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Wikileaks plonge dans les arnaques de Dead Sea pour la vente de ses produits

par campagne BDS France

Publie le mardi 27 septembre 2011 par campagne BDS France - Open-Publishing

Voici comment les israéliens vendent leurs produits illicites ! Encore
une raison de plus de boycotter...

Un câble diplomatique, publié par le site dénonciateur Wikileaks, jette
un nouvel éclairage sur les mystérieuses activités d’Israéliens qui
vendent les produits de beauté Dead Sea dans des centres commerciaux de
Nouvelle-Zélande et des États-Unis.

Le câble, préparé par l’ancien ambassadeur US en Israël, James
Cunningham, dénonce une immigration frauduleuse, un travail illégal, du
blanchiment d’argent et une exploitation de salariés dans une industrie
qui représente maintenant un milliard de dollars.

Le Sunday Star-Times a révélé en avril comment des Israéliens qui
vendaient des crèmes Dead Sea dans des centres commerciaux avaient
attiré l’attention des agences de l’immigration de Nouvelle-Zélande et
d’autres gouvernements. Quand les agents de l’immigration sont allés au
centre commercial de Sylvia Park, à Auckland, en février, ils ont fermé
un kiosque où trois vendeurs travaillaient dans la clandestinité,
n’ayant que des visas de visiteurs, mais au moment où ils arrivaient à
un deuxième kiosque, à l’autre bout du centre commercial, les salariés
ont filé.

Le Star-Times a approché plusieurs salariés qui ont prétendu qu’ils
étaient des « bénévoles », non rémunérés, qui vendaient ces produits « 
pour Israël ». Ils ne pouvaient pas dire pour qui ils travaillaient.

Plus tard, nous avons découvert que la société qui coiffait ces kiosques
était la SARL Dead Sea Beauty (2006), « fournisseur administratif »
d’une autre société, LVS Retail (Auckland).

La structure de l’entreprise correspond à celle détaillée dans le
rapport Cunningham longtemps gardé secret et qui expose comment de
jeunes Israéliens, généralement de ceux qui viennent de terminer leur
service militaire obligatoire, abusent les agents des Douanes en se
prétendant touristes alors qu’ils prévoient de travailler dans des
kiosques de galeries marchandes en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis, au
Canada, en Europe et en Australie.

L’objectif est de faire le maximum d’argent le plus vite possible avant
de rentrer en Israël. Ils sont attirés par l’arnaque parce que, après
l’armée, les emplois sont rares et les salaires bas, alors qu’ils ont
besoin d’argent pour financer leurs études ou des voyages.

Cunningham indique que la « fraude de Dead Sea » a commencé d’une
manière discrète il y a plusieurs années mais qu’elle s’est intensifiée
au cours des trois dernières années. Selon le rapport, les Israéliens
sont recrutés sur Internet, ils sont « bien briefés » pour leur
entretien à l’Immigration, et ils savent quels aéroports sont
susceptibles de les refouler.

Il dit que même si on promet aux salariés une commission sur les ventes,
on leur propose un logement à prix réduit et une participation au coût
du billet d’avion, il est évident qu’ils se font exploiter. Dans
certains cas, leur employeur conserve leur passeport, ils ne sont pas
payés à moins qu’ils ne fassent des ventes, alors ils sont payés au
tarif minimum en travaillant souvent 12 h par jour. « Avec l’énorme
somme d’argent que l’industrie génère, le blanchiment pourrait bien
faire partie du scénario » écrit Cunningham.

Et de préciser qu’un Israélien avait récemment été arrêté à un aéroport
des États-Unis pour avoir omis de déclarer 23 000 dollars US qu’il
emmenaient en Israël, et qu’en février, des agents des Douanes avaient
attrapé des parents d’un propriétaire de kiosque dans un aéroport de la
côte Ouest avec 17 000 dollars US, alors qu’ils n’en avaient déclaré que
7000.

Cunningham décrit cela comme un « problème à tête d’Hydre » et selon
lui, Tel Aviv a mis en place une série de mesures pour combattre cette
fraude. Mais Cunningham recommande aux organismes chargés d’appliquer la
loi de se réunir dans une « conférence Dead Sea » pour comparer leurs
informations. Dans un post-scriptum bizarre, Cunningham ajoute que Tel
Aviv craint de plus en plus que le modèle Dead Sea ne s’étende à la
serrurerie industrielle.

La Nouvelle-Zélande a jusqu’ici adopté une position relativement modérée
à l’égard des kiosques de Dead Sea, adressant simplement des
avertissements à leurs gérants.

La semaine dernière, des salariés israéliens ont encore été approchés
dans des centres commerciaux d’Auckland. Le Star-Times s’est rendu au
bureau de Dead Sea Beauty, dans le centre d’Auckland, où une « 
responsable administrative » travaillait seule. Nous étions à peine
arrivés qu’elle quittait le bureau, refusant de répondre à nos questions
et menaçant d’appeler la police. [1]

Tony Wall
Sunday Star-Times - 28 août 2011
traduction : JPP pour l’AFPS
http://www.stuff.co.nz/national/5519017/WikiLeaks-delves-into-Dead-Sea-sales-scam

Pour plus d’informations sur les kiosques de Dead Sea, contacter :
tony.wall cpL star-times.co.nz

[1] Et ajoutons que cette fraude se cumule à l’illégalité de la
fabrication des produits de Dead Sea dans la vallée du Jourdain, en
Cisjordanie occupée par Israël (ndt).
+ d’info sur www.bdsfrance.org

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