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Succession d’agressions d’enseignants par des "élèves" au collège du Moule (Guadeloupe)

Publie le mercredi 17 novembre 2004 par Open-Publishing
7 commentaires

Les personnels du collège de ce bourg du littoral atlantique ont fait valoir leur droit de retrait, et ont cessé le travail.

La suppression d’emplois dans les établissements conduit à la multiplication des violences (+12,8 % entre 2003 et 2004). Les sociétés fragilisées d’Outre-Mer vont payer un prix accru.

Les personnels travaillent la peur au ventre dans un nombtre croissant d’établissements, mais cela n’empêche pas une poignée de salonnards et de bureaucrates syndicaux de rejoindre les affirmations larmoyantes sur la violence que le système scolaire déploierait sur les élèves.

Le syndicat majoritaire SNES et les associations de "parents d’élèves" vont-ils exiger de revenir à une représentation de 2 enseignants (sur 11 membres ) du Consile de discipline, afin de calmer les angoisses des djeunes ?

Messages

  • A tous ceux qui pensent que les "coups de trique" permettront de remettre un peu d’ordre dans nos écoles... Bonne chance

    Camarades dans votre colère vous n’êtes pas seuls, la droite, une bonne partie de la gauche syndicale et politique, nos intellectuels les plus brillants (de Debray à Ferry) pensent comme vous, un bon retour à l’autoritarisme d’antan : voilà ce qu’il nous faut....

    • Le problème posé est bien celui de la présence des adultes dans les établissements : le nombre de personnels enseignants, de vie scolaire, et de service diminue ; les violences augmentent.
      Il ne s’agit pas de "coups de triques" ou "d’autoritarisme", mais d’un rôle auprès des élèves qui va bien plus loin que celui de la "discipline".

      Attention aux amalgames

      JLB

    • Vous qui parlez de "coups de trique" alors que nous revendiquons du personnel qualifié et statutaire pour le service public d’éducation, vous semblez ne pas comprendre grand-chose au fonctionnement d’un établissement scolaire.
      Même si l’idée semble vous choquer par principe, il est parfois préférable d’exclure un élève d’un établissement scolaire plutôt que le garder dans des conditions dangereuses pour tout le monde.
      L’élève, je vous le rappelle, retrouve une place dans un autre établissement, et une nouvelle chance lui est offerte.
      Essayons de réfléchir avant d’insulter les enseignants...

    • Du personnel statutaire pour lutter contre les violences scolaires... Bien sûr, ça paraît évident... Mais que je sache, quand les surveillants et les emplois jeunes défendaient ces revendications dans la rue, les grands syndicats de l’éduc ne soutenaient pas (sans parler des multiples trahisons lors de ce mouvement national)

      Anciens précaires de l’éduc, nous sommes avant tout victimes d’un système social qui écrase sa propre jeunesse.

      Et l’école participe amplement à ces mécanismes de domination, d’où l’urgence de réactualiser une critique radicale de l’institution scolaire..... et du Capitalisme. Des pistes existent (de Freinet à Illich en passant par l’apport de la psychanalyse). A nous d’innover, loin de l’idéologie dominante nostalgique d’un ordre scolaire profondément inégalitaire et autoritaire.

      PS : bien sûr que dans certains cas l’exclusion d’un élève est inévitable, mais peut-on faire vraiment l’économie d’une analyse des violences institutionnelles subies par nos élèves ??????

      Stef

    • Tu sais, Stef, l’Ecole est un système. Ce n’est pas un système de domination, quoique tu en penses.
      L’Ecole est en décalage croissant avec la société réelle, qui elle, ne fait aucun cadeau aux pauvres et aux isolés.
      Ce n’est pas en laissant une poignée de salopiaux saboter tout un sytème qu’on résoudra quoique ce soit... ; la seule lutte qui vaille n’est pas contre l’autorité, mais CONTRE LA SOUMISSION.
      Quant à la psychanalyse...pourquoi pas. Mais en quoi cela concerne-t-il l’Education nationale, alors qu’elle ne dispose déjà pas assez de personnels pour effectuer ses missions dans des conditions normales ?
      La psychanalyse est de plus une "affaire" qui concerne deux individus sur une période longue.
      La difficulté d’enseigner dans des classes de 30, voire maintenant 40 élèves, rend cet engagement -là inconcevable pour l’enseignant, qui au demeurant n’est pas formé pour cela.
      Ou alors, il faut transformer les cours en sessions de psychotérapie de groupe...
      Pour ce qui est de la trahison des syndicats dominants que les précaires, les MI-SE et les TOS ont dû constater, je suis bien d’accord avec toi.
      Le syndicat FO des Lycées et Collèges exige que ces emplois soient pourvus dans le cadre d’un recrutement statutaire.

    • "Les coups de trique", aujourd’hui, les enseignants ne les donnent plus depuis longtemps. Les "coups de trique", ils viennent de l’extérieur, des parents d’élèves, des médias, et de l’administration également. Face à cette "convergence des luttes"-là, la majorité des enseignants jette l’éponge ; beaucoup donnent la moyenne à tout le monde pour éviter les représailles, qui vont dans certains secteurs beaucoup plus loin que la voiture vandalisée. Tu ne dois pas être enseignant pour psalmodier ainsi...
      Sinon, tu saurais que si les moyens manquent de plus en plus, ce n’est pas l’unique cause des difficultés pour exercer ce métier... une autre cause, c’est évidement que les enseignants ont majoritairement renoncé à instruire les élèves. Et si tu considères que c’est être "réac" que de dire cela...eh bien, considère...!

    • Qui a parlé de "coup de trique" ?
      Les enseignants veulent pouvoir exercer leur métier. Cela te paraît insupportable ?