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Trois Grâces de Cranach, Louvre : La cuistrerie médiatique et culturelle française n’est pas en récession (zaz)
Publie le mercredi 22 décembre 2010 par Open-Publishing4 commentaires
S-titre : Le Louvre va pouvoir acheter "les Trois Grâces" de Cranach grâce aux dons du public (France 24)
Réf anté
– Subject : Comment le dire plus poliment ? nous nous torchons militantement le cul du Cranach du Louvre (zaz)
http://ocsena.ouvaton.org/article.p...
– Subject : Trois GrÃces de Cranach, Louvre : une affaire normalement à rendre terroristes le Secours populaire ou catholique (zaz)
http://ocsena.ouvaton.org/article.p...
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Avertissement
Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans le traitement des questions politiques.
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La Grâce et la pesanteur
Vindieux ! mais vous n’aimez pas la culture, répugnants ocsénistes, et êtes sans doute profondément incultes. Inculture et impiété à l’Ocséna
Mais la question n’est pas de savoir ce que nous aimons ou n’aimons pas à titre personnel ou collectif : Tout le monde aime bien sûr la poésie, la littérature, les belles oeuvres de toutes sortes. La plupart d’entre nous respectons évidemment diverses valeurs en liège insubmersibles, dont bien entendu les oeuvres de la création passée et présente.
La question ici est seulement de savoir comment nous hiérarchisons éthiquement et politiquement les choses.
Et elle n’est pas seulement de savoir comment nous les hiérarchisons dans l’ordre de l’absolu, elle est de savoir comment nous les hiérarchisons dans le contexte particulier actuel qui nous paraît dérogatoire des routines habituelles : la France est en temps de crise faut-il le rappeler.
Cela signifie que l’humain prend une valeur d’urgence, cette valeur s’assoit en conséquence sur d’autres valeurs par ailleurs respectables en temps normal.
Notre propos n’est pas de sous-estimer la prouesse technique de la levée de fonds exceptionnelle pour les Trois Grâces.
Que cette opération en réjouissent beaucoup, fort bien ! c’est leur droit, c’est votre problème et votre choix ! Nous trouvons pour notre part que l’unanimisme enthousiaste autour de cette affaire ne fait pas notre bonheur à nous. Il nous gêne sérieusement aux entournures.
La culture bien gérée, dynamique, muséologiquement moderne, nous paraît devoir être un petit peu "interrogée" et ne pas couler de source. Puisqu’il faut parler de cette opération et la décortiquer un peu, nous allons voir ci-après comment du pouvoir circule derrière la culture sous des formes non apparemment perçues.
La culture en France devient l’opium des mamies-bourges, les préférées, et du peuple bobo en général. La Culture prise par son bout le plus élégant s’est engagée dans la guerre bourgeoise de classes. Il est vrai, c’est pas tout à fait nouveau !
Dans cette plutôt sale affaire du Cranach, que nous trouvons, excusez-nous, possiblement assez imbécile, il y a eu comme un raté de signe et de doigté. La culture et les médias ont de l’esprit de géométrie mais semble-t-il peu de finesse.
Si, évidemment, le Louvre avait au départ prévu et clairement annoncé que 10% des putains de sommes allant à sa belle croûte de très grande valeur seraient automatiquement versés aux restau du coeur, certaines de nos réticences auraient pu être en grande partie modifiées.
"Nicolas Sarkozy presse les hôpitaux de réduire leurs déficits" (Le Point - Il y a 9 heures)
Ca c’est le problème des hiérarchies ! : qu’est ce qu’on décide ? L’hôpital avant le musée, ou le musée avant l’hôpital ? Tu vois comme c’est carré la question pertinente, c’est finalement aussi simple que ça.
A Metz, où ils n’ont plus de service cardiologie, ils ont construit un musée Pompidou, c’était prémonitoire ! Depuis d’ailleurs ils ont un important déficit de la toiture.
Sur les Trois grâces : "Les choses trop "bonnardes" qui méritent absolument d’être lues"
"Pour Vincent Pomarède, directeur du département des peintures du Louvre, "c’est une oeuvre qui est à la fois amusante, troublante, mystérieuse, qui est d’une grande sensualité" (culture.france2.fr)
" Le président du musée, Henri Loyrette, se montre convaincu que le tableau "peut devenir une sorte d’icône" du Musée" (culture.france2.fr)
La cuistrerie médiatique française et de qualité n’est pas en récession !
Vous pourrez lire 5 à 600 fois les mêmes platitudes reprises sans fin (et sans pitié) dans google
Les démarquages critiques sont quasi-inexistants
Le credo tranquille est donc :
– La culture est la culture, c’est patin vachement beau ! c’est sacré-sublime c’est au-dessus de tout, les prêtres de la culture en détiennent le logos et sont égaux aux dieux.
– Le prix d’une oeuvre ne pose pas de problème spéculatif particulier ? ( Qui le fait ? qui l’établit ?). La loi du marché est la seconde vérité de l’oeuvre. Au plus c’est cher au plus c’est beau, et au plus c’est vieux au plus c’est cher aussi !
Impiété ocséniste
La tête embaumée d’henri IV vient d’être retrouvée par un quasi hasard, nous nous inclinons avec un certain respect.
Culturellement la tête d’Henri IV vaut des millions de dollars. Nous comptons bien la vendre à la Chine ou au Quatar.
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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien. Avec la participation active des Nosotros Incontrolados.
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Ocséna, Organisation contre le système-ENA et pour la démocratie avancée
Messages
1. Trois Grâces de Cranach, Louvre : La cuistrerie médiatique et culturelle française n’est pas en récession (zaz), 22 décembre 2010, 21:25
"Les Grasses de Cranach et les maigres d’ailleurs"
La France est bien aise et heureuse d’avoir enfin les Trois "Grasses" de machin, Cranach, c’est une belle victoire. Bravo ! Moult délicats enfarinés hexagonaux, gens de goût, ont le dû sentiment du devoir intelligent bien accompli. Bref la grande culture en jette vraiment, ah oui, c’est qu’elle est éternelle !
Avec moins d’éternité sans doute devant eux, des sans intérêt, exotiques étrangers, glandent à cette heure sans forcément un horizon radieux, déjà s’il n’en crève pas un dès aujourd’hui cette nuit ce sera bien. Mais le froid arrive, il ne faut pas désespéré malgré l’avertissement, ce sera pour demain ou après-demain.
C’est qu’au 92 bd Ney, à la Préfecture (services divers, notamment étranger), on est revenu à la même incompétence, gabegie, inhumanité, bouba administrative crasse que l’année dernière.
Déjà à 21 heures, une bonne vingtaine de personnes d’origine imprécise, beaucoup asiatique, attendent sous des parapluies de fortune dans la pluie glacée, qui va tourner sans doute à la neige, l’ouverture des portes prévue demain matin à 9 heures. Naturellement pas de toit même approximatif, pas de soupe chaude caritative, pas de chiottes.
Mais bon, malgré ce désolant spectacle, les Trois grasses Grâces compensent largement moralement. Etre français est tout de même une belle fierté.
2. Trois Grâces de Cranach, Louvre : La cuistrerie médiatique et culturelle française n’est pas en récession (zaz), 23 décembre 2010, 01:24
Ces Grâces ont quand même de drôles de cous, tu trouves pas !?
Y en a une visiblement qu’a une très ancienne scoliose.
3. Trois Grâces de Cranach, Louvre : La cuistrerie médiatique et culturelle française n’est pas en récession (zaz), 23 décembre 2010, 08:39
"Elle a bonne mine la France maintenant avec ses blètes Trois Grâces et son musée demi-stérile :"
"Les trois Grâces de Cranach au Louvre, grâce à nous, non !"
"Un don, si modeste soit-il, est un acte politique ; voilà un tableau de plus qui voyagera d’un grand musée national à un autre, sera probablement vu à la hâte par des hordes de touristes dans une bousculade mesurée par les compteurs de l’administration du Louvre ou les Commissaires d’expositions" (Blog du Monde)
4. Trois Grâces de Cranach, Louvre : La cuistrerie médiatique et culturelle française n’est pas en récession (zaz), 17 août 2011, 08:58, par Pirée
Plus c’est vieux, plus c’est cher : mon cul, c’est l’inverse ! Le plus cher, c’est le porain (art tant con).