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Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?
Publie le vendredi 5 mai 2006 par Open-Publishing6 commentaires
vu de suisse :
le temps :
Villepin, l’aplomb et la témérité malgré tout
Le premier ministre maintient n’avoir ordonné aucune enquête sur Nicolas Sarkozy. Mais ses soutiens politiques s’amenuisent.
(cf . Sylvain Besson)
« Je ne me défends pas, je vous dis la vérité telle que je l’ai vécue. » Jeudi, Dominique de Villepin a prononcé son plaidoyer le plus complet depuis le début de l’« affaire Clearstream ». Peut-être a-t-il compris que sa survie en tant que premier ministre ne tient qu’à un fil. Le nombre de ses partisans s’est réduit à un tout petit cercle, qui pourrait s’évanouir corps et bien en fonction des nouveaux développements du scandale.
Mais pour l’heure, Dominique de Villepin tient bon. Selon lui, tout est simple : fin 2003, alors qu’il était ministre des Affaires étrangères, il a été averti par son ami Jean-Louis Gergorin, un dirigeant de la société aéronautique EADS, de l’existence d’un réseau de blanchiment terroriste et mafieux, passant par la société luxembourgeoise Clearstream et menaçant les intérêts français. Le 9 janvier 2004, il a convoqué le général Philippe Rondot (lire ci-contre) pour qu’il vérifie ces informations. On constatera plus tard qu’elles étaient fausses, mais jamais il ne s’est agi d’enquêter sur des personnalités politiques. Il n’y a donc pas de scandale, seulement « des mensonges qui ne reposent sur rien ».
Sur rien ? Disons qu’il subsiste quelques faiblesses dans l’argumentaire du premier ministre. Ce dernier parle d’une menace terroriste : or le général Rondot, dont c’est pourtant la spécialité, n’a pas évoqué une seule fois le terrorisme dans ses notes ou lors de son interrogatoire par la justice. Les personnalités politiques n’étaient pas concernées ? Mais Dominique de Villepin ne pouvait ignorer que plusieurs politiciens figuraient sur les faux listings bancaires brandis par son ami Jean-Louis Gergorin à l’appui de sa théorie du complot. Le premier ministre admet aujourd’hui que, contrairement à ses déclarations initiales, le nom de Nicolas Sarkozy (qui figure sur les listings sous deux pseudonymes) a bien été prononcé au cours de la réunion : mais c’était uniquement pour éviter une « rivalité entre services ». Les notes du général Rondot, en revanche, laissent penser qu’il s’agissait de trouver des éléments compromettant sur des comptes ouverts par Clearstream pour Nicolas Sarkozy, qui en réalité n’existent pas.
Peu importe que sa ligne de défense paraisse risquée : dans cette crise, aplomb et témérité semblent être les mots d’ordre du premier ministre. Ceux qui le connaissent pensent qu’il ne démissionnera pas et ne concédera rien à ses adversaires. « Il a un côté Capitaine Fracasse, il se nourrit des crises. C’est quelqu’un qui, dans les périodes difficiles, est incroyablement combatif », explique Serge Raffy, un journaliste du Nouvel Observateur qui l’a rencontré de nombreuses fois pour un livre à paraître chez Fayard. Mieux vaut mourir au combat que de se rendre : chez les Villepin, c’est presque génétique. La famille compte de nombreux ancêtres officiers, dont deux médecins qui ont fait la campagne de Russie avec les armées napoléoniennes.
Mardi, à l’Assemblée nationale, Dominique de Villepin a accablé de son mépris le leader socialiste François Hollande, qui s’indignait des derniers développements de l’« affaire Clearstream » : « Décidément, vous n’avez pas beaucoup d’expérience, a lâché le premier ministre. Vous n’avez jamais exercé de responsabilité dans l’Etat à quelque niveau que ce soit. Cela se voit et cela s’entend. » Là encore, la réaction est typique, estime une personne qui l’a connu dans sa jeunesse : « Il faisait bien sentir aux gens qu’il les considérait comme des moins que rien. Il y avait chez lui une agressivité, un désir d’étaler sa morgue qui était curieux. »
Le caractère orgueilleux du chef du gouvernement semble avoir usé jusqu’à ses derniers appuis politiques. Son parti, l’Union pour un mouvement populaire (UMP) dirigée par Nicolas Sarkozy, le défend mollement. Les ministres qui l’entouraient jeudi arboraient des mines lasses, fermées. Le président Jacques Chirac, dont il est le bras droit depuis des années, semble encore lui faire confiance. Mais pour combien de temps ?
et le deuxième :
Philippe Rondot, un héros national sacrifié
Expert de l’antiterrorisme, l’officier s’est laissé abuser dans l’affaire Clearstream.
Sylvain Besson
« Hermétique » est le mot parfait pour décrire Philippe Rondot. Durant des décennies, cet officier a été la vedette invisible des services de renseignement français. Il est aujourd’hui l’un des hommes clés du scandale Clearstream. « On m’a jeté dans cette affaire pourrie et on m’a dit : débrouillez-vous », a-t-il dit aux juges lors de l’interrogatoire publié par Le Monde.
François Heisbourg, président du Centre de politique de sécurité de Genève, est consterné par le « gâchis » actuel : « Si nous étions au Japon, le général Rondot serait fait monument national vivant ! Il a rendu des services inestimables à la patrie, il a désamorcé la menace terroriste palestinienne en France. » Selon un ancien membre des services de renseignement français, « il était réputé pour avoir une ligne de contact directe avec Abou Nidal », l’un des groupes armés les plus redoutables des années 1970 et 1980.
Puis, le 9 janvier 2004, Philippe Rondot a été chargé par Dominique de Villepin de conduire l’enquête secrète qui mènera à l’affaire Clearstream. Il a finalement conclu à une manipulation et reproche aux politiques de ne pas avoir su l’arrêter à temps : « J’ai alerté les autorités politiques, à savoir M. de Villepin et Mme Alliot-Marie [ndlr : la ministre de la Défense], en les mettant en garde sur les risques que faisait courir cette affaire et malgré tout, tout s’est poursuivi, c’est-à-dire que certains ont continué à y croire ; il n’y a pas eu de stop mis à cette affaire [...]. »
Il y a aussi un côté désuet chez Philippe Rondot, et c’est peut-être ce qui l’a perdu. Les documents que les juges ont saisis chez lui se trouvaient dans un placard blindé dont la clé était cachée dans un fer à repasser. Au début de l’affaire, le général a cru à la capacité d’Imad Lahoud, l’informaticien qui a exhumé les faux listings de Clearstream, de pénétrer les réseaux financiers internationaux. « Rondot est né en 1936, fait remarquer un ancien des services français. Il ne connaît rien aux ordinateurs, et c’est à cause de cela qu’il s’est fait manipuler. »
Messages
1. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 09:57
maintenant du luxembourg (tageblatt) :
Le débat sur le secret de l’instruction de retour avec l’affaire Clearstream
La publication dans la presse de documents couverts par le secret de l’instruction, comme dans le dossier Clearstream, est en contradiction avec le code de procédure pénale mais a alimenté ces dernières années le débat autour de la moralisation de la vie publique.
»La procédure au cours de l’enquête et de l’instruction est secrète », stipule l’article 11 du code de procédure pénale. »Toute personne qui concourt à cette procédure est tenue au secret professionnel », lit-on dans le même article. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux journalistes, qui ne font pas partie de la profession judiciaire, mais ils peuvent toutefois être poursuivis pour »recel de violation du secret de l’instruction », lorsqu’ils détiennent des pièces issues du dossier.
Les documents issus des cabinets des juges d’instruction passent par différents canaux. Les possibilités de »fuite » dans un dossier sont nombreuses dans la mesure où, outre les juges d’instruction, les avocats, les enquêteurs, le parquet, le parquet général et la Chancellerie peuvent avoir accès à la procédure.
Le président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a appelé jeudi les médias à »une certaine déontologie » car »ces instructions qui se font sur la place publique rappellent de bien mauvaises périodes de notre histoire ».
»La liberté de la presse s’accompagne, dans mon esprit, obligatoirement d’une certaine déontologie, c’est-à-dire de la mesure. Voir des quotidiens qui sont remplis par des textes, en théorie couverts par le secret de l’instruction, cela me questionne en tant que citoyen », a-t-il ajouté.
La publication dans Le Monde, samedi 29 avril et jeudi, de larges extraits de la déposition du général Philippe Rondot devant les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons qui enquêtent pour »dénonciation calomnieuse » d’un mystérieux corbeau qui a mis en cause des personnalités politiques françaises, n’est pas une première.
Par le passé, les révélations de la presse notamment dans l’affaire Urba ont également provoqué une réflexion qui a mené à l’élaboration d’une loi sur le financement des partis politiques.
Plus récemment, les éléments des dossiers d’instruction publiés par la presse dans l’affaire Elf ont permis de stigmatiser certains comportements de dirigeants d’entreprises. Le même ressort a été utilisé notamment dans l’affaire des ventes d’armes à l’Angola.
Au Monde, la »marque de fabrique » a longtemps été et reste encore la publication d’éléments d’affaires judiciaires liées à la politique ou au monde économique.
»Nous essayons de faire notre métier de journaliste le plus sobrement, le plus modestement possible, on ne s’érige pas en justiciers », explique Gérard Davet, responsable des informations générales au Monde.
Les procès verbaux d’audition dont Le Monde a connaissance »dans leur intégralité », sont »sélectionnés et leur plausibilité est vérifiée auprès des acteurs du dossier avant publication », selon le journaliste.
Le revers de la médaille, selon un magistrat, est que la publication notamment de procès verbaux »peut créer des dommages considérables », comme dans le cas des acquittés d’Outreau. Les dégâts peuvent être lourds également »dans le domaine politique », selon ce magistrat.
»Le temps judiciaire est long, ce qu’on peut penser au début dans un dossier n’est pas forcément ce qui en résulte à la fin », explique-t-il.
Le parquet peut demander à tout moment communication de pièces du dossier. Les éléments peuvent être ensuite transmis au parquet général, puis à la Chancellerie où ils sont visés par la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG).
1. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 11:14
Nicolas Sarkozy, sera entendu jeudi prochain par le juge Jean-Marie d’Huy chargé de l’enquête sur l’affaire des faux listings de la société financière Clearstream, d’après France Info.
cette radio, dont l’information n’"a pu être confirmée dans l’immédiat auprès du ministère de l’Intérieur, indique que Nicolas Sarkozy s’est porté partie civile dans cette enquête que les juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons instruisent pour "dénonciation calomnieuse".
2. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 11:20
intéressant ce que vous dites mais pour finir POUQUOI tant d’acharnement sur un sujet pipé surlequel personne ne révelera le fond de cette histoire secret défense.
si vous avez d’autres informations allez y mais en fait vous n’avez rien de plus si ce n’est émettre du descrédit
1. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 12:04
Qui s’est auto-discrédité dans cette tragi-commédie ?
Et qui achèvera le total discrédit en se réfugiant derriere le "secret défense" ?
Vous n’avez pas une petite idée ?
2. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 12:59
LES PEUPLES ONT LES GOUVERNEMENTS QU ILS MERITENT.
ET POUR MR DE VILLEPIN : RAPPEL : IL NY A QU UN PAS DU CAPITOLE A LA ROCHE TARPEÏENE.
COMMENT DES FRANCAIS PEUVENT ILS ENCORE ACCORDER UNE QUELQUONQUE CONFIANCE
A CETTE CLASSE POLITIQUE QUI PRETENT NOUS GOUVERNER ?.
3. > Tintin au pays de l’ump. Vous avez dit fer à repasser, mon cher ministre ?, 5 mai 2006, 20:40
Cette affaire sarko-villepin n’est qu’un rideau de fumée !Cacher le blanchiment de capitaux voila le but.
Clearstream est présent dans 107 pays et 40 paradis fiscaux.Chez Clearstream il y a un double fond qui consiste à dissimuler les transactions finançiéres les plus troubles.Aux Iles Caïman il y a 400 compte ouverts,200 à Monaco,6 a700 à Jersey.Un tires des comptes concernent des sociétés offshores ou des sociétés finançiéres.BNP-Paribas a un compte dans l’archipel de Vanuatu dans le pacifique.Et on recense des comptes domiciliés dans des îles inhabitées ou il n’y a pas de banques.
Et savez vous que Frits Bolkenstein à refusé l’ouverture d’une enquête sur les pratiques de Clearstream suivi en cela par le président de la commission José Manuel Barroso ?
L’affaire Sarko-Villepin est scandaleuse,mais elle est le cache sexe d’affaires financiéres occultes beaucoup plus graves.
Jean Claude des Landes