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Vive la révolution Tunisienne , avant-garde de la révolution en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Publie le mercredi 19 janvier 2011 par Open-Publishing
8 commentaires

Enfin un dictateur arabe renversé par une révolution populaire. Après 23 ans de despotisme, de pillage et d’oppression , le dictateur Ben Ali a fui la Tunisie sous les cris de révolte du peuple tunisien : « Benali dégage ».
Au pouvoir depuis 1987, Ben Ali était assuré de piller indéfiniment les richesses de la Tunisie et opprimer impunément son peuple affamé et méprisé.
Soutenu par la grande bourgeoisie mafieuse et corrompue telle la famille de son épouse Trabelsi et son beau frère Materi,
Protégé par un terrifiant appareil sécuritaires et policier[150 000 policiers sans compter l’armée et les autres forces de répression, et qui occupe le premier rang au Maghreb avec un policier pour 27 Tunisiens]

Le régime de Ben Ali a été un bon élève des institutions financières internationales et de l’impérialisme. La France en particulier qui, ayant sa part du gâteau tunisien, a chanté les louanges de la dictature de Ben Ali et du "miracle tunisien", la Hong Kong de l’Afrique du Nord.
Le réveil des victimes de Benali et de la politique de la Banque Mondiale

La révolution tunisienne du 14 janvier 2011 a été déclenchée il y a un mois à Sidi Bouzid, en signe de protestation contre le chômage et la Hogra. Le jeune Mohammed Bouazizi s’est immolé . La colère populaire gronde alors dans tout le pays. Des manifestations en barricades, malgré la répression féroce, les morts et blessés, l’Intifada tunisienne se propage, ébranle les piliers de la junte au pouvoir et réclame la tête du dictateur embastillé dans ses palais à Carthage.

Le dictateur paniqué a fui le pays le 14 janvier 2011. Le peuple a vaincu. C’est une grande victoire de tous les opprimés en Tunisie, du Maghreb au Machrek, de l’Afrique et de partout dans le monde. La volonté des peuples est indomptable.
Les régimes réactionnaires au pouvoir frissonnent de peur, le germe de la révolution touchera les pays de la région dont les peuples subissent les mêmes politiques.
Le peuple tunisien a gagné une bataille décisive, mais l’avenir de sa révolution est menacé par la contre-révolution. Le dictateur Ben Ali est parti mais le régime bien que chancelant et fragile, n’a pas perdu espoir. Il dispose de l’un des dispositifs policiers et répressifs des plus féroces et de l’appui de la contre-révolution régionale et internationale .

La révolution ne parviendra à réaliser les espoirs des opprimés de la Tunisie qu’en détruisant ce régime pourri et le remplace par par un gouvernement provisoire représentatif du peuple révolté, un gouvernement des ouvriers et des paysans pauvres et tout-e les opprimés-e qui supervise l’élection d’une assemblée constituante qui va fixer les règles du fonctionnement du pays à tous les niveaux.

Les révolutionnaires et le peuple insurgé ne doivent pas attendre la constitution de ce gouvernement provisoire, mais commencer de suite par des conseils ouvriers et populaires, élus dans les usines, les quartiers, les écoles et les universités, et aussi dans les casernes. Des conseils aux niveaux local et national, conseils élus démocratiquement avec possibilité de révocation de tout délégué et à tout moment, des conseils qui auront un pouvoir révolutionnaire pour diriger et le défendre le pays face à la contre- révolution et à ses désillusions, sa répression.
C’est avec la constitution de conseils ouvriers et populaires, avec une participation des femmes avec le gain de l’armée ou certaines de ses des fractions que dépendra le destin de la révolution. L’armement du peuple révolutionnaire organisé au sein des conseils est la garantie pour poursuivre la révolution et se protéger de toute ingérence étrangère.

Aucune confiance des représentants de l’ancien régime et de toutes les forces politiques libérales désireuses d’usurper la victoire populaire,
Tout le pouvoir au peuple révolutionnaire, Tel est le slogan qui doit unir tous les révolutionnaires tunisien(ne)s.

Pour une deuxième, troisième, quatrième et cinquième révolution à la tunisienne contre tous les régimes despotiques qui divisent les peuples du grand Maghreb,
Pour un Maghreb Uni, Démocratique et Socialiste.
Ce sont les slogans autour desquels les révolutionnaires du grand Maghreb doivent s’unir.
Victoire à la révolution tunisienne, avant-garde de la révolution en Afrique du Nord et le Moyen Orient.

Journal Al mounadil-a
15 janvier 2011

www.almounadil-a.info

Messages

  • Personellement j’essaie d’être athée sans être anti-islamiste ; je crois que j’y arrive... Evidemment quand on a une vision athée du monde, des islamistes en politique peuvent questionner. Mais peut-on éviter la réalité historique et sociale ?

    • La religion en politique existe partout , c’est un fait et c’est bien souvent un prétexte de plus pour assoir une volonté rigide , un moyen comme un autre d’opprimer .

      La religion n’a jamais été un rempart contre la saloperie et bien souvent elle en a été l’initiatrice .

      N’oublions pas qu’il existe une part de gens du u MEDEF qui se disent patrons chrétiens .

      La religion catholique a tellement pesée de ses dictatures successives . Tous les individus dangereux qui ont fomentés des guerres ( Franco , Hitler , Mussolini , etc ) étaient catholiques , et je passe sur les USA si inféodés à la religion qu’ils en sont à imposer la prière à l’école dans certains états , ce qui ne les a pas empêché de produire la plus grande abomination du monde : la bombe atomique qu’ils ont ’’ expérimenté’’ sur d’autres !
      L’inquisition , le vol des terres et l’asservissement des populations par les VRP missionnaires en Afrique , les papes qui levaient l’Ost , et la liste pourrait s’allonger ...

      Les religions ont toujours été présentes lorsqu’il s’est agi de tuer , d’asservir , de nuire ...en bénissant les bombardiers lorsqu’ils partent en mission ( si , si ) .

      Bref , s’il convient d’écarter d’emblée toute récupération d’une révolte par des religieux un peu plus intégristes alors d’accord , mais comment se débarrasser des religions , voilà la question à se poser .

    • Ce ne sont pas les religions qui tuent ou asservissent, ce sont les hommes et les femmes, des clans et des classes...

      les textes religieux sont le fruit des hommes dans des sociétés historiques déterminées. Les sociétés qui les suivent utilisent les parties de ces textes qui les intéressent suivant leurs interets, les malheureux et les pauvres, quand ils sont croyants, pour trouver un secours spirituels pour supporter l’inacceptable, les puissants et dirigeants pour justifier, assoir leur domination.

      Qui-a-t-il de comparable en Chavez , (ou Camillo Torres ,prêtre colombien guerillero mort au combat, icône avant le Che) qui truffe tous ces discours d’un prosélytisme catholique puissant et galopant (en en appelant aux légions du Christ rédempteur) et un Franco, hyper catho ?

      Les uns et les autres ont besoin de justifier une bataille au travers de leurs convictions religieuses fortes. Mais cette bataille ne sous-tend pas les mêmes classes.

      Chavez défend à sa façon la classe populaire et il est plutôt meilleur que bien des hommes politiques de gauche français bien laïcs du PS, du PC ou du Parti de Gauche (les autres ont le bénéfice du doute)

      Franco défendait deux classes et une caste : la bourgeoisie, l’appareil espagnol de l’église catholique et la camarilla de la hiérarchie militaire coloniale.

      la révolution iranienne fut suivie d’une contre-révolution menée par un appareil religieux allié à la classe des bourgeois et petits bourgeois du commerce.

      les justifications religieuses là dedans sont prisonnières et argumentaires pour la domination de classes, de couches et de castes. Elles peuvent s’en passer (comme une partie de la bourgeoisie dans le monde se passe, voir détourne la bataille sur la laïcité pour assoir son pouvoir) ou les utiliser suivant le tour de leurs interets.

      En soi les religions et croyances n’ont pas de logiques en dehors des sociétés qui les portent.

      Mais là sur la Tunisie, c’est cocasse de parler du sujet.

      un contre-feu imbécile car pour l’instant les islamistes (à la difference des Musulmans) n’ont pas été beaucoup dans les batailles de libération.

      Ca ne signifie pas qu’ils n’aient aucune chance d’apparaitre sur la scène du pouvoir mais il faudrait pour cela qu’ils soient portés par une caste, une couche ou une classe sociale . Du point de vue "église" il n’y a pratiquement pas de couche sociale correspondante.

      On verra pour la suite .

      Si il y a échec de la capacité du mouvement de la classe populaire, la question pourra être reposée (ou si une force au pouvoir souhaite s’appuyer sur l’islamisme politique)

    • ’’ en soi les religions n’ont pas de logiques en dehors des sociétés qui les portent ’’

      Je souscris pleinement à cela et j’ajoute que la Tunisie ne semble pas être le dangereux berceau d’une caste islamiste menaçante , l’éducation du peuple ne permettrait sans doute pas cette installation à un niveau signifiant dans la sphère politique .

      Que l’islamisme puisse exister, et qu’il existe dans cette société est un fait , nous avons chez nous de catholiques intégristes aussi qui ont pignon sur rue et qui jouissent de la bénédiction du pouvoir .

      Je pense que les tunisiens sont désireux d’une société plus libre , qu’ ils arrivent à chasser leur tyran en est la démonstration .

      A présent il leur faut être vigilants pour résister aux sirènes qui leur promettent une reconstruction politique rapide mais désirent en secret récupérer la mise et réinstaller le même système baptisé d’un autre nom .

      Une société qui a subie 25 ans de dictature a tout à recréer , il serait menteur que de l’ignorer . La dictature a ceci de ’’ positif ’’ qu’elle permet aux gens de ne pas penser en le leur interdisant . Il faut réapprendre à fonctionner comme on le fait après une guerre , en réinventant de nouveaux réseaux sociaux de nouvelles voies économiques ( en éliminant les anciennes ).

      Changer de gouvernement n’émancipe pas une population . L’installation d’un modèle de société à vocation démocratique le permet mais demande une vigilance de tous les instants dans les périodes agitées où le peuple est las .

  • dommage que les divers commentaires escamottent le principal de ce post,au profit du secondaire hypothetique,
    piqure de rappel :

    Alors que les écoles et les universités sont toujours fermées par peur de nouvelles manifestations,qu’une greve generale spontanée sauvage et non avouée sevit depuis plus d’une semaine :

    Tunisie : la révolution est finie ou elle ne fait que commencer ?
    mercredi 19 janvier 2011, par Robert Paris

    http://www.matierevolution.fr/spip.php?article1852

    • Il y a eu digression en effet par rapport au sujet initial et j’y suis tombé dedans aussi , c’est vrai . Hors sujet caractérisé donc mais se demander pourquoi à partir de mouvements sociaux importants ( je me refuse à employer le mot révolution là ) et touchant un pays du Maghreb ça dérape si vite sur le coté religieux , à creuser ça .

    • chez les commentateurs la croisade l’emporte au nom du non religieux affligeant !!!!!!!!!!!
      à propos de croisade pour ceux quine voient pas qui est le plus fanatico religieux et qui occupe le tombeau du christ cela pour employer le langage des pourfendeurs d’islamisme( on croirait lire du de villiers )
      Qui redoute le plus la démocratie dans les pays arabes ? A part les autocrates Arabes eux-mêmes ?

      Le vice-Premier ministre israélien exprime son inquiétude face à la démocratisation du monde arabe, après la dissolution du régime tunisien.
      « La chute du régime tunisien dirigé par Zine El Abidine Ben Ali peut avoir de graves répercussions », a déclaré le vice premier ministre Israélien Sylvan Shalom.

      Dans un entretien accordé à la radio israélienne vendredi soir, Shalom a déclaré qu’il était issu d’une famille d’immigrants Tunisiens.
      « Je crains que nous nous trouvions maintenant devant une nouvelle phase très critique dans le monde arabe. En cas d’effondrement du régime tunisien actuel, la sécurité nationale d’Israël ne sera pas affectée de manière significative dans l’immédiat, a-t-il dit. « Mais nous pouvons cependant supposer que ces développements constituent un précédent qui pourrait se répéter dans d’autres pays, pouvant affecter directement la stabilité de notre système. »
      Shalom a ajouté que si les régimes voisins de l’Etat d’Israël devaient être remplacés par des systèmes démocratiques, la sécurité nationale israélienne pourrait être menacée de manière significative.
      « Les nouveaux régimes défendraient ou adopteraient des lignes politiques intrinsèquement opposées à la sécurité nationale d’Israël », a-t-il dit.
      Le vice-Premier ministre a indiqué qu’Israël et la plupart des régimes arabes ont un intérêt commun à lutter contre ce qu’il a appelé le « fondamentalisme islamique » et ses organisations « radicales » qui menacent Israël.
      La menace, a-t-il ajouté, est ce qui motive en grande partie la coordination directe et indirecte en matière de renseignements entre Israël et les régimes arabes.
      Shalom a souligné qu’un monde arabe démocratique ferait cesser cette actuelle allégeance, parce qu’un système démocratique serait gouverné par une population en général opposée à Israël.

      Par Saleh Naami à Gaza, journal égyptien Al Ahram (Egypte), 15 Janvier 2011, traduit de l’anglais par Djazaïri

  • bien !
    si on peu faire la révolution en TUNISIE donc on peu la faire en FRANCE mais les morts du cotée du gouvernement pas du peuple qui en amarre ......