est le Bure allemand. Les autorités allemandes voudraient en faire un site d’enfouissement des déchets nucléaires hautement radioactifs en profondeur. A la différence de Bure, le sous-sol est composé non pas d’argile, mais de sel. Ce type de sous-sol est absolument incompatible avec l’enfouissement des déchets nucléaires - il n’y a de toute façon pas de solution pour ces déchets... L’exemple de la mine de sel de Asse devrait servir de leçon aux autorités. Des milliers de fûts de déchets dits faiblement et moyennement radioactifs y ont été enfouis - officiellement à titre expérimental- dans les années 60-70. A l’époque, on nous assurait du sérieux des responsables, que la mine de sel resterait sèche, que les conditions de sûreté pour la population étaient réunies. Aujourd’hui, la mine prend l’eau et s’effondre sur elle-même, la radioactivité pollue les nappes souterraines et tôt où tard, elle sera détectable à la surface. Le ministre de l’environnement, un certain monsieur Gabriel, parle lui même de GAU, d’accident majeur de l’enfouissement ! Mais que cela ne tienne, des millions ont déjà été enfoui dans les recherches sur le sous-sol de Gorleben et la chancelière allemande Mme Merkel nous a dit récemment « ich habe keine lust ». Non, Madame n’a « pas envie » de réfléchir à d’autres solutions (si tant est-il qu’il peut y en avoir...) Donc on continue avec Gorleben. Or Gorleben a été choisi par ces mêmes experts « fiables » que ceux qui ont pris les décisions pour Asse... On nous dit que Gorleben est adapté, même si, il est vrai, la barrière géologique supérieur (couche supérieure) n’est pas imperméable (c’est du sable !), même si, il est vrai, les forages fragilisent les couches et favorisent l’arrivée d’eau...
Gorleben a été choisi dans les années 70 pour des raisons politiques : Faible densité de population, structure économique désavantagée, électorat conservateur et position géopolitique avantageuse : Gorleben se trouve sur l’Elbe, à la frontière avec l’ancienne Allemagne de l’Est...
La résistance de la population a rapidement surpris les autorités. Des habitant-e-s qui n’avaient de leur vie jamais participé à une manifestation politique se sont mis a résister. Au début ils osaient à peine descendre dans la rue. Bien vite ils se sont mis a enfreindre les lois. Leur résistance a été soutenue par des militant-e-s venu-e-s de tout le pays. On peut comparer le Wendland (la région) au Larzac du temps de la lutte contre le site militaire en France. L’occupation d’un place en 1980 où le gouvernement voulait faire des forages est restée légendaire. Plus de deux mille cinq personnes ont construit de leurs mains un village alternatif et fondé la république du Wendland libre - Republik freies Wendland – avec ses propres passeports valables tant que son/sa propriétaire peut encore rire. Cette occupation fût l’objet d’une répression impressionnante, des milliers de policiers y mirent fin avec des moyens militaires (blindés, etc.). Mais la résistance continue de générations en générations, depuis plus de trente ans maintenant.
Les autorités voulaient faire de Gorleben un grand complexe nucléaire avec usine plutonium comme La Hague, usine de conditionnement, sites d’enfouissement intermédiaires et définitifs des déchets nucléaires toutes catégories... Les objectifs ont été revus à la baisse.
A l’heure actuelle, il y a à Gorleben une halle en béton pour stocker intermédiairement les déchets faiblement et moyennement radioactifs, une halle en béton appelée la « grange à patates » par les agriculteurs du coin, pour le stockage intermédiaire des déchets hautement radioactifs. Les fameux déchets qui reviennent de La Hague. L’enfouissement est prévu, mais depuis 2000 il y a un moratoire sur le site de Gorleben ce qui veut dire que les forages ont été interrompus. Ce moratoire prend fin en 2009. Et en septembre 2009, c’est les prochaines élections fédérales...

3) Castor Stop, nous nous mettons en travers
La cinquième saison à déjà commencé dans le Wendland. Des milliers d’ occupants en uniformes verts et bleus (question d’harmonisation européenne, la police allemande change d’uniforme) prennent petit à petit position, du fil barbelé pousse le long de la voie ferrée. Une chose est certaine, le train nucléaire que tou-te-s ici appellent CASTOR arrive. Aux dernières nouvelles, le transport devrait partir le 7 novembre de La Hague et arriver le 9 à Lüneburg, le 10 à Gorleben. A moins que... nous nous mettions en travers et le retardions efficacement.
Les militant-e-s allemand-e-s appellent à manifester et à barrer la route aux transports nucléaires, car ils sont en quelque sorte de talon d’Achille du lobby nucléaire. Il est difficile d’arrêter une centrale nucléaire par contre, arrêter un transport de déchets nucléaire, ne serait-ce que pour quelques heures, c’est plus du domaine du possible. Surtout dans le Wendland. Car la région est propice aux actions de masse. Entre Lüneburg et Dannenberg c’est une voie ferrée sans alimentation électrique et le transport passagers est interrompu pendant une semaine sur ordre des autorités pour faire place au Castor. Il n’y a donc pas d’autre trafique. Les derniers vingt kilomètres, c’est de la route. La concentration de la résistance permet à celle-ci d’être plus visible. Et pour les militant-e-s c’est aussi une affaire de coûts. Un transport coûte plus de 15 millions d’euros à l’Etat ! En 1997 et 2001, le transport n’a put passer contre la résistance de la population que « grace » à 30 000 policiers. Depuis, il y a un peu moins de manifestant-e-s, cette année il devrait y avoir environ 15 000 policiers (et 20 000 sur toute l’Allemagne) affectés au transport. La région du Wendland compte elle-même environ 50 000 habitant-e-s... en raison de la situation politique, il est probable que le nombre de manifestant-e-s soit à nouveau plus élevé que les années précédentes. La résistance est surtout ancrée localement : confédération d’entraide paysanne, initiative citoyenne, lycéens contre le Castor, initiative des plus 60 ans... C’est aussi un « événement » qui mobilise des militant-e-s extérieur-e-s. Les formes de résistance sont multiples et complémentaires : manifestations, agriculteurs qui s’enchaînent à des blocs de béton coulés dans un tracteur en travers de la route, blocage des rails par 150 personnes, par des personnes enchaînées aux rails, ou par voie aérienne (corde en travers de la voie), armée des clowns, blocage des convois de police pour faire durer d’autres blocages plus longtemps, organisation de l’équipe d’aide juridique, des camps, de la cuisine collective... Il est impossible de faire une liste exhaustive, tellement la résistance est plurielle. Le mot d’ordre ? « Wir stellen uns quer ! » c.a.d. « Nous nous mettons en travers » des rails, de la route...
4)Tu veux venir manifester en Allemagne ?
Voici quelques informations, pour t’aider à t’orienter, si tu as envie de venir manifester en novembre sans être jamais venu auparavant et sans forcément parler allemand.
Les manifestations et autres actions commencent bien avant le jour « j », début octobre il y a déjà pas mal d’actions (tour à vélo, danse sur les rails, concert, manifestation, ...) Sur la page castor.de et anti-atom-aktuell.de on peut voir dans la rubrique « Termine » (rendez-vous) ce que les différents groupes ou initiatives proposent.
Le vendredi qui précède le transport, il y a toujours la manifestation des collégiens et lycéens à Lüchow, il y a une manifestation à Lüneburg. Le samedi c’est la grosse manifestation à Gorleben où l’on se compte... et a partir du dimanche.. le train arrive à Lüneburg et chacun a à faire le long des rails puis de la route...
Pour des étrangers, en ce qui concerne les actions le long des rails, il y a plusieurs coins intéressants ; tous assez proches les uns des autres et accessibles à partir par exemple du camp de Hitzacker.
le Rallye Monte Ghörde : le but est qu’il y en ait dans tout les sens... on gagne des points en fonction du nombre de fois où on traverse/bloque les rails, des contacts avec la police ou non...
Le nid de résistance de Metzingen et Hitzacker :Il y a souvent plusieurs centaines de pesonnes qui occupent les rails, chacun à sa façon : barricade « humaine », végétale, clowns. D’autres groupes ralentissent la police en bloquant les chemins de forêt...
A Metzingen, on peut dormir dans des granges (paille), à Hitzacker il y a un camp ouvert à tou-te-s avec cuisine collective.
Sur la route, il y a en général pas mal de blocages de masse. Il faut savoir, qu’il y a deux itinéraires possibles (nord et sud) qui se rejoignent à Laase, passage obligé pour le Castor.
Le mieux, c’est d’arriver quelques jours à l’avance dans le coin. Ca donne le temps de se repérer, de se renseigner sur ce qui est prévu, de trouver son groupe affinitaire pour le jour « j »Pour les militant-e-s étrangers. Les organisateurs du camp de Hitzacker sont prêts à accueillir les étrangers et il y a des gens qui parlent anglais, même un peu français. N’hésite pas à les contacter (cf article suivant). En novembre il fait froid en Allemagne, ne pas oublier les vêtements chauds, le duvet, la couverture de survie, les chauffe-mains...
Côté pratique, c’est vrai qu’avoir un moyen de transport ça aide, surtout pour passer des actions sur les rails à la route. Mais le co-voiturage fonctionne bien. Entre l’arrivée à Dannenberg (fin des rails) et le transport par la route, on a 10 heures de temps car les containers doivent être chargés sur les camions. Depuis le camp on atteint les rails sans problème à pied.
juridique :
Il y a une équipe d’aide juridique tes efficace (EA : Ermittlungsausschuß) joignable en permanence, il est conseillé d’inscrire le numéro sur son bras : 00 49 5841 979430
Il est important de s’informer sur ses droits avant de passer à l’action, il y a des guides juridiques bien faits en plusieurs langues (voir www.rote-hilfe.de) Ces dernières années, la police procède à assez peu de garde à vue (Gewahrsam) car elle s’est aperçu que emmener les gens au centre de rassemblement des prisonniers (GeSa) lui mobilisait beaucoup trop d’effectifs. En général, quand on est délogé des rails, on reste un moment encerclé par la police à proximité (Kessel) et une fois que le transport est passé on peut continuer sa route.
Quand on vient la première fois, c’est très impressionnant de voir les hélicoptères de la police qui tournent en permanence, les véhicules blindés, les chars, la police montée... Mais la vivacité de la résistance donne le courage de continuer.
Camp de résistance anti-nucléaire à Hitzacker
Le train nucléaire Castor fera bientôt à nouveau route en direction de la région du Wendland. Cette année, le chargement radioactif devrait arriver à Gorleben aux alentours du 10 novembre 2008. Ce transport ne passera pas inaperçu, bien au contraire, il sera accompagné d’actions de protestations colorées et créatives. Cette année, il y aura à nouveau un camp de résistance anti-nucléaire de résistance à Hitzacker le long de la voie ferrée où nous pourrons nous retrouver pour les dernières préparations d’actions, ce sera aussi une plate forme pour de nouvelles idées. Par nos actions, nous ne protestons pas uniquement contre le site de stockage intermédiaire des déchets radioactifs de Gorleben , contre le mythe de l’enfouissement définitif ou contre l’extraction catastrophique de l’uranium, mais aussi contre les rapports de force et de pouvoir qui sont responsables de l’existence de ces technologies, de l’exploitation des êtres humains et de la destruction de l’environnement.
C’est pour cela que nous voulons nous organiser la vie au camp et les actions de façon auto-gérée, anti-autoritaire et anti-hiérarchique. La réussite dépend ce celles et ceux qui participeront. Partageons des expérience de résistances pendant ces jours d’actions ! Il est important de résister contre le transport nucléaire par des actions colorées et créatives et de pouvoir se réchauffer et refaire le plein d’énergie au camp. De délicieux repas et des espaces en partie chauffés pour dormir feront apprécier la vie au camps même si la pluie et le froid s’invitaient en ces jours de novembre. Il y a aussi d’autres possibilités d’hébergement dans la région.
De plus, le camp offre un espace pour échanger des informations et proposer des ateliers de discussion. Le jeudi 6 novembre, il y aura une soirée concert pour apprécier la bonne musique et se donner der envies de danser pour le jour j.
Le camp est auto-géré, il vit de ton aide. Cela signifie que nous avons besoin de personnes pour nous aider avant et pendant le camp : préparation d’actions, infrastructure à mettre en place ( atelier pour réparer des vélos ou recoudre des tentes, roulotte qui fera office de bureau, réparation d’autres roulottes, ...) et tout ce à quoi tu penses dont on pourrait avoir besoin.
C’est toujours bien de demander de quoi le camp aurait encore besoin avant de venir.
contact : 0049 163/9233618
E-mail : hitzackercamp (at) gmx.de
5)Actualité en bref
Asse, une mine qui prend l’eau : entre 12 et 13 mètres cubes de solution saline doivent être pompés de la mine de Asse pour limiter la catastrophe. Des milliers de fûts de déchets radioactifs y ont été balancés (on pose les fûts au bord du trou et les pousse dedans, ils s’écrasent 20 mètres plus bas, belle technique !) dans les années 60-70. A présent, on tente de trouver la moins pire solution pour fermer la mine (récupérer ? Mais comment ?) Une chose es sûre, il y a danger et contamination radioactive. Les anti-nucléaires le répètent depuis des années... et c’est seulement maintenant que les autorités reconnaissent l’urgence de la situation et que le sujet fait la une des journaux.
6) Actualité insolite
1 jour de prison pour 5 euros : En Allemagne, quand on manifeste sur les rails, on peut recevoir une amende, car c’est interdit d’aller sur les rails. Une militante de Lüneburg s’est fait arrêter par la police ce mardi 23 septembre. Elle a passé une journée en prison. Le procureur espérait par cette mesure, la convaincre de payer une amende de 5 euros. Objectif non atteint. La militante refuse toujours de payer et défend son engagement. La nuit en prison à coûté à l’Etat environ 220 euros, d’après le ministère de l’intérieur de Basse-Saxe, faisant réponse à une question d’un député vert.
7) Qui sommes nous ? / über uns
Lettre d’informations franco-allemande avec des informations sur le nucléaire et la résistance contre celui-ci. Cette lettre est à parution mensuelle et contient de façon alternée des informations en français et en allemand . Notre but est la transmission d’informations sur le pays du voisin dans ta langue maternelle. Nous contribuons ainsi à la coordination du travail anti-nucléaire au niveau international.
Cette lettre fait partie d’une campagne allemande contre l’EPR. Elle est réalisée par des bénévoles, Nous apprécions vos contributions : articles, traductions, dons (pour le moment par chèque, demander l’adresse à eichhoernchen(at)ouvaton.org -remplacer (at) par @).
Messages
1. Stop Castor ! blocages de masse antinuc en Nov. 08 en Allgne, 20 octobre 2008, 12:50
Attension aux traces liées aux téléphones portables. Retirer batterie bien avant d’arriver sur zone et remettre bien après. Même pour une réunion. Edvige vous guette...