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TOULON : Arsenal bloqué
Bouchons à l’entrée ouest de Toulon et barrage filtrant aux portes de la base navale
Publié le jeudi 21 octobre 2010 à 08H09
Depuis ce jeudi matin 5h30, l’intersyndicale de toutes les directions étatiques et de la DCNS ont installé un barrage filtrant à la porte principale de la base navale de Toulon. Seul les militaires ont accès à la base. Ces mouvements sociaux génèrent une circulation difficile aux entrées de Toulon. On observe 3 km de bouchons à l’entrée ouest de la ville.
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1. TOULON : Arsenal bloqué, 21 octobre 2010, 09:23
Mercredi 20 octobre 2010
Le temps des manifestations est passé, celui du blocage est venu !
Du monde, encore et encore... Comme le titrent les syndicats, la presse et tout le monde, "la mobilisation ne faiblit pas". C’est le moins que l’on puisse dire...
Mais le plus important, l’essentiel aujourd’hui, ce sont les blocages qui se généralisent partout, avec deux secteurs en pointe, la Chimie et les transports. Blocage des raffineries, des dépôts, hier des aéroports, partout les actions se multiplient sans véritables publicités, mais avec une détermination radicale.
Ce n’est certes pas la grève générale, car ce sont des secteurs combatifs ou des militants combatifs qui sont en mouvement, pas les larges masses. En particulier, dans les entreprises des autres secteurs la mobilisation n’est pas facile, c’est la même minorité qui participe aux actions depuis le début, sans vraiment s’élargir. Mais c’est une radicalité de secteurs combatifs, les plus avancés, et c’est eux que nous devons soutenir et encourager, d’autant qu’il font MAL au capital !
La Chimie et les transports en pointe.
Blocage de la Zone Amiens Nord
Depuis ce mercredi matin, le blocage des camions a démarré à la Zone industrielle d’Amiens Nord, premier lieu d’activité économique de la Picardie. La jonction a marché entre, d’une part, les ouvriers des boîtes (Valeo, Goodyear, Procter, etc.) et d’autre part, des renforts venus de la ville. Les gars ont le moral à fond, et sont désormais qu’ils vont tenir plusieurs jours.
Pour ça, il faut que vous y veniez, y reveniez, avec des copains, des frangins, qu’on se réapproprie la Zone, qu’on passe y boire un café, y mâcher une merguez, discuter de la suite au coin d’un feu de palettes. Venez vous regonfler le moral là-bas, si jamais votre secteur a du mal à bouger. Pour aujourd’hui, il faudra notamment une présence aux alentours de 19 heures – pour que le moral ne flanche pas alors que la nuit reviendra, le froid avec, et les flics peut-être bien aussi. Passez nous voir une heure en sortant du boulot.
Il est essentiel que la Zone devienne un point de résistance. D’abord, parce qu’on peut en être sûr : le Medef local va appeler le Medef national, qui va souffler dans les bronches de l’UMP que ça ne peut plus durer. Ensuite, c’est un encouragement aux cheminots : jusqu’ici, sur Amiens, seuls les copains de la SNCF mènent un mouvement sur la durée. Le meilleur service à leur rendre, c’est de monter un – puis deux, puis trois, si possible – points de résistance, afin de briser la solitude. C’est, enfin, un encouragement au niveau national : car le blocage de la Zone industrielle d’Amiens n’est pas qu’une affaire locale.
L’information va circuler. Et le signal sera envoyé aux raffineries, à Marseille, etc. qu’ils ne sont pas tout seuls.
Deux secteurs hyper déterminés, et partout, tout le temps la même rengaine, la pénibilité du travail, qu’il s’agisse du travail posté dans la Chimie ou des manutentions dans les transports, le caractère absolument insupportable d’une vie à se casser au boulot. La Chimie, les transports, les deux secteurs qui se radicalisent depuis ces dernières décennies et qui peu à peu prennent la place de la métallurgie des années passées, durement touchée par les restructurations.
Des piquets, des blocages avec les camarades où à chaque fois reviennent les mots d’ordre "60 ans, c’est déjà trop tard", et où le mot d’ordre "55 ans, sans condition de trimestre" fait à chaque fois son chemin. Des piquets, des blocages où tout le monde se moque comme d’une guigne du financement, "de l’argent, il y en a dans les poches du patronat". Le discours bien pourri d’une "autre" réforme, plus "juste" que nous chantent la CFDT et notre direction confédérale ne passe pas du tout, mais alors pas du tout !
Voilà que ne que nous avancions sur ce blog il a quelques semaines trouve un écho bien plus large qu’initialement !
On ne veut pas mourir au travail ! Retraite à 55 ans, sans aucune condition de trimestre ! 50 ans pour les travaux pénibles !
Retraite mini à 1600 €, retraite maxi à 3500 € !
Interdiction du travail de nuit (sauf bien sûr quelques exceptions comme la santé...), du travail posté, du travail à la chaîne !
Baisse des cadences, 30 heures par semaine, sans baisse des salaires !
http://jacques.tourtaux.over-blog.com.over-blog.com/