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Vaucluse : Patrons séquestrés et... libérés

Publie le jeudi 11 juin 2009 par Open-Publishing
2 commentaires

Mercredi 10 juin

Acte I : Séquestration

Les dirigeants d’une papeterie retenus

Des salariés en grève retiennent depuis hier soir des dirigeants de la papeterie de Malaucène (sud-est de la France), pour protester contre la fermeture du site par le groupe américain Schweitzer-Mauduit, a-t-on appris aujourd’hui de source syndicale.

Les dirigeants ont passé la nuit sur place, alors que les négociations sur la fermeture de cette papeterie, une des plus vieilles d’Europe, aujourd’hui spécialisée dans le papier à cigarettes, sont dans l’impasse, selon Georges Pouilly, secrétaire du comité d’entreprise.

“L’usine est bloquée, il y a une barricade de palettes devant les portes du bâtiment administratif où ont lieu les négociations“, a-t-il déclaré à l’AFP. “Hier soir vers 11 heures, on a apporté nos dernières propositions à la direction, ils n’en ont pas voulu, on leur a dit : +vous ne sortez pas+”, a-t-il ajouté. Le directeur du site, Jean-Marc Pavero, et le directeur financier Europe du groupe américain propriétaire de la papeterie Schweitzer-Mauduit, Jean-Yves Klein, sont retenus dans les locaux, selon cette source. “C’est le numéro deux du groupe en Europe. On ne veut pas qu’il s’en aille car lui, il est capable de nous donner des réponses“, a poursuivi M. Pouilly.

Il n’a pas été possible de confirmer cette séquestration auprès de la direction. “Nous ne souhaitons pas communiquer en ce moment”, a déclaré Yves Mothay, directeur des ressources humaines Europe de Schweitzer-Mauduit, également présent, joint par téléphone.

Le géant américain du papier à cigarettes Schweitzer-Mauduit a annoncé le 17 avril, à la surprise générale, qu’il fermerait l’usine, spécialisée dans le papier “manchette” qui entoure les filtres de cigarettes, en septembre, avec 210 licenciements à la clé.

Les salariés s’opposent à la fermeture, estimant que l’activité peut être pérennisée dans la papeterie, fondée au XVIe siècle.”Les négociations ont duré jusqu’à minuit, il n’y a eu aucune avancée significative“, a souligné Jean-Marc Moulin, délégué du syndicat CGT. Elles devaient reprendre dans la matinée.

sources : www.lefigaro.fr et le site 7h10
 http://www.7h10.com/2009/06/10/les-...

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Jeudi 11 juin

Acte II : Libération

Les quatre dirigeants de la papeterie libérés, les négociations vont reprendre

Les quatre dirigeants de la papeterie de Malaucène, à une vingtaine de kilomètres de Carpentras, séquestrés depuis mardi ont été libérés mercredi soir sous les insultes d’une quinzaine de salariés encore sur place, avant de s’engoufrer dans une voiture, sans faire de déclaration. Le directeur industriel du site Jean-Marc Pavero, le directeur financier Europe du groupe américain Schweitzer-Mauduit, propriétaire de la papeterie, Jean-Yves Klein, le directeur des ressources humaines du groupe Yves Mothay et le responsable des ressource humaines de l’usine Rémy Ruffier, sont partis vers 23 h 15 . Les représentants syndicaux ont été dans "l’incapacité de protéger leur sortie".

Les salariés n’ont pas parlé de séquestration, mais pour eux le départ des cadres a signifié la fin des négociations sur leur avenir. Le géant américain du papier à cigarettes Schweitzer-Mauduit a annoncé le 17 avril qu’il fermerait en septembre l’usine, spécialisée dans le papier "manchette" qui entoure les filtres de cigarettes, avec 211 licenciements à la clé. Une banderole dans la cour intérieure de la papeterie de Malaucène illustrait la colère des employés : "Vous avez voulu jouer avec nos emplois, maintenant nous jouons avec vous Messieurs !"

Les murs de l’usine ont été aspergés de peinture rouge ou bleue, les vitres cassées, les bobines de papier déroulées dans les arbres ou se consumant par terre. Mais le calme est finalement revenu malgré l’atmosphère tendue. Après avoir hésité et discuté sur la stratégie à adopter, trois représentants des salariés ont accepté de rencontrer, dans l’après-midi à la sous-préfecture de Carpentras, le Directeur général Europe du groupe, Michel Fiévez, tout juste arrivé du Mans.

"Il faut s’accrocher, leur montrer qu’on est tous là"

La réunion a duré environ deux heures. Frédéric Fouquet, délégué au comité d’entreprise, a indiqué : "ils nous ont clairement fait comprendre que si on ne laissait pas sortir les quatre cadres, il y aurait un car de casques à pointe à la porte". De retour à Malaucène, les représentants syndicaux ont tenté de faire comprendre à leurs collègues qu’il était souhaitable que les quatre directeurs quittent dans le calme le site pour que les négociations puissent reprendre sereinement le lendemain à la mairie du village. "La pire des choses serait que ça finisse avec les flics. C’est sur un fil ces affaires-là", a déclaré Jean-Marc Moulin, délégué CGT, aux salariés rassemblés dans la cour intérieure de la papeterie. "Il faut que tout le monde soit là demain. Il faut s’accrocher leur montrer qu’on est tous là", a-t-il insisté, avant de les convaincre.

Jeudi, une délégation de salariés prendra aussi la parole à l’occasion du passage à Malaucène du critérium du Dauphiné libéré cycliste, en milieu d’après-midi. Elle expliquera pourquoi ils s’opposent à la fermeture de la papeterie, fondée au 16e siècle, estimant que l’activité peut y être maintenue. Le Comité d’entreprise a souligné mercredi avoir recueilli "de nouvelles preuves démontrant que la fermeture n’est liée ni à des raisons économiques ni à une quelconque sauvegarde de la compétitivité".

source : Le Point
 http://www.lepoint.fr/actualites-so...

Messages

  • Bjr
    Il ne faut surtout pas oublier que ces meme dirigeants on licencier 210 personnes dans une autre usine du groupe en Bretagne, au Papeteries de Mauduit, et sur ce coup la il n’y a que la classe ouvriere qui a trinquée, point de cadres ni d’agents de maitrise, et surtout sur le site de Quimperle, il prepare encore quelque chose, mais il faut savoir que le groupe SWM fais des bénéfices.
    Alors il serait d’arreter de prendre la classe ouvriere pour des cons , et que les gouvernements du monde entier, decide de faire profiter les benefices a tout les ouvriers .
    Mais que peu bien foutres les actionnaire avec tout ce fric, moi j’ai jamais vu un carnet de cheque suivre un cerceuil, car pour tout le monde la fin est la meme

    • tous les prétextes sont bons pour les hauts dirigeants soit pour fermer les sites
      ou faire des plans de licenciements.le groupe Schweitzer-mauduit international est dirigé des Etats-Unis par Mr Villoutreix un français ancien de St- gobain et qui ne fait pas de sentiment avec les salariés français de son groupe.en 2006,un plan social a touché le site de Quimperlé supprimant 209 postes et ce site risque d’être impacté par un autre plan cet été et concernant Malaucène, ces mercenaires à la solde des actionnaires ont taillé dans le vif en fermant le site pour début septembre 2009 mettant à la porte 211 salariés.il faut savoir que cette multi- nationale impérialiste après avoir exploité le personnel français pendant de nombreuses années et en poursuivant des délégués du personnel en justice car ils ne font pas de sentiment a investi en Chine, en indonésie et aux Philippines.ils s’en foutent de créer la précarité parmi les familles des salariés français.ce groupe sur le plan international fait des bénéfices.pour les 4 dirigeants bloqués à Malaucène, leur objectif est la fermeture de cette papeterie qui va coûter dans les 22 millions d’euros(dépollution etc)et les salariés ont raison d’utiliser tous les moyens pour faire
      pression sur ces mercenaires qui sont rémunérés grassement pour mettre en
      place des plans de licenciements.la lutte des classes est et sera toujours d’actualité. pas de sentiment et nous ferons le maximun pour sauvegarder nos
      emplois.