USTKE : Libres !

Nous étions en contact téléphonique cette nuit avec nos amis rassemblés devant le Tribunal de Nouméa. Avec les 10 heures de décalage horaire c’était le jour là-bas.

Ils étaient venus par centaines soutenir les camarades de l’USTKE qui
passaient en jugement. José Bové avait fait aussi le déplacement, par
solidarité.

Nous aurons bientôt un compte-rendu plus détaillé sur le déroulement de la journée et les coups de théâtre qui ont émaillé le procès, mais nous
pouvons déjà annoncer la belle victoire des avocats Maître Aguila et
Maître Roux qui ont obtenu la libération immédiate des 14 prisonniers en
faisant annuler la procédure. Ils ont démontré que le délit d’attroupement dont les syndicalistes étaient accusés était politique et ne pouvait donc pas être jugé comme un "flagrant délit". Le procès est reporté au 25 mars.

Les prisonniers sont sortis libres à midi, accueillis par les cris de joie
de la foule postée aux portes du Tribunal.

L’après-midi était consacré au jugement de 30 autres prévenus pour faits d’attroupement. 213 personnes, dont Gérard Jodar, s’étaient déclarées "comparants volontaires". Les juges ont refusé de les faire comparaitre.

Ils ont refusé aussi d’entendre Gérard Jodar et José Bové comme témoins.

Quand on connait l’acharnement du procureur ces dernières semaines pour faire arrêter Gérard Jodar... Et aujourd’hui il n’est ni cité à
comparaître ni appelé comme témoin.... L’argumentaire du procureur fut
d’ailleurs d’une grande vacuité, simplement anti-USTKE.

Les avocats ont élevé le débat et donné une dimension politique à
l’affaire. Ils ont annoncé aux juges que toute condamnation serait une
médaille pour les militants dans leur lutte pour l’Indépendance. Le
jugement sera mis en délibéré le 31 mars.

A la fin de cette longue journée, le cortège immense à rejoint la Vallée
du Tir, devant le siège de syndicat, et la fête pouvait commencer. Une
fête pour les syndicalistes libérés. La nuit est à la joie et le combat va
continuer.

http://solidaritekanaky.org/