Accueil > [VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA
[VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA
Publie le jeudi 12 juillet 2007 par Open-Publishing4 commentaires
[VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO
AUTOCRITIQUE DE CUBA
La Direction nationale de l’Union des jeunes communistes a décidé d’informer de la décision suivante quand concluait son application :
« Le Bureau national de l’Union des jeunes communistes (UJC) a, le samedi 7 juillet, décidé d’ajuster le plan des forces que doivent mobiliser les Brigades étudiantes de travail (BET) en fonction du principe selon lequel les étudiants seront utilisés à des tâches de nature sociale et récréative dans les quantités strictement nécessaires et dans leurs communes de résidence pour éviter tout transport.
« Cette décision a été discutée le jour même avec l’Etat-major national des Brigades étudiantes de travail, composé par les organisations étudiantes et les organismes de l’Administration centrale de l’Etat, ainsi qu’avec les directions provinciales de l’UJC.
« L’accent a été mis sur l’utilisation la plus rationnelle des forces à mobiliser, sur les économies de ressources matérielles, essentiellement de carburants, et sur l’objectif selon lequel les étudiants doivent employer leur temps à parfaire leurs connaissances, à prendre des habitudes de lectures et à discuter de questions extrêmement importantes.
« Par suite de ces décisions, seuls 200 000 étudiants des 600 000 prévus seront donc mobilisés en juillet-août. Aucune mobilisation ne se fera en direction des campements agricoles ou des écoles installées à la campagne dont l’emplacement géographique impliquerait qu’il faille recourir à des moyens de transport et à d’autres moyens logistiques.
« Les étudiants ne seront convoqués cette année que pour une durée de sept jours aux côtés des travailleurs sociaux aux travaux en rapport avec la Révolution énergétique, tels que formation de la communauté à une meilleure culture des économies, distribution des appareils électroménagers restants et visites d’un certain nombre de foyers qui, après les avoir reçus et s’être engagés à les payer, ne l’ont pas encore fait.
« Ils participeront aussi au combat contre le moustique de la dengue afin que cette maladie ne réapparaisse pas et au soins de santé primaires et secondaires en soutenant les polycliniques et les hôpitaux.
« Les Brigades étudiantes de travail participeront aussi à la promotion d’activités culturelles, récréatives et sportives dans les communautés.
« L’UJC favorisera les études et les débats parmi elles et parmi le reste des jeunes. »
Je ne peux que féliciter la Direction nationale de l’Union des jeunes communistes, ainsi que les responsables des départements Organisation et Idéologie du parti qui, consultés, ont appuyé cette mesure sans hésitation.
Le travail physique ne génère pas en soi de la conscience. Chaque travailleur est différent. Son tempérament, son organisme, ses nerfs, le type de travail qu’il fait, la rigueur de celui-ci, les conditions dans lesquelles il investit ses forces – sous un soleil ardent et dans un bureau climatisé – s’il s’agit de travail à la pièce ou pour un salaire, s’il est discipliné ou non, s’il possède toutes ses facultés mentales ou s’il souffre d’un handicap, les écoles où il fait des études, les professeurs qu’il a eus, si l’activité à faire est professionnelle ou non, si le travailleur est d’origine rurale ou urbaine. Quelque chose de très important : s’il manie ou distribue des biens ou des services de toute sorte, quels sont ses chefs, quel image ils projettent, comment ils parlent, comment ils regardent. Je pourrais remplir des pages à parler des différences individuelles des travailleurs. Ce sont donc de connaissances dont le citoyen de notre pays a le plus besoin, si l’on tient à créer de la conscience.
Le précepte de José Martí relatif à l’importance de combiner étude et travail dans la formation de l’homme nous a incités par le passé à promouvoir la participation au travail physique des étudiants, voire des lycéens. Il s’agissait en premier lieu d’une nécessité incontournable. Il fallait combler le vide que laissaient ceux qui désertaient massivement les plantations dès qu’apparaissaient d’autres opportunités d’emploi. La scolarité moyenne était très basse, même après la Campagne d’alphabétisation, l’essor massif de l’enseignement primaire puis du premier cycle du second degré. Nos jeunes le comprirent et s’efforcèrent avec discipline et enthousiasme.
L’enseignement supérieur est devenu aujourd’hui massif : cela a commencé par les médecins et les éducateurs ; ça a continué avec les travailleurs sociaux, les étudiants de sciences informatiques, les animateurs culturels, l’universalisation des études supérieures dans un grand nombre de cursus. Il faut faire travailler la matière grise si l’on veut former la conscience si nécessaire face à la complexité du monde actuel.
Faire étudier à l’étudiant pendant une ou deux semaines – ce sera une semaine cette année-ci – les matières adéquates qu’on lui indique engendrera la satisfaction du temps bien employé et la conscience dont a besoin d’urgence notre société.
Nous devons rester informés toute l’année des questions essentielles et des détails de ce qui se passe à Cuba et dans le monde.
Sur le plan économique concret, je pense que presque tous les citoyens de chaque pays ignorent tout. Il est impératif de savoir pourquoi les cours du pétrole flambent, au point d’avoir atteint lundi dernier 77 dollars le baril, pourquoi les prix des aliments augmentent, tels que le blé et d’autres que nous devons importer pour un problème de climat ; de savoir si la cause de cette hausse est permanente ou conjoncturelle.
Tous les travailleurs ne touchent pas des primes en pesos convertibles, selon une pratique qui s’est généralisée dans un grand nombre d’entreprises durant la Période spéciale, sans qu’ils tiennent, bien souvent, les engagements pris. Tous les citoyens ne reçoivent pas de l’étranger des devises convertibles, ce qui n’est pas illégal, bien entendu, mais engendre parfois des inégalités et des privilèges irritants dans un pays qui se flatte des services vitaux qu’il offre gratis à toute la population. Je ne parle pas des juteux profits que faisaient ceux qui transportaient clandestinement ces devises, ni de la façon dont ils se moquaient de nous en transférant les billets étasuniens dans d’autres monnaies pour éviter les mesures de riposte que nous prenions contre le dollar.
Le manque réel et visible d’égalité et la carence d’informations pertinentes donnent lieu à des opinions critiques, surtout dans les secteurs les plus nécessiteux.
Il est incontestable que ceux qui touchent des pesos convertibles d’une manière ou d’une autre – bien que les sommes soient en ce cas limitées – ou ceux qui reçoivent des devises de l’étranger bénéficient parallèlement de services sociaux essentiels gratuits, d’aliments, de médicaments et d’autres biens à des prix infimes et subventionnés. Nous tenons néanmoins nos engagements financiers, justement parce que nous ne sommes pas une société de consommation. Il nous faut des administrateurs sérieux, courageux et conscients.
Ceux qui gaspillent de l’essence sans compter en utilisant notre parc automobile ; ceux qui oublient que les prix des aliments ne cessent de monter et que les matières premières nécessaires à l’agriculture et à l’industrie, dont beaucoup des produits sont distribués à tous à des prix subventionnés, doivent s’acheter aux prix du marché mondial ; ceux qui oublient que le pays a le devoir sacré de lutter jusqu’à la dernière goutte de son sang et doit engager des dépenses en matières premières et en moyens défensifs face à un ennemi qui ne cesse de monter la garde, risquent de compromettre l’indépendance et l’existence de Cuba. On ne joue pas avec ça !
J’ai été horrifié d’entendre voilà à peine quelques jours un honorable bureaucrate s’exclamer à la télévision que, maintenant que la Période spéciale était conclue, nous enverrions chaque année de plus en plus de délégations à telle ou telle activité.
D’où sors ce hurluberlu ?, me suis-je demandé.
Serait-ce un cadeau que nous a fait Sancho Pança depuis son île de Barataria ?
La Période spéciale est moins rude à Cuba, certes, mais le monde, lui, est tombé dans une période tout à fait spéciale et dont il reste à voir comment il se sortira. Nous gaspillons des milliards de dollars en carburants. Non seulement comme gaspilleurs impénitents, mais parce que nous sommes contraints d’utiliser encore des dizaines de milliers de vieux moteurs soviétiques qui remontent à une époque où l’URSS avait de l’essence à ne plus savoir qu’en faire, avant de pouvoir les changer pour des véhicules chinois plus économes, dont le paiement est assorti de conditions raisonnables. Ce programme a pris du retard.
Dans l’économie mondiale, les cours des métaux tout comme ceux du pétrole battent tous les records historiques, pour chuter parfois brusquement.
Nul ne peut toutefois remédier à court terme au fait que nous avons besoin de carburant pour le transport individuel et en commun, pour les équipements agricoles ou les engins de la construction. Dans les pays développés, tout est mécanisé. Les voyageurs racontent qu’on voit s’ériger des bâtiments de toutes sortes, de jour et de nuit. Les villes deviennent géantes. Toujours plus de millions de personnes ont besoin d’eau potable, de légumes et d’aliments protéiques que d’autres doivent produire et livrer parfois depuis très loin. Ils ont aussi besoin de routes à trois ou quatre voies dans les deux sens, de ponts, d’ouvrages d’ingénierie coûteux. Le moindre incident, un simple frôlement entre deux véhicules paralyse tout. Les dépenses publiques ne cessent de croître et l’aide au développement de décroître.
Le pire est que l’on compte plus de 500 voitures particulières pour 1 000 personnes. Et presque 1 000 aux Etats-Unis. Les gens vivent ou travaillent loin. Chacun avec son garage. Chaque lieu de travail avec son parc de stationnement. Les raffineries ne suffisent plus. Beaucoup ont besoin de s’agrandir, et il faut en plus en construire de nouvelles. La matière première d’une raffinerie est le pétrole ; plus il est lourd, plus il en faut, et il y a belle lurette qu’on n’a plus découvert de grands gisements de léger. Une grève au Nigeria, la guerre en Iraq, les menaces contre l’Iran, les vieux conflits politiques en Europe, un raz-de-marée, un ouragan, et les cours flambent. Les vieux et les nouveaux consommateurs demandent chaque jour toujours plus de millions de barils.
Les projets de nouvelles centrales nucléaires augmentent parallèlement, bien entendu. Je ne discuterai pas ici de leurs effets ou de leurs risques sur l’environnement ou le climat, mais de l’incertitude qu’elles déclenchent dans l’économie réelle.
Après avoir gaspillé des montagnes d’or pour détruire le Vietnam, Nixon a remplacé l’or par du papier-monnaie, sans que personne ne se soit rendu des conséquences. Tels étaient le développement technologique des Etats-Unis, leur capacité de produire des produits industriels et agricoles, et en particulier leur puissance militaire que la substitution des billets à l’or ne constitua pas une tragédie. Il s’ensuivit une inflation de plus de 10 p. 100 qui fut finalement contrôlée. Puis vint la fin de la Guerre froide, le réarmement des Etats-Unis à coups de papier-monnaie, le triomphe de la société de consommation qui éblouissait les nations par son orgie de bien-être apparent. C’est à coups de papier-monnaie que l’Empire acheta une bonne partie des richesses du monde, un monde auquel il impose ses lois, au mépris de la souveraineté des nations.
Le dollar a perdu progressivement sa valeur, qui a chuté à moins de 6 p. 100 de celle des années 70. Les experts sont décontenancés face à des phénomènes nouveaux. Aucun n’est sûr de ce qu’il adviendra.
Existe-t-il ou non des raisons de piocher ces questions ?
Fidel Castro Ruz
10 juillet 2007
18 h 10
Messages
1. [VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA, 12 juillet 2007, 23:07
Vite cache ce texte non conforme,il risque de te faire réflechir !!
Mais qui est Che Guevara ?
12
07
2007
Un asthmatique pris en photo en pleine crise, laquelle photo coupera le souffle à des générations de neuneux romantiques qui croiront voir, dans le regard de cet assassin essoufflé, l’insufflation même du sacro-saint esprit révolutionnaire.
Puisque nous en trouvons encore, et des gratinés, qui osent nous faire la morale et la leçon d’histoire, et bien faisons de l’histoire tant que nous en avons encore le droit et que les JSVR ne nous imposent pas une version officielle d’Etat sanctionnée par force de loi :
Et puisque on n’est jamais mieux servi que par soi-même, laissons le soin à ce bon Che Guevara de se définir lui-même par quelques citations (d’avance toutes nos excuses aux personnes qui pourraient se sentir offensées par la dureté de ces propos, il va de soi que la Rédaction les condamnent tous sans exception.)
“Les Noirs, ces magnifiques exemplaires de la race africaine qui ont gardé leur pureté raciale grâce à leur peu de goût pour le bain, ont vu leur territoire envahi par un nouveau type d’esclave : les Portugais”
L’icône révolutionnaire, allez savoir pourquoi, ne supportait pas les Portugais… plutôt mauvais ça en Valais, non ?
“Le Noir, indolent et rêveur, dépense ses sous en frivolité et en “coups à boire” : l’Européen a hérité d’une tradition de travail et d’économie qui le poursuit jusque dans ce coin d’Amérique et le pousse à progresser”.
Ci-dessous, ses ‘Tischreden’, ou autres citations non issues de son oeuvre “littéraire” et qui n’ont donc, par conséquent, pas la même garantie d’authenticité, mais qui lui ont été attribuées par plusieurs témoins :
“Nous avons fusillé, nous fusillons et nous continuerons à fusiller tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort.” 11 décembre 1964, devant l’Assemblée générale des Nations-Unies.
“Les exécutions sont non seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple.” 5 février 1959
“Celui qui n’a pas lu les quatorze tomes des écrits de Staline ne peut pas se considérer comme tout à fait communiste.” (avis à M. Reynard… y a encore du boulot !)
“La haine comme facteur de lutte ; la haine intransigeante de l’ennemi, qui pousse au-delà des limites naturelles de l’être humain et en fait une efficace, violente, sélective et froide machine à tuer.”
Et cette petite dernière souvent reprise sur de nombreux sites de gauches :
“Les travailleurs cubains doivent petit à petit s’habituer à un régime de collectivisme. En aucune manière les travailleurs n’ont le droit de faire grève.” 26 juin 1961
Là, tout de suite, ça casse le mythe, surtout si l’on est membre du comité de soutien de la Boillat.
Voilà le grand inspirateur de la spiritualité de nos jeunesses valaisanne révolutionnaires, preuve s’il en fallait une que la culture du premier secrétaire des JSVR se limite à quelques impressions recueillies lors d’une énième injection de romantisme révolutionnaire. A fuir les faits on sombre dans ce genre de travers, à moins que ce nouveau dérapage soit tout à fait assumé et que M. Reynard ait véritablement l’intention de faire fusiller l’opposition, d’enterrer les blogueurs vivants et de se débarrasser des Noirs comme il voulait le faire, il n’y a pas si longtemps, des Juifs…
Et dire que ce matin même ce même premier secrétaire se demandait ce qu’on pouvait bien lui trouver de commun avec Mussolini et Hitler… Dame, la question reste ouverte !
Les premières citations sont tirée de Khalfon, Pierre, CHE, en livre de poche.
Merci à AF
1. [VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA, 13 juillet 2007, 00:20
Sujet : Cl dir mondiale : millardaires. Comment ils y sont parvenus Mer 28 Mar - 0:03
Par James Petras Le 26 mars 2007
Alors même que le nombre de milliardaires a augmenté de 793 en 2006 à 946 cette année, des soulèvements de masse en Chine et en Inde se sont banalisés. En Inde, qui a le nombre le plus élevé de milliardaires en Asie (36), cumulant une richesse totale de 191 milliards $, le premier ministre Singh a déclaré que la seule plus grande menace à la « sécurité de l’Inde » c’était les armées de guérilleros conduites par des maoïstes et les mouvements de masse dans les zones les plus pauvres du pays. En Chine, avec 20 milliardaires ayant un cumul de richesse de 29,4 milliards $, les nouveaux dirigeants, confrontés à près d’une centaine de milliers d’émeutes et de protestations, ont augmenté de 100% le nombre de milices spéciales armées anti-émeutes, ainsi que les dépenses, consacrant 10 milliards de $ pour les pauvres des zones rurales dans l’espoir de diminuer les monstrueuses inégalités de classe et afin de déjouer un soulèvement de masse.
La richesse totale de cette classe dirigeante mondiale a augmenté de 35 % d’année en année, atteignant les 3,5 mille milliards de $ ; tandis que le niveau des revenus les plus bas des 55% de la population mondiale de 6 milliards d’habitants a baissé ou stagné. Dit d’une autre façon, 1/1 000 000 000 de la population mondiale possède plus que 3 milliards de personnes. Plus de la moitié des milliardaires actuels appartiennent seulement à trois pays : les US (415) l’Allemagne (55) et la Russie (53). L’augmentation de 35 % de la richesse vient principalement de la spéculation sur les marchés des actions, l’immobilier, et le commerce des matières premières, plutôt que sur les innovations techniques, les investissements dans des industries créatrices d’emplois ou de services sociaux.
Parmi les groupes de milliardaires les plus récents, les plus jeunes et qui s’élargissent le plus, l’oligarchie russe se démarque par ses débuts les plus rapaces. Plus des 2/3 (67 %) des actuels oligarches milliardaires russes ont commencé à amasser leur fortune en début ou au milieu de leurs vingtièmes années. Pendant l’infâme décennie des années 90, sous le règne quasi dictatorial de Boris Yeltsin et des conseillers économiques dirigés par les US, Anatoly Chubais et Yegor Gaidar, la totalité de l’économie russe a été mise en vente pour un « prix politique » qui était bien en dessous de sa véritable valeur. Sans exception, les transferts de propriétés ont été réalisés en utilisant des tactiques gangstéristes d’assassinats, de vols massifs, et de prise de possession de ressources d’état, de manipulation illégale de stocks et de rachats d’entreprises. Les futurs milliardaires ont dépouillé l’état russe de plus d’un mille milliard de dollars en usines, transports, pétrole, gaz, fer, charbon, et d’autres ressources avant possédées par l’état.
Pratiquement toutes les sources initiales de richesse des milliardaires n’ont rien à voir avec la construction, l’innovation ou le développement de nouvelles entreprises efficaces. La richesse n’a pas été transférée à des hauts commissaires du parti communiste (transferts latéraux) mais des mafias armées privées s’en sont emparée dirigées par des diplômés justes sortis de l’université qui ont capitalisé rapidement, intimidant ou assassinant des hauts fonctionnaires de l’état et bénéficiant de la politique stupide « de libre marché » de Boris Yeltsin, inspiré par ses conseillés occidentaux.
Le magazine Forbes publie une liste annuelle des individus et familles les plus riches du monde. Ce qui est le plus amusant concernant les notes biographiques d’accompagnement du célèbre magazine Forbes, c’est la référence constante pour les oligarches russes à leur source de richesse comme s’étant « fait tout seul » comme si voler les biens de l’état crées et défendus pendant plus de 70 ans par la sueur et le sang du peuple russe était le résultat des talents d’entrepreneurs de voyous dans leurs vingtièmes années. Des 8 oligarches milliardaires russes au sommet, tous ont commencé en s’opposant par les armes à leurs rivaux, en ouvrant des « banques sur le papier » et en s’emparant de la production d’aluminium, de pétrole, de gaz, de nickel et de fer et dans l’exportation de la bauxite, du fer et d’autres minerais. Chaque secteur de l’ancienne économie communiste a été pillé par les nouveaux milliardaires : la construction, les télécommunications, les industries chimiques, l’immobilier d’état, l’agriculture, la vodka, la terre, les médias, les industries automobiles, les compagnies aériennes etc…
A de rares exceptions près, suite aux privatisations de Yeltsin, tous les oligarches sont arrivés au top ou presque, en assassinant carrément ou en intimidant tous ceux qui s’y opposaient au sein de l’ancien appareil soviétique ainsi que les compétiteurs appartenant à des gangs de prédateurs rivaux.
Les mesures clés des politiques qui ont facilité le pillage initial et les mains basses par les futurs milliardaires, ce sont les vastes privatisations immédiates de presque toutes les entreprises publiques par l’équipe Gaidar/Chubais. Ce « Traitement de Choc » a été encouragé par une équipe de conseillers économiques d’Harvard et spécialement par le président US Clinton pour réaliser la transformation capitaliste irréversible. La privatisation a abouti aux guerres des gangs capitalistes et à la désarticulation de l’économie russe. Conséquence, un déclin de 80 % du niveau de vie, une dévaluation du rouble, et la vente au rabais de ressources inestimables de pétrole, de gaz, et d’autres ressources stratégiques, à la classe montante des prédateurs milliardaires et des multinationales du pétrole et du gaz US –Européennes. Plus d’un milliard de $ par an a été blanchi par la mafia d’ oligarches dans les principales banques de New York, Londres, de la Suisse, d’Israël, et d’ailleurs, des fonds qui seraient ensuite recyclés dans l’achat de biens immobiliers d’u coût élevé aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Espagne, en France, de même que sous forme d’investissements dans des équipes de football britanniques, des banques israéliennes et dans des entreprises conjointes dans les minerais.
Les gagnants des guerres des gangs pendant le règne de Yeltsin ont continué en étendant leurs opérations à toute une variété de nouveaux secteurs économiques, d’investissements dans l’expansion d’activités existantes (spécialement l’immobilier et les industries de consommation), et à l’étranger. Sous le président Poutine, les oligarches gangsters ont consolidé ou étendu leur fortune et sont passés du statut de multimillionnaires à celui de milliardaires, et multimilliardaires et ainsi de suite. De jeunes voyous arrogants et escrocs locaux, ils sont devenus des partenaires « respectables » des multinationales américaines et européennes, selon leurs agents de relations publiques occidentaux. Les nouveaux oligarches russes étaient « arrivés » sur la scène financière mondiale, selon la presse financière.
Cependant, comme l’a fait remarqué récemment le président Poutine, les nouveaux milliardaires sont en situation d’échec en matière d’investissement, d’innovation et de création d’entreprises compétitives, malgré des conditions optimales. En dehors de l’exportation de matières premières brutes, bénéficiant de prix élevés internationalement, peu d’oligarches propriétaires d’usines sont gagnants en matière de commerce extérieur car peu entre en compétions sur les marchés internationaux. La raison c’est que les oligarches ont « diversifié » leur richesse dans la spéculation boursière (Suleiman Kerimov $14.4 milliards), (Mikhail Prokhorov $13.5 milliards), secteur bancaire (Fridman $12.6 mille milliards et le rachat de mines et d’usines de retraitement de minerais.
Les medias occidentaux ont concentré leur attention sur les querelles entre une poignée d’oligarches de la période Yeltsin et du président Vladimir Poutine, et sur l’augmentation du nombre de milliardaires sous sa gouvernance. Cependant, la preuve biographique démontre qu’il n’y a pas de rupture entre la percée des milliardaires sous Yeltsin et leur consolidation et expansion sous Poutine. Le déclin dans les assassinats mutuels et l’orientation vers une compétition régulée par l’état est tout autant un produit de la consolidation des grandes fortunes qu’il n’est celui des « nouvelles règles du jeu » imposées par le président Poutine. Au milieu du XIXème siècle, Honoré Balzac, surveillant la montée de la bourgeoisie respectable en France a fait remarqué son origine douteuse : « derrière chaque grande fortune il y a un grand crime. » Les escroqueries qui ont marqué l’ascension pendant des décennies de la bourgeoisie du XIX ème siècle en France sont rien en comparaison du pillage massif et des massacres qui ont crée les milliardaires russes du XIX ème siècle.
Amérique Latine
Si le sang et les fusils ont été les instruments de l’ascension des oligarches milliardaires russes dans d’autres régions, le Marché, ou plutôt mieux, le consensus orchestré de Washington des US-FMI-Banque Mondiale – (US – Fond Monetaire International – Banque Mondiale) a été la force motrice derrière l’ascension des milliardaires d’Amérique Latine. Les deux pays qui ont la plus grande concentration de richesse et le plus grand nombre de milliardaires en Amérique Latine ce sont le Mexique et le Brésil (77%), ce sont les deux pays qui ont privatisé les grands monopoles publics d’état les plus lucratifs, et les plus efficaces. Sur un total de 157,2 milliards possédés par 38 milliardaires latino américains, 30 sont brésiliens ou mexicains avec 120,3 milliards de $. La richesse des 38 familles et individus dépasse celle des 250 millions de latino américains ; 0,000001 % de la population dépasse en richesse celle des 50% les plus pauvres. Au Mexique, le revenu de 0,000001 de la population dépasse le revenu combiné de 40 millions de mexicains. L’ascension des milliardaires américains coïncide avec la chute réelle des salaires minimums, la perte de pouvoir des organisations de travailleurs et de paysans et des négociations collectives. L’implantation de taxes régressives, source de problèmes pour les travailleurs et les paysans, et les exemptions de taxes et subventions pour les exportateurs des secteurs agro minerais ont contribué à fabriquer les milliardaires. Le résultat cela a été une mobilité vers le bas pour les employés et les travailleurs, le déplacement d’une main d’œuvre urbaine vers le secteur informel, la banqueroute massive des petits agriculteurs, paysans et de la main d’œuvre rurale, et la migration des campagnes vers les taudis urbains et l’émigration à l’étranger.
La principale cause de pauvreté en Amérique Latine ce sont les conditions même qui favorisent le développement des milliardaires. Dans le cas du Mexique, la privatisation du secteur des télécommunications aux prix le plus bas, a résulté dans la multiplication par 4 de la richesse de Carlos Slim Helu, le troisième homme le plus riche au monde (juste après Bill Gates et Warren Buffet) avec une fortune nette valant 49 milliards de $. Deux milliardaires mexicains, Alfredo Harp Helu et Roberto Hernandez Ramirez ont bénéficié de la privatisation des banques et de la dé- nationalisation qui en a découlé, vendant Banamex à Citicorp.
La privatisation, la dérégulation financière et la dénationalisation ont été des principes clés opérant pour le compte des politiques étrangères US appliquées en Amérique Latine par le FMI et la BM. Ces principes dictent les conditions fondamentales d’obtention de prêts et de renégociation de la dette en Amérique Latine.
Les milliardaires actuels, sont venus du vieux et du nouveau secteur de l’argent. Certains ont commencé à faire fortune en s’assurant des contrats gouvernementaux pendant le modèle précédent de développement conduit par l’état (années 1930 jusqu’aux années 70), et d’autres ont hérité de fortunes. La moitié des milliardaires mexicains ont hérité de leur fortune en multi millions de dollars au cours de leur ascension. L’autre moitié a bénéficié de relations politiques et par conséquent de grosses affaires en achetant des entreprises publiques à bas prix et en les revendant à des multinationales US en faisant un gros profit. La grande masse des immigrants mexicains qui ont traversé la frontière pour entrer aux US ont fui les dures conditions, qui permettent aux traditionnels et nouveaux riches millionnaires du Mexique de se joindre au club mondial des milliardaires.
Le Brésil a le plus grand nombre de milliardaires (20) parmi tous les pays d’Amérique Latine, avec une fortune nette de 46,2 milliards de $ ce qui vaut plus que ce que possède les 80 millions de pauvres brésiliens des zones rurales et urbaines. Approximativement 40 % des milliardaires brésiliens ont commencé avec des grandes fortunes et les ont simplement augmentées par le biais d’acquisition et de regroupements. Les soi disant milliardaires qui se « font tout seul » ont bénéficié de la privatisation du secteur financier lucratif (la famille Safra avec 8,9 milliards de $) et des complexes industriels du fer et de la fonte.
Comment devenir un milliardaire
1.Pendant la période du modèle de développement « étatiste » précédente, les actuels milliardaires ont fait, avec succès, « du lobbying » pour obtenir des contrats gouvernementaux, des exemptions d’impôts, et ont offert des pots de vin pour obtenir des contrats gouvernementaux, des exemptions d’impôts, des subventions et la protection contre les compétiteurs étrangers. Les subventions d’état ont servi de ponton ou de point d’envolée du statut des milliardaires pour la phase néo libérale suivante.
2.La période néo libérale a fourni la plus grande opportunité pour s’emparer des biens lucratifs publics bien en dessous de leur valeur marchande et de leur capacité à rapporter. Les privatisations, bien que décrites comme « transactions de marché » ont été en réalité des ventes politiques selon 4 critères : sur le prix, dans le choix des acheteurs, en pots de vin pour les vendeurs, et dans l’accomplissement d’un agenda idéologique. L’accumulation de la richesse a résulté dans la vente de banques, de minerais, de ressources énergétiques, de télécommunications, de centrales électriques, des transports, et par la prise en charge par l’état de dettes privées. Ceci a été le point d’envol dans le passage de statut de celui de millionnaire à celui de milliardaire. Cela s’est passé en Amérique Latine, par le biais de la corruption, et en Russie via les assassinats et les guerres des gangs.
Article original en anglais, 23 mars 2007.
Traduction bénévole Mireille Delamarre pour
http://planetenonviolence.org.
http://mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=PET20070326&articleId=5191
2. [VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA, 13 juillet 2007, 11:30
KALFON ancien correspondant du monde a fait l’une des plus mauvaises biographie du CHE, la plupart de ces citations sont mensongéres,mais si tu veux vraiment savoir qui fut le CHE,( ce qui m’étonnerai) lit le livre de paco ignacio taibo 2, GUEVARRA connu aussi comme le CHE, la tu connaitras la réalités des propos et de la vie du CHE.
3. [VINGT-SIXIÈMES] RÉFLEXIONS DE FIDEL CASTRO : AUTOCRITIQUE DE CUBA, 13 juillet 2007, 12:03
Vertigineux.
Démonstration parfaite du bien fondé de la révolution et du projet de société émancipatrice de justice sociale par le contrôle populaire et la maitrise économique et industrielle proposé par Marx et les communistes.
Qu’en dites-vous courageux inconnu du premier commentaire ?
Maguy