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Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible… et l’union toujours un combat !
Publie le jeudi 8 octobre 2009 par Open-Publishing11 commentaires

de Charles HOAREAU
I- Mai 2007 la droite gagne contre toute logique
61% des français considèrent que le capitalisme est un système négatif et pourtant le fait historique est là : c’est dans un pays qui ne croit pas au capitalisme qu’un président issu d’une droite se disant décomplexée pour mieux assumer le fait d’être la plus réactionnaire de ces dernières décennies, a été élu…et aggrave les choses.
Devant cette contradiction, soit on se résigne en se disant que les français (à part moi bien sûr !) sont des veaux, soit on se dit que « l’avenir n’est pas chose faite et qu’il faille attendre » et qu’il faut agir pour l’avènement d’un autre système.
Au moment où d’Alain Minc à Jacques Attali, de Challenges au Nouvel Observateur, nombre de commentateurs sont obligés de faire appel à Marx pour comprendre la crise, on ne va pas nous même chercher ailleurs les fondamentaux du changement.
A la loi de la jungle capitalistique, nous opposons la solidarité comme socle de construction de toute société.
Au droit de propriété pour quelques uns, nous opposons la mise en commun de la terre et de ses richesses, la propriété collective.
A la répression grandissante de celles et ceux qui prônent les valeurs de justice, nous opposons le droit à l’expression, la liberté de penser.
Toutes valeurs que l’on pourrait résumer en 3 mots (tant galvaudés) : liberté, égalité, fraternité ou en un seul le communisme.
II- Une gauche condamnée à l’impuissance ?
Oui mais comment y arriver ? Dans cette période de crise où les communistes devraient avoir devant eux un « boulevard politique » ce n’est pas à cela que nous assistons.
Parmi les 61% déjà cités, les communistes au sens de celles et ceux qui se réclament de ce courant de pensée, combien sont ils ? Nul ne le sait d’autant que le mouvement communiste de France, tel un pantin désarticulé est dispersé.
L’autre fait historique est d’ailleurs là.
Ce n’est pas la faiblesse des scores électoraux du PCF qui marque le temps présent mais le fait que les communistes sont dispersés au point qu’il est courant (et juste) d’entendre dire qu’ils sont moins nombreux à l’intérieur du parti qu’à l’extérieur de celui-ci. Que ces derniers soient regroupés dans de multiples petits groupes ou tout simplement isolés…et sur le côté du combat collectif.
Cette dispersion a deux conséquences
1. La pensée communiste est quasi absente du débat politique, ce qui entraîne la dérive idéologique de toute une société face au rouleau compresseur de la pensée unique capitaliste.
2. La part la plus exploitée de la classe ouvrière, les chômeurs, les précaires, les immigré-e-s et leurs enfants, les habitant-e-s des quartiers populaires, parce qu’elle n’a plus de parti dans lequel elle puisse se reconnaitre et qu’elle pourrait enrichir de son vécu, est absente du débat – et du combat – politique, témoins les derniers scrutins électoraux à l’exception notable du référendum sur la constitution européenne qui a marqué l’expression d’un vote de classe.
Ce n’est d’ailleurs pas le moindre des paradoxes que les vainqueurs du NON n’aient pas tiré toutes les leçons de ce référendum et notamment deux enseignements :
1. Il y a une ligne de fracture politique nette entre les partisans du NON et ceux du OUI : cela aurait du avoir des conséquences immédiates sur les alliances politiques qui ont suivi le 29 mai 2005.
2. A l’intérieur du camp du NON, il y a une ligne de partage entre celles et ceux qui pensent que « l’Europe sociale » (en fait ils entendent par là l’Union Européenne sociale) est possible et celles et ceux qui pensent que l’UE est une puissance impérialiste en construction que l’on ne peut réaménager dans l’état des textes et du rapport de force actuels à l’intérieur des 27 pays signataires des différents traités..
Pour nous, à Rouges Vifs 13, les communistes devraient se situer dans cette dernière catégorie où l’on retrouve nombre de celles et ceux qui ont refusé de voter au dernier scrutin européen.
III- Une gauche crédible et capable de victoires.
Bien sûr les communistes – même rassemblés – représentent certainement moins de 50% de la population et de ce fait pour gagner face au capitalisme l’alliance est une nécessité. Ce n’est d’ailleurs pas une nouveauté et dans son histoire le PCF, même à plus de 20% des suffrages, l’a maintes fois intégrée dans sa réflexion.
Au vu de ce qui précède la question d’un front populaire de notre temps est posée d’une façon nouvelle depuis 2005 et nous ne sommes pas les derniers à le dire ni les seuls [1]. Mais pour que celui-ci ait des chances de victoire il y a trois conditions à remplir :
1. Qu’il prenne en compte la ligne de rupture entre partisans du NON et partisans du OUI.
2. Qu’il ait pour fondement la réponse aux besoins et non des calculs électoraux.
3. Que ce front prenne en compte la diversité des courants de pensée le constituant et ne cherche pas à se substituer à eux.
III- 1- La ligne de rupture
Comment prétendre vouloir avancer vers le socialisme dans le carcan actuel de l’UE et des instances internationales qui organisent le capitalisme mondial ?
Comment lutter contre le pouvoir des multinationales sans nationalisations [2] dans une UE qui est intervenue pour empêcher que l’Etat entre dans le capital d’Alsthom et casse systématiquement toute idée de nation souveraine [3] ?
Comment être crédible quand on prétend vouloir changer le monde en s’unissant avec un PS qui préside aux destinées de l’OMC et du FMI et qui a toujours été pour le retour de la France dans l’OTAN ?
Il faut le dire clairement, vouloir construire le socialisme en France est incompatible avec les principes qui régissent l’UE et les institutions mondiales. Toute union qui n’annonce pas nettement la couleur ne sera pas crédible et donnera le sentiment d’être mue par la tambouille politicienne.
Autre chose est que dans des combats plus larges, voire dans un deuxième tour d’élections des alliances circonstancielles se fassent jour pour faire barrage au pire.
III- 2- Etre utile aux gens
Pour que celles et ceux qui souffrent le plus des ravages du capitalisme prennent la tête de ce front, il faut que celui-ci leur apparaisse utile car nul ne se mobilise pour l’improbable.
La gauche dirige nombre de régions et de départements.
Peut-on réellement parler de différence notable entre une gestion locale « de gauche » et une « gestion locale de droite » ?
A cette question il faut rajouter celle de notre impuissance à arrêter des mauvais coups que pourtant l’on dénonce. Combien d’entreprises ferment elles malgré nos manifs et coups de gueule sans doute trop mal coordonnés par un rassemblement de forces vives syndicales, associatives, politiques, une sorte de « LKP métropolitain » encore inexistant [4] ? LKP qui ne substituerait pas aux organisations syndicales mais appuierait de toutes ses forces leur combat.
III-3- Un front n’est pas une organisation
Un front n’est pas une organisation, mais l’union de plusieurs pour un objectif commun. Celles et ceux qui voient dans le front de gauche actuel la possibilité de construire un nouveau parti se substituant entre autres à l’ancien PCF « qui n’aurait aucun avenir » [5] feraient bien d’y réfléchir à deux fois. Ceux qui pariaient sur la déliquescence, l’implosion et pour finir sur la mort du PCF pour faire émerger leur propre force sont bien obligés de constater qu’il n’y a pas eu transfert d’adhérents ou d’électeurs, mais qu’au contraire la dispersion des communistes a coïncidé avec la dispersion de celles et ceux qui cherchent à gauche [6].
La LCR, pour avoir négligé la force, l’expérience et la réflexion de groupes préexistants au NPA, semble plus dans un processus de construction autour d’elle – et donc limité – que dans celui d’un véritable rassemblement. La cohérence idéologique en moins…et les déceptions en plus.
Mais aussi et surtout de ces débats sur le rassemblement à gauche ne peuvent être absents les premiers concernés, les plus exploités. Force est pourtant de constater que c’est actuellement le cas. Contrairement à ce qu’écrit Strauss Kahn, ceux dont il faut tenir compte c’est d’abord de ceux là et non des seules classes moyennes en raison du fait qu’elles seraient les seules à voter [7] !
IV- La responsabilité des communistes
Au sein de ce front les communistes ont des responsabilités particulières de part leur histoire et leur enracinement. Un front peut s’enrichir de la réflexion collective de communistes dans leur diversité s’ils sont en prise directe avec la classe ouvrière de notre temps.
Pour ne prendre que deux exemples dans l’actualité récente :
Une organisation des Communistes de France ne devrait-elle pas mener une campagne nationale, s’appuyant quotidiennement sur le journal l’Humanité, pour le retrait des troupes françaises d’Afghanistan ?
Au sujet de la taxe carbone une organisation des Communistes de France ne devrait elle pas mener bataille pour que les bailleurs, publics ou privés soient obligés par la loi à rendre leurs logements écologiquement exemplaires ? Ne devrait-elle pas faire pétitionner dans tout le pays pour la suppression du droit à polluer ?
Une telle perspective impose aux communistes de se rassembler sans exclusive. Ce qui nous rassemblera durablement et porte en son sein les germes d’avenir ce n’est pas la question de l’appartenance ou non au PCF, mais les combats communs sur des bases de classe et l’approfondissement collectifs de repères aujourd’hui brouillés. Il existe au sein du PCF une opposition à la ligne réformatrice. Elle est indispensable à Communistes de France, comme est indispensable à celle-ci l’apport des communistes dispersés.
Si l’on veut être crédibles et efficaces cela doit se traduire en termes d’organisation et d’action.
Ce fut le sens de l’appel de Vénissieux qui a présidé à la création de Communistes de France, il est toujours d’actualité.
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[1] voir déclaration de la section PCF de Béziers en document joint
[2] terme absent des propositions du programme du PCF
[3] terme également absent du même programme déjà cité
[4] La votation pour La Poste étant un exemple balbutiant de ce qu’il pourrait être
[5] dixit M. Gattignon maire communiste (sic !) de Sevran
[6] Dans la période récente se sont créés, en plus des multiples groupes préexistants, la fédération, le PG, le M’PEP, le MRC, la gauche unitaire, le PRCF…sans parler de mouvements intégrant la possibilité de la double affiliation, de groupes locaux ou des réseaux internes du PCF
[7] Dans son livre La flamme et la cendre
Messages
1. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 8 octobre 2009, 16:16
J’entends bien tes arguments et je les partage ...Mais l’union de tous les communistes sur des actions concrètes se heurtent encore à l’hésitation de la direction du PCF pour rompre avec la social-démocratie en perte de vitesse .Le poids des élus communistes dans les instances à tous les niveaux bloquent cette décision au nom d’un rejet d’alliance avec la droite Modèmiste et d’un ostrascisme du courant trotkyste dit protestataire et non constructif d’une alternative .
L’autre alternative de rejet de l’europe capitaliste dont tu expliques la nocivité empêche le bloc du NON de se coaguler et de faire des petits . Ainsi les oui-ouistes ont réussi leur coup en Irlande ,même si c’est aléatoire avec la crise du capitalisme.Il faut donc être clair sur l’Europe du capital en rejetant l’Euro,les décisions du Bruxelles et la protection de nos frontières pour empêcher le dumping social et les délocalisations . La prise de contrôle par les salariés de leur entreprise est aussi une nécessité y compris par la force .Il faut saper le système partout et le mouvement syndical ne peut rester simplement l’arme au pied en défendant les acquis . Il faut prendre le pouvoir partout sans attendre les décisions de nos apparatchiks Politiques ou syndicaux .
Les communistes sont très nombreux en France et le score électoral n’est pas le reflet réel de sa force avec un taux d’abstention de 60 à 70 % . Dans 14 points de vote sur 17 à Aubagne les communistes ont rassemblé plus de 3000 signatures pour le NON à la privatisation de la Poste sur 5000 (les 2000 autres ayant été réalisé par les élus à l’intérieur des services municipaux ou intercommunaux .Cela prouve que les gens les suivent quand ils vont à leur rencontre en dehors des moments électoraux . Je pense même que sur cette question nous aurions doubler les signatures en prolongeant sur 15 jours cette votation citoyenne .
Les dirigeants communistes sont au pied du mur sur le plan historique pour mobiliser le peuple pour abattre le capitalisme et construire la nouvelle socièté des besoins partagés par la capacité de travail de tous .
Notre conférence de section du 24 Octobre à Aubagne devrait enfin panser les plaies de la dernière élection Présidentielle et municipale en redonnant tout le pouvoir de décision d’action politique aux militants et adhérents .En rassemblant tous les communistes sur une option révolutionnaire efficace nous pouvons dépasser toutes les rancoeurs et frustrations des années de déshérence des directions communistes depuis le Programme commun mortifère ou capitulard devant la social-démocratie Mitterrandienne, cheville de gauche de la bourgeoisie de Saint-germain des prés ....
bernard SARTON,section d’Aubagne
1. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 8 octobre 2009, 16:43, par jya
"il faut être clair avec l’europe du capital" dis-tu, en effet tout profet émancipateur ne peut que se heurter aux institutions européennes.Pour qu’un tel projet ne soit pas simplement démagogique il faudrait dire clairement que l’on est pret à se battre contre celle-ci et à EN SORTIR .Mais qui le dit clairement ? Aucun parti n’est clair la dessus ?,tous acceptent l’intégration européenne. Alors.....JYA
2. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 8 octobre 2009, 19:25, par Harquel Christian
Je suis d’accords avec Charles sur ce point au moins : le vote Non a bien été un vote de classe, notamment pour les classes populaires qui ont exprimé un rejet des classes dirigeantes et le ras le bol d’un système. L’UE est un outil au service du capitalisme, un outil essentiel certes mais supprimer l’outil ne supprimerait pas le capitalisme.
La ligne de rupture ne se situe donc pas entre le oui et le Non, pas plus qu’elle ne se trouve entre la gauche et la droite mais bien entre Le Capital et le Travail.
Rassembler les forces du travail sur leurs intérêts de classe, aider à organiser la lutte de classe avec l’objectif non seulement de gagner des positions mais de permettre au monde du travail et notamment au salariat de prendre toute sa place dans la direction des affaires du pays, c’est cela qui me semble être l’urgence du moment pour les organisations qui se réclament du communisme. On est là bien loin de la recherche d’alliance en vue des prochaines échéances électorales…
C.H
3. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible… et l’union toujours un combat !, 8 octobre 2009, 22:09, par rehcas 38
On peut être d’accord avec Charles Hoareau sur au moins un point : l’absence de l’idée (plutôt que la pensée) communiste a favorisé l’offensive de la contre-révolution libérale et le triomphe de l’idéologie "pétainiste" (peur, repli, rancoeur,suspicion,égoïsme,délation, etc.) En revanche, le "projet" qu’il dessine pour sortir de cet enfermement mortifère est inadéquat et voué à un échec certain. Car, structurant sa construction autour du principe de l’élection et de son corollaire, les alliances électorales, il la subordonne à ce qui fut et demeure la principale victoire de la bourgeoisie : faire croire que la démocratie se résout dans l’élection, jusqu’à faire de cette dernière une espèce d’universel. L’histoire, sans commettre d’anachronisme, exhibe pourtant, de 48 à 68 et de 70 à 36, l’usage qu’en a fait la bourgeoisie au pouvoir pour détourner, désamorcer et ruiner les mouvements révolutionnaires. Dès lors, comment prétendre "réenchanter" l’idée communiste si l’on use du même lexique politique, des mêmes manières d’être, des mêmes représentations de la démocratie que ceux utilisés par nos redoutables adversaires. Sauf à considérer que nous partageons avec eux un "universel", l’aporie est parfaite. D’ailleurs, toutes les interventions militaires du capitalisme mondialisé n’ont-elles pas été justifiées au nom de la sacro sainte démocratie représentative ? Ce seul fait devrait nous l’alerter.
Réamorcer l’idée communiste, dans le postulat idéologique de l’égalité, passe, à partir des fulgurantes intuitions de Marx, par un travail rigoureux, théorique et pratique, sur la démocratie. En commençant par briser le signe d’égalité entre démocratie et élection, fut-elle au suffrage "universel". Ou, pour le dire autrement, nous détourner du pouvoir pour inventer le signe du politique que réclame la situation.
4. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 8 octobre 2009, 22:20, par Copas
Ouais bon, on n’est pas sorti du lac, désolé.
La question des 20% ne permet pas d’aller bien plus haut. L’alliance non plus car si l’alliance électoraliste est au cœur du processus, ça se fera toujours contre les révolutionnaires, contre le prolétariat. On ne peut faire boire un âne qui n’a pas soif. L’alliance avec des partis bourgeois se fera toujours à leurs conditions tant que le prolétariat n’a pas des organisations de masse de lutte qui lui permettent dans les actes de rompre la domination idéologique de la bourgeoisie.
Une rupture révolutionnaire ne se fait pas aussi aisément car le prolétariat moderne n’est pas seulement exploité, il est également aliéné.
Cette rupture ne peut se faire à échelle de masse que dans le cadre d’un mouvement social puissant qui arrache l’encadrement idéologique du quotidien capitaliste.
Pas par des discours enflammés sur l’idéologie bourgeoise mais en bloquant ce qui la reproduit.
Une campagne électorale ne va jamais très loin et c’est d’ailleurs également pour cela que les révolutionnaires ne peuvent aller au delà de 20% à des élections de CE système. L’aliénation marche à plein volume.
C’est pour ça qu’une grève est importante, car elle arrache pendant un moment, les travailleurs à une organisation aux méthodes pratiques et idéologiques de commandement de la bourgeoisie.
L’occupation des entreprises rompt également la domination et les circuits idéologiques de domination de classe.
Si on se place dans une logique d’un partage du monde en termes d’électorats, car c’est un peu cela on ne se permet pas de comprendre comment mobiliser une classe (ce que Hoareau a pu faire avec d’autres camarades, se reporter à ces combats).
On y arrive jamais car on évolue dans un système qui peut avoir une certaine dynamique mais qui est hiérarchisée par l’électoralisme et ne permet pas à des électeurs votant socialistes de progresser massivement, qui ne permet pas à des travailleurs votant UMP ou FN de rompre avec leurs idées.
L’existence en plus de nomenclaturas enserrant et contrôlant les processus électoraux ne permettent pas d’aller très avant , car ces couches sociales utilisent une partie des systèmes de domination bourgeois sur la classe ouvrière pour continuer de dealer entre prolétariat et bourgeoisie leurs avantages matériels particuliers.
Les nomenclaturas choisiront toujours le camp de la bourgeoisie aux moments importants.
Dans le processus du front populaire la sainte alliance des nomenclaturas finit par renvoyer le prolétariat en lutte vers ses foyers et reprendre le boulot, direction Pétain au pas de charge.
Les conquêtes de 36 existèrent parce que la classe ouvrière affronta le gouvernement de gauche qui en refusait les célèbres revendications. ce furent les occupations massives qui firent plier le gouvernement de gauche, mais la lutte ne cessa pas de la part de ces derniers, rejoint finalement par le PC pour rentrer à la niche.
Et rentrer à la niche ouvrait la porte à Pétain.
Exit le front populaire car il eut fallu à ce moment uen organisation de masse des travailleurs en lutte, centralisée, démocratique, qui soit rivale, à l’échelle de la société, de l’organisation bourgeoise.
Il eut fallu un parti qui y travaille consciemment, il n’existait pas, plus.
je parle de vieilles choses et je prie tous et toutes de l’en excuser. Mais tant pis car elles sont intéressantes pour comprendre.
68, plusieurs niveaux (au niveau idéologique) :
Les étudiants.... Seule une infime minorité était gauchiste, les ancetres lointains de la LCR, 200 à 300 tout mouillés, les maos pareils, etc...
Le fait que par un concours de circonstance (l’extreme gauche y a travaillé quand même astucieusement immensément plus loin que ses forces) se précipita une grande crise mérite d’observer plus près la situation.
Des masses d’étudiants , bien au delà dont des groupes gauchistes, se mirent en lutte, dans d’innombrables occupations de facs , de lycées, etc.
A partir de ce moment, ce type de vie et d’organisation brisait le contrôle du quotidien idéologique sur ces jeunes qui étaient largement issus de la bourgeoisie.
En quelques dizaines de jours ils devinrent des révolutionnaires acceptables à échelle large (plusieurs dizaines de milliers en RP et peut-être 2 à 300 000 en France) parce qu’ils vivaient.
L’organisation de leur quotidien dans le cadre d’un combat important les mettaient en rupture avec ce qui tressait leur quotidien préalable :
familles bourgeoises,
ne pas oublier de fleurir la tombe de Grand papa premier de la dynastie,
encadrement mandarinal de l’enseignement de l’époque qui flattait les systèmes de soumission et d’obéissance dont raffolent les droites bourgeoises,
clubs bourgeoise de jeunesse,
L’église et les églises permettant d’encadrer la jeunesse
Armée, itou
etc.
Et pourquoi la rupture se faisait ? Parce que la lutte et l’occupation, les batailles avec les forces de répression coupaient le contact avec les multiples liens de relais de la bourgeoisie et son idéologie.
Dans ces situations les évolutions se font à une vitesse effarante et incroyable, là avec une couche bourgeoise jeune.
La fin de l’occupation des universités, donc la fin au concrète du processus de rupture avec l’organisation hiérarchiste et bourgeoisie a permis le travail d’absorption, de récupération et de digestion de l’explosion soixante-huitarde dans la jeunesse universitaire bourgeoise.
Du point de vue du mouvement ouvrier , 68 fut une explosion d’abord de solidarité avec la jeunesse qui se faisait tabasser par le bras armé de l’ennemi séculier de la classe.
Le torrent en crue qui emporta la classe ouvriere dans la plus grande grève de l’histoire de France permit des ruptures profondes, des gaullistes ouvriers pensant à prendre le fusil contre De Gaulle , la rupture due à une grande grève avec occupations permit également des évolutions très rapides idéologiques.
Le manque de développement d’organes d’auto-organisation, de centralisation de ceux-ci (sauf à de rares endroits), avec un puissant parti révolutionnaire qui travaille systématiquement à cela après en avoir fait propagandes pendant des années expliquent le flop de 68 (malgré quand même de grosses conquetes et une peur de la bourgeoisie qui expliqua en partie le décalage dans le temps des agressions bourgeoises par rapport à la Grande bretagne par exemple).
Bien pire nous nous trouvames entre des minuscules groupes gauchistes (plus ou moins conscients du problème de leur extériorité de la classe, "l’histoire nous mord la nuque" disait les ligueux, etc) et un PC largement devenu électoraliste et nomenlcaturiste dont la direction choisit le champ bourgeois, ayant bien plus peur de l’embrasement que de la bourgeoisie (on pouvait faire mieux, voir mémoires de Séguy).
Mais surtout la conséquence du retour à la machine à broyer , l’organisation capitaliste du travail, avec ses arsenaux idéologiques du quotidien qui permettent au travailleur de supporter son sort , permit alors la réinstallation du jeu politicien qui n’a jamais changé une société et la longue marche qui mena à Mitterand 13 après, lointain contre-coup de cet énorme mouvement.
Ce que je voulais dire dans tout ce cheminement, et beaucoup de travailleurs qui ont vécu des luttes sociales (comme les jeunes également) connaissent cela, c’est que pendant un mouvement social il y a rupture idéologique beaucoup plus rapidement que pendant laplus échevelée des campagnes électorales.
Ca ne signifie pas qu’il ne faille pas de campagnes électorales, y compris unitaires, mais le sujet n’est pas principalement là, la possibilité d’arracher à la domination idéologique de la bourgeoisie le prolétariat moderne qui fait que celui-ci donnera, au maximum, ses voix majoritaires à des courants réformistes bourgeois.
Pour qu’il y ait rupture idéologique, ce ne peut être que dans des actes de rupture du quotidien de la domination bourgeoise, massifs, qui non seulement bloquent l’exploitation capitaliste mais également bloquent sa domination idéologiques.
Les grèves c’est OK en ce sens, mais mieux encore, il y a les occupations où la rupture se fait dans le cadre d’une communauté humaine construite sur autre chose que la domination hierarchiste du quotidien de la bourgeoisie.
Ce qui donne encore plus de coffre politique de rupture avec le capitalisme c’est également quand, à grande échelle, se font des expériences d’auto-organisation et de coordinations nécessaires à grande échelle.
Dans ces conditions les mouvements non seulement prennent une force colossale (rappelons nous une des dernières victoires sans bavure de la classe ouvrière en France, la victoire par les coordinations d’infirmières) pour faire des avancées sociales concrètes, ce qu’on pourrait appeler le réformisme efficace des révolutionnaire, face au réformisme polochon toujours perdant du réformisme électoraliste.
Un parti qui travaillerai consciemment à ces batailles en faveur des ruptures indiquées, pousserai à l’auto-organisation massive et centralisée, permettrait de se battre contre ce qui fait la domination de la bourgeoisie : violence directe et organisation du quotidien reproduisant l’idéologie bourgeoise dominante.
La fameuse bataille sur l’hégémonie prendrait alors tout son sens et efficacité.
(autrement dit Grasmci sans les conseils ouvriers de Turin de 1920, on va se rhabiller... pour comprendre les histoires de casemates).
Les réformistes et pire encore le nomenclaturisme réformiste qui voue une haine à tout ce qu’il ne contrôle pas, ne comprennent pas l’importance des luttes sociales, ils pensent que c’est sautiller sur place , ils ne voient pas l’importance centrale de celle-ci dans la politique et les évolutions politiques, ils ne se rendent pas compte que les affaires électorales sont dépendantes de batailles qui se déroulent au quotidien dans le quotidien, bref sur un autre terrain que l’electoralisme.
Ces élections pourraient avoir signification si elles étaient conséquences et appendices d’un vaste mouvement de masse avec sa démocratie interne (qui est l’outil de la vraie alliance et unité), ses auto-organisations centralisées en coordinations. Ou autrement dit, la démocratie prolétarienne serait au centre, et les élections étriquées une des casemates prises.
La politique révolutionnaire doit s’extraire completement d’un long passé qui l’enferme dans le dilemme d’alliances électorales , dans de vieilles et longues pratiques qui l’ont déformé et permis de faire naitre de puissantes nomenclaturas qui sont réactionnaires et conservatrices dans la plupart du sens de ces termes une fois qu’on a enlevé les phraséologies fumeuses sur le communisme, le syndicalisme, etc.
Dans l’offre politique actuelle, on a compris que le PCF est dirigé par une de ces niomenclaturas qui préfèrera le suicide plutôt que de choisir la classe ouvrière dirigeante.
Il existe des milliers de communistes prêts et révolutionnaires dans ce parti communistes mais il existe deux obstacles :
Ils ne seront jamais majoritaires (sauf avec des factions nomenclaturistes et arriérées qui les baiseront , cf les douleurs de RFC en italie, et encore que je ne me désespère pas qu’ils y arrivent). les soumis et obéissants, les légitimistes se précipiteront dans le vide plutôt que de faire face. cette majorité pelochon a été longuement bourrée à l’électoralisme polochon pendant des dizaines d’années.
L’autre obstacle vient que ces quelques communistes du PCF, bien que révolutionnaires et militants, n’ont aucune stratégie de changement de société (sans demander là le détail, personne ne le connait), ils ont perdu toute compréhension de ce qui fit la force du communisme et sont au travail pour certains pour comprendre comment retrouver le fil.
Il y a donc là un gros travail à faire à condition qu’ils s’y mettent sans s’embarrasser d’une soumission à la direction, en cessant avec le fétichisme de l’attachement au parti.
Il existe également le NPA. Le NPA a été en situation d’effectuer une percée significative de l’année dernière jusqu’au printemps dans la classe ouvrière. Depuis le cheval renacle, et on voit surgir plutôt des logiques de contournement qui éloignent ce parti d’une situation qui lui est favorable. Plutot que de parler d’auto-organisation, de préparer la suite, d’organiser les ruptures il hésite vis à vis de l’affrontement que ça sous-entends avec les nomenclaturas , il introduit des logiques de contournement (l’écologie, les "quartiers populaires", toutes batailles très intéressantes mais le NPA ce n’est que quelques milliers de militants, la moitié ou le tiers du PC en militants réels) alors qu’il peut pénétrer directement au coeur d’une influence significative dans le porlétariat moderne.
Ou autrement dit il se pisse un peu dessus de faire déplaisir au PC , au FG, etc , sur le fond et la tactique, ce qui ne permet pas d’aider des différenciations dans la gauche , notamment dans le PC, le PdG et même le PS.
Le NPA, comme LO en son temps, en durcissant leur orientation ont permit des évolutions dans la gauche , la rupture du PdG a été quelque part un des bébés de l’espérance maintenue d’une gauche révolutionnaire qui ne démissionne pas.
La force des révolutionnaires, leurs déterminations, permettent les évolutions dans les partis réformistes et nomenclaturisés, leur retour au bisounours font l’inverse, du moins dans cette période.
Le NPA exprime bien toutes les tensions que font courir à un parti les concessions faites à l’électoralisme.
Mais il constitue une des maigres réserves de révolutionnaires qui se rajoutent à notre recherche de forces aptes à construire l’outil politique travaillant à aider la classe dans son mouvement du quotidien aux ruptures dans la lutte sociale, qui seules permettent de construire la vraie politique unitaire, de gagner l’hégémonie de la solution autogestionnaire sur la société.
A condition que ce parti se redresse et assume ses responsabilités dans le prolétariat nouveau et n’essaye pas de s’enfuir en construisant des logiques qui extériorisent de la classe ouvrière des fractions de celles-ci.
Le NPA peut percer , il ne semble pas le vouloir , dans le prolétariat au sens large et il renâcle à la situation qui lui est favorable, pour pouvoir construire l’outil qui aidera la classe aux ruptures et à la constitution d’un bloc majoritaire conscient (il l’est déjà de classe à 80 ou 90% de la population) qui ne s’abuse pas de l’électoralisme et le remette à sa juste place du point de vue d’une logique communiste.
LO, fait un travail formidable et modeste dans l’ombre, mais il semble avoir du mal à passer la seconde (vitesse) hésitant également sur les responsabilités pour un parti révolutionnaire à assumer ses responsabilités de construction, reconstruction des organisations de masse du mouvement ouvrier, alors que c’est possible.
Etc
La politique unitaire, celle qui permet les avancées n’est pas une question électorale sauf sur les marges, son centre est en dehors de la démocratie limitée et il faut renforcer cet aspect là.
Il se trouve accessoirement que c’est le meilleur moyen pour des révolutionnaires de faire des voix qui ont une utilité.
Autrement dit, l’alliance des révolutionnaires se fait d’abord dans la fureur de ce qui compte et pèse dans les rapports de classes, les luttes sociales, avec une idée un peu plus avancée sur le travail dans le prolétariat, membres de la classe.
1. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 9 octobre 2009, 18:31, par sam 82
que d’amalgames douteux , pour ne pas dire mensongers , par rapport a 68 d’abord que j’ai vécu aussi , avec occupation d’usine , en tant que délégué CGT et adhérent du PCF . c’est la nème reprise des arguments de pensée bourgeoise sur le mouvement de 68 . surtout par rapport a l’importance donnée au mouvement étudiant . et ensuite par rapport au texte Haoreau , ne pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas . que tu soit le facteur du NPA c’est ton droit , mais que justifie ton anti communisme primaire par la falsification historique ne t’honore en rien . sam 82 .
2. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 10 octobre 2009, 09:21
Quand on profère des accusations aussi graves, la moindre des choses est de citer des exemples un minimum convaincants...
Ce que tu appelles "falsification historique", en fait, c’est quand on ne voit pas les choses comme toi ?
Chico
3. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible…et l’union toujours un combat !, 10 octobre 2009, 11:35, par sam 82
je pense que tu as lu le texte . je ne partage pas l’appréciation sur le mouvement de mai 68 , qui sont des raisonnements que l’on a entendu et que l’on entend par tous les anti communistes ,en partant de la droite ,en passant par les sociaux démocrates , pour en arriver aux gauchistes .
sur les nationalisations , il n’y auras pas de contrôle , avec approfondissement de la démocratie ouvrière dans les entreprises ,sans la volonté politique de nationaliser , c’est le passage obligé . et nier cela revient a cautionner le système en place .
sur 36 je cite ( ce furent les occupations massives qui firent plier le gouvernement de gauche , mais la lutte ne cessa pas de la part de ces derniers , rejoint par le PC pour rentrer a la niche , et rentrer a la niche ouvrait la porte a pétain ) d’abord les occupations d’usines ont été impulsées par la cgt , et le PC n’en déplaise a ce monsieur , c’est une contre vérité historique , et en plus l’amalgame fait avec pétain relève d’un anti communisme des plus dégueulasse et crapuleux .
j’ai l’habitude depuis longtemps de ce genre d’argument nauséabond , venant des gauchars . j’ai aussi l’habitude de dire ce que je pense , ou que se soit , que cela te plaise ou pas . je ne me suis jamais auto censurer , je pense que c’est ton cas également . a partir de là pense et exprime ce que tu veut , j’entends en faire de même . je pense avoir été clair . sam 82
5. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible… et l’union toujours un combat !, 9 octobre 2009, 11:10
Avec tout mon respect, là, y’a quand même des commentaires complètement à côté de la plaque grave !!!
Surtout quand on connait un peu la personne et le mouvement de Rouge Midi 13.
Où est il écrit qu’Hoareau parle de "victoires ÉLECTORALES" ?
Et que ces victoires électorales devraient en plus nécessairement n’être QUE électorales ?
Où est ce écrit que le camarade est dans l’acceptation du système ?
On peut discuter (il faut) de ce qu’est une élection pour nous, du cadre dans lequel elle devrait se dérouler etc... Mais il ne faut aps faire dire aux gens n’importe quoi là.
Il me semble qu ’Hoareau dit trois choses justes et fondamentales.
1. Les communistes "tout seuls" sont, dans la société, une minorité - est ce une raison suffisante pour ne pas agir ? Et si on agit, comment et pkoi ?
2. Les partis et orgas qui se sont revendiqués du "Non" en 2005 semblent l’avoir complètement oublié et en ont fait les frais aux européennes en prétendant être pour une Europe "sociale". Reprenons notre "Non". Continuons à le faire vivre.
3. Comment on peut rassembler TOUS LES communistes ?
Ok je suis d’accord i l y a peut être des "emplois de mots" légèrement maladroits, comme Front (vu que c’est "trusté par le PC/PG) mais bon en même temps c pas eux qui l’ont inventé.
Et puis "gauche" moi perso vraiment c’est un terme que je peux plus voir en peinture.
Mais à part ça ,faudrait quand même pas lui inventer des prises de positions qu’il n’a pas , au camarade !!!!
LL
1. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible… et l’union toujours un combat !, 9 octobre 2009, 18:07, par Copas
Oui les mots de Hoareau sont mal choisis...
Mais c’est au niveau des propositions que ça ne va pas.
Ce ne sont pas des bases pour rassembler les révolutionnaires.
La question des problèmes qui existent de reconstruction du mouvement ouvrier (qui ne concerne pas que les partis mais le syndicalisme, l’auto-organisation vers la centralisation de celle-ci) n’est pas traitée avec attention.
Les problèmes des outils de lutte des travailleurs ont été centraux en début d’année, ils demeurent la question essentielle pour gagner , même des victoires partielles.
Parler de nationalisation est curieux sans se poser la question du contenu et de la possibilité de faire par exemple un service postal européen sous controle des travailleurs.
La question de l’énergie, telle qu’elle est actuellement, est d’une façon évidente à taille européenne (et quand je dis cela je ne compte pas seulement l’UE), les réponses de classe sont à cette échelle et surtout, en premier et avant tout, par le contrôle des travailleurs.
Une nationalisation ne change pas le contenu de classe d’une entreprise. le pouvoir des travailleurs oui.
Bref, le contenu, malgré des appels récurrents au communisme , ne me va pas.
La question électorale est sous-jacente , même dans la critique faite à d’autres partis que le PCF.
C’est en partant de cela que j’ai répondu pour parler comment se faisait les ruptures idéologiques, du moins celles que j’ai vu dans ma vie (je ne parle pas de moi qui était déjà dans un milieu communiste).
Comment des travailleurs progressaient, rompaient avec l’idéologie bourgeoise, au travers de quels processus, au travers de quelles actions, organisations et affrontements.
En essayant de répondre à ces questions on progressera certainement sur la question des alliances et d’un bloc majoritaire dans l’action réelle.
Ces questions travaillent les révolutionnaires pour autant qu’ils se souviennent que si le communisme est dans les brumes futures , il n’en demeure pas moins que la question du pouvoir (des travailleurs) est au centre et fait distinction entre la cristallisation bureaucratique et les politiques communistes.
Enfin on en reparlera.
6. Un Front ? Quel Front ? Le capitalisme n’est pas invincible… et l’union toujours un combat !, 9 octobre 2009, 12:26
Mais arrétez de vous prendre la tête comme ça :
Royal était autant à droite que Sarko, donc elle n’est pas passée, les gens ne sont peut-être pas communistes mais ils préférent quand on leur dit franchement qu’on va les entuber.
les autres partis de gauche n’ont pas essayés de dire pourquoi il fallait voter pour eux plutôt que pour Royal, ils se sont rangés derrière Royal pour dire "Sarko est un dangereux protofasciste" ce n’est pas faux, mais si on veut partir dans cette logique, il faut être logique et ne pas se présenter du tout aux élections, pour éviter le coup de Le Pen en 2002.
Essayez de bricoler toutes les alliances que vous voulez, mais je crois que le communisme ne renaitra qu’une fois que les orgas officielles qui ont volé le concept pour le vider de toute substance seront arrivées au bout de leur longue agonie.