Accueil > Université de Nanterre : les étudiants nous interpellent
Université de Nanterre : les étudiants nous interpellent
Publie le jeudi 2 novembre 2006 par Open-PublishingTransmis par Trivum
COMMUNIQUE DE L’AGEN - Association Générale des Etudiants de Nanterre
Lundi 30 octobre 2006
LA DIRECTION DE NANTERRE ATTAQUE LES ETUDIANTS SANS DROITS
ET BAFOUE NOS LIBERTES
Des brutalités inacceptables sur la fac de Nanterre
Ce lundi 30 octobre 2006, un groupe d’étudiants rassemblés pour obtenir l’inscription de tous les sans facs et notamment celle des étudiants sans-papiers a été pris à partie dans le bâtiment B par le service de sécurité de la fac.
Les vigiles ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont usé de brutalités. Nous sommes solidaires des camarades agressés et des étudiants sans droits qui menaient une action pour le respect du droit à l’éducation. (lire ici : klik !)
Ces violences sont inacceptables et indignes au sein de notre université. Malheureusement, elles sont devenues monnaie courante pour une direction qui piétine les droits fondamentaux des étudiants.
Bien sûr, pour se disculper, monsieur Audéoud, président en exercice, et monsieur Guinot, responsable du service de sécurité, vont à nouveau expliquer que ce sont les Rambos en uniforme suréquipés qui seraient les innocentes victimes des étudiants.
L’ordre règne.
Mais à quel prix ? Cinq étudiants se sont retrouvés à l’infirmerie.
Au-delà de l’indignation et de la colère, cela nous apparaît être un symptôme de l’hystérie sécuritaire qui s’est généralisée sur les facs ces dernières années.
En outre, le traitement policier des revendications et des actions pour le droit à l’éducation ou le droit au logement est la pire des solutions.
Nous n’oublions pas que le 1er août 2006, dans le silence général, dix étudiants ont été expulsés de la résidence universiatire avec l’accord de monsieur Audéoud et du CROUS. La violence institutionnelle signifie la négation des droits fondamentaux.
Ainsi le service de sécurité est placé en première ligne du front qui maintient les inégalités et l’apartheid universitaire.
Notre université est devenue le théâtre d’un état d’exception permanente.
Depuis 2000, chaque situation de crise est génératrice de bavures.
Qu’en est-il d’un service public d’éducation lorsque son service de sécurité devient le véritable souverain, au-dessus des lois et du contrôle démocratique ?
Que vaut le droit aux études ? Il ne vaut rien, a répondu la direction de l’université.
Messieurs les censeurs, vous ne nous ferez pas taire !
Ce même lundi 30 octobre 2006, comme par hasard, monsieur Guinot a averti notre syndicat l’A.G.E.N, que la fac refusait tout amphithéâtre pour notre meeting prévu le 7 novembre et intitulé « Un an de révolte de la jeunesse, quelles perpectives ? ».
Décision qui va à l’encontre de la tradition de débats sur l’université et qui ne s’est accompagné d’aucune justification. Rappelons que cette mesure administrative relève d’un acharnement caractérisé au moment-même où une militante de l’A.G.E.N, Naïma, est poursuivie par la direction et risque deux ans d’exclusion.
En ce concerne notre meeting-débat, il est prévu de longue date avec la participation du sociologue militant Saïd Bouamama, de l’association « Au-delà des mots » de Clichy-sous-Bois et du collectif juridique du mouvement anti-CPE.
En tentant d’interdire la tenue de ce débat, la direction de l’université fait preuve d’une double forfaiture.
Premièrement, c’est une atteinte directe à la liberté d’expression, droit acquis depuis 1968 dans les universités de France.
Deuxièmement, c’est un choix politique. La direction de l’université voudrait, en définitive, baillonner les expressions militantes des révoltes sociales. En particulier celles nées dans les quartiers populaires ou dans les universités.
Cette censure injustifiable et inqualifiable, nous ne l’acceptons pas. Les petits Torquemada ne nous ferons pas taire. Nous maintenons la tenue de notre meeting.
Que vaut la liberté d’expression ? Elle ne vaut rien, a répondu la direction de l’université qui décide qui peut parler et qui doit se taire.
La direction de l’université semble réaliser un fameux mot de Marx : « La plus haute de toutes les notions sociales de la société bourgeoise, c’est la police. » Pour autant, nous ne devons pas nous laisser faire. C’est l’intérêt de tous de refuser les violences contre les étudiants, la censure politique et l’exclusion de syndicalistes par les conseils de discipline.
DEFENDONS NOS LIBERTES ! REFUSONS LES DIKTATS REACTIONNAIRES !
A.G.E.N, pour un syndicalisme de combat !
La vidéo de l’intervention musclée :
– http://www.dailymotion.com/video/xk...
Hacktivismes
– http://hacktivismes.org