Accueil > Voici un nouvel épisode du gendarme de l’elysée

Voici un nouvel épisode du gendarme de l’elysée

Publie le vendredi 29 mai 2009 par Open-Publishing
4 commentaires

un sondage sur bfm tv qui prouve que les Français comprennent le plan media de Chouchou sarko, le gendarme de l’élysée.

Après chouchou et les ménagères,
Après chouchou et ses chiens,
Après chouchou aime Carla...

Voici un nouvel épisode du gendarme de l’elysée :


A quelques jours des européennes, Nicolas Sarkozy se sert-il du thème de l’insécurité ?

Oui 72 %
Non 28 %
Nombre de votes : 2879

Votez !

Messages

  • cf tageblatt
    Sarkozy veut lancer en septembre un vaste plan anti-délinquance
     :
    Ne serait-il pas en train de s’en prendre à lui même : Nicolas Sarkozy veut enfin s’occuper du domaine du combat de la délinquance „beaucoup trop négligée ces dernières années“ Le président Sarkozy a annoncé hier, dans un discours prononcé à l’Elysée devant un parterre de préfets, magistrats et hauts responsables de l’Education nationale, son intention de demander au gouvernement un vaste plan de prévention et de répression de la délinquance pour la rentée de septembre, y compris dans les écoles, et il a reconnu que les chiffres enregistrés à cet égard ces derniers mois étaient mauvais./ De notre correspondant Bernard Brigouleix, Paris

    De fait, pour un chef d’Etat qui a dû une partie au moins de son élection à ses engagements sur la sécurité, après avoir été perçu comme un ministre de l’Intérieur à poigne, les statistiques actuelles sont particulièrement préoccupantes. De son aveu même, les crimes et délits ont augmenté de 4 pour cent en mars, de 2 pour cent en avril, et ne s’annoncent pas bien du tout pour le mois de mai ...
    Toujours dans ce registre d’autocritique implicite, M. Sarkozy a relevé avec une visible mais paradoxale irritation que „les ministres concernés par la prévention de la délinquance et l’aide aux victimes n’ont pas été réunis depuis mai 2006“, et que „sa” loi sur cette même prévention, en date de mars 2007, „n’a pas encore été pleinement mise en oeuvre“, ce domaine lui semblant d’ailleurs avoir été, d’une manière générale, „beaucoup trop négligée ces dernières années“. Face à la délinquance, il faut, a-t-il insisté, lutter désormais „sans concessions ni états d’âme“, et ne céder „ni à l’angélisme ni à la dictature des bons sentiments.“ A se demander qui pouvait bien siéger au ministère de l’Intérieur puis à l’Elysée durant cette période ...
    Impérieux, le président de la République a donc demandé au premier ministre, François Fillon, de réunir d’urgence les responsables gouvernementaux concernés, et de lui présenter pour septembre un plan d’action global, dont il a au demeurant détaillé lui-même quelques grands axes, avec l’évidente arrière-pensée, à dix jours des élections européennes, de ne pas laisser à l’opinion, sensible à la multiplication d’incidents récents, parfois très graves, notamment dans des établissements d’enseignement, l’impression que les promesses sécuritaires de la campagne présidentielle sont oubliées.

    Reconquérir „25 quartiers sensibles”

    Parmi les domaines où l’action publique doit se manifester avec la plus grande fermeté, le chef de l’Etat a notamment désigné „la reconquête de 25 quartiers sensibles, 21 en province et quatre dans la région parisienne, qui sont rongés par la délinquance, le trafic de drogue et le trafic d’armes“, a-t-il dit.
    En ajoutant : „Aucune rue, aucune cave, aucune cage d’escalier ne doit être abandonnée aux voyous ; cela suppose une présence constante, visible et massive de la force publique“, et „la multiplication immédiate des opérations coup-de-poing“, formulation à rapprocher de la promesse présidentielle de „nettoyer au Kärcher“ les cités, ou les parties des cités, où des bandes de jeunes délinquants font la loi.
    Cela devrait notamment supposer, sauf à embaucher massivement dans la police, ce qui n’est pas dans l’air du temps (sur le plan budgétaire, du moins ...), d’étudier sérieusement le redéploiement de certaines unités. Les effectifs sur le terrain sont parfois dérisoires face à l’ampleur de la tâche, et parfois pléthoriques, au contraire, là où les „délinquants” présumés sont, plutôt que d’authentiques voyous, des manifestants ou autres citoyens mécontents.
    Tel ce passant récemment arrêté lors d’une de ces opérations dans une gare pour avoir crié en distinguant de loin la silhouette du président : „Je te vois, Sarkozy !“, crime de lèse-majesté qui lui a coûté une longue garde à vue et une mise en examen pour ... tapage diurne, au grand embarras de quelques responsables de la majorité.
    Ou encore ces six policiers, pas un de moins, venus la semaine dernière interpeller deux enfants de six et dix ans à la sortie de leur école pour un possible vol de vélo qu’ils n’avaient d’ailleurs finalement pas commis, mobilisation que la ministre de l’Intérieur, Mme Alliot-Marie, a tout de même bien voulu reconnaître un peu disproportionnée ...
    M. Sarkozy a aussi demandé que les trafiquants de drogue et d’armes soient „frappés au portefeuille“. Autrement dit ne puissent plus profiter tranquillement du bénéfice de leurs commerces illicites, souvent, il est vrai, avec un luxe tapageur qui fait malheureusement des émules chez les jeunes les plus vulnérables, lesquels rêvent de leur ressembler pour s’offrir eux aussi, plutôt que l’appartement HLM de leurs parents, les belles voitures de sport, les hôtels de luxe et les voyages de rêve de leurs dealers ... Mais cela va supposer de traquer ce que le fisc et les douanes appellent les „signes extérieurs de richesse“, ce qui n’est pas toujours facile et va, là aussi, mobiliser beaucoup de monde.

    Le problème de laviolence à l’école

    Mais c’était surtout à propos de la lutte contre la violence scolaire que le président de la République était attendu, dans la mesure où depuis plusieurs jours, les propos du ministre de l’Education nationale, Xavier Darcos, sur les mesures qu’il préconisait en riposte à différents incidents récents : fouilles des cartables par les enseignants et installation de portiques de sécurité de type „aéroport” pour empêcher que des armes soient introduites dans les écoles, lycées et collèges, ce qui tend en effet à se multiplier ces derniers mois même s’il faut se garder de toute généralisation abusive, création éventuelle d’un corps de police spécialisé.
    Dans l’ensemble, Nicolas Sarkozy a plutôt acquiescé à ces suggestions, sur le thème : „Il est regrettable d’en arriver là, mais comment agir autement ?“ Il a notamment laissé entendre qu’un „diagnostic de sécurité spécial“ serait effectué dans 184 établissements d’enseignement particulièrement menacés par l’intrusion de la violence, et a également souhaité la mise en place de dispositifs de vidéosurveillance, ainsi que d’équipes mobiles d’agents auprès des recteurs d’académie, secondées par des policiers à la retraite ou des volontaires dûment qualifiés, „comme les sapeurs-pompiers bénévoles“, a-t-il notamment précisé.
    L’opposition, qui était déjà fort critique face aux suggestions avancées par Xavier Darcos, a évidemment réagi sévèrement au discours du chef de l’Etat. „En sept ans, M. Sarkozy a fait voter sur ces thèmes 14 lois et procéder à 116 modifications du Code pénal, or en dépit de cet activisme législatif les violences physiques ont crû de plus de 46 pour cent par rapport à 2003“, a notamment déclaré Jean-Jacques Urvoas, secrétaire national du PS chargé des questions de sécurité. Plus radical encore, Daniel Cohn-Bendit s’est indigné au nom des „Verts” : „Ces propositions n’ont ni queue ni tête, et elles ont mauvais goût, a-t-il dit. On veut faire des voix avec ça, c’est le degré zéro de la politique.“