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arcelor : et l’emploi dans tout ca ?

Publie le lundi 26 juin 2006 par Open-Publishing
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sur Belga (agpresse belge) une déclaration d’un ministre wallon qui déclared que malgré les engagements de Mittal qt à l’emploi en belgique : " il faut les surveiler comme le lait sur le feu".....

Quant à la France :
la presse française souligne l’impuissance de l’Etat La presse économique et certains quotidiens régionaux français jugent sévèrement lundi la "volte-face" d’Arcelor, qui a finalement accepté dimanche l’OPA de Mittal Steel après cinq mois de bataille boursière, en insistant sur l’échec de la défense organisée par Guy Dollé et l’impuissance des pouvoirs publics.

Pour les éditorialistes, ce sont les actionnaires qui bénéficient de cette "guerre de l’acier" et Lashki Mittal apparaît comme le grand gagnant.

François-Xavier Pietri, dans La Tribune (économique), juge que la défense d’Arcelor "n’a pas toujours été à la hauteur de l’enjeu". Un jugement partagé par Le Républicain Lorrain (régional) qui estime que la direction du groupe n’a "pas manoeuvré au mieux" et parle même de "résistance (...) pathétique", pour évoquer l’épisode du "chevalier blanc" russe Severstal.

Un épisode qui aurait "précipité la chute" et, selon Bruno Dive dans Sud-Ouest (régional), est symptomatique des "réflexes chauvins, pour ne pas dire petit-bourgeois" du "capitalisme français et européen".

Des réflexes auxquels n’échappe pas l’Etat français, qui a défendu l’indépendance d’Arcelor au nom du "patriotisme économique".

Pour Hervé Chabaud, dans L’Union (régional), "l’Etat n’a été que le spectateur de ce théâtre du capitalisme le plus déterminé" et "il n’en a été ni le médiateur, ni l’arbitre". Nicolas Barré (Le Figaro, conservateur) confirme que "l’Etat, défenseur auto-proclamé des intérêts du groupe basé au Luxembourg, n’aura finalement guère eu d’influence sur le dénouement du dossier". Ce sont "les actionnaires qui auront joué le rôle décisif pour préserver les intérêts de leur entreprise. Pas ceux qui prétendent parler à leur place".

Des actionnaires que tous les éditorialistes voient comme les "grands gagnants" de cette bataille (La Tribune) et "qui ne peuvent que se féliciter de cette OPA qui leur a permis de doubler pratiquement la valeur de leurs titres en cinq mois", selon Patrick Lamm (Les Echos, économique).

"Les actionnaires qui hier faisaient grise mine ont retrouvé un large sourire", estime Hervé Chabaud, après ce qui constitue une "victoire des marchés" (Les Echos).

Et les salariés dant tout ca ?

Messages

  • Arcelor-Mittal : la CFE-CGC s’inquiète des "conséquences pour l’emploi"

    Le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest s’est inquiété lundi des "conséquences sur l’emploi et sur l’organisation des sites industriels à travers le monde" de l’accord de fusion intervenu entre le groupe sidérurgique européen Arcelor et Mittal Steel.

    "La question que nous posons, et ce, depuis le départ, est de savoir quelles vont être les conséquences sur l’emploi et sur l’organisation des sites industriels à travers le monde".

    "L’ensemble des observateurs - sauf nous, organisations syndicales - se réjouissent du fait que, à l’issue d’un marathon de plus de cinq mois, on semble être parvenu à une voie d’accord pour constituer un numéro un mondial", a poursuivi M. Van Craeynest.

    "Les commentaires vont bon train sur le fait que les actionnaires ont été convenablement traités dans cette affaire", mais "à quel prix ?", a-t-il ajouté.

    Selon le président de la confédération générale des cadres, "les surenchères auxquelles les dirigeants se sont livrés, à commencer par ceux d’Arcelor, ont sérieusement obéré les capacités financières de l’entreprise, qui avaient déjà été entamées par le rachat du canadien Dofasco".

    Pour autant, "on peut imaginer qu’il y ait une bonne complémentarité" entre les deux groupes, a-t-il ajouté.

    Mais "nous demandons à y voir plus clair, c’est pourquoi il y a aujourd’hui la réunion d’instances sociales, et nous allons continuer à suivre cela très attentivement".

  • Arlette Laguiller, candidate de LO à la présidentielle de 2007, a estimé lundi que la fusion Mittal Steel-Arcelor conduirait à des "suppressions d’emplois" et à l’enrichissement des actionnaires.

    "La fusion d’Arcelor et de Mittal Steel ne se traduira pas par des possibilités productives supérieures. Elle entraînera, en revanche, des restructurations avec des suppressions d’emplois et des licenciements", a affirmé la porte-parole de Lutte ouvrière, dans un communiqué.

    En revanche, "les actionnaires d’Arcelor peuvent se réjouir" car "les surenchères ont fait que le prix des actions a presque doublé en quelque six mois" et "les grands actionnaires ont augmenté leur fortune de centaines de millions d’euros".