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Violences psychologiques et menaces à Tel Aviv

Publie le vendredi 20 avril 2012 par Open-Publishing

L’Agence France Presse (AFP) rend compte, à l’arrivée à Nice de 5 participantes à la mission Bienvenue en Palestine, de l’intimidation exercée contre elles par les autorités israéliennes pendant leur incarcération.

"Bienvenue en Palestine" : retour à Nice de 5 Françaises expulsées d’Israël NICE, 19 Avr 2012 (AFP)

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Cinq militantes françaises pro-palestiniennes, qui avaient pris part le week-end dernier à l’opération "Bienvenue en Palestine", ont atterri dans la nuit de mercredi à jeudi à l’aéroport de Nice après avoir été expulsées d’Israël, a constaté un photographe de l’AFP.

Arrivées sur un vol Air France en provenance de Tel-Aviv, les cinq femmes, originaires de Marseille, Bastia, Paris et Rouen, ont indiqué être en bonne santé mais avoir subi des "violences psychologiques incroyables", dès leur arrivée dimanche, puis pendant leur rétention au centre de Givron, à Tel-Aviv.

"Nous n’avons pas pu passer d’appels ni voir un avocat comme on le demandait", a témoigné Fanny Dekkari, une militante de 58 ans, conteuse de profession, qui avait déjà participé à semblable opération l’an dernier.

"Cette année, c’était beaucoup moins violent physiquement, mais beaucoup plus psychologiquement. Dès notre arrivée, ils (le personnel de sécurité) étaient très agressifs, ils avaient reçu des consignes, disaient-ils, du ministère de l’Intérieur (israélien) pour nous empêcher d’aller à Bethléem", a poursuivi la Marseillaise qui avait entamé avec d’autres une grève de la faim dès lundi pour protester contre son placement en rétention.

"Nous sommes parties de Givon sous la menace : le directeur du centre nous a dit "ou vous partez de votre plein gré, on vous partirez sous la violence", s’est indignée la militante.

Une quarantaine d’activistes internationaux étaient encore détenus en Israël mardi. Selon Mme Dekkari, "Onze Françaises et trois ou quatre Anglaises" étaient notamment toujours en rétention à la prison de Givon mercredi après-midi.

Sur quelque 1500 participants espérés, dont 500 à 600 Français, moins d’une centaine était arrivée jusqu’à Tel-Aviv, la majorité ayant été bloquée à l’embarquement à la demande des autorités israéliennes. Cette initiative, du 15 au 22 avril, lancée pour la troisième année consécutive, consistait à tenter de faire venir en Cisjordanie des sympathisants du monde entier afin de dénoncer le contrôle par Israël des accès aux Territoires palestiniens occupés.

AFP

CAPJPO-EuroPalestine