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Tunisie : répression des mouvements sociaux

Publie le dimanche 2 janvier 2011 par Open-Publishing
3 commentaires

Les bulles rouges indiquent les regions tunisiennes qui se manifestaient contre la politique réactionnaire du régime.

La Tunisie est depuis le 19 décembre le théâtre de violents affrontements entre manifestants, souvent jeunes, et forces de répression. Le mécontentement se concentre dans le centre-ouest du pays, dans la région de Sidi Bouzid. Le mouvement s’est déclenché après la tentative de suicide d’un jeune diplômé de l’université, vendeur sans permis de fruits et légumes qui s’était fait confisquer sa marchandise par la police municipale. Désespéré, le jeune homme s’était aspergé d’essence pour s’immoler par le feu. Il a survécu mais se trouve dans un état critique jusqu’à nos jours dans l’hopital.

Cinq jours plus tard un autre jeune a mis fin à ses jours en s’électrocutant au contact de câbles électriques. Depuis, les manifestations se multiplient dans le pays pour dénoncer l’absence de perspectives offertes à la jeunesse, le coût de la vie et les inégalités croissantes. Trois voitures de police ont été incendiées, des jets de pierres et des cocktails Molotov ont ciblé les locaux du parti au pouvoir et des administrations. Un jeune manifestant a été tué par balles, plusieurs autres blessés (parfois par les gros bras du parti au pouvoir, protégés par les policiers) et il y a eu de nombreuses arrestations.

Et depuis , toutes les villes et les villages tunisiens se manifestent contre la politique réactionnaire de ce régime policier. En organisant des affrontements quotidiens, même le régime utilise toute les methodes répressives contre la population et les militants progressistes des mouvements sociaux (arrestations ; repressions ; propagande contre les revendications de la jeunesse et la population …).

Plusieurs mouvements de luttes, soient dans le monde arabe ou mondial, se solidarisent avec la lutte de ces mouvements et se mobilisent pour la liberation des prisonniers progressistes et dénoncent le régime policier tunisien.

Source : Secours Rouge Arabe

Messages

  • ce qui est spécifique c’est que c’est le mouvement ouvrier organisé qui a réagi rapidement en organisant des manifs.

    De fait, cette situation est inédite au Maghreb par le fait que c’est d’abord le prolétariat moderne qui a réagi, et, en son sein, les formes d’organisation de celui-ci (notamment syndicales).

    il est utile de voir ce que donnera cette situation si ce sont les formes organisées des travailleurs qui font le coffre et la colonne vertébrale du mouvement, entrainant les autres couches sociales (de la paysannerie aux couches de la petite-bourgeoisie).

    Cette bataille est une bataille de classe, fondamentalement,

     entre le petit tyran, sa femme, Ben Ali et Leila Trabelsi, sa clique au service de la bourgeoisie internationale, ses bons amis des cercles de pouvoir en France et en Italie,

     et de l’autre une classe qui n’en peut plus, subit les agressions du capitalisme international et sa crise, et qui résiste.

    le prolétariat tunisien et, à sa suite, tous les hommes et femmes d’autres couches sociales, épris de libertés, doit être soutenu, ses organisations défendues ;

    le peuple tunisien travaille là pour l’ensemble du Maghreb qui subit toutes les variantes d’une domination corrompue au service du capitalisme international

    solidarité

  • Quel article médiocre !
    Rien sur la bande des Trabelsi et le pillage des richesses en Tunisie !

    C’est que la lutte des classes reste encore un gros mot ?

    Je préfère mille fois cet article :
    http://www.tlaxcala-int.org/article.asp?reference=3216

    Vive le Printemps tunisien !

    • sauf que le lien que tu mets essaye de monter les précaires diplômés contre les précaires non diplômés avec ce titre de l’article :

      De Sidi Ifni à Sidi Bouzid : la révolte logique des Bac + contre la dictature des Bac –

      Le fait que beaucoup de jeunes diplômés du Maghreb voient leur déclassement et leur laminage à la soupe commune ne permet pas de lancer des attaques haineuses contre ceux qui ne seraient pas diplômés.

      Les jeunes scolarisés et ayant suivi des formations longues sont confrontés à une offensive large qui touche toutes les couches sociales de la classe populaire.

      Cependant, ils n’ont pas un droit supérieur aux autres à avoir un emploi. Et pire encore ça ne justifie pas de favoriser une bataille entre diplômés et non-diplômés.