Visite de Sarkozy à l’Île Maurice : du rififi chez les hôteliers

Nicolas Sarkozy a encore fait des vagues. Mais cette fois, malgré lui. Son séjour, cette semaine, au Telfair, a ravivé l’animosité entre les groupes hôteliers mauriciens.

Alors que chacun de ses déplacements est suivi par une meute de photographes, cameramen et journalistes, les cinq jours passés par le n° 2 du gouvernement français et président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), Nicolas Sarkozy, et ses proches à l’établissement hôtelier de Bel-Ombre n’a eu que peu d’échos dans la presse française.

La direction de l’hôtel refuse de communiquer quelque information sur le séjour du présidentiable français. Sauf le « tout a été fait pour assurer sa tranquillité. M. Sarkozy et ses proches ont eu droit à un séjour discret, comme ils l’avaient souhaité », obtenu sous le couvert de l’anonymat. La direction du Telfair se la joue discrète...

Cependant, dans les bureaux feutrés des directions des groupes hôteliers mauriciens, la visite de Sarkozy au Telfair ne laisse pas indifférent. Pis, certains hôteliers habitués à recevoir la jet-set et des retombées médiatiques y associées, font grise mine. La solidarité de façade des hôteliers mauriciens s’effrite à nouveau devant la possibilité de retombées médiatiques people.

: : Nos hôteliers rivalisent d’ingéniosité : :

Ainsi, le milieu rit à gorge déployée de la « mésaventure d’un palace du Nord abonné à l’accueil des vedettes du monde ». Selon nos renseignements, dès l’annonce d’une éventuelle visite de Nicolas Sarkozy à Maurice, les responsables marketing de cet établissement hôtelier ont lancé leurs réseaux parisiens pour « convaincre » le présidentiable français à venir chez eux.

Les mauvaises langues avancent que, échaudé par les « mésaventures » des séjours de Jacques Chirac à Maurice - l’hebdomadaire satirique Le Canard enchaîné avait publié le montant de sa note d’hôtel - Sarkozy aurait souhaité « ne pas descendre dans le même hôtel que celui fréquenté par Chirac ». Ce qui ne devrait pas étonner, Sarkozy se démarquant constamment de l’actuel hôte de l’Elysée.

« Les concurrents du Telfair dans ce marché niche ont été cocufiés dans toute cette affaire. C’est de bonne guerre : aujourd’hui c’est eux, demain ce sera nous ou un autre », lâche de son côté un hôtelier, avant d’ajouter, pince sans rire : « Il y en a qui avaient déjà préparé leur slogan marketing sur leur accueil des présidents et des présidentiables ! »

Il faut savoir que nos hôteliers rivalisent d’ingéniosité pour attirer les people de ce monde : séjours gratuits en pension complète, transport par hélicoptère, billets d’avion en première classe... pour eux et les journalistes les accompagnant. Les retombées médiatiques sont généralement importantes et valent des centaines de campagnes publicitaires agressives et onéreuses.

Sarkozy a-t-il bénéficié de « conditions avantageuses pour son séjour » ? Devant le mutisme de la direction d’Indigo Hotels, à qui appartient Le Telfair, l’express dimanche peut affirmer que Sarkozy a refusé l’offre de séjour gratuit et a réglé sa facture rubis sur ongle.

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