Accueil > Un candidat " point d’équilibre "

Un candidat " point d’équilibre "

Publie le mercredi 6 décembre 2006 par Open-Publishing
6 commentaires

Claude Debons : L’exacerbation de la tension au sein du collectif national fait courir un grave danger. Il faut décréter un " cessez-le-feu ". Avec plusieurs membres du CN, j’ai signé une déclaration s’associant à celle de camarades des Bouches-du-Rhône. Ce texte traduit une émotion que je partage à l’annonce du retrait de José Bové et je souhaite son retour.

Ce texte est à l’évidence imparfait et même inapproprié quand il demande le retrait de la candidature de Marie-George. Cette candidature doit être débattue jusqu’au bout avec les autres. Mais les dirigeants du PCF au sein du CN doivent cesser de refuser de discuter des autres candidatures. Par contre, je n’ai pas signé une pétition nationale et je demande que soit retiré l’appel à signature sur le site " alternative unitaire ". Cette escalade pétitionnaire porte la confrontation dans tous les collectifs, pousse chacun à " choisir son camp " et conduit à l’éclatement. Il faut arrêter cela.

Cette situation est la résultante d’un engrenage mal maîtrisé collectivement. Nous avons tardé à aborder au CN le débat sur les candidatures. Même si les points de vue des uns et des autres sont connus depuis quelques mois, nous ne les avons pas vraiment confrontés. Je partage le sentiment de J.J. Boislaroussie ; ces dernières semaines les déclarations des dirigeants du PCF au sein du CN ont très nettement donné le sentiment d’un changement d’approche de leur part.

L’insistance sur une logique majoritaire au sein des collectifs a pris le pas sur la recherche du double consensus. La floraison de collectifs qui a suivi le dernier Comité national du PCF et certaines pratiques locales < minoritaires pour l’instant < ont fait craindre la tentation d’un " passage en force ". José Bové a réagi à cette situation, mais de manière inappropriée. La forme de son coup d’éclat est irresponsable par les dégâts collatéraux provoqués. C’est en tout cas un signal d’alarme à prendre comme tel.

Un certain nombre de chose devaient être dites nettement, c’est fait. La dynamique existe, ne la gâchons pas. Dans les collectifs où une pratique unitaire est enracinée depuis la campagne référendaire le débat sur les candidatures se passe bien et ne recoupe pas des logiques de " blocs " . Espérons qu’il en ira de même partout. Nous ne réussirons que si nous trouvons un candidat " point d’équilibre " qui n’entraînera de défaite pour personne.

Messages

  • Aprés le départ de Raoul Marc Génard, de José Bové, et en atendant le retour de d’Olivier Besancenot la situation est sérieuse et il faut tout faire pour revenir au climat serein et amical de la campagne du non

    Il est sûr que le problème de la candidature est important, surtout qu’il recoupe un autre plus politique, à savoir les futurs rapports avec la direction du PS, leur candidate, et leur programme, Clémentine et Marie Georges quelle est sans langues de bois votre réponse.

    Olivier est tout prés à reprendre sa place naturelle dans l’alternative ANTICAPITALISTE pour des candidatures unitaires aux élections de 2007.

    Ils suffit pour cela d’écrire noir sur blanc, pour que cela devienne un engagement pour tous : nous ne négocierons aucun accord électoraux ou de gouvernement avec la direction actuelle du parti socialiste. Ce qui est d’ailleurs ce que chacun dit plus ou moins clairement en paroles verbales, alors pourquoi refuser depuis plusieurs mois d’ouvrir une discussion franche sur cette formulation, si cela ne veut pas laisser la porte ouverte à de telle négociations ?

    S’il n’y a pas, dans les jours qui viennent, de part et d’autre de volonté sincère d’aboutir sur ce point et sur celui de la candidature la plus rassembleuse, l’alternative unitaire n’aura plus aucun sens, chacun repartira de son coté et ce sera la défaite électorale inévitable pour la gauche radicale.

    Ce sera également le désespoir des millions d’électeurs qui nous attendent pour sortir de l’exploitation toujours plus dure de ce capitalisme inhumain qui nous étouffe tous.

    Comme de toutes façons ni la droite réactionnaire ni le social libéralisme réformiste n’a aucune solution pour nous sortir de la faillite du capitalisme mondiale, après avoir laisser échapper, par nos querelles partisanes débiles, une occasion unique de changer ces institutions antidémocratiques, il ne restera plus pour nous faire respecter que le pouvoir de la rue.

    Tôt au tard, notre histoire en est témoin, c’est toujours en fin de compte le peuple qui a le dernier mot.

    Nous avons le choix : SOCIALISME ou BARBARIE la question n’a jamais été autant d’actualité.

    Raymond LCR

    • Ca commence à etre pénible cette histoire : la LCR s’amuse à jouer à la vierge inaccessible, elle fait sa coquette et bien qu’elle aille se faire ... voir !

      On va quand même pas continuer comme ça à se prosterner pour que ces messieurs dames viennent nous rejoindre : ils sont pas là, c’est bien dommage mais tant pis on fait sans.
      Parce que s’il faut, pour avoir la LCR, renoncer à la meilleure candidate, MGB à mon avis et en plus cracher à la gueule de tous les électeurs socialistes qui ne veulent pas de Royal pas d’accord. Ils ont été plus de 60% à voté NON au TCE, alors ils ont beau sans doute ne pas etre des révolutionnaires pur et durs il y a quand même peut-etre des choses à faire eux si on peut être majoritaires.
      Je le répète encore et encore : dire aujourd’hui "on ne fera, quelques soient les circonstances aucun accord avec le PS", c’est dogmatique. Si on est suffisament forts, grâce notament au vote d’électeurs socialistes, pour imposer au PS notre ligne antilibérale, il faudrait être crétin pour ne pas vouloir être majoritaire à l’assemblée en refusant l’appoint de députés PS !!! Sinon, on est de pur protestataires et on se plante parce que les gens ils veulent une candidature et une ligne crédible pour être aux commandes donc à vocation majoritaire.

      La question n’est pas "pas d’accord avec le PS", la question qu’il faut se poser c’est "accord pour quoi faire ?" Si c’est avoir une influence nulle ou quasi nulle, c’est la gauche plurielle, pas question et la-dessus le PCF et l’AU sont très clairs.
      Par contre s’il faut accueillir des ministres socialistes dans un gouvernment résolument anti libéral, pourquoi pas ?
      Pour etre utile il faut etre efficace.

      Jips

    • Ah ben c’est sûr qu’on y croit à fond à convertir du jour au lendemain la direction du PS à l’antilibéralisme...
      D’ailleurs, Ségolène elle-même dit qu’elle est antilibérale...comme Jacques Chirac qui l’a dit à plusieurs reprises d’ailleurs.

      En gros, les seules personnes avec qui on ne peut pas aller au gouvernement, ce seraient Alain Madelin, se revendiquant comme libéral, et Jean-Marie Bockel du PS, le seul en France à se revendiquer du social-libéralisme.

      Ouf, on est sauvés, demain matin, Ségolène Royal annonce qu’elle se retire pour le/la candidat-e antilibéral-e !

       ;op

      Max (l’autre)

    • Tu le fais exprès là, c’est pas possible autrement ?

      Evidemment que si on est plus forts qu’eux ils voudront s’associer avec nous ! Eux aussi doivent ménager leur électorat !
      tu ne semble pas avoir intégré qu’ne polityique TOUT n’est que rapport de force !

      Alors va y va en campagne vraiment, dans les boites, auprès des smicards, des gens menacés d’etre virés, des chomeurs a qui ont explique qu’ils doivent etre contant quand on leur impose un boulot de merde loiun de chez eux et mal payé, va leur expliquer qu’on a aucune chance de changer les choses par les élections, qu’il faut voter pour protester mais qu’en fait ça sert à rien concrètement ... tu vas etre reçu tiens !
      On dirait que tu mesures pas bien l’urgence de la situation ....

      Jips

    • La Gauche anti-libérale ça tourne à l’histoire du mille-pattes, va falloir plus d’un an pour lui trouver la bonne chaussure (zaz)

    • JE VOIS, RAYMOND QUE TU RECOMMENCES...

      ... à souffler sur les braises et à vouloir réécrire les textes, de sortes que tu exiges de nous que nous passions notre temps à dire ce que nous ne ferons pas au lieu de dire ce que nous ferons.
      En allant à l’AU, en signant "l’appel unitaire antilibéral" tu savais ce que tu faisais. Tu veux en changer l’appellation... Comme s’il suffisait d’une étiquette pour régler son compte au capitalisme...

      Je t’ai déjà dit, et çà tous les communistes peuvent te dire la même chose, que nous n’avons pas peur d’être anticapitalistes. Tu peux vérifier nos poches, elles sont suffisamment plates pour que nous n’ayions aucun sentiment de solidarité à l’égard de ce système.
       Mais la base de l’accord large avec toutes les forces qui ont permis la victoire contre le TCE (qui est aussi un acte anticapitaliste) c’est l’antilibéralisme. Et nous respecterons cela aussi.
       Un autre acte anticapitalisme, c’est de faire avancer la force antilibérale de gauche de sorte qu’elle pèse dans le paysage politique français de manière incontournable.
       Enfin, le moins que l’on puisse faire pour marquer notre opposition viscérale avec le capitalisme, c’est d’assurer la défaite de son candidat aux élections.

      C’est ce que nous résumons sous le mot d’ordre "battre la droite et réussir à gauche" !

      Donc, ne remets pas le couvert pour les fausses querelles...parce que nous en avons plus qu’assez que vous passiez votre temps à savonner la planche sur laquelle nous sommes tous !

      NOSE