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Tentative d’occupation de deux universités à Grenoble (vidéo)
Publie le jeudi 15 novembre 2007 par Open-Publishingde Cyril Adriaens
Durant la soirée du mardi 13 novembre, des étudiants ont investi les universités Pierre Mendès France et Stendhal sur le campus de Grenoble, dans le but de s’opposer à la réforme des universités. Vers 22h, tous ont été reconduits à l’extérieur des bâtiments par les forces de l’ordre.
Mardi à 17h, une trentaine d’opposants à la "loi Pécresse" est entrée dans la galerie des amphithéâtres de l’université Pierre Mendès France de Grenoble pour occuper les locaux. Cette opération semblait vouloir imiter l’action réalisée au printemps 2006, lors de la contestation menée contre le Contrat Première Embauche (CPE). A l’époque, plusieurs dizaines de personnes avaient installé leur QG dans ces lieux.
Attendus par cinq agents de sécurité et deux chiens, les étudiants ont été repoussés puis maintenus avec force, hors de la galerie. Les gardiens ont frôlé l’incident. Dans une atmosphère électrique où se mêlaient aboiements et revendications, l’insistance des opposants a rencontré une pluie d’insultes déversées par des vigiles visiblement peu sereins.
Après avoir tenté de pénétrer le site par plusieurs portes, certains ont trouvé la faille : l’entrée réservée à l’administration. En vain. La direction n’a pas souhaité ouvrir ses portes et a menacé de faire appel à la police.
Occupants, cherchent QG désespérément
Vers 18h30, une centaine d’étudiants s’est rendue dans l’université voisine, Stendhal, encore ouverte pour des cours. Une assemblée s’est improvisée dans le hall "autour des modalités de la lutte", au cours de laquelle une quête a été organisée pour imprimer des tracts. Le débat s’est ensuite poursuivi dans l’amphithéâtre 11 afin de "mieux se regrouper".
A 19h30, le vice-président de l’université Stendhal, Roger Bellon, a tenté de maîtriser les intentions de la foule occupante en établissant le dialogue et en prêtant ses locaux "jusqu’à 21h". Mais il s’est heurté à l’hostilité et à la détermination des contestataires voulant passer la nuit à l’intérieur. Deux heures plus tard, les forces de l’ordre ont évacué l’établissement, provoquant des bousculades.
Cet échec n’a manifestement pas entamé la motivation des participants. Ils évoquaient, mardi soir, la mise en place d’une opération de blocage aujourd’hui, dès 5h.