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Vers une « gauche plurielle bis » ?
Publie le dimanche 4 février 2007 par Open-Publishing14 commentaires
La présidentielle de 2002, le rejet du Traité constitutionnel européen (TCE), puis la victoire du mouvement anti-CPE1 montrent le poids de la gauche radicale en France. N’est-il pas paradoxal que les socialistes n’en tiennent pas compte en choisissant Royal et qu’aucune offre réellement alternative au PS n’émerge ?
Le paradoxe tient peut-être dans la lecture de la dynamique politique. En 2002, la gauche critique à l’égard du PS avait pleinement rempli son potentiel électoral, que j’estime à 10%-13%2. C’était un vote sanction contre une législature socialiste qui n’avait pas changé grand-chose à la politique sociale, ni à l’Europe, et qui s’était spectaculairement rallié aux privatisations. Aujourd’hui, le réflexe électoral n’est pas le même. On sort d’un gouvernement de droite et la crainte d’une nouvelle présence de Le Pen au second tour favorise l’idée du vote utile dès le premier tour. Je pense, par ailleurs, que l’on sous-estime l’effet démoralisateur de la défaite du mouvement social de 2003 sur les retraites et l’éducation. C’était une lutte beaucoup plus enracinée que celle contre le CPE, dont il ne reste presque rien douze mois plus tard.
Tout cela pèse et explique que le potentiel de votes à la gauche du PS soit moins important aujourd’hui. Et cela, que l’extrême gauche présente une candidature unique ou pas. Dire, comme certains l’ont fait, qu’on pouvait obtenir un score à deux chiffres, c’est de la rigolade ! Les votes dits de gauche radicale ne s’additionnent pas nécessairement. D’un point de vue comptable, une candidature unique de José Bové ou de Clémentine Autain3 est moins intéressante qu’un éclatement de l’offre, car Bové aurait perdu une grande partie de l’électorat PC, tandis que Autain est absolument inconnue dans l’électorat ouvrier.
Cela explique-t-il l’échec de la démarcheunitaire antilibérale ?
Non. Une candidature unique était malgré cela souhaitable. Pour sa dynamique et pour consolider l’espace politique ouvert lors de la campagne de gauche contre le TCE en 2005. Il était néanmoins illusoire de croire que l’importante dynamique du non de gauche puisse se prolonger de manière linéaire à l’élection présidentielle. Un référendum, c’est oui ou non, ce n’est pas un programme ou des orientations politiques bien définies. Bien sûr, une plate-forme avait été élaborée par les collectifs [antilibéraux, ex-collectif du non au TCE, ndlr]. Malgré quelques points de désaccords, inévitables dans ce type de démarche unitaire, on aurait pu mener sur cette base une campagne pluraliste mais commune.
Mais, selon nous, il y avait une question incontournable – qui deviendra de plus en plus présente à mesure qu’on se rapprochera du vote – c’est celle de la future majorité gouvernementale et parlementaire [les élections législatives sont prévues un mois après le second tour de la présidentielle, ndlr]. Y aura-t-il une « nouvelle majorité à gauche », comme le dit Marie George Buffet [candidate du PC, ndlr], sous la domination d’un Parti socialiste, dont on connaît et le programme et la candidate ?
La LCR fera en sorte de faire battre Sarkozy mais nous refusons de voir le projet unitaire alternatif se dissoudre immédiatement dans une coalition « gauche plurielle bis », dont on connaît à l’avance les résultats. Nous avons la responsabilité de ne pas faire miroiter des promesses que l’on sait être obligés de trahir.
Je peux comprendre que les animateurs des collectifs aient choisi de temporiser sur cette question en attendant de voir si Laurent Fabius était choisi pour la candidature socialiste. Mais à partir du choix de Ségolène Royal, il n’y avait plus de raison de ne pas trancher : oui ou non, une telle alliance était-elle envisageable ? Pour nous elle est exclue. Pour le PC, elle ne l’est pas, pour deux raisons : il a besoin des socialistes pour sauver son groupe parlementaire en juin prochain et parce qu’une partie des communistes misent sur leur retour au gouvernement. Des négociations ont d’ailleurs commencé.
Il n’y a pas eu de malentendu. Mais un désaccord politique. Si des convergences existent entre nous, il n’y a pas d’accord quant à une stratégie de reconstruction d’une gauche digne de ce nom.
PROPOS RECUEILLIS PAR BPZ
Note :
1 Le « Contrat première embauche » était un contrat de travail destiné aux moins de 26 ans et ne prévoyant pas de protection contre le licenciement. Proposé par le gouvernement, il a été retiré au printemps dernier après d’importantes mobilisations étudiantes et syndicales.
2 Arlette Laguiller (Lutte ouvrière, 5,72%), Olivier Besancenot (LCR, 4,25%), Robert Hue (PC, 3,37%) et Daniel Gluckstein (Parti des travailleurs, 0,47%). A gauche, on relevait encore Lionel Jospin (16,18%) et les 13% cumulés par le vert Noël Manère, la radicale Christiane Taubira et le MDC Jean-Pierre Chevènement.
3 Le leader paysan et la militante féministe – adjointe au maire de Paris – étaient deux des principaux candidats à la candidature dans les collectifs antilibéraux.
Messages
1. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 19:29
Encore une fois on entame la vieille rengaine : le PCF prêt à gouverner avec le PS pour sauver ses sièges. Et les communistes en redemandent !! C’est cette même scie qui a servi à la LCR pour faire cavalier seul DES LE DEPART.. La LCR veut confiner le peuple français dans le vote protestataire stérile szans débouché politique : c’est le plus sur moyen de laisser aux commandes soit le social-libéralisme, soit la droite réactionnaire et c’est en cela que la LCR se révèle un allié objectif du réformisme dans lequel ont d’ailleurs fini nombre de militants de cette formation !!!
L’anti-communisme forcené conduit à tous les excès !!
C’est aussi sur ce prétexte et sur l’attitude de la LCR que c’est appuyé Bové pour deblayer du terrain MGB et pouvoir en sauveur suprême imposer sa candidature !!
Que les choses soient claires : les communistes ne veulent pas d’une gauche plurielle bis ! Ils ont trop chèrement payé cette erreur politique car le rapport de forces ne permettait pas de renverser le glissement progressif du PS vers le social-libéralisme. Le poids du PCF amoindri permettait toutes les dérives (Il faut se souvenir de la déclaration de Ceyrac patron du CNPF (ex-MEDEF) qui déclarait dans les années 1960 "On ne fait pas la même politique avec un PCF à 20%").
Ceci pour dire que plus le poids du PCF se fera sentir plus les chances d’un changement véritable sera à l’ ordre du jour n’en déplaise à ceux qui, de droite ou de (extrême) gauche voudraient le voir mort !
A la différence de ces super-révolutionnaires, la gauche étant multiple, nous ne tirons pas un trait sur ce peuple de gauche qu’influence le PS. Parce qu’objectivement il à tout intérêt au changement, il doit être gagné. C’est le sens de notre combat et de celui de MGB. La victoire, notre victoire, sera un score significatif pour la candidate d’une gauche populaire et anti-libérale !!
Alors en avant pour gagner et "avanti il popolo.. bandièra rossa triomphera !!! " (Pardon pour mon mauvais italien )
Jacquou le croquant
1. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 21:19
"On ne fait pas la même politique avec un PCF à 20%").dit le Medef
celle là on la ressort à chaque élection
Je la connais bien, ayant milité oui, milité, ce qui s’appelle milité au PC de 1969 à 1997.
A chaque fois la citation est ressortie.
En vain.
Sans sens.
Donc, les copains, faut trouver autre chose.
L’energie est ailleurs, oui, vraiment, ailleurs.
Dommage.
Léo
2. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 17:35
Il ya une certaine ambiguité,camarades communistes,à évoquer l’anticommunisme dès qu’un argumentaire construit et sans excès,comme celui de Bensaïd,vient mettre l’accent(et à juste titre) sur la posture souvent obsessionnelle du P.C,à défendre avant tout ses acquits électoraux.Ce n’est pas faire de l’anticommunisme que d’évoquer le jeu des alliances avec le P.S mis en oeuvre par le P.C pour conserver ses sièges coute que coute,même si c’est avant tout pour faire barrage à la droite.La rose du PS a beaucoup pâli,ces dernières décennies et n’a plus de gauche que le souvenir et pour beaucoup la nostalgie et je ne vois pas quelle sorte d’alliance objective on peut construire en gardant la tête haute,avec ce PS là,qui a maintenant un discours de centre-droit.Vaut-il mieux perdre son âme,camarades,plutôt que perdre des circonscriptions.A suivre.
vieil anar
2. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 20:22
j’ai cru entendre un Krivine suppliant le PS de lui donner des signatures
c’est pas un sacré compromis ça ?
Moi quand je donne ma signature j’en attends un retour que va retourner la moitié de la LCR au PS puisque l’autre moitié doit finir d’achever les collectifs !
je reste sur cette réflexion d’un militant de la LCR qui se plaignait de ne pas avoir assez d’élus PCF pour parrainer les mômes sans papiers...
Alors sauver des sièges PCF bien car ce parti se présente aux élections pour donner des points d’appuis aux luttes et les grévistes des grèves qui durent savent faire la différence entre une mairie UMP, PS ou PCF, mes collèges et moi avons tenu 5 semaines ravitaillés par le maire d’Ivry et des salariés de Stains dans le 93 avaient reçu une aide tellement conséquente qu’ils auraient pu tenir 10 ans.
Et les val de marnais savent faire la différence entre les élus de droite qui veulent fermer une maternité à Ivry et les élus communistes qui ouvrent des crêches...
Oser laisser entendre qu’une municipalité PC est l’équivalent d’une municipalité UMP faut oser...Ou être au dessus des difficultés de la vie d’un très grand nombre...OU UN MONSIEUR SANS FIN DE MOIS DIFFICILES.
Alain Girard 94
1. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 21:49
BIEN D’ACCORD...
... avec toi, Alain Girard. Notre petit monsieur en costume trois pièces BCBG semble bien à l’abri de l’urgence sociale qui nous interpelle de tout côté !
NOSE DE CHAMPAGNE
2. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 22:17
personne n’a insinué que PC et UMP étaient identiques.
que le PC veuille sauver son groupe parlementaire c’est vrai, mais ce n’est pas forcément un tort en l’absence d’une autre voie (même s’il y a sans doute aussi, mais pas seulement de mauvaises raisons).
l’analyse de Bensaïd est pour le coup marxiste à 100% : est-il possible de mener une politique de gauche compte tenu de ce qu’est aujourd’hui l’électorat et le profil militant du PS ?
autrement dit est-il possible de déplacer le PS vers la gauche ? mélenchon, fabius, PRS, MARS ont échoué.
la composition sociologique de l’électorat PS et de ses militants (avec beaucoup de cadres et de classes moyennes supérieures) exclut toute politique de gauche car ces catégories bénéficient du système. ni complot ni trahison, juste la conséquence de ce qu’il est.
pour ceux qui en douteraient je vous suggère d’aller sur le site du projet socialiste et notamment sur le forum (s’il existe encore car ça fait longtemps que je n’y suis allé). j’y avais lu à plusieurs reprises qu’il fallait privatiser l’éducation nationale et la poste. je me rappelle aussi les déclarations de royal sur les enseignants et les mineurs encadrés par l’armée.
il n’y aura pas de candidature unique.
la question que les militants communistes doivent se poser est de savoir s’ils pensent avoir une seule chance de faire bouger cet état de fait en participant à un gouvernement et s’il est possible d’avoir un meilleur rapport de force (plus de voix) en n’excluant pas une participation au gouvernement ?
pour ma part, je rejoins la position de la LCR sur ce point (mais pas nécessairement sur d’autres). ce n’est pas possible. mais il me semble important que cette question de fond soit CLAIREMENT posée, en ne se référant pas à des procès d’intention, malheureusement nombreux en cette période de désarroi (compréhensible) mais à un état de fait.
plus qu’une réponse je souhaite que cette modeste contribution soit une occasion de clarifier les enjeux.
GB
3. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 23:22
Daniel Bensiad n’est-il pas intellectuel cadre supérieur ? Attention aux analyses 100% marxiste assimilées à un déterminisme sociologique ! A ce compte là, Marx n’était pas marxiste.
Si le PS négocie c’est qu’il est obligé de négocier. Avec une proportionnelle intégrale, il n’y aurait pas de négociation. Le groupe communiste serait de 27 députés et celui de la LCR serait à 7 députés. Avec le système électoral actuel, sans négociations, il y aurait moins de députés communistes. Je ne vois pas ce que les salariés ont à gagner à avoir moins de députés communistes. Parmi les élus communistes actuels, il y en a beaucoup qui sont arrivés en tête au premier tour devant le PS. Dans d’autres circonscriptions, le PCF se retire pour éviter de faire gagner la droite ou l’extrême-droite. La réciproque se négocie avec le PS. On peut faire une politique de puristes révolutionnaires et avoir une chambre bleue car les circonscriptions se jouent à quelques pour cent la plupart du temps. Le PCF était présent dans 481 sur 577 en 2002. Peut-être pourrons-nous faire mieux ou autant avec le PCF et les antilibéraux ? Les sièges du PCF ne se jouent pas sur un accord programmatique de gouvernement mais sur un accord électoral de rassemblement à gauche. Pour 2007, le résultat des présidentielles sera déterminant. Pour l’instant, il faut prévoir des candidats communistes et antilibéraux dans les 577 circonscriptions et ensuite voir...
Rappel 1er tour 2002
Claude (PCF Massy)
4. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 08:11
GB a raison. Même si MGB a dit qu’elle ne ferait pas partie du gouvernement si Ségolène est élue, quid des alliances parlementaires ? A-t’on déjà oublié ce qui s’est passé à Bordeaux à la fin de l’été. Le CUAL avait proposé une liste unitaire contre Juppé et le PC a préféré s’allier avec le PS local, qui, comme chacun sait, est un des plus droitiers de France. Alors la question stratégique des alliances n’est pas anodine. Tant que ce débat ne sera pas clairement posé, il sera difficile de reprocher à la LCR de le remettre sur la table.
S@brina
5. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 10:33
Diantre... Dieu, Marie, Jésus, qu’elle clarté pour les ouailles de la paroisse d’à côté en attente d’une révélation !!!
Tiens, Claude, faut arroser cela d’urgence au Fou de Bassan.
Tzigane, Baron de Tziganie
6. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 13:37
Il me semble qe la moitié de la LCR est aujourd’hui en goguette en compagnie de la fraction la plus droitière du PCF, Perreux, Braouezec, ceux-là même de damneraient pour un maroquin ministériel avec ou sans Ségolène.
Voir cette moitié de LCR faire campagne, autorisée sans doute puisqu’aucune exclusion ne semble se préciser à l’initiative de la direction de la LCR, avec ces gens qui sont tous, absolument tous élus suite à des accords avec le PS, sans omettre ces appels pressants et pressés de Krivine au parrainage de Besancenot par des élus socialistes et ce à quel prix ?
A balayer devant la porte des autres on s’expose à voir ces autres soulever son paillasson.
Alain Girard 94
3. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 22:18
Pourquoi le PCF veut le rassemblement (congrès...) des anti libéraux ? Pas pour faire la révolution dans 3000 ans,pour changer la donne à gauche dès 2007. C’est simple reproduire ce qui s’est passé au réferendum. Toute la gauche anti libérale à voté NON, mais aussi 60% des électeurs socialistes. Que pour cette élection une nouvelle fois, les électeurs socialistes estiment devoir réellement voter à gauche, et donc votent MG Buffet pour cette élection et oui tout redevient possible contrairement à ce que dit D Bensaïd. Le tassement actuel ne provient-il pas du fait que petit à petit de plus en plus de citoyens ressentent que la politique de S Royal n’est pas de gauche ? MG Buffet pour l’ensemble des citoyen de gauche peut être un vote crédible de gauche, une gauche radicale de gouvernement. MG Buffet ce n’est ni du folklore, ni du sectarisme paralysant,c’est dès 2007 la possibilité de battre la droite et ouvrir une perspective de gauche durablement. Pour cela il faut nous bouger et nous adresser à tous les citoyens de gauche, on le sais maintenant, il n’y a pas plus d’anti communisme dans la gauche-PS que chez certains "antilibéraux". Il ya donc toujours de l’espoir ! Nous avons sû créer des Collectifs antilibéraux, rassemblons maintenant toutes celles et ceux qui veulent agir avec MG Buffet pour nous adresser à toute la gauche. Donc trop de boulot pour polémiquer avec les "supers penseurs de la future révolution" Dgé13
4. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 4 février 2007, 22:27
Les deux articles de Daniel Bensaid sont intéressants sur la situation de la gauche dans son ensemble.Je rejoins son opinion que le référendum de la constitution et le vote présidentielle ne sont pas de même nature.
Une façon de faire de la politique s’en va : celle en vigueur depuis l’avénement du gaullisme en 1958.Le système craque mais tient encore pour cette élection.La vrai droite se réinstalle et elle a besoin de régler le compte de 1936 et 45 et surtout 68 avec les conquêtes sociales et démocratiques.
Sarkozy ne sera pas Blair mais plutôt l’homme nécessaire pour une nouvelle politique de droite liée à la mondialisation des capitaux et aux contradictions qui vont grandir dans cette concurrence internationale.Le capital a besoin de nouveaux outils politiques pour assurer sa domination de plus en plus contesté dans le monde à partir de sa base américaine
Le communisme, lui est entrain de faire sa mutation : le retour à Marx, à sa pensée et à ce qu’elle peut receler de neuf dans la bataille mondiale de classe qui s’engage, nécessite qu’il poursuit son évolution vers des pratiques nouvelles : celles qu’il a commencé à entamer lors du référendum européen .
Des antilibéraux français ont manqué de jugeote sur cette transformation en cours au PCF et ils viennent de retarder des changements en cours par leur méfiance et leur manque d’analyse politique ou leur faiblesse, sur ce qui se produit dans ce parti avec l’équipe qu’anime Marie Georges Buffet.Evidemment, on ne peut demander à des personnages de foire comme Bové de telles analyses mais d’autres comme Salesse ont laissé de coté leur analyse pour tomber dans le piège de la candidature sans réfléchir à conforter le PCF dans sa nouvelle démarche mais plutôt à l’affaiblir pour constituer un ensemble nouveau et hétéroclite sans valeur marxienne.
Bensaid, qui a au coeur de sa réflexion la pensée Marx ne peut rejeter d’un revers de main cette évolution des communistes et il n’a pas d’arguments pour avancer l’idée que MGB prépare une gauche plurielle bis ; bien au contraire, elle travaille un rassemblement anticapitaliste en gagnant des socialistes qui actuellement commence à douter de plus en plus de la candidature de Royale.
j’ai bien entendu de la part de MGB qu’il n’était pas question de rejoindre un gouvernement socialiste issu de l’élection de Royale dans les conditions du programme actuel du parti socialiste.Cela est net et sans ambiguité.
Bensaid,s’il fait de la dialectique, doit savoir que le monde avance à travers ses contradictions et comme il est un dialecticien, le dépassement de la contradiction ne se résoud pas par le refus de tout, comme le fait Besancenot.
Babeuf 42
1. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 05:43
’Babeuf 42’, MERCI POUR TON COMMENTAIRE -bien pensé et bien étayé- que je me suis permis de ’mettre en page’ dans : "THÉORIE - PRAXIS : Vers une « gauche plurielle bis » ??"
que tu pourras trouver sur : http://wwwlavie.over-blog.com/article-5528232.html
si cela te dit.
Heureusement que les ’contradictions dialectiques’ nous poussent toujours, un jour, à revoir nos copies et, quelquefois même, à nous bouger le c... physiquement. ;-)
À plus donc... sur ce chemin sans ’fin’... (sinon la nôtre même).
R . B
5. Vers une « gauche plurielle bis » ?, 5 février 2007, 00:55
Dans cette histoire, F.E.E Marie George Buffet a montré, par sa patience avec ces zigotos, une vrai force de caractère. Enfin je vous laisse, sa fait du bien d’écrire tout cela. Rendez-Vous vendredi soir, car je suis à Bourges pour le Meeting de Marie George Buffet.