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Victoire en Bolivie

Publie le lundi 11 août 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

A Paris

Le MRAP salue la victoire de la démocratie et appelle à renforcer la solidarité avec le peuple bolivien

Malgré un climat de tension extrême, les multiples tentatives de déstabilisation, les menaces de sécession, les provocations et les violences racistes perpétrées depuis des mois par l’extrême droite qui appelait à « battre l’Indien » et qui, surtout, n’acceptait pas les réformes entreprises, la démocratie a triomphé ce dimanche 10 août en Bolivie.

Pour la première fois dans l’histoire de la Bolivie, les plus hautes autorités de l’État, notamment le Président et le Vice-président, ont remis en jeu leur mandat, par la convocation de référendums révocatoires. C’est la réponse démocratique à ceux qui veulent conduire la Bolivie sur la voie de la violence.

Le peuple bolivien a répondu dans le calme et la dignité en votant massivement. En reconduisant avec plus de 61% des voix le Président Evo Morales (soit près de 8% de plus que lors de son élection en 2006), il a
réaffirmé sans aucune ambiguïté son choix pour l’avenir de la Bolivie. Le résultat de ce référendum est avant tout une confirmation de la volonté d’unité de la Bolivie contre ceux qui menacent de faire sécession, de la détermination de poursuivre les réformes engagées dans le but d’imposer une répartition équitable des richesses (jusqu’alors aux mains d’une minorité) ainsi que la réaffirmation des droits des peuples autochtones et l’urgente nécessité de faire reculer le racisme.

Ces réformes constituent une véritable rupture dans un pays marqué jusqu’alors par l’héritage raciste du colonialisme et par la domination d’une oligarchie soutenue par le grand patronat international.

La bataille est loin d’être terminée ; il faudra encore au peuple bolivien beaucoup de clairvoyance et d’efforts, peut être de sacrifices d’autant que les enjeux ne concernent pas seulement la Bolivie mais toute l’Amérique Latine et les peuples qui aspirent à un monde plus juste délivré de la misère et du racisme.

Dans ce combat, le MRAP réaffirme son entière solidarité avec le peuple bolivien et la voie qu’il s’est choisie. Il reprend à son compte l’appel lancé par Madame Danielle Mitterrand et d’autres personnalités
à défendre la jeune démocratie bolivienne.

G.L.

Messages

  • Allez lire les commentaires sur le succès d’Evo Morales (il faut chercher pour trouver de l’info à ce sujet !) dans la presse française et vous verrez quasiment partout la même litanie révoltante : "certes Morales fait 63% ((MAIS IL DEVRA quoi qu’il advienne composer avec son opposition)) ...bla bla ...".
    Et ce sont les mêmes qui s’offusquent quand les français se mobilisent contre la politique de Sarko, en disant que celui-ci "ne fait qu’appliquer sa politique pour lequel il a reçu la légitimité de la majorité des français (avec 53% soit 10 pts de moins que Morales !).
    On trouve aussi dans la dépêche AFP reprise par la majorité d’entre eux (ça les emmerderait de faire un peu leur métier et de pondre un papier indépendant !) la phrase hallucinante sortie de la bouche d’un soit disant "spécialiste" de la Bolivie : "le référendum n’a rien changé, les positions restent les mêmes". Ah bon et alors les près de 10% en plus obtenus au niveau national par Morales par rapport à janvier 2006 ca ne signifie rien peut-être ?
    Là encore on retrouve les mêmes saloperies qu’à la suite du réferendum de Chavez au Vénézuela. Tout est fait pour minimiser la portée d’une consultation d’une portée démocratique exceptionnelle dans sa forme, et qui en plus sur le fond, conforte la politique sociale et économique du Pdt Morales. De cela les medias à la solde des grands groupes ne veulent rien dire : SILENCE !
    Il en est ainsi également des exactions de l’extrême droite bolivienne refusant le verdict démocratique, des pogroms organisés par les grands propriétaires contre les populations indiennes, ainsi que millions de dollars déversés et des manoeuvres de déstabilisation dirigées par la CIA : SILENCE !
    Alors, allons-y en France, remettons ouvertement en cause et partout sur le territoire la "légitimité" du nain de jardin, et lançons une grand campagne pour un référendum révocatoire à mi-mandat. Chiche ?

    Pantxoa de Pau