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Une filiale du Crédit Agricole distribue 51 millions d’euros à ses cadres après avoir supprimé 75 emplois

Publie le mercredi 25 mars 2009 par Open-Publishing
7 commentaires

La polémique n’en finit plus. Après les stock-options de la Société Générale auxquelles les dirigeants ont finalement renoncé et le parachute doré de 3,2 millions de l’ex-pdg de Valeo remercié pour "divergences stratégiques", c’est au tour de Chevreux, filiale en courtage du Crédit agricole, de défrayer la chronique. Les cadres de l’entreprise s’apprêtent à se partager une enveloppe de 51 millions d’euros de bonus, révèle mercredi matin Libération . Une information confirmée dans un communiqué par le Crédit agricole : "Les rémunérations variables dont il est question concernent l’année 2008, exercice au cours duquel Chevreux a enregistré des résultats satisfaisants malgré une fin d’année plus difficile." Et "pour 2009, le recul de l’activité se traduira par une très forte baisse des rémunérations variables", qui seront versées en 2010, indique la banque.

La décision du Crédit agricole paraît pour le moins contradictoire quand le pdg du groupe, Georges Pauget, a, lui, consenti à renoncer à la partie variable de sa rémunération, et qu’en outre, Chevreux vient de mettre en place un plan de restructuration prévoyant 75 suppressions d’emplois en Europe - dont 31 en France - "via des départs volontaires et contraints", selon la banque, pour économiser 32 millions d’euros. Une mesure qui n’a visiblement pas ému les cadres dirigeants de la société, manifestement pas décidés à revoir leur train de vie à la baisse, alors que lors de son discours de Saint-Quentin, Nicolas Sarkozy a répété mardi soir qu’il ne voulait plus qu’il y ait de bonus en cas de plan social . La réaction de l’État, qui, au coeur de la crise, a débloqué 3 milliards d’euros pour soutenir le groupe Crédit agricole auquel l’entreprise appartient, ne devrait pas se faire attendre. La polémique est loin d’être finie...

http://www.lepoint.fr/actualites-ec...

Messages

  • Et une affaire de plus !

    Aux riches les bonus, aux travailleurs le chômage ! C’est beau la vie !

    Et Sarko il attend quoi pour pondre une loi en urgence ? Ah pour frapper fort contre des jeunes, il sait faire, mais pour les riches voyoux il traîne des savates !

    Quand il y aura une explosion sociale, certains ne l’auront pas volé ! Continuez surtout, c’est le meilleur chemin pour pouvoir changer de société !

    • IL faudrait quand même arriver à se remettre en question, nous les syndicalistes et irreductibles progessistes. Certes, on ne peut pas compter sur le MEDEF ou sur l’UMP pour réduire les inégalités et les profits des patrons. Mais ce n’est pas nouveau, ce n’est pas une surprise. La surprise c’est l’impuissance totale du mouvement ouvrier à imposer dans un rapport de force une négociation sur la répartition des bénéfices du travail. Nous voilà réduits à quémander auprès du Maitre une réprobation morale de ces pratiques parce que c’est la crise !! Il faut nous réapproprier notre travail, et revendiquer notre vie et nos valeurs, face à une entreprise de Restauration de l’Ancien Régime. L’Egalité est contraire aux valeurs qui fondent notre République a fait dire hier Guaino à sa marionnette présidentielle. Encore une provoc qui restera sans réponse de la part du peuple, privé de liberté et oublieux de fraternité !

    • Encore plus grave !

      Entendu ce matin sur une radio nationale d’info en continu.

      Les numéros 1 et 2 de GDF-SUEZ, dans lequel l’Etat est actionnaire à 30% !!! , vont percevoir chacun plusieurs centaines de milliers de stock-option.

      Actuellement, au cours de l’action, le total des stock-option de ces deux "grands" dirigeants avoisine une somme de près de 10 millions d’euros, c’est à dire le même montant que l’État Français consacre à indemniser les victimes, uniquement françaises, des essais nucléaires !

      Est-ce le montant total des indemnisations des victimes des essais nucléaires qui est insuffisant ou bien est-ce le montant des stock-option octroyé à ces dirigeants qui est démesuré ?

      Les deux, bien sur.

      Il est bon de rappeler aussi que les formidables bénéfices faits par ce groupe l’ont été sur notre dos à tous, lors de l’envolée des prix des hydrocarbures.

      On peut également se poser la question du "mérite" de ces deux dirigeants, qui ont tout de même tranquillement bénéficié de l’augmentation des cours pétroliers.

      Où se situe donc le vrai mérite de ces dirigeants, mérite dans le sens où le monde capitaliste l’entend ?

      On comprend bien les réticences de Sarkozy à légiférer sur le capitalisme, puisque dans ce cas précis, l’État actionnaire à 30% laisse faire.

      Non, décidément, le capitalisme ne peut s’humaniser, se réguler, il se renverse !

    • Il faut nous réapproprier notre travail, et revendiquer notre vie et nos valeurs, face à une entreprise de Restauration de l’Ancien Régime.

      C’est bien ce qu’il faut dire et redire en permanence, notre planche de salut est bien le syndicalisme généralisé de la base. Il faut se donner les moyens de créer un lobby ouvrier (internationaliste) très puissant qui puisse regarder dans les yeux le merdef et le pouvoir. Il ne s’agit pas de faire du nombre pour le nombre, c’est bébête, mais bien d’avoir à notre disposition cet outil indispensable pour renverser la donne actuelle et la crise aussi, qui a l’air de profiter beaucoup qu’on ne le croît aux dirigeants. Ah ! j’oubliais, la crise c’est pour les ouvriers ! Et merde, partons à l’assaut de la forteresse !

  • Les "think thanks" comment vont-ils ? Bien, merci !

    Les "think thanks", ce sont rapidement remis de la claque qu’ils avaient pris en ne prévoyant pas la catastrophe qui a ravagé l’économie mondiale. D’ailleurs dans un premier temps, ils en ont nié la portée mondiale, déclarant péremptoirement qu’elle ne concernait absolument pas les européens puisqu’il s’agissait d’un problème exclusivement étatsunien. Puis dans un deuxième temps, ils ont nié toujours aussi péremptoirement, qu’elle n’aurait pas ou peu de conséquences sur l’économie réelle ; là encore ils différenciaient les conséquences, des effets et du degré d’intensité, selon des éléments d’analyse et de comparaison dont on ignore encore aujourd’hui les sources. Le pire c’est lorsqu’ils se sont mis à nier l’importance dévastatrice sur les entreprises européennes, en avouant tout de même qu’elle pouvait être différente selon qu’elle touchait tel ou tel continent, mais, juraient-ils, elle ne serait jamais aussi grave en Europe ou pour notre économie, que par exemple aux États-Unis, ou bien en Chine, ou bien en Russie, ou encore en Inde etc., (certains disaient qu’on pouvait assimiler leur attitude puérile et mensongère, à celle des experts du lobby nucléaire lorsqu’ils avaient certifié, la main sur le cœur, que le nuage de Tchernobyl c’était arrêté à nos frontières) maintenant ils ont un peu changé de registre, mais pas d’attitude, et disent avec la même conviction que lorsqu’ils encensaient l’économie ultra-libérale, que ce n’est pas le libéralisme qui serait la cause de toutes ces catastrophes, non, non, non, mais bel et bien l’ultra libéralisme. Le même pour qui, il y a encore peu, ils n’avaient pas assez de mots pour le qualifier et lui attribuer des effets mirifiques pour l’économie mondiale, c’était la panacée universelle !
    À les écouter, c’était la fin de l’histoire de l’humanité… On avait atteint l’indépassable, et chez nous le premier ministre français (Fillon) affirmait triomphant : « Nous avons la maîtrise de l’idéologie ! », pas moins ! Nous connaissons la suite de ces fables, et des conséquences désastreuses pour le peuple. Ils ne seront jamais inquiétés pour les mensonges qu’ils débitent, avec la complicité des dirigeants politiques (des partis politiques institutionnels toutes tendances confondues et de certains syndicats), des "think thanks", évidemment, des journalistes inféodés, des "Instituts" (1) de sondage et des agences de publicité, à tout bout de champs, sur tout les tons, et tous médias confondus.

    (1) "Instituts", à ce titre il serait plus juste de les qualifier "d’entreprise de marketing et d’opinion" plutôt que d’ "Institut de sondages", terme laissant à penser qu’il s’agit d’organismes universitaires ou scientifiques.

    sergio