Vilhelm Covaci, mort à 19 ans : Compte-rendu de la conférence de mobilisation

Compte-rendu de la mobilisation autour du Rrom Vilhelm Covaci, 19 ans,
poursuivi par la police dans la nuit du 19-20 juin 2006 et retrouvé noyé
dans le canal Saint-Denis trois jours plus tard.

Une conférence de presse a été organisée dans le lieu des Rroms, une sorte
hangar industrielle coincé entre une usine de béton et le canal.
Présents : le Monde, le Parisien, France Soir ... Interventions de
l’association la voix des Rroms, un avocat... qui soulignent les zones
d’ombre de cette affaire : comment un bon nageur de 19 ans, comme
Vilhelm, a pu se noyer, au mois de juin (l’eau n’étant pas froide) dans un
canal large de 15-20 mètres ? Où sont les bandes vidéo, le lieu étant
surveillé par une caméra jour et nuit ? Ont-ils été frappés tous le
deux, ou seulement le beau frère, qui l’était, une fois sorti de l’eau
par la police
 ? Vilhem est-il tombé tout seul dans l’eau ? Pourquoi il n’y a aucune
poursuite engagée contre le beau frère, alors que la raison officielle
de la poursuite policière a été un siphonage du gasoil dans un camion ?
Pourquoi les témoins, les voisins n’ont pas interrogés ? Pourquoi il a
fallu 3 jours pour retrouver le corps ?

La maman, effondrée, exige la vértié, affirme que des témoins ont vu des
traces des coups sur le corps, « qu’on me rende vivant mon fils, quitte
à le mettre en prison pour 10 ans » "Que l’état paye le rapatriement du
corps en Roumanie." "On ne tue pas quelqu’un pour quelques litres de
gasoil ». crie-t-elle dans sa douleur.

Une lettre a été envoyée à Sarkozy (ci-joint).

Suite à la conférence de presse une marche a été organisée, derrière la
banderole : « Nous volons la vérité sur la mort de Vilhem Covaci », « 
Comment ? , Pourquoi ? ; Qui ? »

Le cortège d’une centaine de personne, Rroms et quelques soutiens, s’est
rendu à l’endroit où Vilhem a tombé dans le canal, ensuite il a parcouru,
avec une sono : « on veut la vérité » les rues
d’Aubervilliers, jusqu’au commissariat. Sur le chemin un
tract a été distribué (ci-joint). Au bout des négociations, quelques
fois tendues, présence musclée et nerveuse de la BAC, une délégation a
été reçue par le commissaire. Résultat : la police nie toute faute, tout
a été fait dans les règles et dans la légalité...., selon elle.

Les participants, convaincus en outre, comme cela a été souligné dans les
interventions, qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé, mais le denier
élément d’une longue série : Bouna et Zied à Clichy-sous bois, Fethi
Traouré... se sont promis de continuer et d’élargir la lutte pour la vérité.
Deux membres du réseau Résistons ont distribué RE, qui a été très bien
aceuilli.

Contact :

lavoixdesrroms@yahoo.fr