Accueil > Tatcher saute sur la France !

Tatcher saute sur la France !

Publie le mardi 5 juillet 2005 par Open-Publishing
3 commentaires

Laurence Parisot ovationnée à la demande du Baron ...
Le ’’nettoyage’’ du code du travail ne se fera pas au kärcher mais au lance-flamme ...
Bientôt l’autodafé si nous ne réagissons pas !

Messages

  • A quand les buchers ?
    les goulags pour les ’refuznik" comme ils disaient en URSS !
    Depuis Adam et Eve, les peuples ont toujours été tondus, exploités.
    Cela a un peu changé mais pas beaucoup.
    Maintenant nous pouvons voter ( pas partout dans le monde )
    Oui, nous votons pour eux et ils s’occupent du reste !

  • La patronne du MEDEF s’est déjà affranchie du code du travail

    Laurence Parisot était traînée devant les prud’homme le jour de son
    élection triomphale.

    Un méchant procès au prud’hommes devait se tenir le 5 juillet – le matin
    même de l’élection à la présidence du MEDEF -, et il risquait fort de
    ternie l’image de la toute nouvelle patronne des patrons.

    L’une de ses ex-employées de maison, Corinne L., lui reprochait une « 
    rupture abusive de contrat ». Mais – coup de théâtre -, au début de
    l’audience, la plaignante s’est très spontanément désistée de sa requête
    et des 20 000 euros de dommages et intérêts qu’elle réclamait. A la
    grande surprise de ses défendeurs (dont la CGT), qui n’en avait même pas
    été informés ! Et ses persifleurs d’interpréter son revirement de
    dernière minute comme la conséquence d’un chèque reçu en dédommagement.
    Même si la plainte se trouve annulée de facto, les pièces produites à
    cette occasion ne se sont pas volatilisées. Entre autres, les fiches de
    paie reçus par Corinne L. de mars 1998 à novembre 2000. Celles-ci
    attestent que Laurence Parisot a fait salarier cette employée de maison
    par une filiale de l’Ifop (qu’elle dirige depuis 1990), dénommée Phone City.
    Officiellement « assistante » dans cette boite de sondages par
    téléphone, Corinne L. ne mettait jamais les pieds au bureau. Elle
    travaillait au domicile parisien de Laurence Parisot comme « 
    gouvernante », maître d’hôtel et cuisinière. Moralité, sa patronne a
    fabriquée un faux contrat de travail, de fausse fiche de paie et rédigé
    une fausse lettre de licenciement. Et utilisé les fonds de l’Ifop à des
    fins personnelles. Le péché n’est certes pas mortel et les sommes en jeu
    guère astronomiques. Mais cette pratique a déjà valu à , nombre de
    chefs d’entreprise de se retrouver en justice pour abus de bien sociaux.
    Et ce n’était guère convenable vis-à-vis des actionnaires de l’époque
    (Accor et chargeurs). Enfin, voilà qui augure mal des méthodes et de la
    philosophie de la nouvelle patronne des patrons. Laquelle n’a pas
    souhaité répondre aux question du « Canard ».
    Au cours de sa campagne pour la succession d’Ernest –Antoine Seillière,
    la chef sondeuse s’est d’ailleurs illustrée par cette déclaration : »la
    liberté de penser s’arrête où commence le droit du travail. »
    Visiblement, sa propre liberté n’est pas toujours bridée.

    Preneurs de sondes très flexibles

    La très libérale Laurence Parisot possède, avec l’Ifop, un intéressant
    laboratoire. Les neufs dixième de ses salariés ont droit à un statut
    tout à fait spécial : sous contrat à durée déterminée, ils peuvent se
    voir révoquer à volonté mais aussi reconduire indéfiniment, comme le
    permet le statut des « sondeurs de terrain », dérogatoire au Code du
    travail. Et voilà encore un peu de « liberté » gagnée !
    Doyen des instituts de sondages français (il fut fondé en 1938), l’Ifop
    a sa tradition syndicale, et quelques-uns de ses salariés bénéficient de
    contrat à durée indéterminée ou sont « chargés d’enquête à garantie
    annuelle ». Peu après son arrivée à la tête de l’entreprise, en 1990,
    Laurence Parisot a contourné cette difficulté grâce à deux astuces.
    Primo, en sous-traitant une partie de enquêtes à la société Catherine
    Delannoy et Associés, où la contestation sociale n’est pas de tradition.
    Secundo, en créant une filiale spécialisée dans les sondages par
    téléphone, Phone City, celle-là même qui employait fictivement sa
    gouvernante.

    Comme on l’imagine, les CDI n’y sont pas légion, et les syndicats
    figurent aux abonnés absents. En mai 2000, Laurence Parisot déclarait à
    « La Tribune » : « les femmes ont une vision plus optimiste de l’avenir,
    elles apportent de la flexibilité dans l’entreprise. » En tout cas, la
    démonstration en est faite à l’Ifop.
    A ce sens de la flexibilité, ma nouvelle présidente du MEDEF ajoute un
    goût indéniable pour la transparence. Certes, le chiffre d’affaires et
    les résultats de Phone Cityt, qui assure le plus gros de l’activité de
    l’Ifop, sont introuvables. Au moins dans les banques de données
    consultées par « Le Canard », qui indiquent : « comptes annuels non
    publiés ».
    N’empêche qu’en mai dernier c’est très spontanément que Laurence Parisot
    a communiqué les résultats de l’Ifop. Une enquête de « L’Express »
    venait en effet de souligner que cet institut les dissimulait depuis
    plusieurs années. Malencontreuse erreur aussitôt rectifiée. A deux mois
    du scrutin du MEDEF, il n’était que temps.

    Jean-François Julliard – Le Canard enchaîné – mercredi 6 juillet 2005