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Syrie : Paris et Ankara appellent l’ONU à agir
par Paris
Publie le vendredi 18 novembre 2011 par Paris - Open-PublishingEn déplacement à Ankara, Alain Juppé et son homologue turc Ahmet Davutoglu ont appelé l’onu à prendre de nouvelles mesures sanctionnant Damas. Sur le terrain, les violences font de nouvelles victimes.
"Il est maintenant trop tard" pour le régime, qui "n’a pas voulu s’engager dans un programme de réformes". Alain Juppé, en visite à Ankara a fait monter la pression sur Damas lors d’entretiens avec le premier ministre Recep Tayyip Erdogan et son homologue Ahmet Davutoglu, lors d’une visite consacrée essentiellement à la Syrie.
Une intervention sous le mandat de l’ONU ?
En conférence de presse, il a exhorter l’ONU a accentué les sanctions contre le régime de de Bachar Al-Assad excluant par la même occasion toute opération unilatérale, "toute intervention devrait être mandatée par les Nations unies" à conclût le ministre.
Sur le terrain, comme tout les vendredi, les opposants syriens ont manifesté à la sortie des mosquées. Le message des opposants était "Hommes libres, chassez ces ambassadeurs du crime", appelant ainsi les pays étrangers à chasser les diplomates syriens de leur territoire.
Les forces de sécurités n’ont pas tardé à répondre par des coups de feu faisant près de 11 morts et une vingtaine de bléssés selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé au Royaume-Uni, et les Comités locaux de coordination (LCC).
Parallèlement, le régime a annoncé à la télévision la mort de trois membres des forces de sécurité dans une attaque à la bombe à Hama, dans le centre du pays.
"Un risque de guerre civile"
Depuis mars, la violence était exclusivement le fait du régime. Des affrontements de plus en plus réguliers ont désormais lieu entre les forces de Bachar El-Assad et l’Armé Syrienne Libre (ASL), ce qui fait craindre un "risque de guerre civile", selon le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu.
L’ASL est constituée de soldats déserteurs réunis autour du colonel Riad el-Assad, réfugié en Turquie. Interrogé sur le fait que ce dernier soit accueilli par Ankara, le ministre invoque l’accueil sur des "bases humanitaires" au même titre que les 8 000 syriens réfugiés en Turquie et "qui ont échappé aux opérations ou aux massacres".
Ahmet Davutoglu ne manque cependant pas de préciser que la Turquie soutient également le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la plupart des courants de l’opposition syrienne.
A la veille de l’expiration de l’ultimatum imposé par la Ligue Arabe, le régime syrien s’accroche au pouvoir, fort du soutien de Moscou et Pékin. Cet ultimatum, posé hier, menace Damas de sanctions si la répression ne cessait pas. La Russie et la Chine restent opposées à toute action à l’ONU contre le régime al-Assad.
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