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TOUT ETAIT DIT DEPUIS le 23.10.08 ! Et CERTAINS S’ETONNENT POUR LA TAXE PRO ?
Publie le samedi 7 février 2009 par Open-PublishingSAUVE QUI PEUT LES PME ET TPE & MYSTIFICATIONS COMPTABLES !
Sarkozy va annoncer un allégement de la taxe professionnelle et un fond d’investissement
[ 23/10/08 ] Les Échos
Les organisations patronales attendent beaucoup du discours que le chef de l’Etat [1] doit prononcer aujourd’hui, à Annecy. Nicolas Sarkozy devrait faire un geste sur la taxe professionnelle, en attendant la finalisation de la réforme, et sur le crédit impôt recherche.
Maintenant que le secteur financier est à peu près consolidé [2], place au soutien à l’économie « réelle ». En déplacement ce matin à Annecy, le président de la République doit annoncer une batterie de nouvelles mesures axées, de source gouvernementale, « sur les entreprises et sur la manière de les aider dans la mauvaise passe actuelle ».
Conscient des graves difficultés rencontrées par certains secteurs industriels, l’exécutif fait pression pour obtenir des actions d’ampleur au niveau européen. Dans l’immédiat, Nicolas Sarkozy devrait faire plusieurs gestes importants. Sur la taxe professionnelle, tout d’abord , le chef de l’Etat devrait redonner le cap de la réforme promise pour 2009 tout en annonçant des allégements de court terme [3].
Le Medef réclame un renforcement du dégrèvement pour investissement nouveau (qui dure trois ans et est dégressif). Le porte-parole du gouvernement, Luc Chatel, a indiqué hier que « le gouvernement s’exprimerait dans les prochains jours sur ce qu’il entend faire à propos de la taxe professionnelle ».
« Danger de mort »
Autre mesure en vue, qui correspond à une demande de la CGPME : permettre aux entreprises de bénéficier plus rapidement du crédit impôt recherche (le décalage dans le temps est important entre l’engagement de la dépense et le gain fiscal), afin de soulager la trésorerie des employeurs [4]. Le soutien à l’investissement dans les PME devrait aussi être abordé, ainsi que la gestion de trésorerie, les délais de paiement, la couverture de créances, l’assurance-crédit, etc. Ainsi que l’a indiqué, hier, François Fillon aux parlementaires de la majorité, le président va également doter la France d’une « capacité d’intervention pour faciliter les restructurations industrielles ».
Il devrait enfin annoncer la création d’un fonds étatique d’investissement au capital des entreprises, tel que celui qu’il a proposé aux partenaires européens ce mardi. Ce fonds serait financé par emprunt.
Il y a urgence à intervenir. Au troisième trimestre, avant même la tornade boursière, les dépôts de bilan et les liquidations judiciaires se sont accélérés (+ 17,2 %), observe le cabinet Altares, notamment dans l’industrie (+ 23 %). Avec 11.407 défaillances, l’été 2008 a touché un niveau « jamais atteint » depuis 1997, tandis que les procédures de sauvegarde étaient en hausse de 34 %. Hier, Laurence Parisot a solennellement alerté le gouvernement.
Dans une lettre adressée au Premier ministre, la présidente du Medef parle de « danger de mort pour de nombreuses entreprises, TPE et PME en particulier » [5]. Selon elle, il est d’abord « nécessaire de s’assurer de la bonne exécution des décisions prises » envers les banques (accès au crédit, financement de l’économie). « Les pouvoirs publics organisent des réunions locales pour identifier les entreprises dans le besoin, se félicite Frédéric Saint-Geours, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), mais les dispositifs promis doivent être mis en place le plus rapidement possible. » [6]
Au-delà du financement, de nouvelles attentes se font jour. Concernant l’assurance-crédit, les entreprises crient haro sur les deux principaux opérateurs, Coface et Euler Hermes SFAC. « A partir d’analyses sectorielles, ils cessent d’assurer nos créances, sans préavis » [7], dénoncent plusieurs dirigeants, qui souhaitent, au minimum, que l’Etat impose un code de bonne conduite aux intéressés.
Sur les délais de paiement, l’industrie affirme que les donneurs d’ordre publics ne respectent pas les trente jours qui leur sont imposés depuis le printemps. Elle demande au gouvernement d’y remédier. Dans le privé, beaucoup, notamment dans le bâtiment, espèrent un moratoire sur l’application de la loi de modernisation de l’économie qui réduit les délais de paiement.
Au motif que les PME sont « prises en étau », entre leurs fournisseurs qu’elles devront payer plus vite à partir de janvier et leurs clients qui risquent, au contraire, de retarder le paiement de leurs factures. Par ailleurs, la CGPME souhaite un « New Deal » qui passerait notamment par des prises de participation « transitoires » de la Caisse des Dépôts au capital des PME, et par des garanties ponctuelles de l’Etat « sur les créances non éligibles aux procédures d’affacturage ».
GUILLAUME DELACROIX - Les Échos
Commentaires :
[1] Les organisations patronales attendent beaucoup du discours que le chef de l’État..
Le contraire aurait été surprenant, avec tout le mal que ces patrons ce sont donnés pour le porter au plus haut des responsabilités républicaines et étatiques françaises. Des libéraux Keynésiens en qu’ec sorte !
[2] Maintenant que le secteur financier est à peu près consolidé…
A l’heure ou est publié cet article sur le journal Les Échos, toutes les bourses sont une nouvelle fois en perte de vitesse ( - 6 % en moyenne sur toute les places boursières !), malgré les 10.5 milliards distribués aux banquiers français, malgré des garanties d’États de plus 1700 milliards d’euros en Europe et 700 autres milliards de dollar outre atlantique ! Nos journalistes économistes qualifient ce secteur financier « a peu près consolidé ». Le tsunami financier est loin d’être achevé, les Hedges Fonds, les fonds d’investissements ou autres CDS, n’ont pas encore montré leur capacité de nuisances de leurs créances vérolées.
[3] Nicolas Sarkozy devrait faire plusieurs gestes importants. Sur la taxe professionnelle, tout d’abord, le chef de l’Etat devrait redonner le cap de la réforme promise pour 2009 tout en annonçant des allégements de court terme.
De la gestion de bon père de famille nous disait il ! « Les caisses sont vides » s’insurgeait-il en ce début d’année. C’est sur, à force d’allègements, de réforme à la baisse des cotisations patronales, ce bon père de famille ne risque t il pas tout simplement de précipiter le « déficit » public dans des abysses, dont seul les réels producteurs de richesses feront les frais de ces politiques drastiques en perte de droits sociaux.
La vente des bijoux de famille risque de prendre des allures de brocantes étatiques dans les mois qui viennent pour combler les errances capitalistes d’une secte de ces spéculateurs, dont une grande part de ces PDG de TPE et PME en sont les plus fervents partisans et pratiquants.
[4] Autre mesure en vue, qui correspond à une demande de la CGPME : permettre aux entreprises de bénéficier plus rapidement du crédit impôt recherche (le décalage dans le temps est important entre l’engagement de la dépense et le gain fiscal), afin de soulager la trésorerie des employeurs.
Cet argument est désormais sans cesse rabâché depuis l’avènement de cette crise. Cette crise qui était totalement prévisible, faut il attendre un krach financier pour investir en R&D ?
Sur les 2.5 millions d’entreprises du type PME et TPE, combien d’entre elles sont en mesure de nous démontrer et de prouver de leurs plans d’investissements en recherche et développement et mis en œuvre avant cette bérézina boursière ? Je tiens le pari que ces investissements en R&D sont partie infime et quasi exceptionnelle.
La plus grande part de ces PME ce sont contentées de vivre sur la bête.
– Pire, dans mon expérience professionnelle, certains de mes anciens patrons et/ou actionnaires d’une PME de + 50 salariés, plaçaient une grande partie de leur fonds propres sur des opérations boursières et spéculatives (Audit financier réalisé à la demande du CE et effectué par le cabinet Syndex-apparenté CFDT). Ces placements leurs rapportaient près de 8 % de marge (audit des années 1998 à 2000), c’est-à-dire bien plus que ne pouvait rapporter en réalité la production de cette PME de l’époque.
Ce qui avait pour effet pervers et suivant les contextes du marché du bâtiment (Génie Climatique), soit de pratiquer des prix à la casse, de maintenir un staff en manque de motivation d’innovation, de laisser en place un management archaïque et complètement dépassé, qui délaissait et négligeait l’outil de production (Absence d’évolution de carrière des ouvriers, absence de formation interne, absence de fonds d’investissements R&D. etc etc…).
[5] Hier, Laurence Parisot a solennellement alerté le gouvernement. Dans une lettre adressée au Premier ministre, la présidente du Medef parle de « danger de mort pour de nombreuses entreprises, TPE et PME en particulier ».
Danger de mort ! Rien que ça, que ne disait elle à propos de ses colistiers, lors de ses multiples interventions et à propos des fluidités sociales :
Rappel de son intervention sur le JT A2 au 20 heures le 1 er mars 2008 :
Quelques extraits pris sur le vif :
« Je ne connais pas du tout cette affaire ! »
« Trop ! C’est trop ! » Ou encore plus « tous les patrons que je connais sont indignés ! » Dit-elle en substance, et dans un élan théâtrale outrageusement gonflé « c’est méprisant et méprisable, ceci nuit au MEDEF et dans cette affaire, cela m’abime, et ceci n’est pas acceptable ». Et ça continu encore plus fort dans l’auto-défense : « Tous les patrons n’approuvent pas ces façons d’agir ! Ils souhaitent tous de l’éthique et de la transparence ! ».
Soit elle connait et nous en informe, soit elle ment comme le fait très bien ces copains PDG du secteur PME et TPE….
Rien ne neuf au MEDEF, les mêmes causes produiront les mêmes effets, et ça c’est garanti !
[6] « Les pouvoirs publics organisent des réunions locales pour identifier les entreprises dans le besoin, se félicite Frédéric Saint-Geours, président de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), mais les dispositifs promis doivent être mis en place le plus rapidement possible. »
Les 600 millions d’euros de fluidité devront également être restitués le plus rapidement possible, les bénéficiaires de ces fluidités devront de la même manière se faire connaitre le plus rapidement possible, Sir Frédéric Saint-Geours !
[7] « A partir d’analyses sectorielles, ils cessent d’assurer nos créances, sans préavis », dénoncent plusieurs dirigeants, qui souhaitent, au minimum, que l’Etat impose un code de bonne conduite aux intéressés.
Tant que les banquiers leur reversaient des royalties à 8 % et plus, et sans préavis les banquiers et les PDG étaient de bons mariés. Maintenant que la récré est terminée, les voici que voilà près à divorcer !
Plusieurs travailleurs souhaitent, au minimum, que l’État impose un code de bonne conduite aux intéressés. Vous me suivez !
Conclusion :
– S’il est vrai que la refondation du capitalisme passe par la réglementation internationale et la fin des paradis fiscaux (Le Luxembourg n’en a pas la moindre intention !), il n’en est pas moins vrai que l’accessibilité des livres comptables par les employés de toutes les entreprises est elle aussi une absolue nécessité pour que l’État et ces représentants retrouvent auprès des citoyens une crédibilité et réelle autorité déontologique.
– J’attends avec une impatience certaine, la revendication de ce contrôle comptable de la part : des partis politiques quelque peu aphones, des confédérations syndicales, et des employés non syndiqués qui ont eux aussi leurs parts de responsabilités à la déliquescence des droits sociaux dans ce pays ou les élites n’ont de cesse à rappeler l’héritage des siècles des lumières.