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A propos de la révolution tunisienne…
Actuellement le principal levier organisé de l’opposition en Tunisie est l’UGTT. L’UGTT a joué un rôle essentiel dans la révolution, dans sa conduite, et dans sa poursuite aujourd’hui. En particulier l’UGTT (important et quasi unique syndicat tunisien) a demandé le départ des ministres bénalistes, ce qui a entrainé la poursuite des mobilisations populaires sur ce thème. De la même façon l’UGTT en refusant de participer à un gouvernement de transition (qui est la proposition des modérés pour faire retomber la mobilisation populaire) permet que des perspectives de transformations sociales plus radicales restent ouvertes. En Tunisie les Partis politiques d’opposition organisés n’existent que de façon limitée, et à travers quelques personnalités (d’abord pour la raison qu’ils ont été éliminés par la dictature)… L’UGTT joue donc un rôle politique majeur (par défaut, en quelque sorte !) !
En France, même si le mouvement syndical sort relativement renforcé d’un mouvement social qui s’est soldé par un échec, l’alternative politique au gouvernement n’existait pas. Le mouvement syndical n’a pas voulu jouer ce rôle ! L’unité syndicale a prévalu, mais en même temps a empêché d’aller plus loin.
La situation est apparemment différente en France qu’en Tunisie. D’une part le pluralisme syndical est plus important. A côté des syndicats de transformation de la société (CGT, FSU, SUD) il existe des syndicats d’accompagnement du libéralisme (CFDT, UNSA). D’autre part il existe en France une force d’opposition dite « de gauche », présentée par les médias dominants comme l’alternative à la droite, entretenue par le bipartisme orchestrée par la droite (l’UMP à droite et le PS à gauche). Mais le PS n’étant pas une force de transformation sociale, seule la voie de type « transitoire » (c’est-à-dire réformiste et d’accompagnement du libéralisme)… est ouverte actuellement. Si le PS prend le pouvoir on sera dans une situation dite de « transition », c’est-à-dire en fait de continuité déguisée vis-à-vis de la politique libérale.
On se retrouve donc dans une situation comparable à celle de la Tunisie, et la responsabilité « politique » du mouvement social et des syndicats de transformation sociale…est posée !
Messages
1. à propos de la tunisie, 2 février 2011, 10:05, par Archie
C’est un peu plus complexe que cela.
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Les bureaucrates de la haute caste de l’UGTT ont du lacher du lest devant la détermination de la rue.
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Les dirigeants de l’UGTT ont été obligés d’abandonner le clan Ben Ali (certains ont été nommés ministres !) car, à la base, dans des fédérations et des syndicats, les travailleurs ne voulaient d’aucune compromission.
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Rétablissons les faits.
1. à propos de la tunisie, 2 février 2011, 10:49, par richard PALAO
tout à fait d’accord avec toit ARCHIE , c’est la base de l’UGTT qui a contraint les collabos de la direction du syndicat à quitter le gouvernement provisoire ;( ces dirigeants qui sous trente ans de pouvoir BEN ALI ont surtout servi à "encadrer" le mécontentement )
avant de jouer un rôle dans la transition l UGTT doit épurer ses rangs et se doter de nouveaux dirigeants et elle pourra alors comme la CGT l a fait dans le CONSEIL NATIONAL DE LA RESISTANCE participer à la mise en place d’un régime démocratique qui prenne en compte les revendications des travailleurs tunisiens .