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Témoignage sur la répression policière
Publie le samedi 25 mars 2006 par Open-Publishing8 commentaires

Voici donc le témoignage d’un camarade de bi-licence, Louis, qui s’est fait interpeller le 23 mars aux Invalides
En parlant de répression policière, je tiens à vous livrer un petit compte-rendu de ce qui m’est arrivé à la suite de la manif.
J’ai fait partie du SO du cortège Paris/Tolbiac, en tête de manif.
Les choses se sont bien passées, et le cordon a permis d’éviter les affrontements avec les bandes de jeunes sauvages venues pour se servir en portables comme dans un supermarché.
Arrivés aux Invalides, nous avons pris la décision de partir très rapidement, étant donnée la tournure que prennaient les évènements sur l’esplanade. Auparavant, nous avons pris le soin de faire passer à tous le mot de rester en groupes de 10 jusqu’au métro. Quiconque se trouvait sur les lieux comprendra cette précaution.
Il était alors 17h environ.
Nous sommes donc partis, et avec quelques amis, nous avons été prendre un verre, à 1O min de marche du "champ de bataille".
Vers 18h-18h30, me trouvant avec deux amis, nous avons décidé de traverser et de longer la Seine afin de rejoindre Chatelet et les liges de metro/RER.
Or, les ponts étant bloqués, nous avons du avancer encore et encore sans pouvoir taverser. Nous nous sommes donc rapproché du bout de l’esplande jouxtant la Seine.
Il se trouvait alors un pont sur lequel nous pouvions passer, après contrôle policier.
Mais juste à côté, nous avons aperçus des flics qui finissaient de vider l’Esplanade et qui ont encerclé au bord de la Seine un groupe d’environ 250 personnes. Observant cela à distance, nous avons constaté qu’ils procédaient à des arrestations ciblées de "casseurs". Des flics en civil se trouvant là nous ont précisé qu’il s’agissait de personnes repérées par les caméras, et qui tentaient de se meler parmi ce groupe de "manifestants" (par oppsition aux "casseurs").
Une fois ces quelques personnes arrétées, les flics ont ouvert une brêche afin de laisser partir ces derniers. Ce groupe, au sein duquel se trouvaient de nombreux journalistes s’est donc éloigné doucement des flics, vers notre direction. J’ai alors reconnu certains amis, dont j’atteste de leur pacifisme. Alors que nous envisagieons donc de nous barrer (je devais aller manger le gateau d’anniversaire de ma mère !) brusquement les flics nous ont de nouveau encerclé. Je me suis donc retrouvé dans le lot sans le vouloir.
Alors que nous étions totalement encerclés, j’ai expliqué à certians flics que je m’étais fait happer dans ce groupe, mais ils ont refusé de me laisser sortir.
C’est alors qu’ils ont embarqué TOUT LE MONDE, UN PAR UN. Précisons que sur les 250, seules 50 ont été laissées en liberté. Les cars étant pleins, on a laissé partir les filles, les biens blancs, les personnes ne portant pas de bloson en cuir et ceux dont la coupe de cheveux et le mode estimentaire s’avérait "reglementaire". Certaines de ces arrestations ont été houleuses, d’autres non. La mienne s’est passé calmement : deux flics m’ont attrapé par derrière, m’ont demandé de les suivre ; j’ai levé les mains en signe de pacifisme ; j’ai même echangé quelqes propos sur le bilan de la manif avec eux.
Arrivé au car, ils m’ont fait vider mes affaires, ont controlé mon identité, et ont rempli une "feuille blache".
Dans le car l’ambiance était bon enfant, car la majorité n’avait rien à se reprocher. On a même pu en discuter calmement avec un flic.
Mais la sympathie affichée a desormais pris dans mes souvenirs un gout amer de démagogie.
Cer lorsque nous sommes arrivés au commissariat du 18ème, les choses ont pris une tournure beaucoup moins amicale. L’absence de journalistes oblige, probablement.
J’ai eu la surprise de m’apercevoir que seuls 10% des gens présents avaient cette fameuse "feuille blanche" à leur nom. Il s’agissait en fait des personnes qui allaient être placées en Garde à vue. Les 90% restant ont été gardés dans des grandes cages et relachés au bout de quelques heures seulement. Plusieurs connaissances en faisaient partie.
Qui dit GAV dit : menottes bien serrées, insultes ("petits connards"), menaces ("vous aller vous retrouver avec les tous les toxicos et les travestis du coin"), et brutalité (une entrée dans un fourgon assez muclée).
Nous avons donc été menés au commissariat de la goutte d’or, à deux pas de là.
Photos de face et de profil, empreintes digitales, fouille à nu (baissez-vous et toussez, svp !). La totale dans l’humiliation.
Je venais d’apprendre que j’étais placé en garde à vue, pour 24h renouvellables, pour "violence contre personne dépositaire de l’autorité publique". Moi qui avais empeché la violence en faisant partie du SO, moi qui avais fui la violence dès l’arrivée aux Invalides !
En réalité, parmis la vingtaine de personnes présentes, la moitié était accusée de violence ou de rébellion, l’autre de "jet de projectiles". Au pif. C’est alors que je me suis souvenu du dialogue entre les 2 flics qui avaient rempli cette fameuse "feuille blanche" :
– Dis donc, je met quoi comme motif ?
– Bah je sais pas. On s’en fout. Fais comme tu veux.
L’ARBITRAIRE LE PLUS TOTAL ! Le but est, je suppose, de faire croire que l’on a arréte des manifestants violents, et que dans le lot, il y avait des vrais casseurs, et d’autres moins virulents sur lesquels on ne prend pas le temps de s’attarder. Il s’agissait aussi d’arrêter le maximum de personnes et de faire gonfler le chiffre effectif des "violents".
Mais manque de pot, le hasard m’a placé dans le premier lot.
Heureusement, j’ai pu établir une déposition dans laquelle j’ai détaillé tout ce qui précède. La flic en face de moi a rapidement compris que je n’avais rien à faire ici. Elle m’a expliqué qu’on avait arrété un lot de personnes, et qu’il y avait forcément des erreurs. J’ignore ce que les autres personnes placées en GAV ont pu faire durant la dispersion de la manif, mais je reste persuadé que la plupart d’entre eux n’avaient rien à se reprocher non plus.
Elle a tout de même été très sympa avec moi. M’a dit que le procureur ne retiendrait probablement rien contre moi, et que je serai surement libre le lendemain. Elle m’a même autorisé à joindre un membre de ma famille par téléphone. Il faut préciser que l’on m’avais fait signer sans la lire ("si tu me fais perdre ton temps je double ta durée de GAV") "notification de mise en GAV" qui stipulait que je renonçais à ce droit...
La chance de tomber sur elle contraste avec la malchance de m’etre retrouvé dans cette situation.
Je vous passe les détails de la nuit. Vous devinez tout de même que les cellules de GAV du commissariat du 18ème n’est pas l’endroit le plus agréable de Paris. Surtout lorsque ces cellues mesurent 5m2 et que l’on y est enfermés à quatre.
Dès 10h30, nous avons pu entendre des slogans émanant d’un vingtaine de personnes venues nous soutenir. le chant des "Liberez nos camarades" a été assez réconfortant. Il s’agissait des personnes de Tolbiac, venues exiger le remise en liberté de Constantin, et moi-même. Apparement, un autre étudiant de Tolbiac ; Laurent, avait été relaché avant.
Vers 12h30, Constantin et moi avons signé nos "notifacations de fin de GAV" et sommes sortis libres, dispensés de toute poursuite judicaire.
Je tiens à souligner l’arbitraire de ces interpellations, mais surtout de ces mises en GAV et de leurs motifs.
Il ne fait aucun doute que ces arrestations étaient politiques. Elles ne visaient pas les jeunes "casseurs", qui n’ont pas subi de telles repressions de masse. Elles visaient clairement les étudiants pacifistes, que l’on a voulu intimider et museler une nouvelle fois.
Chiffres à l’appui. Environ 250 personnes arrétées à Paris, dont à peine 50 pour "vols de portables" ou "vol en réunion" ou "violence en réunion". Par contre, 200 étudiants et journalistes interpellés afin de les dissuader de retourner en manif la prochaine fois.
De telles manoeuvres politique ne peuvent provenir des cervelles atrophiées des CRS et de leurs collègues gendarmes mobiles. Les ordres viennent d’en haut.
C’est tout bonnement écoeurant.
TOUS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES EN GRVE JUSQU’AU RETRAIT TOTAL DE LA LEC ET DU CPE !
TOUT LE MONDE DANS LA RUE MARDI 28 MARS !
NE NOUS LAISSONS PAS INTIMIDER.
PS : je reste solidaire des personnes qui risquent de rester encore en GAV pour de longues heures et notamment mon compagnon photographe de cellule. Refusons la désinformation de masse.
Battons-nous sans nous résigner.
Messages
1. > Témoignage sur la répression policière, 26 mars 2006, 09:22
Bien dit !
Il faut des témoignages de terrain de ce genre pour bien que les gens sachent ce qui les attend et comprennent ce qui se passe parfois ainsi que "qui" et à "quelle sauce" on veut les manger.
Les manifestations sont des actions politiques (même si, aujourd’hui, elles semblent "invisibles"), les réactions policières sont téléguidées par les décideurs politiques : souvenez-vous en.
SamSab
1. > Témoignage sur la répression policière, 26 mars 2006, 09:42
en effet : merci de faire et de faire savoir
il faut faire circuler ça très large et très vite
on serait plus efficace en précisant mieux qui est l’auteur du témoignage :
louis ou philippe ?? son nom ? son mail ?
gassterix@free.fr
2. > Témoignage sur la répression policière, 20 janvier 2007, 09:20
je suis jean de jerusalem , 1099
AUX ARMES ... la vie est mon berceaux
polytic et policiers votre mort c est l avenir de la terre
nous n avons plus besoin de vous
nous avons le paradis a porte de nos mains, defendons nous
mon sang serra votre vin .
A la vie a la mort.
3. > Témoignage sur la répression policière, 18 octobre 2010, 22:46
Vous arriverez,par vos débordements,à faire une dictature de l’ultra-gauche en France.Dommage pour la démocratie.
2. > Témoignage sur la répression policière, 26 mars 2006, 23:21
A propos de témoignages réels :
Ceux qui viennent de banlieues pour le 28 mars : Attention, le message de Sarkosy qui a indiqué qu’il allait "changer de tactique" n’est surement pas une blague. Il va surement avoir des barrages dans les stations RER.
Moi je suis loin de paris, donc j’ai rien à dire.
mais quand même, je donne ce point de vue : dans les stations Chatelet, gare de Lyon, que je fréquente de temps en temps, le climat, depuis l’automne 2005, c’est du genre "1984" (georges orwell).
soit je suis devenu parano, soit j’ai des lunettes qui provoquent la multiplication de flics.
Je trouve choquant le climat actuel qui dit que la banlieue fout le bordel dans les manifestions.
Donc, juste pour info, vous devez savoir que des contrôles ont lieu depuis plusieurs mois, dans les stations RER, sans aucun rapport avec aucune manisfestations.
J’espère me tromper, mais j’ai l’impression qu’il y a de moins en moins de noirs et arabes dans les principales stations RER et de métro à paris.
Je suis pas trop "bo-bo", je sais ce que c’est la zone 3-4 du RER, et je sais en quoi l’image du jeune de banlieue méchant et agressif rappeur efface l’image réelle des centaines de milliers de banlieusards qui se font chier chaque jour.
l’article est sans doute plein de bonnes intentions, mais il diffuse une idée très inquiètante : les gentils manifestants étudiants seraient victimes d’un amalgame avec des hordes diffuses de jeunes de banlieues voleurs de portables.
Il est evident que ces agressions sont réelles, mais pourquoi ne parler que de cela ?
Les gens qui vivent dans la banlieue proche de paris deviennent de fait des coupables désignés.
Je pense - mais c’est peut-être une idée fausse - que c’est justement cela la base de la stratégie du gouvernement : la violence vient d’ailleurs, les vitrines sont cassées le voitures brulent à cause de l’exterieur.
Les Etudiants sont innocents, et tout le reste, c’est la racaille qui ne sait que mettre le feu.
C’est inquiétant pour moi cette manière de penser.
Mais je me trompe, j’espère.
Mais ceux qui font le trajet quoditien banlieue-Paris savent ce que je veux dire.
Paris n’a pas l’air d’une citadelle fasciste, non, c’est exagéré.
Mais quand même je suis mal à l’aise depuis quelque temps, est-ce que je suis seul à le penser ?
jyd
3. > Témoignage sur la répression policière, 31 mars 2006, 11:22
Ce message est à l’attention de Philippe, auteur de l’article Témoignage sur la répression policière.
Dans le cadre d’un magazine d’information sur une radio locale toulousaine, je m’intéresse à la répression policière, c’est à dire éthatique, à l’encontre des manifestants et autres militants de tous poils.
Serait-il possible que vous me contactiez très vite à monsieur.le@gmail.com ?
Merci à vous
4. ils peuvent prendre n’importe qui., 5 avril 2006, 02:00
j’ai 18ans, je prépare un bac comptabilité.
je suis aussi victime d’une injustice policière, la BAC ma arrêté sans motif lors d’une manif, j’ai étais frappé, insulté et placé en cellule GAV.
lors de la manif j’ai sorti mon portable pour filmer, les flics de la bac n’on pas aimé et me l’on fais comprendre :
l’un de a voulu m’attraper violemment et à sorti sa matraque, pris par la peur, j’ai décidé de partir en courant, quand ils mon rattrapé, j’étais dans une petite ruelle, profitant de l’absence de monde et de caméras ses quatre membres de la BAC mon matraqué et insulté de tous les nom, ne prêtant aucune attentions à ce que je leurs disais.
Pour eux, ma veste en cuir et mon apparence qu’el que peu nord africain en disaient déjà pas mal sur moi.
Pour finir j’ai eu droit à des coups de matraques sur mes doigts, déjà gonflés par le serrage abusif des menottes.
ensuite ils mon mis dans un camions de police, qui ma conduit tout droit au centrale de lille.
Moi qui étais là, uniquement pour manifester pacifiquement contre le CPE, je me suis retrouvé 24h en garde à vue.
A la suite de ma garde à vue, le procureur à décidé de me convoquer
Je suis donc jugé le 3 mai pour jet de projectiles.
Personne n’est à l’abri d’une injustice, pour avoir voulu revendiquer mes droits lors de cette
Manifestation je risque du sursis ou la prison.
Hadj
5. > Témoignage sur la répression policière , 9 avril 2006, 21:06
se genre de témoignage ne me donne kune seule envie:Révolution !
jen ai marre de voire de plus en plus de témoignage de ce genre !!!!!!!!!!!!!
nous somme dans un régime totalitaire et policier, ou la répression est devenu normale !
*le pire c ke a part les militants "motivés",personne ne sen ren compte !!!!
sam dégoute !!!!!!!!!!!!
les francais,manipulés par les médias,"soutiennent ",en majorité ,les action de la police.
c ce ke lon appelle de la manipulation par les média !!!!!!!!!!
les homme politique par ce procédé peuven continuer comme ca pendan longtemp,les bon petits francais les suivron comme des mouton !!!(combien dentre nou prenne pour des casseur ki nont pour seul but ke de sécher les cour ???)
perso cette politique me dégoutte a en gerber.c pourquoi je demande a tou ceu ki on été choquer par ces témoignage,ou ki en on été témoin, de les faire tourner a tt le monde,é pa seulemen a ceu ki son déja o couran,ca ser a rien !
fo le faire tourner a des type ki se rende pa compte de la réalité,é ki soutienne + ou - le gouvernemen !
c leur opinion ki peu faire renverser le gouvernemen,pa celle de ceux ki von en manif 3 foi par semaine,é ki consulte souven se genre de témoignage !
la meilleure réponse kon peu adresser a ce gouvernemen de politico-pouri vc de changer les opinion des francai
merci encore a tt ceu ki laissen ce genre de témoignage a tt lmonde
é surtou continué de manifester face a ce genre de répression !!!!!!!!!
PS:résistanceeeeeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!