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Unedic : intérêts des salariés, des chômeurs et démocratisation de l’institution
Publie le mercredi 5 juillet 2006 par Open-Publishing1 commentaire
Les décisions qui résulteront des réunions du Bureau et Conseil
d’administration de l’Unedic du 5 juillet prochain, peuvent
reconnaître les chômeurs comme des salariés et citoyens à part
entière, affirmer l’Unedic dans ses missions originales
d’accompagnement vers l’emploi, et s’inscrire dans un processus de
nécessaire démocratisation de l’institution.
Ces trois objectifs essentiels constitueront le socle des
interventions de la délégation Cgt qui recherche aussi à rassembler
le syndicalisme autour des intérêts des chômeurs d’aujourd’hui et de
demain.
Le site gouvernemental affirme que le Smic « assure aux salariés dont
les salaires sont les plus faibles la garantie de leur pouvoir
d’achat et une participation au développement économique de la Nation
». La revalorisation des allocations chômage ne peut conduire à une
nouvelle exclusion des chômeurs. Sous prétexte de ne pas influer sur
les négociations annoncées en 2005, la dernière revalorisation des
allocations chômage date de juillet 2004 ! Salariés et citoyens à
part entière, les chômeurs subissent l’érosion de leur pouvoir
d’achat, aggravée, pour certains, par le coût de la recherche
d’emploi évalué par le Comité National Cgt des privés d’emploi à plus
de 400 euros par mois.
Les exigences salariales portées durant les négociations restent
d’actualité. En tout état de cause :
• la revalorisation ne saurait être inférieure à celles cumulées du
Smic des années 2005 et 2006 ;
• le coût de la recherche d’emploi appelle des mesures financières à
l’image des dispositions législatives récemment prises pour
partiellement financer le coût de la reprise d’emploi.
Toujours plus que réservée sur l’efficacité et la pertinence du
recours à des prestataires privés pour l’accompagnement de certains
privés d’emplois, la Cgt arrêtera sa position et ses propositions au
terme de l’indispensable débat qui ne manquera pas d’être organisé à
partir de l’évaluation réalisée par un « expert » indépendant de
l’Unedic ; décision actée lors du précédent Bureau. La Cgt regrette
que les éléments d’appréciation ne soient pas encore connus,
situation qui constitue un écueil à une réflexion collective et
constructive.
La délégation exigera un débat sur le rôle respectif du Conseil
d’administration et du Bureau. Elle rappellera son attachement au
fonctionnement démocratique de l’institution qui passe notamment par
une revalorisation de son instance décisionnelle qu’est le Conseil
d’administration. Elle réitéra sa demande d’élaboration d’un nouveau
règlement intérieur portant sur le fonctionnement de l’institution ;
règlement dont la mise à jour n’a pas été faite depuis plusieurs années.
La délégation Cgt saisira ce premier Conseil d’administration depuis
son renouvellement pour rappeler l’enjeu d’une réflexion approfondie
sur la situation des salariés saisonniers dont les mobilisations
s’amplifient et pour interroger sur le devenir du projet de protocole
sur les annexes 8 et 10 qu’aucune organisation syndicale n’a signé à
ce jour.
L’Unedic est et doit rester une institution au service des salariés
actifs ou en recherche d’emploi, au service de l’intérêt général.
Elle ne peut devenir un instrument dans les mains du Medef pour
accompagner ses intérêts et stratégies égoïstes.
Le rôle du syndicalisme s’en trouve renforcé et le paritarisme
interpellé. Pour la Cgt et sa délégation, seuls les intérêts des
salariés sont à privilégier dans les choix stratégiques et de gestion
de l’institution.
Messages
1. > Unedic : intérêts des salariés, des chômeurs et démocratisation de l’institution, 5 juillet 2006, 16:33
Ça me semble manquer de hiérarchisation. L’Unedic doit d’abord être au service des chômeurs. Or, depuis plus de 20 ans, les droits des chômeurs n’ont cessé de baisser. Certes, la CGT ne vote pas ces baisses d’indemnisation, mais sa présence dans cette institution où c’est le MEDEF qui décide (il lui suffit de débaucher un syndicat de jaunes comme la CFDT pour faire passer ses mesures) sert le patronat et les pouvoirs publics qui se défaussent derrière le "paritarisme".
Ce paritarisme est bidon, il faut le dire haut et fort.
D’ailleurs, même un syndicat comme la CGC considère que ça ne peut pas continuer ainsi. La CGC a signé la dernière convention disant qu’on ne pouvait continuer à faire payer les chômeurs et en mettant pour condition à sa signature que le système soit réformé avant la fin du 1er trimestre 2006. Nous sommes en juillet ! TOUJOURS RIEN !
Que fait la CGT à ce sujet ?
Il faut quitter la table, nom de dieu de bordel de merde, arrêter de cautionner cette mascarade !
Raymondo