Accueil > Une partie des grévistes exclue de la réunion interfédérale !

Une partie des grévistes exclue de la réunion interfédérale !

Publie le samedi 8 décembre 2007 par Open-Publishing
7 commentaires

Une partie des grévistes exclue de la réunion interfédérale !

Ce 6 décembre, la CGT a invité les fédérations syndicales à une rencontre pour faire le bilan des premières réunions et envisager un mouvement de grève. Toutes les fédérations parties prenantes de la grève ? Non : SUD-Rail n’était pas invité.

Des contacts avec des camarades moins sectaires que d’autres, nous ont permis de connaître l’heure, puis le lieu (inhabituel) ; parce que l’unité est primordiale, nous avons prévenu de notre présence.

La CGT nous a indiqué que nous n’étions pas invités, et qu’il nous fallait quitter la salle. Le prétexte invoqué est le fait d’avoir déposé des préavis de grève permettant aux cheminots de se rassembler à l’issue de chaque table ronde …

La délégation SUD-Rail a rappelé son engagement de rendre compte des discussions aux cheminots, puis, la CGT nous redemandant de sortir avec l’acquiescement silencieux de UNSA, CFTC, FO, CGC, nous avons du quitter la réunion.

http://www.sudrail.org/communiques/061207.html

Messages

  • et oui, c’est la dure loi de la guerre des boutiques. dernierement, la federation ptt de la cnt s’est vu contester sa représentativité par la direction et aucune organisation (pas méme sud) n’a levé le petit doigt pour empecher que des syndicalistes cénétistes voient leur sections ptt (certaines implantées depuis vingt ans) ne perdent leurs droits, leur local syndical.....
    il aurait juste fallu que l’une d’entre elle mette son veto.

    • Il faut en finir avec cela....

      Il n’y a pas de diplomatie secrète par laquelle des représentations syndicales, quel qu’elles soient, cachent aux travailleurs des discussions entre organisations de travailleurs.

      Dans ce genre d’initiative honteuse, mal-propre, il n’y a que les travailleurs pour n’être pas informés de ce qui est tramé en leur nom, il n’y a que les syndicalistes qui deviennent la risée de tous car non informés de ce qui se trame ne leur nom.

      Et oui, tout doit être fait pour que tous (les travailleurs concernés) aient accès, immédiatement, aux contenus, aux échanges et aux propositions.

      La démarche de division de la direction de la CGT, avec la complicité de la CFDT, de FO, etc, (va savoir si ce n’est pas sur demande de certains de ceux-là) est une honte, relève de pratiques du camp d’en face, elle est rupture avec ce qu’est la CGT.

      Cette démarche contribue à la destruction du syndicalisme. Contribue à la division, contribue à laisser à Sarko les mains libres.

      Ce n’est pas seulement l’exclusion d’un important syndicat qui est en cause, c’est également une pratique ignoble de repousser des travailleurs, les diviser, de chercher à concocter, dans le silence, des tactiques et accords scélérats.

      Reconstruire le syndicalisme passe plus que jamais par le contraste entre l’indiscipline, l’irrésolution, le sectarisme des directions des appareils syndicaux avec la formidable discipline dans un cadre démocratique des assemblées générales de travailleurs.

      Le mouvement est largement retombé et les AG sont particulièrement difficiles à tenir, mais le souffle et la mémoire de l’unité persiste dans les consciences tout autant que de savoir que la division, la fragmentation est venue du haut.

      Reconstruire un syndicalisme unitaire et sous contrôle démocratique est devenu une tâche urgente sinon on va à de nouvelles défaites. Sarkozy pointe à nouveau son nez sur une nouvelles rafales d’attaques et je le dis tout net, dans l’état actuel des organisations syndicales en France la riposte est très mal partie.

      Chacun doit donc pousser à l’unité, et mettre sous contrôle des directions syndicales largement irrésolues. Mais qui plus est ce sont à la base les syndicalistes qui doivent se rapprocher , constituer des sections syndicales unifiées, transparentes, démocratiques, constituer des réseaux qui tiennent et unissent ceux qui se battent pour l’unité, quelques soient leurs syndicats (ou pas) , qui se battent contre les attaques du gouvernement et de la bourgeoisie, en toute transparence.

      Il ne s’agit pas de faire un syndicat radical, à côté d’un syndicat communiste, à côté d’un syndicat social-démocrate, à côté d’un syndicat social-libéral, etc....

      On ne parle pas là de parti politique, mais de reconstituer, par le meilleur, l’organisation des travailleurs.

      Ne laissez pas faire ! Envoyez des tonnerres de protestations aux pratiques sectaires !

      Les prochaines échéances arrivent à grande vitesse, en France, la mise en ordre de bataille est essentielle, elle doit se faire par le contrôle étroit des travailleurs et la transparence .

      Copas

    • Eh ben, c’est du chouette, avec des syndicats de c’tonneau-là, nous sommes bien représenté-e-s !

  • Je ne comprends pas l’attitude de la direction de la FD CGT, sauf à croire qu’elle pense ainsi "garder le contrôle" du mouvement.

    Ce contrôle, elle l’a déjà perdu par son alliance avec les syndicat de droite, tels la CFDT

    la stratégie d’union avec la CFDT est une connerie

    en attendant, on peut recommencer à tirer des tracts en soutien aux cheminots grévistes, tel celui que je reproduis ci-dessous

    Patrice Bardet, militant CGT


    Grève des cheminots :
    Qui nous prend en otage ?

    « Pas un jour sans qu’il y ait des retards ou des suppressions de trains ! »

    Vrai ! 98% des retards et des suppressions de trains correspondent à des problèmes techniques induits par les économies effectuées sur l’entretien et la surveillance des trains et du réseau ferré (2% seulement sont dus aux grèves !). De plus, quand il y a panne ou retard, les informations passent mal depuis l’automatisation de l’accueil et des guichets. Le désengagement de l’Etat par décentralisation aux régions, avant-goût de la privatisation pur et simple de la SNCF, annonce un désastre digne de celui qui fait, depuis sa privatisation, la réputation du chemin de fer britannique.
    Dans ce contexte, les cheminots sont très souvent les premières cibles de la colère légitime des usagers, pendant que les vrais responsables (l’Etat et la direction de la SNCF), saboteurs de ce service public fondamental, organisent la propagande médiatique anti-cheminot, et s’enrichissent à nos dépends des non-remboursements de plus en plus fréquents des billets pour cause de retard…

    « Les cheminots sont des privilégiés ! »

    Faux ! Le régime spécial a été créé en 1909 pour tenir compte des contraintes du métier de cheminot : spécificité des tâches, obligations de sécurité, continuité du service public. Nous ne sommes plus au temps de la vapeur, mais ces contraintes existent toujours. 120 000 cheminots ont des horaires atypiques ou décalés (de nuit, les weekends end et jours fériés), des conditions de travail qui n’ont rien à voir avec les « privilèges ». En échange de la possibilité de partir à 55 ou 50 ans, les cheminots touchent de plus petites retraites que les autres salariés à qualification égale. 62 % des pensionnés de la SNCF touchent moins de 1500 euros brut par mois. Or on leur demande maintenant de travailler plus longtemps et de toucher moins encore : L’introduction de la décote va se traduire par une baisse des retraites de près de 30 %. Chacun peut donc comprendre la légitimité de leur colère et de leur volonté de défense. Il faut défendre l’égalité et l’équité entre régimes de retraites, mais par le haut, pas par le bas. Les salariés qui ont des métiers difficiles, pénibles ou dangereux doivent pouvoir partir à 55 ans.
    En 1995, on a parlé de grève par procuration. Aujourd’hui le gouvernement prévoit une nouvelle attaque du système de retraite pour tous les salariés, public et privé, après les municipales de 2008 : entre autres, tous les salariés passeront à 41 puis 42 ans de cotisations. Il y a aujourd’hui une communauté d’intérêts entre ceux qui défendent les régimes spéciaux et ceux qui refusent une nouvelle remise en cause du régime général… Nous sommes tous concernés, et c’est maintenant qu’il faut être solidaires !
    L’ex-numéro 2 du MEDEF l’annonce clairement ( Challenges, 4 octobre 2007) : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil National de la Résistance, un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie ». Quand tous les acquis sociaux auront été alignés par le bas, le gouvernement et le MEDEF n’auront plus qu’à qualifier de « privilèges » nos retraites et nos congés payés !

    Novembre 2007
    Collectif Lillois d’Usagers Solidaires des Cheminots en lutte
    usagers.solidaires@gmail.com

  • Précision :

    A l’ouverture de cette interfédérale, SUD-rail s’est présenté bien que n’ayant pas été invité. Dans ce cadre, la CGT avons a rappelé les raisons de cette position de la part de toutes les organisations syndicales.

      le dépôt de préavis nationaux de grève de manière unilatérale, sans en informer les autres organisations syndicales, entre autres pour les 4 et 8 décembre 2007 ;
      les insultes envers les militants des autres organisations, et singulièrement envers ceux de la CGT, proférées par les militants de SUD-Rail dans les assemblées générales ainsi que dans certains écrits.

    Après le rappel de ces faits, sur demande de la CGT et avec l’accord des autres organisations syndicales présentes : FO ; CFTC ; UNSA ; CFE/CGC ; SUD-Rail a quitté la salle.

    Au fait qui pourrait me donner le taux de gréviste le 04 décembre ?

    daniel le cheminot

    • Ce que tu défends c’est une connerie et tu le sais très bien. Des mots ont aussi volés bas entre militants de la CGT et militants de la CFDT, alors ? Chereque et les mecs qui avaient viré les syndicalistes cheminots sont plus fréquentables ? C’est ça que tu veux me dire ? Et qu’il s’agit de s’allier avec eux contre d’autres travailleurs (+ disponibles à la mobilisation) ?

      Tu ne souhaites aucunement résoudre le problème posé par la division et l’indiscipline des gens pour qui tu plies le genoux. Tuto bene. Je connais les divergences entre travailleurs, et les mots qui volent très fort des fois. Mais cela vient de notre incapacité profonde d’accepter de construire un véritable syndicat de travailleurs démocratique et unifiant tout le monde dans la transparence, dans lequel on lave notre linge sale en famille .

      Tu essayes de dire qu’il n’y a pas eu de grévistes le 4 décembre, tu n’as pas tord, mais pire encore sont ceux qui ne font rien. Ils n’ont ainsi pas de risque d’échouer ainsi et tu as raison.

      Il ne s’agit nullement pour moi d’appeler à une radicalité de pacotille , un syndicat ce n’est pas ça, il travaille à l’unification des travailleurs pour les rendre plus forts et obtenir ainsi plus de droits et de conquêtes.

      Les cheminots se sont pris une branlée et ça ne sera pas si facile de les remettre en route. Il y a eu une dilapidation des forces en plusieurs temps. Toutefois, certains vont repartir à l’assaut malgrès tout mais sans qu’on ne modifie les conditions de la mobilisation, sans qu’on ne modifie l’organisation qui pourrait porter une nouvelle bataille. Sas modification de ces paramètres c’est la défaite au bout, confirmée.

      La logique d’exclure un des plus importants syndicats de cheminots, au delà des divergences, est une connerie, une bouffée de l’ancien temps, une alliance de mous contre le plus radical, alors qu’il s’agit de réunir tout le monde du bas vers le haut. Le bas contrôlant le haut. Seule réponse crédible face à l’offensive ultra-libérale.

      A la différence de toi, je n’enfourche pas les patins des uns contre les autres. Je cartonne ce qui me semble idiot : Exclusion d’une des plus grosses forces , tractations en catimini.... Absence de volonté de dépasser d’une façon novatrice la fragmentation syndicales qui porte sur son front en grosses lettres "Défaite".

      Depasser la fragmentation du syndicalisme en France est un enjeu. Chaque clique , souvent encroutée, réagissant comme un animal pour sa survie même contre sa mission et son utilité première. Les alliances de sommet explosent à chaque conflit et conduisent à la défaite face à un adversaire qui est résolu et déterminé. Les tentatives pour imposer un appareil contre un autre se soldent par l’échec. Toujours. Un appareil ne meurt jamais ainsi. C’est un fauve apte à dévorer ses enfants plutôt que de leur transmettre le témoin.

      Quel chemin reste-t-il pour unifier ? C’est clair, c’est là où il y a de la discipline, par le bas pour obliger les pieds nickelés du dessus à des papouilles reconciliatrices.

      C’est une pratique de réunification méthodique, pas pour ne rien faire, pas pour des mausolées, mais construite sur le désir d’unité permanent des travailleurs, et sous leur contrôle.

      Je ne défends pas SUD contre la CGT, ni la CGT contre SUD , je n’en pense pas moins des uns et des autres, de la CFDT, de la CFTC, de FO, etc. Je cherche les chemins de l’unité face à l’ennemi commun, et je pense que cette unité partira du courage des syndiqués actuels de se donner des structures communes mettant sous strict contrôle leurs représentants et donc à même de faire revenir nombre de travailleurs au syndicalisme et à l’action.

      Copas

  • Je suis bientôt retraité, mais je me permet d’apporter , ma contribution au débat.
    Je pense réellement, que plus il ya de syndicats, plus les travailleurs sont divisés et le pratronat rigole.

    Alors reflechissez les sud istes et cnt et autres d’ailleurs. Le potronat n’a qu’un syndicat.
    Vous croyez qu’en 1948, lorsque la CIA, a monté FO, que c’était pour le bien etre des travailleurs .
    Ne soyons pas dupes.
    Jimmy