Accueil > Visitez le Paris amianté, l’Actinolite s’envole dans les rues de la capitale

Visitez le Paris amianté, l’Actinolite s’envole dans les rues de la capitale

par arthur

Publie le lundi 15 décembre 2014 par arthur - Open-Publishing

Selon les ingénieurs du laboratoire d’essais des matériaux à la direction de la voirie et des déplacements de la Ville de Paris, pas moins de 39 % des enrobés routiers de la capitale en contiendrait, soit 836 000 m2 environ.

Comme un papillon mortel sorti de sa chrysalide, l’amiante de type actinolite, demeure plus dangereuse que l’amiante-chrysotile. En effet, les effets diffèrent selon le type d’amiante (dimensions des fibres et caractéristiques chimiques et physiques).

Deux variétés d’amiante sont ou ont été exploitées, la serpentine et les amphiboles.

 La serpentine ne comporte qu’une sorte de cristallin, le chrysotile. Les fibres sont de faible diamètre (0,02 à 0,03 mm) mais peuvent être très longues.

 Les amphiboles comportent cinq espèces (anthophyllite, amosite, actinolite, trémolite et crocidolite). Les amphiboles pénètrent plus facilement dans le corps. Elles se stockent aussi plus facilement et plus longtemps dans le corps, ce qui peut accroître le risque de mésothéliome.

Toutes les fibres d’amiante peuvent provoquer des atteintes tumorales.

Si une modification du Code du travail prévue au 1er juillet 2015, qui établira une valeur limite d’exposition professionnelle (VLEP) à 10 fibres d’amiante par litre d’air (contre 100 fibres actuellement), qu’en sera-t-il de la prise en charge des travailleurs qui sont exposés à ces produits depuis les années 70 ?

Quand-est-il au plan de la santé publique de tous les riverains soumis aux nuages de poussière amiantée lors des sempiternels travaux de réseaux qui éventrent régulièrement les voiries ?

Mais que vaut la santé des travailleurs et celle des habitants quand on met dans la balance la si fameuse « réduction de la dette de l’Etat » ?

Si l’information est nécessaire, elle ne peut suffire à modifier la donne.

La solution ne viendra ni des technocrates inféodés à Bruxelles, ni des lobbys patronaux qui les arrosent. Seule l’action directe des travailleurs, au sein de véritables organisations de classe, peut établir un rapport de force capable d’orienter le cours de l’histoire.

http://www.cnt-f.org/subrp/spip.php?article671