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Un an de révoltes de la jeunesse, fédérons les résistances

Publie le mardi 31 octobre 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Un an de révoltes de la jeunesse,
Meeting Débat Mardi 7 nov 2006
Université de Nanterre,
Amphi E3 à 12h00

avec
Faïza, Présidente de l’A.G.E.N. : ’Un an de révoltes de la jeunesse’

Saïd Bouamama, sociologue militant :
"Des minguettes en 1981 à la révolte de 2005, le combat pour l’égalité des quartiers populaires" ,

Amad, de Clichy-sous-bois, Association ’Au delà des mots’
Simon, des Ulis, Association ’A toutes les victimes’ :
’Bouna et Zyad, morts pour rien ?’ ,

Assistance juridique CPE, l
’la répréssion du mouvement de février/Avril 2006’

Naïma, militante de l’A.G.E.N. : un cas de répression ciblée

ACTIT (Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie) : la répression en Turquie

« Quand l’ordre social est injuste, le désordre est le premier pas pour créer un ordre social juste » (Romain Rolland)

Depuis plus d’un an la « paix sociale » vole en éclats pour une part grandissante de la population, notamment pour la jeunesse. Entre fin octobre et début novembre 2005, 274 villes de France ont connu un embrasement général. La révolte des quartiers populaires a suivi la mort de deux jeunes poursuivis par la police, Bouna et Zyed de Clichy-sous Bois.
Face à l’oppression, la révolte est légitime. Elle vient de loin. Le harcèlement policier meurtrier et le mépris social de Sarkozy n’ont été que l’étincelle qui a mis le feu aux poudres. Une conscience puissante de subir les mêmes injustices, de connaître le même destin et d’appartenir à la même classe sociale a uni la jeunesse populaire.

Quelle a été la réponse du pouvoir ? Accuser les enfants du monde ouvrier et de la colonisation de n’être que des casseurs et des voyous. Les forces politiques dominantes ont recouru unanimement à l’état d’urgence. Le pouvoir déstabilisé a ressorti une loi colonialiste de couvre-feu. La France s’enfonce dans le consensus sécuritaire et la fascisation.

Précarité organisée, paupérisation, discriminations, traitement d’exception, logements pourris : cinq millions d’habitants des « zones urbaines sensibles », selon la terminologie en vogue, sont la proie d’une politique menée par les gouvernements de gauche et de droite. A l’origine de cette situation, un capitalisme prédateur, auquel il faudrait obligatoirement « s’adapter ». Un système qui détruit des vies au nom de la compétitivité internationale. Les premiers touchés sont la jeunesse populaire et les sans-papiers actuellement pourchassés.
La précarité ne touche pas uniquement les sacrifiés de la République bourgeoise. La lutte contre la loi sur l’Egalité des Chances a été menée de février à avril 2006 avec en première ligne la jeunesse lycéenne et étudiante.

Cette lutte a démontré que les facs et les lycées sont aussi des foyers de résistance. Le chantage permanent au licenciement a été massivement rejeté. La protestation s’est développée sur un sujet qui concerne tout le monde du travail. Second aspect positif : Le fait que le mouvement ait refusé d’être encadré par les organisations officielles de la gauche ce qui a permis de multiplier les actions et de tenir tête aux hordes policières. La braise couve sous les cendres. Nous retrouvons cet esprit de résistance dans le refus des exclusions par les conseils de discipline, des expulsions de logement, de la chasse aux sans-papiers, de l’Etat policier.

La, révolte des quartiers populaires et la lutte anti-CPE ne sont pas la conséquence l’une de l’autre. Pourtant la question de la liaison avec le mouvement de novembre a commencé à se poser à travers la revendication du retrait de toute la loi et la revendication d’amnistie des inculpés et condamnés des mouvements sociaux. En effet, des centaines de jeunes en 2005 et 2006 ont été condamnés à des peines de prison ferme, à du sursis, des TIG, des mises à l’épreuve.

Pour une lutte réellement unitaire, il faut combattre la confiscation de la parole et d’une première victoire contre le CPE par des syndicats institutionnels comme l’UNEF, à dominante PS.

Nous devons construire notre propre force, indépendante des gestionnaires du système, refusant de vendre des illusions électorales pour 2007. Une convergence est possible et nécessaire pour l’égalité des droits et contre la fascisation dans ce pays. Un mouvement radical de la jeunesse doit naître et se développer.

QUAND IL Y A OPPRESSION, IL Y A RESISTANCE !
FEDERONS LES RESISTANCES DE LA JEUNESSE !

Messages

  • A CHAQUE GENERATION, SON COMBAT

    La jeunesse, dans sa majorité, s’est montrée SOLIDAIRE

    malgré les différences de classes sociales car il s’agit de leur avenir à tous

    En Argentine, il aura fallu que 80% des citoyens soient concernés pour qu’il y ait des réactions

    contestaires unifiées.

    Michèle

    "Quand la jeunesse se refroidit,

    le monde entier claque des dents"

    • Cette contribution tombe bien à propos pour rappeler à ceux qui veulent utiliser les collectifs pour tenter d’imposer leurs candidats et leurs stratégies pour la campagne de 2007.

      Il est certain que ce sont les jeunes, les étudiants en particuliers, et eux seuls qui ont décidés, organisés et gagnés la bataille contre le CPE. ce faisant ils ont eu le courage de mettre en péril le résultat de toute une année de travail à la veille des examens, et je comprend fort bien qu’ils se sentent un peu frustré en voyant les organisations politiques récupérer leurs succès.

      Il faut donc absolument leur redonner à travers les coordinations qu’ils ont organisés dans leur lutte toute la place quils méritent dans la réflexion et la conduite de la campagne unitaire. La présence de ces jeunes à nos cotés serat un atout décisif, tant leur courage et leur enthousiasme est communicatif

      Pour gagner et renverser le capitalisme nous avons besoin de toutes les générations

      Raymond LCR