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Total : la CGT appelle à la suspension de la grève

Publie le mardi 23 février 2010 par Open-Publishing
33 commentaires

La CGT a appelé mardi à la suspension de la grève chez Total en raison des "avancées significatives" obtenues lors des négociations avec la direction, au siège du groupe, à La Défense. La direction et les syndicats, après neuf heures de négociations, sont arrivés à un "relevé de conclusions" qui "sera soumis à la signature des organisations syndicales", a-t-on appris auprès des deux parties. Majoritaire, la CGT considère que "les avancées significatives" obtenues dans ce texte "créent les conditions d’une suspension du mouvement de grève", a déclaré son représentant, Charles Foulard. FO va dans le même sens, a indiqué son négociateur, Claude Maghue.

Dans ce texte, la direction récapitule ses engagements. Total affirme qu’il n’y aura "ni fermeture ni cession" des raffineries du groupe au cours des cinq prochaines années, à l’exception du site de Dunkerque. Le groupe annonce aussi qu’il participera à une table ronde sur l’avenir du raffinage en France.

En ce qui concerne, plus spécifiquement, la raffinerie des Flandres, Total demandera avant la fin de l’année 2010 la tenue d’une table ronde sur les perspectives économiques du bassin dunkerquois. Surtout, le groupe va avancer au 8 mars - au lieu du 29 du même mois - le CCE d’entreprise du raffinage et marketing consacré à l’établissement, comme le demandaient les syndicats. La direction rappelle enfin qu’elle s’est engagée à "garantir à chaque collaborateur un emploi chez Total correspondant à ses compétences", à "assurer au sein du groupe la pérennité de l’établissement des Flandres" et à participer au "projet de terminal méthanier d’EDF" pour la région de Dunkerque.

Pression de l’Élysée

C’est insuffisant pour le représentant de Sud, Philippe Wullens, qui a exclu que son syndicat, majoritaire à Dunkerque, appelle à une reprise de l’activité dans cet établissement. Les assemblées générales de salariés, pour décider de la levée de la grève ou de la poursuite du mouvement, se tiendront dans chaque raffinerie mercredi entre 12 heures et 14 heures, a indiqué la CGT.

Un protocole d’accord séparé traite de la question du paiement des jours de grève, a précisé Charles Foulard (CGT). "Nous appelons l’ensemble des salariés à rester mobilisés, car l’histoire n’est pas terminée", a-t-il prévenu.

La décision des syndicats intervient après deux jours de pressions de l’Élysée sur Total à l’approche des régionales. Comme le révélait lepoint.fr mardi matin, le pdg du géant pétrolier, Christophe de Margerie, qui était en déplacement aux États-Unis jusqu’à mercredi pour discuter des résultats de Total avec des investisseurs, est finalement rentré précipitamment en France pour rencontrer mardi matin le président de la République.

La menace de pénurie d’essence semble donc pour l’instant levée.

http://www.lepoint.fr/actualites-ec...

et aussi :

La CGT appelle à la suspension de la grève dans les raffineries de Total

http://www.lemonde.fr/economie/arti...

Messages

  • On se prépare a dire pas mal des chose a propos de cet "grève" et de comme a été "gère"...

    RF

  • Une corporation qui était, pour une fois, en réelle position de force face à l’Etat et aux patrons. Dommage, l’assèchement complet des stations services aurait provoqué la paralysie de toute l’économie du pays, une crise politique d’ampleur et obligatoirement le gouvernement aurait obligé Total à ne pas fermer le site de Dunkerque. Une victoire des ouvriers de Total aurait signifié la victoire de TOUS les travailleurs, ce dont nous avions besoin pour relancer les luttes sociales et réveiller le mouvement ouvrier.

    On peut déjà penser que le 23 mars s’annonce mal...

    Olivier, SUD postaux Paris.

  • Ils sont de moins en moins "rouge", à la CGT.

    Ils deviennent "orange".

  • Si j’ai bien compris, les salariés de Total sont appelés à voter mercredi sur la suite à donner. J’espère que SUD fera tout pour aider la CGT à organiser la consultation...

    Après, on verra de quoi les syndicats sont capables...

  • Sarko a appelé Bernard Thibault qui a appelé Jéen Michel Petit (fédé) qui a appelé Foulard qui a appelé la reprise....380 sacrifiés à Dunkerque, pas licenciés mais mutés.......et les sous traitants........et les emplois indirects et directs....dégâts colatéraux...normal dans une guerre de classe où seuls les patrons sont armés !

  • mince alors , et moi qui avait rempli ma baignoire d’essence pour la lutte ....

  • faut espérer que les assemblées générales des salariés décideront la poursuite !

    Sinon, avoir sacrifié ceux de Dunkerque contre de vagues promesses avant les régionales, ce n’est pas glorieux.

    Le terminal méthanier à Dunkerque, qui sera payé par l’Etat et non par Total, cela fait vingt ans qu’on en parle ! S’il est fait dans 10 ans....

    On parle des Total et des sous-traitants (vaguement), mais on passe totalement sous silence les entreprises clientes : dans le Nord, Pas de Calais, jusqu’en Belgique.

    Le dégât industriel en cascade est un séisme pour toute la région

    Souvenons nous de Grandange

  • Les syndicats représentatifs n’ont rien obtenu, à part une réunion du CE anticipée au 8 mars. Dans cinq ans ce sera le tour des autres raffineries pour cesser l’activité.

    Plus de productions en France. Plus de savoir faire, plus d’emplois de production... seulement des services et plus de chomage.

    La CGT, encore une fois, demande la reprise du travail, avant consultation du personnel. Alors pourquoi organiser un vote aujourd’hui ?. C’est très efficace pour casser le mouvement. Et c’est assez dégueulasse, honteux.

    Les camarades partenaires sociaux auront droit à un hommage appuyé de leur partenaires de classe au pouvoir politique et financier , pour leur sens des responsabilités. ( maintenant vous êtes des nôtres, vous êtes notre démocratie, enfin nous y sommes...entre nous, gens de pouvoir, gouvernement et opposition rassemblés...)

    IL FAUDRAIT AU MOINS CHOISIR SON CAMP ET Y RESTER. ET SANS TOUT CASSER, RESISTER UN MAXIMUM À CETTE DESTRUCTION DE LA SOCIÉTÉ.

    AU LIEU DE CELA, NOS GENTILS DIRIGEANTS SYNDICAUX, PARTENAIRES SOCIAUX HONTEUX, COLLABORENT AVEC NOS EXPLOITEURS, POUR QUE NOUS RESTIONS TRANQUILLES. À EUX LES COMPROMISSIONS DES TABLES RONDES SANS LA PRESSION DE CES ANGOISSÉS QUI VONT PERDRENT LEUR VIE.

    Ceux qui devraient être nos représentants syndicaux, ont changés de camp. Ils sont devenus des partenaires sociaux de la classe dirigeante qui nous exploite, à leur service.

    EST-CE QUE CELA VA DURER AUTANT QUE LES IMPÔTS ?

    ANTOINE PEYROCHE, 66 ANS AU PRINTEMPS.

    • A la question de Barbier sur LCI : "Que pensez-vous du résultat des négociations entre la direction de TOTAL et les orgas syndicales ?"

      Réponse : " Ce sont des réponses politiques dans un contexte d’élections régionales. Ce qui comptera, ce seront les réponses apportées hors de ce contexte !"

      Cette réponse n’était pas celle du représentant SUD de Dunkerque mais tout simplement d’un social-libéral, l’ex-ministre Mr Sapin.

      Si même, lui, perçoit l’écran de fumée sarkozyste et met en doute ce qui est vendu aux salariés, comment les dirigeants de la CGT font pour ne pas voir la manip ????

      Ou bien s’agit-il pour eux d’accompagner la manip ?

      Et si c’est le cas, c’est impardonnable.

      Parce que cette grève pouvait, non pas comme je l’ai lu plus haut être une grève par procuration, mais au contraire être la LE CONFLIT qui par sa capacité à changer le rapport de forces, aurait enfin pu donner une victoire aux travailleurs et imposer de vraies décisions sociales au patronat et au gouvernement.

      En d’autres termes,c’était l’exemple à ne pas suivre pour le mouvement social.

      D’où l’appel au "pompier social" cégétiste, au service du système, pour vite éteindre l’étincelle....

      Jak

  • Il y a des GREVES qui ne touchent quasiment personne et il y a des GREVES qui font mal ! TOTAL en est une !
    Si aujourd’hui, la CGT met fin à la grève, on en verra les conséquences d’ici quelques mois : reculer pour mieux NOUS faire sauter !
    SOLIDARITE
    A quand le débrayage de tous les travailleurs qui tôt ou tard, dans toutes les branches de l’Industrie ou Autre vont se retrouver à la place des TOTAL et autres ouvriers des Entreprises déja sacrifier sur l’Autel de la Rentabilté
    Vous en avez pas marre ? moi, oui !

  • Quand il commence à y avoir le feu, le gouvernement et le patronat discutent avec les dirigeants de la CGT : ils réussissent à convaincre les dirigeants de la CGT d’éteindre le départ d’incendie le plus vite possible.

    Conséquence : à chaque fois, les dirigeants de la CGT se font avoir car, à chaque fois, ils acceptent d’éteindre l’incendie.

    Après, quand le calme est revenu, le gouvernement et le patronat doivent bien rigoler : "Heureusement qu’on a la CGT pour calmer le jeu !"

    Au prochain Congrès, les dirigeants actuels de la CGT devront TOUS être virés.

  • je suis encore une fois déçu de la cgt, ça commence à me gonfler la cgt c’est ont aboie mais des que l’on ai prêt à mordre ont nous retient la cgt se cfdtise c’est claire. Dans cette lutte j’avais compris que le cgt total se mettait en greve pour soutenir la raffinerie de dunquerke ils nont rien obtenu pour ceux là mais ils ont eu des assurances pour eux donc cela leurs suffit. Ils s’accrifie 380 personnes pour eux, c’est honteux !!!
    Un délégué cgt qui en à de plus en plus marre !!!!!!!!!

  • Comm’ d’hab.. La cégète a trahi. Ca devient monotone tt ça

  • FAUT AUSSI PARLER DE LA CFDT, ET DU ROLE DE BERNARD CHEREQUE, A NON C’EST FRANCOIS THIBAULT.... JE SAIS PLUS QUI EST QUI.. ALORS DISONS LES TRAITRES A LEUR CLASSE

    • "LES TRAITRES A LEUR CLASSE"


      Ils n’en font plus du tout partie de " leur " classe, maintenant ils font partie de la classe qui va prendre ses ordres auprès du nano-vagal et accessoirement lui manger dans la main ...

    • Une grève c’est pas qu’une grève. Surtout dans un domaine comme celui de l’énergie.

      Ce qui se trouve derrière tout ça c’est la disparition à terme des capacités de transformation des hydrocarbures en France. et leur délocalisation plus près des sources, vers l’est de préférence ou les travailleuurs sont faibles et les gouvernements bourgeois plus forts

      Vous direz "On s’en fout on est pour rouler électrique et ça polluera moins". ((- :
      Nous on est "écolos".

      Mais en dehors des problèmes sociaux de chômage et de destruction de l’industrie nationale, à plus long terme la disparition de ce type d’industrie c’est mettre la France à la merci des pays étrangers tels les USA ou tous autres qui seraient gênés si par hasard on arrivait à changer les choses au sommet de l’état.

      Qu’est-ce que disent les USA ou Israël pour "casser" l’Iran ? : Il faut mettre l’embargo sur les produits et hydrocarbures transformés afin de créer la pénurie dans le pays. Et le court-circuiter politiquement et l’empêcher de rester indépendants économiquement et politiquement.

      Pourtant l’Iran a une production d’hydrocarbures qui devrait le mettre à l’abri. mais il n’ aucune capacité de transformation de ceux-ci. Donc il est vulnérable.

      Aussi des dirigeants syndicaux, (Ou politiques), qui vont laisser filer ces capacités contre des promesses de Gascon, non seulement seront responsables des problèmes sociaux qui en découleront, de la perte de crédibilité de leur organisation, de la démobilisation des masses, mais aussi, dans un futur hypothétique de l’impossibilité matérielle de transformer un essai révolutionnaire éventuel en élément concret.

      C’est aussi un des aspect des théories biaisées qui depuis plusieurs décennie ont séparé le syndicalisme de l’action et de l’analyse politiques en le cantonnant uniquement dans le social et l’économique.

      Alors qu’une simple analyse dialectique démontre sans l’ombre d’un doute que ces trois éléments, (Politique, social et économique) sont totalement inséparables dans l’équation du changement.

      Des dirigeants syndicaux ou politiques qui sont incapables, (Ou qui ne veulent pas), de mener à bien de telles analyses, incapables de cette force de projection dans l’avenir, sont soit des nuls, soit des truands. Pas d’alternative, même si ce sont de pauvres cloches sans intention de nuire.

      G.L.

    • Et accessoirement aussi participer au festin du gang.

  • Malgré l’écoeurement qui s’exprime à juste titre devant les agissements de la CGT (qui comme d’habitude collabore au seul profit de ses dirigeants) il ne faut tout de même pas oublier que chacun a son libre arbitre et que la solidarité entre les différents sites ne s’est pas exprimée très longtemps. Dès qu’ils ont cru avoir des assurances sur leur avenir proche les salariés des autres raffineries ont immédiatement lâché ceux de Dunkerque, sans comprendre la manoeuvre de division pourtant grosse comme une maison. C’est vraiment la capacité de réflexion qui est atteinte. Les heures de programmes débiles ingurgitées quotidiennement sur les grandes chaînes de réflexion TF1, M6 et cie n’y sont certainement pas étrangères.

    • Les heures de programmes débiles ingurgitées quotidiennement sur les grandes chaînes de réflexion TF1, M6 et cie n’y sont certainement pas étrangères.

      Et l’inculture syndicale de classe des syndiqués, dirigée d’en haut, ainsi que les attitudes collaborationnistes et les copinages des dirigeants, y sont peut-être aussi pour beaucoup ???

      Non ???

      Mais c’est vrai, je dois dater d’un autre âge. J’ai peut-être sans le savoir été stalinien, peut-être quelquefois un peu sectaire, et même sûrement, mais aussi nul, jamais.

      Maintenant c’est le "réalsyndicalisme" qui prévaut. le syndicalisme "pragmatique" de la CSE. Le seul valable et labélisé par la communion sarkozienne néolibérale.

      Comme si le seul "pragmatisme" valable dans une lutte à mort ça n’était pas la Solidarité et l’Internationalisme prolétarien ?

      Ca me cisaille ça, de voir qu’on, (Les syndicats comme la CGT ou les partis comme le PCF, et d’autres), donne des leçon aux travailleurs en leur démontrant l’importance de soutenir les Palestiniens génocidés, ou les Réunionnais en grève, qu’on veut imposer ses opinions aux camarades qui souffrent mais qui ne pensent opas obligatoirement comme soi-même, et qu’on n’est pas capable d’éduquer et de mobiliser les mecs du même Groupe capitaliste sur une lutte qui devrait les concerner tous.

      Mais on joue à quoi, là ?

      Et cette question, y a pas que moi qui me la pose. Les travailleurs de Total, même et surtout ceux qui ont repris, peut-être aussi.

      Et ils se sont probablement dit qu’à se faire niquer par ceux qui devraient les défendre valait mieux tenter de s’en sortir tout seuls. Même sur le dos des copains. C’est pas gentil mais eux ils ont pas la prétention de "diriger" les luttes. Les luttes c’est eux qui les font au quotidien et qui y laissent des plumes pendant que d’autres discutent "réalistement" et "responsablement" avec le Conducator en Chef à l’Elysée et les Dirigeants de Total.

      Bof, quand la "bulle" va exploser, je sais pas si elle sera de gauche ou de droite.

      Mais y en aura des comptes à rendre pour certains.

      G.L.

  • Au prochain Congrès de la CGT, on vire tous les dirigeants.

    A la place, on met des dirigeants qui veulent rendre coup pour coup.

    Par exemple, Jean-Pierre Delannoy s’est clairement exprimé en faveur d’une CGT qui mène le combat dans la lutte des classes.

    Jean-Pierre Delannoy me semble bien plus clair, net et précis que cette chiffe molle de Bernard Thibault.

    J’espère que d’autres dirigeants aussi offensifs que Jean-Pierre Delannoy seront élus au prochain Congrès.

    Virons les mous !

    Virons les tièdes !

    Et exprimons notre solidarité avec les grévistes de la raffinerie de Dunkerque : on est avec vous !