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8 décembre procès à Dunkerque :
Mettre à l’abri une femme avec ses enfants va-t-il devenir un délit ?
Informez-vous, soutenez la mobilisation en cours , et signez la pétition en ligne à cette adresse :
et faites circuler.
L’Association SEDIRE de Dunkerque, membre de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, ainsi que sa directrice, doivent comparaître le 8 décembre 2006 au Tribunal Correctionnel pour délit de « soustraction à l’autorité parentale » du père. Elles risquent 5 ans d’emprisonnement et 75 000 € d’amende.
En 2003, cette association a hébergé une femme et ses 3 enfants, à la demande d’une assistante sociale du Val-de-Marne contactée par l’hôpital de Bobigny. En effet, cette femme était hospitalisée ainsi que ses 3 enfants, suite à des violences graves exercées par le mari, père des enfants.
Aujourd’hui, il est reproché à cette mère ainsi qu’à l’association et à sa directrice, d’avoir dissimulé son adresse réelle.
Or, c’est lorsque les femmes décident de se séparer de leur agresseur, qu’elles courent le plus grand danger pour elles et leurs enfants. Rappelons que la majorité des meurtres relevant de ce phénomène social sont commis après la séparation et souvent à l’occasion de l’exercice du droit de visite des enfants. Actuellement, ce sont 13 femmes par mois [1] qui meurent suite aux violences conjugales.
Le réseau national de la Fédération Nationale Solidarité Femmes, financé par des fonds publics, est sollicité quotidiennement par les intervenants sociaux et médicaux pour « mettre à l’abri » des femmes qui demandent protection pour elles et leurs enfants. Les équipes, composées de personnes qualifiées, évaluent au cas par cas la situation de danger et doivent pouvoir assurer un hébergement sécurisé comme l’exigent leurs missions.
En France, les femmes victimes de violences conjugales ont-elles réellement le droit de quitter le domicile ?
A quand des lois et des procédures COHERENTES qui permettent une réelle protection des femmes et des enfants dans les situations de violences conjugales ?
Veut-on leur imposer le choix impossible : rester au domicile et continuer à subir les agressions de leur conjoint ou partir sans les enfants ?
En les obligeant à communiquer aux pères de leurs enfants leur lieu de résidence, quel que soit le contexte, la justice leur reprend d’une main le droit qu’elle leur reconnaît de l’autre : le droit à l’intégrité pour elles et leurs enfants.
EXIGEONS
# La relaxe lors de la comparution le 8 décembre au tribunal correctionnel de Dunkerque
# Une loi cadre contre les violences faites aux femmes à l’instar de la loi espagnole