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Yvan Colonna : pourvoi en cassation rejeté, sa condamnation est définitive

par Klaod - Lorient

Publie le mercredi 11 juillet 2012 par Klaod - Lorient - Open-Publishing
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Communiqué de fin mars 2009, toujours d’actualité...

Yvan Colonna condamné, comme prévu

Comme prévu et comme l’avaient ouvertement réclamé deux ministres français de l’Intérieur , l’un de gauche, Monsieur Jean-Pierre Chevènement, l’autre de droite , Monsieur Nicolas Sarkozy, le patriote corse Yvan Colonna a été condamné en appel par une cour d’assises « antiterroriste » et « spécialement composée ». Les media français , fidèles à leur ligne de conduite envers l’Etat qui les subventionne largement, ont généralement préparé l’opinion publique à un tel résultat. En mai 2008, la Fédération Internationale des Ligues des Droits de l’Homme avait dénoncé comme « inéquitable » un premier procès à la fin duquel Yvan Colonna avait été condamné. La justice française a donc, depuis ce jour, deux coupables des tirs ayant tué le préfet Erignac, un autre militant corse ayant reconnu ces faits et ayant été condamné pour cela. Il y avait eu, au siècle dernier, Guillaume Seznec et Lucien Sampaix, il y a maintenant Yvan Colonna. Il s’agit là de quelques exemples de jugements rendus « au nom du peuple français », « peuple français » qui ferait bien de s’inquiéter de cette justice rendue en son nom. La Coordination Anti-Répressive de Bretagne renouvelle son soutien au combat d’Yvan Colonna et à ses proches et salue le travail remarquable de ses avocats.

Pour la Coordination Anti-Répressive de Bretagne,

Le porte-parole, Klaod an Duigou

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L’échec en cassation d’Yvan Colonna met fin à l’affaire Erignac

PARIS (Reuters) - La Cour de cassation a rejeté mercredi le pourvoi d’Yvan Colonna contre sa condamnation à perpétuité pour l’assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, mettant fin en France à la plus grave affaire en quarante ans de violence politique sur l’île.

Elle a donné lieu à cinq procès d’assises depuis 2003, dont trois pour le seul Yvan Colonna, reconnu coupable à chaque fois d’avoir tiré trois balles dans la tête du préfet le 6 février 1998 à Ajaccio.

L’ancien berger de Cargèse et sympathisant nationaliste, arrêté dans le maquis corse après quatre ans de fuite en 2003, clame depuis son innocence.

C’était la dernière étape juridique en France de l’affaire. Les avocats d’Yvan Colonna ont annoncé mercredi qu’ils allaient saisir la Cour européenne des droits de l’homme pour contester la régularité de son procès. L’issue de ce recours prendra plusieurs années, s’il est déclaré recevable.

Chacun des trois procès d’Yvan Colonna a donné lieu à une condamnation à perpétuité. Le deuxième verdict avait été cassé, lorsque la condamnation avait été assortie d’une période de sûreté incompressible de 22 ans, point qui n’a finalement pas été retenu dans le verdict final du troisième procès.

Le 20 juin 2011, c’est dans un arrêt motivé exceptionnellement par écrit que la cour d’assises spéciale de Paris, uniquement composée de magistrats professionnels, a reconnu coupable Yvan Colonna, sur la foi notamment de dépositions initiales d’autres membres du commando de tueurs et de certaines de leurs compagnes ou épouses.

Cinq autres membres du commando de tueurs arrêtés en 1999 avaient été condamnés en 2003 déjà à des peines allant jusqu’à la perpétuité. Certains ont aujourd’hui purgé leur peine et sont libres.

Selon les explications de ces hommes, qui ont eux reconnu leur participation, il s’agissait en tuant le préfet de refonder le combat indépendantiste jugé dévoyé par un acte fort qui était censé provoquer un choc dans la population.

Thierry Lévêque
PARIS (Reuters)

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