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Un leader du mouvement lycéen condamné à cinq mois avec sursis

Publie le mercredi 1er juin 2005 par Open-Publishing
23 commentaires

Samuel Morville, l’un des leaders du mouvement lycéen poursuivis après les manifestations contre la loi Fillon, a été condamné à cinq mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Paris.

Il devra en outre verser 500 euros de dommages et intérêts à un fonctionnaire de police.

Le parquet de Paris avait requis une amende de 500 euros ou un travail d’intérêt général, que le lycéen avait refusé.

En raison des incidents qui avaient opposé mardi forces de l’ordre et lycéens devant la salle d’audience, un important dispositif policier a été déployé mercredi matin aux abords et dans l’enceinte du palais de Justice.

Seules les personnes munies de convocations judiciaires ont pu accéder au tribunal de grande instance, dont toutes les entrées étaient filtrées par des cordons de CRS.

Ce procès est l’un des premiers organisés après les trois mois de manifestations lycéennes, marquées par de nombreux incidents entre janvier et avril, contre la réforme de l’école.

Poursuivi pour "outrage à personne dépositaire de l’autorité publique", Samuel Morville encourrait jusqu’à six mois de prison et 7.500 euros d’amende. PARIS

Messages

  • Et les directions des syndicats enseignants, que disent-elles ?

    Que font-elles ?

  • L’Etat policier fachisant arrive en force. Il faut faire des exemples ! Et ça ne va pas s’arranger avec notre nouveau gouvernement !

  • Deux oublis majeure dans cette brève, impardonnables pour un site antimondialiste. (que j’aime bcp soit-il-dit en passant) mais l’info soit on la donne en entier soit on attend !!!

    Premièrement c’est un militant Alternative Libertaire membre des CAL et non du FIDL PS-iste ; ceci explique beaucoup de choses quand au traitement que lui et ses camarades ont/vont subir.

    Deuxièmement et ca c’est carrément plus inquiétant, le tribunal qui l’a jugé n’a pas écouté les témoins de la défense !

    Le gouvernement part en couille ; tant mieux les indécis verront ainsi la vraie face du pouvoir socio-démocratico-libéral et la nécessité de changer le système.

    Bon ca me dépite carrément de devoir aller chercher les infos de l’AFP sur msn.com mais bon il faut complèter cette brève :

    Samuel Morville, 19 ans et élève de terminale, a annoncé sa décision de faire appel.

    Arrivé après l’énoncé du jugement, il est resté un moment abasourdi en apprenant sa condamnation : "cinq mois avec sursis, c’est beaucoup trop".

    "Des peines de prison avec sursis sont tombées en province, maintenant c’est sur moi, on veut faire payer une quarantaine de personnes pour la coordination lycéenne, pour un mouvement social", a-t-il ensuite déclaré.

    "On a fait sauter Fillon et on a contribué à la victoire du ’non’. C’est ça qu’on paye", a-t-il ajouté.

    Son avocate, Me Irène Terrel, a dénoncé un "procès inéquitable" et un "dérapage judiciaire", soulignant que le tribunal avait refusé d’entendre les témoins de la défense.

    "Les droits de la défense devraient être particulièrement respectés dans tout tribunal de ce pays et ne l’ont pas été, c’est un dérapage", s’est-elle indignée. "Pour des jeunes de 18 ans, ce n’est pas une bonne réponse, ce n’est ni pédagogique, ni juste."

    Le parquet de Paris avait requis une amende de 500 euros ou un travail d’intérêt général, que le lycéen, militant d’Alternative libertaire, avait refusé.

    — 

    Des avocats, déjà remontés contre le ministre de la Justice Dominique Perben après l’incarcération d’un des leurs, ont critiqué une volonté de criminaliser une poignée de lycéens et ironisé sur "l’état de siège" instauré au palais de justice.

    La Ligue des droits de l’homme (LDH) a dénoncé des "décisions injustes et déraisonnables" et une "véritable vengeance sociale, à l’instar de ce que le gouvernement souhaitait".

    La fédération Sud-PTT s’est élevée "résolument contre la scandaleuse condamnation" de Samuel Morville, dénonçant avec force "cette nouvelle atteinte au droit de manifester et de s’organiser".

    Tout en soulignant qu’il n’avait jamais soutenu les "méthodes violentes" des lycéens radicalisés à la suite du mouvement contre la loi Fillon, le syndicat lycéen FIDL a jugé cette condamnation "excessive".

    Il demande que "ces procès soient pris pour ce qu’ils sont, des procès individuels, et qu’aucune considération politique ne s’y insère."

    Julien Dray, porte-parole du PS, a dénoncé de son côté "l’excessive sévérité" de la condamnation qui "n’aidera pas à apaiser le conflit entre les lycéens et ce gouvernement qui n’a pas su les entendre".

    Pour le SNES-FSU, la peine décidée "est sans aucun rapport avec la réalité des faits reprochés" et "d’autant plus inacceptable que les pouvoirs publics refusent de faire la lumière sur les événements qui ont marqué la manifestation lycéenne du 8 mars".

    Le syndicat demande que le futur ministre de l’Education donne un "signe d’apaisement" en abandonnant les poursuites judiciaires et les sanctions administratives prises à l’encontre des lycéens.

    Ce procès était l’un des premiers organisés après les trois mois de manifestations lycéennes, marquées par de nombreux incidents entre janvier et avril, contre la réforme de l’école.

    Poursuivi pour "outrage à personne dépositaire de l’autorité publique", Samuel Morville encourait jusqu’à six mois de prison et 7.500 euros d’amende.

    "Cracher sur une personne est absolument abject et les insultes ne peuvent être tolérées, même si on peut comprendre qu’en ces jours chauds, des gros mots s’échappent quand se sont accumulés la fatigue et l’énervement", avait déclaré le procureur, Dominique Gohon.

    Le jeune homme se voit reprocher d’avoir craché sur un car de police et d’avoir lancé : "fils de pute, j’enc... ta mère" au commissaire Pierre-Jean Grubis, lui crachant ensuite au visage, en marge d’une manifestation à Paris le 31 mars.

  • Je voudrais dire tout d’abord que je suis scandalisée par le verdict de ce procès. Tout comme je le suis en constatant l’absence de réaction de la part du corps enseignant - dont je fais partie - et qui a, d’ailleurs, bien laissé tomber les lycéens dans leur lutte contre la loi Fillon. Je suis d’autant plus scandalisée que, me semble-t’il, les "casseurs" du 5 mars ( il y aurait beaucoup à dire sur la spontanéité de leur action, qui a, pour le moins, été favorisée par une inertie policière complice ) n’ont pas été, à ma connaissance, poursuivis avec beaucoup d’acharnement...

    A lire, sur le sujet, dans le Canard Enchaîné de cette semaine un article intitulé "Les viticulteurs cassent, les lycéens trinquent..."

    • Quand la fnsea " syndicat " pardon lobby productiviste agricole le satelite corporatisto droitier de l’ump grand ami de chirac cassent c’est 24 heures de garde a vue maximum et libération sans procés et les crs et les gardes mobiles la raménent mystérieusement moins ,juste un peu de figuration deux trois lacrymos pour la forme et les medias

      quand c’est la confédération paysanne la c’est la tole et le gign comme pour bové en 2003 il est vrai qu’il avait " saccagé " dixit les médias aux ordres " saccagé " un mac do et des chanps d’ogm de monsanto et limagrain

      Quand c’est les camarades des ptt bégles c’est le gign la tole et pour kamel belkady a longwy la tole sans preuves , pareil pour un camarade cgt de carrefour et bien d’autres affaires de répressions anty syndicales

      quand c’est les lycéens vu que c’est des momes la c’est plus facile les gros mobiles et crs s’en donnent a coeur joie

      la sarkozie medefie toujours au service du capital et des corporatistes productivistes

  • Ay lycéens d’en tirer leçon pour le jour où ils iront voter.

  • Moi je suis lycéenne en terminale et j ai suivie et je continue dans la rue depuis la mi fevrier...
    Sam ( samuel pour nous) n’a rien fait de speciale le 31 mars on etait tous a coté de lui...
    La justice et les politiques voient en sam le leader de la coordination lycéenne. Mais si lui doit faire 5 moi de prison avec sursit... Que la justice prenne tous les lycéens de france ... A partir du moment ou on fesait une manifestation et qu il y avai plus de CRS que de lycéens, on voyais bien les CRS et comissaire viser toujours les meme tete...
    sur paris on est une 100ane a etre toujours actif, tracs, manif ... mais quand on en parle entre nous sur notre forum [http://www.lycéens-en-action.fr.st/] et vous verrez toute les depeche qui tombent minute par minute...
    Au depart on etait des simple lycéens dans la rue cherchant a se faire entendre de l ex ministre de l education, maintenant nous sommes une famille soudé contre le gouvernement qui manipule. Des sondages fait sur ce forum montre bien un malhaise... 72% des 18-25ans ont voté non a la constitution... Dans la coordination on pourait dire 96% des lycéens on voté non...
    La FCPE nous aide beaucoup deja en etant parti civile de tout les proces... Sam a eu 5 ans de prisons pour un crachat, mais qu’est ce que ca va donnée pour les 9 personnes (1 etudiant, 1 profs, et 7lycéens) qui sont poursuit pour l affaire de l annexe du ministere de l education nationale du 20avril...

  • 5 mois avec sursit et 500euro d’amende pour le cracha d’un lyceen Alors combien pour vole et detournement de fonds publiques par des personnalitées politiques !!!!!!!!!!!!!!!!!

    2 justices c’est vraiment un scandale !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  • Pourquoi n’a-t-il pas accepté la peine de travaux d’intérêt général qui lui a été proposé ? Au final, il l’a un peu cherché ...

    Enfin, je ne prends pas son parti, sans pour autant être une pro-CRS, etc. Et je refuse d’en faire une icône de la jeunesse ou un martyr... Les jeunes valent mieux que ça.

    Maintenant il est vrai que certains politiques (et autres personnalités) prennent moins cher pour des fautes plus graves.

  • Piauler contre la police et la répression à l’encontre de Samuel est à peu près aussi courageux et utile que d’écrire "révolution" sur un forum sans autres précisions. Premièrement c’est la lutte qui est excitante, la cause n’est qu’un prétexte, donc remercions l’Etat qui nous offre un martyr bon marché. Deuxièmement, on discute ici, semble-t-il, de questions de principe, c’est-à-dire que "ce garçon ne fait qu’appliquer le comportement inhérent à sa cause", de la même manière, la justice applique son principe. Pas de quoi devenir tout rouge et ne plus réussir à faire caca. L’ami Samuel est devenu un héros, non de la cause populaire mais du jeunisme caricatural, en se comportant comme dans la Téci. Grâce à son geste, il se fera plein de meuf, mais c’est tout ce que le monde aura gagné. Je soutiens son geste car il est noble d’un point de vue individualiste. Je ne soutiens pas son geste à travers sa cause car ils ne sont pas liés. Comme un policier qui frappe n’écoute que sa propre frustration, et ne frappe pas au nom de la justice, Samuel n’a pas craché au nom du bien commun mais au nom de ses hormones de jeune mâle qui se cherche et cherche sa place. Et l’a trouvée. Tant mieux pour lui.
    Tupapau.

  • je crois qu’il ne faudra oublier personne ; ni les politiques [president y compris] qui ont donné des ordres ni les flics qui ont cogné é humilié les etudiants, qui se sont laissé arrêter sans resistance, menotés à terre sur le ventre, qui ont reçu des coups et sur têtes de qui les flics ont posé leurs bottes ! - ni les juges qui se font téléphonner le verdict depuis le ministère de la "justice" ...pour sauver un françois couillon, cancre de son état.