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Violences des banlieues. Inégalité gravée dans le béton

Publie le mardi 17 mars 2009 par Open-Publishing

15.03.2009
Violences des banlieues. Inégalité gravée dans le béton

Les nations demeurent fascinées par ce qui leur manque. Gravé aux frontons des mairies, fleurissant sur les lèvres microphages des politiciens, le mot « Egalité » fait, en France, partie des obsessions rhétoriques. Or, l’inégalité s’invite partout, dans tous les pays, mais avec une constance toute particulière outre-Jura. Elle y est même inscrite dans le marbre ou plutôt le béton armé. Car c’est dans l’urbanisme qu’elle exerce ses effets d’une façon délétère. Effets qui se traduisent par la mise en zone de non-droit de nombreux quartiers de banlieue et le développement du communautarisme de bande, devenu le principal marqueur identitaire d’une grande partie de cette jeunesse déscolarisée qui multiplie les affrontements avec les policiers. Le guet-apens antipolicier de ce week-end aux Mureaux en est l’exemple le plus récent.

Le « cercle vicieux » du Périph’

La vision centralisatrice de la vie sociale se traduit par l’autocratisme de la métropole. Il est symbolisé par cette forme bien connue du « Périphérique » qui encercle Paris - lieu des beautés architecturales et de la raison urbanistique. Ce « Périph’ » est aujourd’hui le « cercle vicieux » de l’apartheid social et rejette dans l’ombre les banlieues pauvres formées de bric et de broc, sans principe directeur et où domine la laideur. Les grandes villes françaises, pour la plupart, sont construites sur ce schéma.

Dès lors, les projets qui dessinent le futur Grand Paris – et qui devrait inspirer les métropoles régionales - prennent une importance cruciale pour désamorcer la violence sociale. Car tous, peu ou prou, donnent des pistes intéressantes pour faire voler en éclats le mur des banlieues.
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