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Tunisie : les parents de Michèle Alliot-Marie ont racheté les parts d’une société d’Aziz Miled

Publie le mardi 15 février 2011 par Open-Publishing
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Les parents de Michèle Alliot-Marie ont racheté le 30 décembre, en plein voyage controversé de la ministre des Affaires étrangères en Tunisie, des parts appartenant à l’homme d’affaires Aziz Miled dans une société, a révélé mardi l’hebdomadaire Le Canard enchaîné.

Selon le journal, Bernard Marie et son épouse étaient déjà associés minoritaires (avec environ 13% du capital) dans la société civile immobilière (SCI) Ikram dont étaient propriétaires Aziz Miled et son fils Karim.

Selon Le Canard enchaîné, les Miled ont vendu, le 30 décembre, à l’hôtel Sentido Beach à Tabarka, toutes leurs parts de cette SCI à Bernard et Renée Marie, qui sont âgés de 94 et de 92 ans, en présence d’employés de la commune de Tabarka. La ministre était alors présente dans l’hôtel, selon le journal.

"Les éventuelles transactions de ses parents ne concernent en rien Michèle Alliot-Marie et elle n’a pas à les commenter", a déclaré à l’AFP son conseiller de communication, Guillaume Didier.

Selon le journal, qui est à l’origine des précédentes révélations sur les vols de la ministre et de sa famille à bord de l’avion privé de M. Miled, le montant exact de la transaction des époux Marie n’est pas connu. L’acte reçu par ceux-ci ne mentionne, selon les usages locaux, que la valeur nominale des parts, soit 755.000 dinars, environ 325.000 euros, relève l’hebdomadaire.

C’était une transaction, selon le journal, appelée à rester secrète mais qui était "forcément préparée de longue date", car il fallait l’accord du gouverneur du secteur, lui-même sous tutelle du ministère de l’Intérieur. Michèle Alliot-Marie a dû faire face à des appels à sa démission pour avoir utilisé par deux fois, durant ses vacances de Noël en Tunisie, l’avion de son ami tunisien Aziz Miled, présenté comme un proche du beau-frère du président déchu, alors que la révolution de jasmin avait débuté.

Le président Nicolas Sarkozy avait pris la défense de sa ministre, affirmant que "pas un centime d’argent public n’a été détourné", mais reconnu que "ce n’était pas la meilleure idée que d’aller en Tunisie" à cette période.

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Hortefeux : "Un étranger en situation irrégulière a vocation à être reconduit dans son pays"

Le ministre de l’Intérieur et de l’Immigration Brice Hortefeux, interrogé à l’Assemblée nationale sur l’afflux de migrants tunisiens en Italie, a prévenu mardi qu’un "étranger en situation irrégulière" avait "vocation à être reconduit dans son pays d’origine". "La règle qui s’appliquera, c’est celle de notre politique migratoire. Un étranger en situation irrégulière a vocation à être reconduit dans son pays d’origine, sauf situation humanitaire particulière", a déclaré le ministre, en réponse à une question du député UMP Philippe Meunier.

Plus de 5 000 Tunisiens sont arrivés ces jours-ci à Lampedusa, une petite île rattachée à la Sicile plus proche des côtes tunisiennes que de l’Italie. Des débarquements qui ont cessé depuis lundi en raison d’un renforcement des contrôles des ports tunisiens et d’une mer agitée.

Selon le maire de Lampedusa, la plupart de ces immigrés clandestins souhaitent se rendre en France, où vit une communauté tunisienne de 600 000 personnes. "Il n’y a pas de travail en Tunisie. Nous espérons trouver du travail ici (en Europe, NDLR) pour pouvoir nous marier ensuite. Mon frère habite à Paris, mais je ne sais pas encore comment je vais y arriver", témoigne auprès de l’AFP Bessem, 30 ans, qui attend un avion devant désengorger Lampedusa.

La petite île de 6 000 habitants ne dispose pas des structures nécessaires pour examiner au cas par cas la situation des plus de 5 000 immigrés, et ceux-ci sont en train d’être transférés dans d’autres centres en Italie où ils pourront déposer une demande d’asile et où leur situation sera étudiée dans le détail. Ceux qui ne remplissent pas les conditions pour obtenir l’asile seront rapatriés vers la Tunisie en vertu d’un accord entre les deux pays, même si le chaos régnant à Tunis depuis la chute, il y a un mois, du régime de Ben Ali rend difficile l’application de cette procédure.

Le ministre des Affaires européennes, Laurent Wauquiez, avait déjà prévenu mardi matin que la France ne prévoyait de les accueillir que dans des cas "très marginaux". "La position de la France, c’est qu’il ne faut pas de prime à l’immigration illégale", avait indiqué le ministre lors d’une conférence de presse. "On examinera - c’est le ministre de l’Intérieur qui le fera -, au cas par cas et sur mesure, ceux qui peuvent rentrer dans notre droit de l’immigration et ces cas-là ne peuvent être que très marginaux, avait-il précisé. On ne peut pas créer un appel d’air avec une prime à l’immigration illégale."

Le ministre a également plaidé pour une "relance européenne" de la politique d’immigration, à la lumière, notamment, de cette arrivée massive de migrants tunisiens dans le sud de l’Italie. "On ne peut avoir un raisonnement Schengen qui est totalement européen et une vision des frontières où on dit à chaque pays : débrouillez-vous tout seuls", a ajouté Wauquiez. "Ce qui se passe sur les rivages italiens est très comparable à ce qui s’est passé en Grèce et, avant, en Espagne. Ce n’est pas un problème italien", a-t-il poursuivi. "Ce n’est l’intérêt ni de la Tunisie, qui l’a parfaitement compris, ni de l’Europe, ni de la France que d’encourager et d’accepter ces migrations clandestines", a renchéri Brice Hortefeux, pour qui "la réponse doit" également être "une réponse européenne".

(Mardi, 15 février 2011 - Avec les agences de presse)

http://www.aloufok.net/spip.php?article3331

Pétition
Non au terrorisme de l’Etat d’Israël
http://www.aloufok.net/spip.php?article2

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