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Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai
Publie le lundi 3 novembre 2008 par Open-Publishing4 commentaires
Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai, assure Xavier Bertrand
Xavier Bertrand a assuré lundi que les syndicats étaient au courant de la volonté du gouvernement de repousser l’âge limite du travail à 70 ans "depuis le mois de mai dernier". Lire la suite l’article
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"C’est transmis aux syndicats depuis le mois de mai dernier", a déclaré le ministre du Travail sur RTL. "On l’avait dit très clairement", a-t-il ajouté.
"Au mois de mai dernier, dans mon bureau, j’ai reçu tous les partenaires sociaux pour parler retraites, en indiquant que nous allions supprimer les mises à la retraite d’office", a expliqué Xavier Bertrand, pour qui il y a eu "très long dialogue social aussi sur cette question".
Ce projet de repousser le plafond de l’âge de la retraite date de la polémique autour du départ du Pr Luc Montagnier aux Etats-Unis, puis de celle qui est née l’an dernier avec la reprise d’activité de l’entraîneur de football Guy Roux, a encore précisé le ministre du Travail.
"A partir du 1er janvier, il n’y aura plus de plafond", a conclu M. Bertrand, tout en maintenant que "l’âge de départ à la retraite reste exactement le même, à 60 ans".
Lors de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui doit encore être adopté solennellement mardi, l’Assemblée a voté la fin de la mise à la retraite d’office dans le privé en 2010. Un amendement réserve la possibilité aux salariés de prolonger leur activité au-delà de 65 ans, "dans la limite de cinq années".
source :Yahoo.fr
Messages
1. Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai, 3 novembre 2008, 11:53
GREVE GENERALE ILLIMITEE !!!! :
relire et reprendre, il n’est pas trop tard :
jeudi 18 octobre 2007 (08h11) :
POUR LA RETRAITE DES 50 ANS ET LA DIMINUTION DE LA DUREE DE COTISATION
Contrairement à ce que tentent de faire croire, depuis des décennies, les gouvernants successifs et, particulièrement pendant la période récente, les sociaux libéraux et l’extrême-droite capitaliste de Sarkozy, les régimes de retraite par répartition peuvent être financés facilement.
Comme le rappelle très justement Jacques Cotta dans son dernier livre “7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes”, publié chez Fayard, le système actuel a été mis en place à la Libération, alors que l’économie française était exsangue. Ce qui ne l’a pas empêché de fonctionner et de répondre à une attente sociale forte.
Mais voilà, à l’époque, le Politique imposait sa vision à l’économie. Les acteurs économiques s’adaptaient. Chacun, patronat et salariés, trouvant avantage dans une relative paix sociale allant de pair avec progrès des conditions d’existence.
Aujourd’hui, la France n’a jamais été aussi riche. 5ème pays le plus riche du monde avec un PIB proche de 1700 milliards d’euros (chiffres 2005), elle consacre moins de 13% de cette richesse au financement des retraites.
Est-trop demandé à un Etat de soutenir un régime de répartition, qui a démontré son efficacité pour assurer un minimum de revenu à chacun après la période dite « active », afin qu’il continue d’assurer la solidarité entre générations ?
Est-ce trop demandé à une communauté de répondre, par un choix politique adapté, comme l’avait fait la France de la Libération, aux besoins croissants de financement de ce régime, du fait de l’augmentation de la durée de vie.
Un progrès humain, faut-il le souligner (à l’adresse des chiens fous sarkoziens), auquel, depuis 60 ans, la solidarité sociale a largement contribué. Faut-il à présent accepter la régression comme une fatalité, ce que veut faire croire le dogme ultra-libéral ? Certainement pas !
Les fonds de pension américains pillent les ressources
A l’heure où les fonds de pension américains assèchent les finances mondiales dans une course effrénée à la spéculation boursière, pour payer les retraites issues d’un système de capitalisation qui se caractérise par son injustice en écartant d’un revenu décent des dizaines de millions de personnes, la preuve est faite que le système de répartition ou de redistribution est, de très loin, le plus juste et le plus humain.
Pourtant, c’est bien ce système US pervers, -qui massacre des pans entiers de l’activité économique et tarie les sources de financement des retraites, en France et en Europe, - que les chantres sarkoziens de la loi de la jungle économique combinée au fascisme, n’ont de cesse de prôner.
L’économie de marché tue les emplois durables
Les revenus du « travail », sur lesquels sont basées les cotisations, ne peuvent suffire à pérenniser le régime de répartition. Soit ! Mais à qui la faute ? A une économie de marché agressive uniquement axée sur le profit, laquelle, en se substituant dans tous les secteurs à une économie de « subsistance, a détruit le tissu des emplois durables liés à la production de biens.
En quelques décennies, les revenus spéculatifs, responsables de la baisse des investissements productifs, ont connu une croissance énorme au détriment des autres formes de revenus. Or, la spéculation, en captant et immobilisant une grande part des ressources financières dans un circuit fermé, au profit d’une poignée de profiteurs, gangrène les rouages économiques.
La France de plus en plus riche serait incapable de financer les retraites… C’est faux !
Qui peut croire un instant que la France, de plus en plus riche, sera de moins en moins en mesure de financer les retraites ? « Dans le scénario économique de référence du Conseil d’orientation des retraites (COR), si la réglementation actuelle était maintenue, la part des dépenses de retraite dans le PIB, s’établirait entre 11,8% et 11,9% du PIB en 2010, entre 13,6 et 13,8% en 2020 et entre 15,7 et 16% en 2040. Dans ces conditions, le besoin de financement de retraite passerait de –0,2 point de PIB à 0,2 point en 2010, 2 points en 2020 et 4 points (soit 4% de la richesse nationale) en 2040. » (Extrait du dossier « le débat sur les retraites » la Documentation Française).
En vérité, l’argent existe, et en abondance ! Le PIB a augmenté de près de 37% en 10 ans (entre 1996 et 2005), ce qui représente plus de 450 milliards d’euros A qui a profité cette croissance ? Il suffit de changer les règles et de se servir de cette manne à bon escient !
Allonger la durée de cotisation aggrave le chômage
Consacrer 15 à 20% du PIB pour les retraites est-ce au-dessus des moyens d’un pays comme la France ? Non ! Sachant par ailleurs que l’argent ainsi redistribué sera de toute façon réinjecté dans l’économie par le biais de la consommation des retraités et reviendra en partie au budget de l’Etat par la fiscalité.
En 2002, on estimait que le retour à 37,5 ans de cotisations dans le privé ne coûterait chaque année que 0,3% du PIB, soit 4,5 milliards d’euros, à comparer aux 45 milliards d’euros de croissance annuelle (en moyenne) du PIB.
Si les actifs travaillent trois ans de plus, les possibilités d’embauche de jeunes seraient réduites de 100 000 par an. Sources : Alternatives Economiques, janvier 2005. Allonger la durée de cotisation ne peut qu’aggraver le chômage.
. Quelques centaines de milliers de nantis, 60 millions de laissés pour compte
Les gouvernants sont aujourd’hui à la botte des décideurs économiques ultra libéraux qui, eux-mêmes, sont les responsables d’une mondialisation outrancière privilégiant les profits immédiats ! Ils veulent une main-d’œuvre à vil prix qu’ils ne trouvent pas ici, alors ils licencient à tour de bras. Voilà ce qui pénalise les régimes de retraite qui perdent des cotisants.
Si les futurs dirigeants politiques continuent dans cette voie, notamment en laissant faire la délocalisation anarchique des pans entiers de nos activités et de nos industries, la France deviendra un aimable désert touristique peuplé de quelques centaines de milliers de nantis et de 60 millions de laissés pour compte.
Les chantres de l’économie capitaliste ultra libérale n’auront alors d’autre choix que d’accepter de redistribuer les richesses produites autrement que par le seul salaire. Faute de quoi, le consommateur français de base, privé d’un revenu du travail, deviendra une espèce en voie d’extinction.
Une retraite progressive à partir de 50 ans
L’être humain de plus de 45 ans pourra-t-il à nouveau être considéré comme un rouage essentiel de la population active ? Non, en particulier, tant que l’idéologie ultra-libérale terrorisera les peuples au profit d’une poignée de nantis sur la planète. En attendant, les quadragénaires et les quinquagénaires ne sont pas responsables de la discrimination qui les frappe.
En juin 2006 ; un sondage CSA indiquait que 76% des Français souhaitaient partir entre 50 et 60 ans, dont une grande part désireux de partir entre 50 et 55 ans. Le travail, sous sa forme actuelle, notamment à cause de sa précarité grandissante et son caractère liberticide par la soumission imposée au salarié, outre qu’il est de moins en moins bien supporté, devient une « denrée » rare.
De leur côté, les entreprises jettent sans vergogne des salariés qui leur ont consacré la majeure partie de leur vie. Dans ce contexte, le pays se doit d’être solidaire en donnant à chacun le droit d’aménager à son rythme sa cessation d’activité (progressive ou non) à partir de 50 ans, grâce à des mesures de solidarité préservant quoi qu’il advienne un revenu minimum d’existence.
Verdi
Vive La Liberté
De : Verdi
jeudi 18 octobre 2007
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article53803
2. Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai, 3 novembre 2008, 12:09
Pour 2 exemples X.B. s’excite comme une puce. Il a rien d’autre à foutre ? Quant à Guy Roux, opéré du coeur, et vouloir revenir à 68 ans au devant de la scène c’est un peu suicidaire, non ?
Des journalistes avancent aussi qu’il y a des parlementaires de plus de 70 ans, mais on sait que ceux-là s’ennuieraient fort chez eux à faire autre chose, ils sont si pauvres en réalité, de ne savoir tenir rien d’autre entre leurs mains qu’un malheureux stylo. Ben oui, il faut savoir diversifier pour ne pas être coincé, l’âge venu. Et puis disons-le clairement ces élus aiment bien leur situation de "planqué" grassement payé (+ de 7000 € par mois), qui font la sieste dans l’hémiscycle que les caméras figent dans la mémoire collective. Une honte.
Enfin, tout ça pour dire, ni 70 ni 65, le corps ne peut pas suivre. N’oublions pas la question des jeunes qui rament au smig malgré un haut niveau de formation professionnel quand ils ne sont pas au chômage. La honte est bien là aussi que la société ne leur permette pas de s’épanouir, ni de s’émanciper économiquement parlant. On se moquait des algériens qui tenaient le mur, c’est notre tour.
Sarkozy n’est pas la bonne personne qui pourrait conduire le pays vers le progrès. C’est le contraire qui nous arrive. Il devrait être démissionné par ceux qui l’y ont mis.
Une suggestion : pour éviter que les états se traînent des présidents genre Bush ou Sarkozy, qui ne savent pas ce que veut dire "travailler", il serait de bon ton de leur faire passer un examen psychiatrique dès le dépôt de candidature, ensuite de leur imposer d’aller travailler à l’usine, à l’hôpital, à l’école, à la SNCF, etc, pendant un an, en tant que simple ouvrier, et ce en vivant dans une HLM au milieu des prolétaires qui habitent près d’un aéroport ou d’un chemin de fer ou de l’autoroute. J’ai idée qu’avec un tel régime, le président change ses fameuses "feuilles de route" et que son gouvernement respire un peu plus d’intelligence et de bon sens.
3. Travail jusqu’à 70 ans : les syndicats savent depuis le mois de mai, 3 novembre 2008, 12:18, par Claude Deloume
Comment peut-on comparer la situation du Pr Montagner ou celle de Guy Roux, par exemple, avec celle de millions de gens qui en ont ras le bol de travailler, dans des conditions de plus en plus dégueulasses et qui ne souhaitent qu’une chose : se tailler à la retraite le plus vite possible ?
Quant à la comparaison avec les députés, là, encore moins d’accord (et ce qui me frappe, c’est qu’elle vienne de plus en plus dans des endroits comme Bellaciao) : Député n’est pas (ou ne devrait pas !) être un métier, mais une fonction citoyenne, politique. On est député parce qu’on est élu (même si le mode de scrutin est plus que discutable) et c’est aux électeurs de ne pas voter pour une femme ou un homme qu’ils estiment trop vieille (vieux) pour les représenter dans de bonnes conditions. La notion de "métier politique" doit être combattue !
4. il serait bien de se rappeler les repères revendicatifs de la CGT, 3 novembre 2008, 13:00, par Patrice Bardet
http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier1&id_article=29#22
Fiche n° 22 : Droit à la retraite
La Cgt propose
Le droit à une retraite pour tous les salariés, dès l’âge de 60 ans avec les moyens de vivre dignement.
Du fait des évolutions démographiques, maintenir un haut niveau de droits à la retraite nécessite :
– un accroissement de la part des richesses créées par le travail, consacrées à leur financement ;
– de renouveler le contrat entre les générations, garantissant, dans le cadre de la répartition, le droit à une retraite à taux plein pour tous les salariés dès 60 ans, avec un revenu de remplacement qui permette de vivre dignement ;
– un taux de remplacement au minimum de 75 % pour une carrière complète de travail doit être assuré quel que soit le régime de retraite et reposer sur l’ensemble de la rémunération ;
– aucune pension de retraite ne doit être inférieure au Smic ;
– l’évolution de la pension doit être indexée sur les salaires ;
– la décision du départ en retraite doit rester le choix individuel du salarié ;
– un droit à départ à taux plein anticipé en retraite pour les salariés ayant exercé des travaux pénibles et astreignants doit être reconnu dans tous les régimes ;
– le droit au départ à la retraite à taux plein, anticipé pour les personnes handicapées, doit être amélioré ;
– la garantie et la pérennisation du système solidaire de retraite fondé sur la répartition passe par le financement nécessaire à chaque régime.
Ce qui existe aujourd’hui
La construction de notre système de retraite s’est faite progressivement avec un objectif, porteur de valeurs : progrès, solidarité, démocratie et transformation sociale.
La retraite a permis pendant de nombreuses années d’assurer un niveau de vie moyen des retraités à parité avec celui des actifs. La pauvreté chez les retraités a pu ainsi être massivement réduite.
Des éléments de solidarité importants ont été introduits au fur et à mesure dans nos régimes de retraite avec l’objectif de réduction des inégalités (droits familiaux, périodes de maladie, de chômage...).
Notre système de retraite avec différents régimes regroupe un ensemble de droits couvrant l’ensemble du salariat.
Mais les mesures et réformes successives depuis le milieu des années 80 ont programmé dans le temps une redoutable baisse du niveau des retraites à leur liquidation et tout au long de leur perception :
– désindexation des pensions de retraite par rapport aux salaires. L’effet négatif cumulé dans le temps est conséquent : perte de 20 % sur dix ans. Ce mode d’indexation rompt la solidarité entre actifs et retraités, les pensions des retraités n’étant plus de fait réellement revalorisées ;
– révision de tous les paramètres de calcul du montant de la retraite.
Cela a été d’abord appliqué dans le régime général avec le passage des dix meilleures années de salaire aux vingt-cinq meilleures et le passage de 37,5 annuités à 40 pour accéder au taux plein.
La réforme de 2003 a confirmé cette logique et a étendu le passage de 37,5 annuités à 40 pour les fonctionnaires en 2008.
En 2012, le nombre d’annuités sera porté à 41 pour l’ensemble des salariés du privé et les fonctionnaires ; la réforme Fillon prévoit la poursuite de cet allongement au moins jusqu’en 2020.
Seule une partie des régimes spéciaux de retraite conserve une durée d’assurance de 37,5 années et n’applique pas de décote, mais ils sont attaqués les uns après les autres dans une logique d’alignement par le bas (Les régimes spéciaux hors fonction publique couvrent environ 5% des salariés).
Avec la baisse du montant des pensions la Loi Fillon organise la réduction des éléments de solidarité de nos régimes et la promotion de systèmes de retraite par capitalisation.
L’ensemble de ces éléments creuse les inégalités ; les salariés précaires, notamment les femmes, en sont particulièrement victimes.
Certains régimes de retraite (fonctionnaires, régimes spéciaux) ont reconnu les pénibilités liées à certaines professions et ont attribué le droit à des départs anticipés.
En même temps nous savons que patronat et Pouvoirs publics veulent faire de 2008 un nouveau rendez-vous de régression pour tous les salariés quel que soit leur régime.
Les moyens pour y parvenir
La qualité de la vie en retraite dépend de la qualité de la vie au travail.
Le droit à la retraite doit être solidement articulé au droit au travail et au salaire ; il doit donc être en lien étroit avec la bataille revendicative sur la sécurité sociale professionnelle, l’emploi, les salaires et le bien être au travail.
Montant de la retraite : revoir les paramètres de calcul
Les salaires à retenir et la base des droits :
– Dans le régime général, le calcul de la pension doit se faire sur les dix meilleures années. Ce qui exclura une grande partie d’années de plus bas salaire, de précarité, chômage, maladie... ;
– dans la fonction publique : 75 % de la rémunération de fin de carrière ;
– pour l’ensemble des régimes :
La durée de cotisation
La durée de cotisation exigée pour percevoir le taux plein de pension doit tenir compte :
– de la réalité des durées d’activité professionnelle, (actuellement celle-ci se situe en moyenne autour de 36 ans) ;
– des périodes d’études après 18 ans, celles-ci doivent être validées par une cotisation forfaitaire (comme pour l’Assurance maladie) ;
– des périodes de première recherche d’emploi, validation dès l’inscription à l’Anpe.
Ceci doit permettre à la grande majorité des salariés du public, comme du privé, d’obtenir une retraite à taux plein à 60 ans.
Age de la retraite
L’âge de 60 ans doit bien demeurer le repère collectif associé au droit à la retraite.
Mais la date de départ en retraite doit rester le choix du salarié. Cela nécessite que soit assurée la garantie de l’emploi à tous les salariés (du public comme du privé).
Un véritable choix suppose également, des revenus en activité comme en retraite corrects, et des conditions de travail décentes.
Les départs anticipés en retraite doivent être confortés ou reconnus dans chacun des régimes pour les salariés ayant été exposés aux conditions de travail pénibles, insalubres ou à risques, afin de tendre à l’égalité d’espérance de vie en retraite.
Financement de la retraite
Les repères revendicatifs sur le financement de la Protection sociale (voir fiche 20) sont transversaux et concernent intégralement la retraite. Ils sont à décliner pour l’ensemble des régimes de retraite ; en même temps doivent être abordées les mesures qui permettront le mieux d’assurer la solidarité à l’intérieur de chaque génération au travail. La cotisation doit rester le fondement de notre système par répartition à la fois contributif et solidaire.
La commission met en débat
– 1. Durée d’assurance
La durée d’assurance sert à calculer le niveau des droits à la retraite.
Quelle durée de cotisation de référence faut-il revendiquer compte tenu de l’intégration des périodes d’étude, de précarité, de recherche d’un premier emploi dans ce calcul ?
– 2. Coefficients pour calculer les droits
Faut-il favoriser les salariés ayant cotisé le plus ou, au contraire, compenser à nouveau les carrières incomplètes ?
Dans le premier cas, il faut opter pour un système de décote (les droits des salariés n’ayant pas atteint la durée légale exigée sont réduits) et un système de surcote (les droits des salariés ayant dépassé la durée légale exigée sont majorés). Cela tient compte, au-delà du temps cotisé, de la durée escomptée pendant laquelle le salarié touchera sa retraite.
Dans le second cas, il faut revendiquer l’usage d’un coefficient de stricte proportionnalité pour calculer le taux de pension. Ce qui, compte tenu de la durée escomptée pendant laquelle le salarié touchera sa retraite, organise un transfert au profit des salariés ayant des carrières incomplètes.
– 3. Droits familiaux et conjugaux
Les différentes jurisprudences concernant l’application du principe d’égalité entre homme et femme relativement aux droits familiaux en matière de retraite, viennent déstabiliser le système existant de calcul des « avantages familiaux ».
Quelle place les « droits familiaux et conjugaux » doivent-ils avoir dans notre système de retraite ? Est-ce à la retraite d’assurer une partie de la politique familiale ? Ces droits sont différents suivant les régimes. Faut-il une harmonisation voire un système commun au régime de base, aux régimes complémentaires et aux régimes statutaires ?