clémentine autain ;candidate du rassemblement

MG BUFFET ne peut être la candidate qui rassemble toute la gauche antilibéral depuis les militants et électeurs socialistes qui refusent SEGO jusqu’à la LCR, malgrè toutes ses qualités. L’appareil du PCF avec certains militants sectaires manoeuvrent pour imposer MG BUFFET à tout prix aux risques de faire exploser le mouvement antiléral. J’aurai souhaité, que MG BUFFET, consciente de ce risque, retire sa candidature évitant une erreur politque dont le PC aurait du mal à se relever.

J’espère que vous pourrez résister à cette pression pour désigner le candidat qui est le plus apte à incarner ce rassemblement. Beaucoup de militants PC partagent cette analyse et je joins la déclaration de la section du PCF de BOURGOIN-JALLIEU qui exprime bien cette analyse :

La question se pose aujourd’hui de la candidature qui serait la plus à même de porter notre construction politique anti libérale à l’élection présidentielle.

Des camarades lors de la Conférence Nationale du PCF des 21 et 22 octobre ont dit avec force que ce ou cette candidat-e devait être « à même de s’adresser aux ouvriers, employés, chômeurs » que ce devait être quelqu’un de « profondément humain, révolté et compétent », « garantissant l’expression de la diversité » et « sachant s’adresser au peuple de gauche » en avançant l’idée que seule Marie Georges Buffet réunissait l’ensemble de ces qualités.

Ces camarades n’ont pas tort mais nous pensons que la question ne peut plus et ne doit plus se poser en ces termes.

Il s’agit moins d’être en capacité de « parler » au peuple de gauche que « d’être entendu » par celui-ci. Il s’agit aussi et plus fondamentalement que non seulement ce peuple de gauche « entende » cette nouvelle construction politique mais surtout qu’il l’investisse et se l’accapare ce qui est d’une tout autre ambition.

Le sentiment presque unanime du comité de section du PCF de Bourgoin Jallieu est que la candidature de Marie Georges Buffet, malgré ses immenses qualités personnelles reconnues par tous, ne peut pas être celle qui peut aujourd’hui symboliser et rendre visible notre diversité.

Marie George serait spontanément identifiée d’abord et avant tout comme représentante d’un parti masquant ainsi la réalité du rassemblement actuel.

Or notre diversité doit impérativement être perçue comme la plus large possible car elle est un des éléments clefs de cette mise en mouvement du peuple qu’il nous faut ambitionner.

Notre propos de militant-e-s communistes n’est évidemment pas de rejeter Marie Georges ou notre parti mais de dire simplement que la recherche de l’efficacité impose de retenir un-e autre candidat-e. Il est d’ailleurs essentiel que cette position ne soit pas vécue comme un recul ou considérée comme un échec mais, tout au contraire, comme une chance inespérée, l’occasion de faire la preuve au quotidien partout en France de l’utilité de notre parti. Un parti qui, par son organisation, son réseau, ses compétences militantes, facilite la réflexion et l’expression populaire et non plus un parti demandant au peuple de s’exprimer à travers lui.

En agissant ainsi nous serions pleinement dans l’objectif que nous nous sommes fixés lors de notre dernier congrès comme le précise le préambule de nos statuts : « Les communistes travaillent à conquérir avec et pour toutes et tous, de nouveaux droits et pouvoirs. L’objectif essentiel de leur organisation est de favoriser le rassemblement, l’intervention et la participation à la décision politique, à égalité de droits, de toutes les femmes et de tous les hommes qui entendent travailler dans cette perspective. Il s’agit d’inventer une forme radicalement neuve de pratiques politiques et de parti politique. »
Retenir Marie Georges comme candidate serait une erreur politique.

En effet, est-il nécessaire de rappeler que l’immense majorité des électeurs et électrices du Non de gauche ne se sont pas reconnus dans le candidat du PCF aux élections présidentielles précédentes ?

La sanction à une candidature de Marie Georges serait multiple : immédiate par la démobilisation de nombreux collectifs locaux dont beaucoup de militant-e-s, souvent parmi les plus actif-ve-s, ne sont pas de cultures communistes ou partisanes, sanction électorale à court terme car faute d’être en mesure d’afficher la plus grande diversité les électeurs de gauche privilégieront massivement un vote « utile » vers le PS au premier tour et enfin installation sur le long terme d’un bipartisme ravageur de vies.

La culture politique de notre pays a été forgé par prés d’un siècle de combats politiques souvent fratricides et rares ont été les moments politiques, comme la résistance et la lutte anti coloniale, où ont été mises de coté les guerres de chapelles stériles. Nous vivons un de ces moments, nous pouvons et nous devons vivre un de ces moments.

(Comité de section du PCF de Bourgoin Jallieu, 13 novembre 2006)
DOREY Robert - email : doreyrobert@yahoo.fr